Semaine nationale d’actions régionales de la Coalition solidarité santé Le privé, c’est tout sauf santé! POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Montréal, le 26 mai 2024 C’est avec conviction, espoir et détermination que la Coalition solidarité santé organise, avec l’appui de ses membres très mobilisés, une Semaine nationale d’actions régionales contre la controversée réforme Dubé en santé et la privatisation des soins de santé et de services sociaux. Dans presque toutes les régions du Québec, des activités auront lieu lors desquelles plusieurs organisations viendront exprimer leur désaccord avec les politiques visant la privatisation des services de santé ainsi que leur centralisation. Il y a consensus au sein de la société civile et nous souhaitons nous faire entendre. Pendant la dernière semaine de mai, nous lancerons au gouvernement un message fort et clair : Le privé, c’est tout sauf santé! L’objectif de ces actions est non seulement de faire pression sur le gouvernement pour arrêter la privatisation de notre réseau, mais aussi de sensibiliser la population aux dangers qui guettent l’accessibilité aux soins et aux services. Selon les organisations membre de notre coalition, lesquelles proviennent de tous les secteurs de la société civile, le gouvernement du Québec fait fausse route en disant que le privé est la solution aux problèmes d’accessibilité au réseau public, alors qu’on sait très bien qu’il en est plutôt la cause! « Chaque clinique ou hôpital privé qui ouvre vient drainer les ressources du public et aggrave ainsi les problèmes d’accès au réseau public. Les médecins et le personnel de la santé et des services sociaux ne poussent pas dans les arbres, chaque travailleur.se qui va vers le privé est un.e travailleur.se de moins dans le public. On ne peut juste pas se permettre de voir le privé s’accaparer les précieuses et rares ressources du public », déclare Sophie Verdon, co-coordonnatrice à la Coalition solidarité santé. En effet, le gouvernement choisit d’orchestrer un système où l’État subventionne les compagnies privées pour qu’elles dispensent des soins de santé. On rassure la population en lui disant qu’elle n’aura rien à payer car ce sera couvert par la carte d’assurance-maladie, mais au final, ce sont les Québécois.e.s qui, collectivement par le biais de leurs impôts, assumeront des coûts beaucoup plus élevés en santé afin de couvrir la portion importante de profits inhérente à la médecine privée. Selon Geneviève Lamarche, co-coordonnatrice de la Coalition solidarité santé, « environ la moitié des soins de santé et de service sociaux sont déjà privatisés au Québec. Ceux-ci sont généralement moins performants et plus coûteux. De plus, le secteur à but lucratif induit de graves lacunes dans les soins offerts, comme ce fut le cas dans les résidences privées pour aînés pendant la pandémie. Même le ministre Dubé, favorable au privé, a dû interdire progressivement les agences privées au moyen d’une loi pour contrer leurs effets délétères désorganisant le réseau ». « La Coalition ne peut accepter cette nouvelle réforme qui centralisera et privatisera davantage le réseau public de la santé. L’amélioration de l’accès aux soins et aux services de santé et services sociaux doit plutôt passer par une valorisation du réseau public et de son personnel. Les entreprises à but lucratif ne visent tout simplement pas les mêmes objectifs que ceux de l’État et de la santé publique », rappelle Sophie Verdon. À propos de la Coalition Solidarité Santé La Coalition Solidarité Santé est un regroupement québécois d’organisations syndicales, communautaires, de groupes de personnes âgées, de personnes en situation de handicap et de personnes proches aidantes. La défense des grands principes qui constituent les pierres angulaires du réseau de santé depuis sa mise sur pied, à savoir le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité, sont à la base de toutes les interventions de la Coalition Solidarité Santé. -30- Source : Coalition solidarité santé Renseignements: Sophie Verdon/Geneviève Lamarche 514-442-0577 cssante@gmail.com |
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Voici une liste des événements qui auront lieu lors de la semaine nationale d’actions régionales contre la réforme Dubé. Joignez-vous aux personnes de votre région, mobilisez-vous, partagez!
Région | Date et heure | Lieu | Type d’événement | Personne contact |
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Bas St-Laurent | Vendredi 31 mai 12h-13h | Devant l’hôpital d’Amqui | Rassemblement avec tractage et prises de parole | Laurence Meunier-Dubé (APTS) lmdube.01@aptsq.com |
Saguenay Lac-St-Jean | Jeudi 30 mai Entre 7h45 et 9h | À l’entrée des hôpitaux de Dolbeau, Alma, Jonquière, La Baie, Roberval et Chicoutimi | Tractage | Hugues Boily-Maltais (TROC-02) agentmobilisation@troc02.org 418-480-8226 |
Québec et Chaudière-Appalaches | Lundi 27 mai 15h | Devant le siège social de Santé Québec – Chemin Ste-Foy | Conférence de presse | Marie-Joëlle Hotte (ROC-03) info@roc03.com 418-524-7111 |
Mauricie et Centre du Québec | Vendredi 31 mai 12h | Hôpital Ste-Marie de Trois-Rivières | Déploiement d’une bannière : « En santé, le privé nous rend malades! » | Marc Benoît (ROEPAM) roepam.mauricie@gmail.com 819-690-2028 |
Montérégie | Se joignent à Montréal | Catherine Jetté (TROC Montérégie) trocmon@videotron.ca 450-347-4110 | ||
Montréal | Lundi 27 mai Avant-midi | Parc des Faubourgs Métro Acadie | Action de visibilité et point de presse + possible activités de tractage près de cliniques privés (métro Acadie) | Caroline Letarte-Simoneau (APTS) clsimoneau@aptsq.com 514-206-7503 |
Laval | Mercredi 5 juin de 11h à 12h | Favreville | Rassemblement et point de presse | Lisa-Marie Lanoville Jackson lmlanoville-jackson@siiial.com 514-267-0469 |
Abitibi-Témiscamingue | Jeudi 30 mai, entre 12h et 15h | Dans chaque MRC | kiosque de conscientisation à la population + partage de vignettes sur les réseaux sociaux par la suite | David-Alexandre Desrosiers (CROC-AT) liaison@crocat.ca 1-866-797-3822 #3 |
Laurentides | Mercredi 29 mai 13h00 | Hôtel Mont-Gabriel | Conférence de presse | Farah Wikarski (ROC des Laurentides) farah@roclaurentides.com 450-438-8005 |
Estrie | Mercredi 29 mai 13h à 15h | Carrefour de l’Estrie | Déploiement d’une bannière avec le visuel de la campagne et tractage | Marianita Hamel (Solidarité populaire Estrie) solidaritepopulaireestrie@gmail.com 819-823-4131 |
Lanaudière | Vendredi 31 mai | Hôpital de Joliette et de Pierre-Legardeur. Lieux commerciaux de Joliette, Repentigny et Terrebonne | Activité de tractage dans 2 hôpitaux, 2 centres commerciaux et 1 Costco | Patricia Rivest (CSN) Patricia.Rivest@csn.qc.ca 450-559-1190 |
Outaouais | Lundi 27 mai Vendredi 31 mai | Hôpital de Buckingham | Émission d’un communiqué le 27 mai Rassemblement le 31 mai | Collectif régional de mobilisation de l’Outaouais liaison@trocao.org 819-568-9986 Action Santé Outaouais 819-771-8391 #333 |
Gaspésie | Mardi le 4 juin à 10h | Manoir Belle Plage, 474 Bd Perron, Carleton-sur-Mer | Conférence de presse | Pier-Luc Bujold 418-775-9425 |
(Le texte qui suit a été repris intégralement du site du MÉPACQ)
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a déposé le 10 avril dernier, le projet de loi 57 « visant à protéger les élus et favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions.»
Un objectif louable
Nous reconnaissons qu’il est fort important de préserver le droit à un environnement de travail sans harcèlement ou violence. Toutefois, le projet semble mélanger autant des individus violents à l’égard des personnes élues que des groupes communautaires qui font des actions collectives pour influencer des décisions politiques.
Des entraves aux actions démocratiques
Le projet de loi permettrait de donner des amendes à des individus qui « entravent indûment l’exercice [des] fonctions ou portent atteinte [au] droit à la vie privée » des élus. Cette définition floue englobe autant une personne menaçant une personne élue, mais également un individu qui tente de faire entendre son opinion politique, bien qu’elle puisse déranger l’élu concerné. Ce sont deux choses complètement différentes!
Quel est l’objectif?
Est-ce qu’on veut réellement lutter contre les violences vécues par les personnes élues ou limiter la parole de la population et des mouvements sociaux lorsqu’ils ne sont pas d’accord? Nous sommes en droit de nous poser la question dans le climat actuel où les réactions à la contestation sociale sont plutôt négatives. Récemment, un groupe communautaire s’est même vu menacé de poursuite pour avoir fait une campagne de lettres à un élu.
L’action politique des groupes communautaires est essentielle
Les personnes élues sont en situation de pouvoir. Elles prennent part aux décisions et leur voix est largement entendue dans les médias. Ce n’est que très peu le cas des gens qui fréquentent les groupes communautaires : pensons aux personnes bénéficiaires de l’aide sociale, celles en situation d’itinérance ou aux personnes âgées évincées par centaines. C’est pourquoi l’action politique, notamment dirigée à l’endroit des personnes élues, est essentielle. L’action politique permet de s’exprimer, possiblement être entendu et respecté, de faire malgré les obstacles à la participation au système politique.
L’action politique moteur de notre démocratie
Le projet de loi 57 soulève de vives inquiétudes et des questionnements importants quant à la place de la population dans nos institutions démocratiques lorsqu’elle souhaite faire valoir une position politique. L’action politique constitue un contrepoids au pouvoir de l’État et permet de mettre en lumière les angles morts des décisions politiques. Les voix des personnes principalement concernées doivent être entendues pour que notre démocratie soit saine et représentative.
Des consultations bidons en mode express
À peine 2 semaines après le dépôt du projet, nous avons appris que les consultations sur le projet de loi auraient lieu du 30 avril au 2 mai 2024. Ce délai est trop court pour faire une analyse en profondeur du projet et pour laisser le temps aux organismes de manifester leur souhait de participer. Les enjeux qui se retrouvent dans le projet de loi mérite pourtant un réel débat public et non pas une consultation à la va vite.
Repenser le projet de loi 57!
Le projet de loi de la ministre Andrée Laforest soulève des questions importantes quant à la place de la population dans nos institutions démocratiques. Il semble vouloir écarter la population des débats publics, surtout lorsqu’elle exprime son désaccord avec les décisions prise par la classe politique. Le projet de loi 57 doit être repensé pour cibler les individus qui menacent des personnes élues et de vraies consultations doivent être menées pour entendre la société civile.
Écrivez à la Ministre pour faire entendre votre voix!
Le projet de loi 57 aura des impacts pour nos organismes, faisons-le savoir à la Ministre!
Aux courriels suivant :
Andree.Laforest.CHIC@assnat.qc.ca, Andree.Laforest@assnat.qc.ca et ministre@mam.gouv.qc.ca
Ainsi que l’opposition :Etienne Grandmont (QS)
Etienne.Grandmont.TASC@assnat.qc.ca
Etienne.Grandmont@assnat.qc.ca
Michelle Setlakwe (PLQ)
Michelle.Setlakwe.MROU@assnat.qc.ca
Michelle.Setlakwe@assnat.qc.ca
Paul St-Pierre Plamondon (PQ)
chef.pspp@assnat.qc.ca
Avec le MÉPACQ en CC
communication@mepacq.qc.ca
On vous invite si vous le souhaitez à mettre en CC vos députés locaux.
Vous pouvez modifier ou adapter le message suivant :
Bonjour Madame Laforest,
Nous sommes grandement préoccupées par le dépôt et par la rapidité des consultations sur le projet de loi 57 « visant à protéger les élus et favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions». Nous reconnaissons qu’il est fort important de préserver le droit à un environnement de travail sans harcèlement ou violence. Toutefois le projet de loi créera des entraves potentielles à l’expression politique des citoyennes et citoyens ainsi qu’à l’action politique des groupes communautaires.
Les définitions présentes dans le projet de loi englobent autant une personne menaçant un élu, qu’un individu qui tente de faire entendre son opinion politique, bien qu’elle puisse déranger l’élu concerné. Ce sont deux choses complètement différentes. L’action politique n’est pas à confondre avec la violence, le harcèlement ou l’intimidation pouvant être perpétrés à l’égard d’une personne élue.
Le projet de loi 57 soulève de vives inquiétudes et des questionnements importants quant à la place de la population dans nos institutions démocratiques. Il semble vouloir écarter la population des débats publics, surtout lorsqu’elle exprime son désaccord avec les décisions prise par la classe politique.
En effet, les personnes élues sont en situation de pouvoir. Elles prennent part aux décisions et leur voix est largement entendue dans les médias. Ce n’est que très peu le cas des gens qui fréquentent les groupes communautaire; pensons aux personnes bénéficiaires de l’aide sociale, celles en situation d’itinérance ou aux personnes âgées évincées par centaines. (VOUS POUVEZ ICI PARLER DES GENS QUI FRÉQUENTENT VOTRE GROUPE). L’action politique permet de s’exprimer, possiblement être entendu et respecté, malgré les obstacles à la participation au système politique. C’est pourquoi nos campagnes de cartes postales, nos envois de courriel, nos rassemblements à des bureaux de circonscriptions ou nos actions de perturbation sont essentielles.
Les consultations sur le projet de loi ont lieu du 30 avril au 2 mai 2024. Ce délai est trop court pour que les acteurs de la société civile puissent en faire une analyse en profondeur et manifester leur souhait d’y participer. Les enjeux qui se retrouvent dans le projet de loi mérite pourtant un réel débat public et non pas une consultation à la va-vite.
Ainsi, nous demandons que le projet de loi 57 soit repensé pour cibler les individus et les élus qui menacent d’autres élus et que de vraies consultations doivent être menées pour entendre la société civile.
Merci de l’attention que vous porterez à cette demande.