/news/health
Publicité

1700 analyses sanguines jetées à l’hôpital Pierre-Le Gardeur

bloc situation hôpital
Photo d'archives / Agence QMI


En raison d’un bris d’équipement, le laboratoire médical situé dans l’hôpital Pierre-Le Gardeur, dans la région de Lanaudière, a dû jeter 1700 analyses sanguines, une situation dénoncée par le personnel, qui s’inquiète des répercussions sur les patients.

Ce laboratoire, desservi par l’OPTILAB Laval, Lanaudière et Laurentides (LLL), a donc dû jeter des échantillons sanguins qui concernaient des suivis pour des personnes ayant le diabète.

«Ça a des impacts sur la population qui sont importants. Ce sont 1700 usagers qui n’auront pas de suivi avec leur médecin, 1700 traitements qui sont ralentis à cause de ça, et 1700 personnes qui devront se déplacer une fois de plus pour se faire prélever», a dénoncé Martin Lavigne, porte-parole pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Selon ses explications, ce nombre est à peu près l’équivalent du nombre d’échantillons que les laboratoires peuvent recevoir en une semaine. Par jour, les laboratoires ont la capacité d’analyser environ 280 tests.

«À ma connaissance, un nombre aussi élevé d’échantillons, ce n’est jamais arrivé. Ça peut se produire quelques fois, des petits oublis, ou des problèmes de transport. Mais 1700 tests d’un coup, en 30 ans dans le réseau, je n’ai jamais vu ça», a souligné M. Lavigne.

Selon lui, la situation est le résultat d’un appareil vieillissant et d’une pénurie d’effectifs, qui a forcé le personnel à jeter les échantillons après que leur date d’expiration eut été dépassée.

Bien que des solutions de rechange aient été mises en place, celles-ci ne sont toutefois pas suffisantes à ses yeux.

«Ce qui est plus inquiétant, c’est que la machine fonctionne à plein régime, mais qu’elle commence à être vieillissante. Si elle brise, ça pourrait se produire à nouveau. Pour certaines analyses, on a des appareils de redondance en back up, mais pour celle-là, on n’en a pas», s’est inquiété M. Lavigne.

Bris d’équipement

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, duquel relève la Direction OPTILAB LLL, a confirmé les faits, qui se sont produits le 28 juin dernier, en raison d’un bris d’appareil servant aux analyses de dosage d’hémoglobine. L’appareil a été réparé quelques jours plus tard.

«Selon des paramètres cliniques à respecter (viscosité du sang) pour s’assurer de la fiabilité des résultats, la Direction OPTILAB LLL n’a eu d’autre choix que de détruire les spécimens dépassant les délais recommandés de 7 jours», a expliqué par courriel Marie-Eve Despatie-Gagnon, conseillère en communication pour le CISSS.

Elle précise que le personnel a été informé de la situation et que les usagers pourront procéder à une nouvelle prise sanguine.

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, elle indique que la Direction Optilab LLL a ajouté du personnel de soir pour que l’appareil puisse fonctionner sur deux quarts de travail et a élaboré un plan de contingence avec le laboratoire du Centre hospitalier de Lanaudière pour l’utilisation de leur appareil, si un bris devait se reproduire.

Publicité

Publicité


Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.