Hausse des primes à l’assurance-médicaments Le Parti libéral choisit la voie indigne

« Le Parti libéral s’était engagé à limiter la hausse des primes d’assurance-médicaments au coût de la vie et à assurer la gratuité des médicaments pour les personnes à faible revenu. En augmentant les primes de 9% au premier juillet, le gouvernement renie sa parole et impose un lourd impôt, difficilement supportable pour les  personnes qu’il avait promis d’aider », constate la porte-parole de la Coalition Solidarité Santé, Mme Marie Pelchat

La hausse des primes n’est pas une fatalité
La Coalition est alarmée par l’ampleur des dégâts. Elle trouve inexcusable que le gouvernement n’ait pas réagi à la hausse du coût des médicaments en adoptant une politique d’achat au plus bas prix et en encadrant les pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique. Selon la Coalition, il est plus que temps que le gouvernement entreprenne une étude sérieuse sur la mise en place d’un régime public universel d’assurance-médicaments en vue d’assurer à tous l’accès aux médicaments et de contrôler les coûts.

« Le Québec est au dernier rang des provinces canadiennes pour le financement des services de santé, au dernier rang pour le financement des services à domicile, mais  il est au premier rang pour les dépenses en médicaments d’ordonnance (420 $ au Québec par année et par personne contre 380 $ en moyenne au Canada). Cela ne devrait-il pas indiquer qu’il y a quelque chose  de malsain ici et urgence d’agir? », insiste-t-elle.

La situation des personnes assurées par le régime public est d’autant plus dramatique qu’elles sont  plus âgées, plus pauvres, plus précaires en emploi et  ayant davantage besoin de médicaments. Plusieurs en sont  à se priver de médicaments, à choisir entre manger ou se soigner comme l’avait démontré le Rapport Tamblyn que le Parti libéral n’avait pas hésité à exhiber en 1998, rappelle Marie Pelchat.

Selon Marie Pelchat : « Imposer une  nouvelle hausse qui fera passer les primes de 175 $ qu’elles étaient en 1996 à plus de 500 $ aujourd’hui est indigne. Cela équivaut à nier, malgré toutes les évidences, qu’en 2004, l’accès aux médicaments doit faire partie intégrante de l’accès aux soins de santé.

Une hausse qui s’ajoutera aux autres
La Coalition rappelle que la hausse des primes à l’assurance-médicaments s’ajoutera à d’autres déjà annoncées par le Parti libéral : hausse des tarifs d’électricité, hausse des tarifs des frais de garde notamment. « Force est de constater que le gouvernement de M. Charest multiplie les  mesures qui contribueront à appauvrir davantage ceux et celles qui en arrachent déjà », conclut Marie Pelchat.