La Coalition Solidarité Santé dénonce le ton catastrophique et les noirs scénarios du rapport Ménard

La Coalition Solidarité Santé dénonce les propos alarmistes et les noirs scénarios qui émanent du rapport du Comité de travail sur la pérennité du système de santé et de services sociaux du Québec (rapport Ménard) rendu public aujourd’hui.

Pour la Coalition, le financement du système de santé et de services sociaux doit rester public afin de garantir l’équité pour tous, quels que soient l’âge, le revenu, le territoire géographique ou l’état de santé. La Coalition est par ailleurs convaincue qu’un système mixte, privé et public, coûtera plus cher, sera moins équitable et sera moins efficace. L’effet combiné du jugement de la Cour suprême dans l’affaire Chaoulli et du rapport Ménard, nous entraînent droit dans cette direction, s’inquiète la Coalition.

Il est impératif qu’un débat  public ait lieu sur la place et le rôle du secteur privé dans le système de santé et de services sociaux ainsi que sur le financement de nos services publics. Le Rapport Ménard n’a rien inventé. Sur la base d’une analyse économique hautement contestable, il reprend essentiellement les solutions mises de l’avant dans le rapport Clair, lesquelles témoignaient déjà d’un fort penchant pour la privatisation et la réduction des services couverts par le système public.

Il n’est pas étonnant de constater que les quatre représentants de la communauté des affaires, Messieurs Ménard, Clair, Simonetta et Taillon qui ont siégé au comité Ménard, endossent entièrement le rapport, alors que des réserves et des oppositions ont été exprimées par cinq des membres du comité.

La Coalition Solidarité Santé rappelle que le Québec est l’endroit en Amérique du Nord où les dépenses de santé par habitant sont les moins élevées. Ce qui témoigne à la fois de l’efficacité de nos services publics, mais aussi du sous-financement chronique qui afflige le système.
 
Avant de mettre de l’avant des solutions à la pièce et inéquitables comme la hausse de la TVQ ou des tarifs d’électricité, il faut regarder où sont les sources possibles d’économie. Il faut  revoir les dépenses mal avisées comme on  en  trouve dans l’usage des technologies médicales et des médicaments. Mais il est aussi de plus en plus impératif d’exiger du gouvernement fédéral, qui dispose d’abondants revenus, un soutien plus important au financement des services publics de santé.

La Coalition Solidarité Santé déplore que le comité Ménard ait placé les personnes âgées dans la colonne du passif. Au lieu de les voir  comme des « boulets » qui coûtent cher et nécessitent de plus en plus de soins, le comité aurait dû reconnaître que les aîné-e-s sont de plus en plus actifs dans la société, qu’il ont de meilleurs revenus et qu’ils n’hésitent à prendre soin de proches en perte d’autonomie.

Selon la Coalition, le budget de la  santé n’est pas une dépense improductive. Au contraire, une population en santé est plus active et dynamique et contribue à créer de la richesse.

Pour la Coalition Solidarité Santé, les analyses du rapport Ménard sont déjà trop contestées et ne peuvent servir de pièce centrale au débat qui doit se tenir à la  suite du jugement de la Cour suprême. Il appartient au gouvernement de s’ouvrir à des  points vue plus diversifiés, moins défaitistes, moins hostiles aux services publics et moins biaisés en faveur de l’entreprise privée comme on les retrouve malheureusement dans le rapport Ménard

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