On ne peut combattre la pauvreté sans revoir les politiques en santé

Pour la Coalition Solidarité Santé, le gouvernement québécois ne peut penser adopter un projet de loi sur l’élimination de la pauvreté sans y inclure des mesures concrètes qui l’obligeront à revoir plusieurs décisions gouvernementales dans le domaine de la santé et des services sociaux. Des études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont d’ailleurs largement démontré qu’investir dans la santé est un puissant moyen de lutter contre la pauvreté tout en favorisant le développement économique et social des peuples.

Selon la porte-parole de la Coalition Mme Marie Pelchat, le gouvernement doit abolir, avec l’adoption du projet de loi 98,  la contribution à l’assurance-médicaments qu’il exige des personnes ayant des revenus inférieurs au seuil de faible revenu, certes mais il doit aussi remettre en question plusieurs décisions prises au cours de la dernière décennie à savoir  la tarification des services à domicile et particulièrement des services d’aide domestique aux personnes ayant des incapacités, la couverture des soins dentaires aux enfants et des soins optométriques, l’achat de services dans le secteur privé faute d’avoir accès aux services dans le secteur public – physiothérapie, services psychologiques, résonance magnétique,  pour ne citer que ces exemples.

La Coalition rappelle que le Québec est la province où les dépenses privées de santé croissent le plus rapidement au Canada et qu’il est temps que le gouvernement québécois donne un sérieux coup de barre.  Les dépenses privées de santé atteignent aujourd’hui près de 700 $ par année par personne, ce qui est au-delà de la capacité de payer d’une majorité de citoyennes et de citoyens.

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