Dernière journée pour les déclarations de revenus: méfiez-vous de la ligne 448, la taxe santé qui coûte cher.

En cette dernière journée de transmission des déclarations de revenus, la Coalition solidarité santé rappelle que la taxe santé instaurée par le gouvernement du Québec a beau être inscrite à la ligne 448, elle n’est ni un impôt, ni acceptable.

Apparue pour la première fois dans la déclaration de 2010 au montant de 25$, cette taxe est passée à 100$ cette année, et elle augmentera à 200$ l’an prochain, soit une hausse de 800% en 2 ans!

«Et si vous avez un enfant à l’université, ou y étudiez vous-même, vous pourriez aussi avoir droit à une hausse annuelle de frais de scolarité de 254 $ pendant 7 ans, soit 82% d’augmentation», de déclarer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition solidarité santé rappelle que la santé et l’éducation sont des droits reconnus par des pactes internationaux qu’ont signés nos gouvernements. « La santé et l’éducation d’un peuple, ça sert toute la société », de continuer Monsieur Benoit. « C’est pourquoi, au Québec, dans les années ’60, nous avons décidé qu’individus et sociétés devaient les financer via des impôts progressifs, selon la hauteur de leurs revenus. »

Pourtant, de 2003 à 2009, le gouvernement Charest a accordé des baisses d’impôt successives représentant un manque à gagner de 5,4 G$ pour la seule année 2009. « Sans ces baisses d’impôt, nous n’aurions pas de déficit provincial, la santé et les universités ne seraient pas tant en manque de financement », de poursuivre Jacques Benoit.

En remplaçant les impôts équitables par le principe de l’utilisateur payeur, le gouvernement Charest a réduit la contribution des plus hauts revenus et des sociétés pour augmenter la cotisation des plus pauvres et de la classe moyenne. « Que dirait-on de parents qui obligeraient leurs plus jeunes qui sont à la garderie à contribuer à l’épicerie par un même montant que les plus vieux qui ont un job et un salaire? », d’ironiser Jacques Benoit.

Un impôt progressif s’appliquant différemment en fonction du revenu est le seul moyen équitable pour partager la richesse crée par toute la société et pour contribuer solidairement aux coûts collectifs. Les tarifications et les taxes sans égard au revenu, comme la taxe santé et les frais de scolarité, ne visent qu’à faire porter aux plus démunis et à la classe moyenne des coûts qui devraient être assumés en plus grande partie par ceux et celles qui en ont plus les moyens. Soulignons que de 1999 à 2008, le nombre de millionnaires au Québec a pratiquement triplé, passant de 939 à 2709, et qu’ils paieront le même montant de taxe santé qu’une travailleuse au salaire minimum.

Contre la taxe santé et la hausse des frais de scolarité!

Pour le financement de nos services publics par un impôt équitable, en fonction du revenu, des individus et des sociétés.

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Renseignements :

Jacques Benoit : (cell) 514-442-0577