Catégorie : <span>Taxe santé</span>

ENJEUX 2014

Pour l’année d’imposition 2013, le gouvernement du Parti québécois a modulé la taxe santé, et permis sa déduction à la source tout au cours de l’année. Mais même modulée, la taxe santé ne représentait pas le même effort selon le revenu des individus.

Du 1er mars au 30 avril 2013, la Coalition a fait campagne contre le maintien de la taxe santé à la ligne 448 du rapport d’impôt provincial.

En novembre 2012, un rassemblement fut organisé sur le thème de “Madame Marois, des promesses, ça se tient!” L’événement eut lieu devant les locaux du Parti Québécois, à Montréal. L’R des centres de femmes du Québec et la Coalition y livrèrent un discours devant les participants, un message officiel fut remis au représentant de la première ministre et envoyé également à tous les députés de l’Assemblée nationale.

Suite aux élections du 4 septembre, la Coalition a adressé un message de bienvenue au nouveau ministre de la santé , le Dr Réjean Hébert. Et à la veille de la reprise des travaux à l’Assembleé nationale, un communiqué fut adressé au gouvernement pour lui exposer les attentes de la Coalition.

En août 2012, en préparation des élections provinciales, la Coalition solidarité santé a demandé aux partis en lice leur position face à certains dossiers qu’elle jugeait prioritaires: la taxe santé, l’assurance médicament et la privatisation/sous-traitance des services publics.

En février 2012, la Coalition Solidarité Santé a lancé la campagne “Méfiez-vous de la ligne 448 de votre rapport d’impôt provincial – Cette taxe pourrait vous coûter cher!” Rappelons que depuis 2010, le gouvernement Charest a fait un ajout au rapport d’impôt provincial : la ligne 448 ! Cette ligne représente le montant que chaque contribuable doit payer comme «contribution» aux services de santé.

Depuis son annonce et sa mise en place, cette taxe santé a été dénoncé par la Coalition dans tous ses communiqués de presse sur le budget provincial :

En novembre 2011, la Coalition a félicité L’R et ses militantes pour avoir exercé avec courage leur droit d’expression et de manifestation, en lisant pacifiquement un manifeste demandant le retrait de la taxe santé lors de la conférence « La santé, notre affaire à tous » organisée par l’Institut du nouveau monde (INM), CIRANO et la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé (FCRSS). À cette occasion, les militantes de l’R ont affronté un parterre hostile, tout autant à leur propos qu’à leurs actes.

En mai 2011, lors de l’adoption des crédits budgétaires, la Coalition diffuse un communiqué de presse rapportant que la contribution santé servira à rembourser des compagnies pharmaceutiques.

En mars 2011, la Coalition a préparé des fiches prébudgétaires dont une précisément sur la contribution (taxe) santé.

Analyse, chronique et lettre ouverte Privatisation Lean Taxe santé

Avant l’élection du 4 septembre 2012, Pauline Marois et le Parti québécois s’étaient engagés à abolir la taxe santé, et à la remplacer par l’ajout de paliers d’impôts pour les plus hauts revenus.
 

Mais une fois élu, le nouveau gouvernement reculait sur sa promesse : il annonçait que pour 2012 il maintenait la taxe santé, et que pour l’avenir, il la modulait, c’est-à-dire, qu’il la calculerait différemment. Ainsi, selon le nouveau gouvernement, la taxe santé serait plus progressive.
 

Et pour s’assurer que la population accepterait plus facilement son recul, il fit des modifications aux lois fiscales pour que dès janvier 2013 les employeurs fassent la perception de cette taxe à la source, c’est-à-dire directement sur la paie. Ainsi, le montant annuel à payer sera réparti sur chaque période de paie.
 

Tant qu’à inclure la taxe santé dans les déductions des salaires de chaque personne qui travaille, pourquoi le gouvernement ne l’a-t-il pas tout simplement incluse dans les impôts pour tous les contribuables? En l’incorporant dans les taux d’imposition, il aurait rendu cette taxe réellement progressive, la cotisation aurait augmenté en suivant le revenu, et les plus hauts revenus auraient non seulement contribué plus en proportion que les revenus plus modestes, mais ils auraient contribué plus qu’ils ne le feront dans la formule adoptée.
 

Analyse, chronique et lettre ouverte Taxe santé

La Coalition solidarité santé lance aujourd’hui une campagne de d’information et de protestation contre le « Maintien de la taxe santé à la ligne 448 du rapport d’impôt provincial…»  La Coalition veut profiter de la période de production des rapports d’impôts pour rappeler à la population que le gouvernement a maintenu cette taxe injuste et inéquitable qu’il s’était pourtant engagé à abolir. Du même coup, elle appelle les citoyennes et les citoyens à protester et demander son abolition.

Instaurée par le gouvernement libéral en 2010, les montants à payer pour cette taxe avaient été fixés pour les trois premières années à 25 $ pour 2010, 100 $ pour 2011 et 200 $ pour 2012.

Il y a un an, le Parti québécois avait dénoncé la taxe santé comme étant « … Ce qui se fait de pire en matière de ?scalité… injuste… régressive… » Il s’était alors engagé, s’il était élu, à l’abolir, Madame Marois ajoutant : « Moi je vais faire ce que j’ai dit que je ferais! »

Or, une fois élu, son gouvernement l’a plutôt maintenue telle quelle pour 2012, et pour les années à venir, il a annoncé qu’il allait la « moduler ».

« Mais le Parti québécois ne s’était pas engagé à « moduler » la taxe santé, il s’était engagé à l’abolir! » de déclarer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « C’est totalement inéquitable! », ajoute-t-il, « dès que votre revenu annuel est égal ou dépasse 14 731 $, la taxe vous coûte le même montant que pour une personne dont le revenu est de 100 000 $, ou plus.»

La Coalition demande au gouvernement de tenir sa promesse et d’abolir la taxe santé. La Coalition considère que le financement des services sociaux et de santé, comme de tous les services publics, ne doit pas se faire par une taxation à montant fixe ou une tarification qui ne tient pas compte du revenu des contribuables. Le financement doit se faire en fonction de la capacité de payer de toutes et tous, donc, par par un impôt proportionnel au revenu de tous, homme et femme, individu et entreprise. « C’est une question de justice et d’équité! », de conclure M. Benoit.

La Coalition Solidarité Santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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Renseignements :
Jacques Benoit : 514-442-0577

Communiqués Taxe santé

Montréal. – En cette dernière journée pour la transmission des déclarations de revenus, la Coalition solidarité santé rappelle à la Première Ministre Marois que le maintien de la taxe santé à la ligne 448 perpétue une injustice qu’elle avait elle-même dénoncée avant les élections. Madame Marois critiquait cette taxe comme “… ce qui se fait de pire en matière de fiscalité… injuste… régressive…” et le PQ s’était engagé à l’abolir.

On connaît la suite : une fois élu, le nouveau gouvernement péquiste a plutôt décidé de la maintenir pour 2012, et pour 2013, il a annoncé que la taxe sera « modulée », c’est-à-dire calculée  différemment.

Plusieurs dizaines d’organisations et des centaines d’individus lui ont d’ailleurs adressé dans les derniers jours une lettre de protestation dans laquelle ils et elles affirment que le financement des services sociaux et de santé, comme de tous les services publics, ne doit pas se faire par une taxation à montant fixe ou par une tarification qui ne tient pas compte du revenu des contribuables, mais par un impôt proportionnel au revenu des hommes et des femmes, des individus et des entreprises.

Leur protestation vise également à rappeler à Madame Marois et à son gouvernement que des promesses, ça se tient!

Ont protesté (entre autres):

Accueil Blanche-Goulet, ACEF du Nord de Montréal, ACEF Montérégie-est, ACEF Rive-Sud de Québec, ACEF-Estrie, Action Autonomie, Action-Gardien – Table de concertation communautaire de Pointe-Saint-Charles, Action santé Outaouais, AGIDD-SMQ, Alliance du personnel professionnel et technique de la Santé (APTS), APTS du CSSS sud de Lanaudière, Association des personnes handicapées Action Chaleurs, Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Centre Accalmie, Centre d’action bénévole Gascons-Percé, Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel-Laurentides, Centre des femmes italiennes de Montréal, Centre des femmes Memphrémagog, Centre pour personnes handicapées La Joie de vivre Inc., Centre rayons de femmes, Club Populaire des Consommateurs de Pointe-Saint-Charles, Collectif Aliment-Terre, Droits et recours Laurentides, Droits et Recours Santé Mentale Gaspésie/Les Îles, ESPACE région de Québec, Exaequo, Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Femmes en Mouvement, le Centre de femmes de la MRC Bonaventure, FRAPRU, La Rescousse Montcalm, L’Aidelle, La Maison Maguire pour personnes handicapées inc., Le Centre Femmes des Cantons La Collective Par et Pour Elle inc, L’Élan CALACS, L’Enre-Temps Maison des Jeunes de Cap-Chat, L’R des Centres de femmes du Québec, Maison à Damas, Maison d’aide et d’hébergement l’Accalmie, Maison de la Famille Parenfant, Maison de transition Le Gîte de Baie-comeau,  Maison des jeunes de Caplan, Maison des jeunes de Chandler Inc., Maison des jeunes des Iles, Maison des jeunes St-Alphonse, Maison Maguire, Médecins québécois pour le régime public (MQRP), Mouvement Personnes d’Abord de Ste-Agathe, Mouvement PHAS, Paradoxe, PLAIDD-BF, Prévention Sud-Ouest,  Récif 02 – Table de concertation des groupes de femmes Saguenay–Lac-St-Jean,  Regroupement des aidants naturels du Québec, Regroupement des Femmes La Sentin’Elle, Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03), Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec, Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux, Réseau des femmes des Laurentides, Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, Réseau québécois de l’action communautaire autonome, RIOCM, ROCGÎM, SCFP-Québec, SCFP-Section locale 2711, SCFP-Section locale 2791, SCFP-Section locale 4723, Services juridiques communautaires de Pointe-Saint-Charles et Petite Bourgogne, Source Alimentaire Bonavignon, Syndicat de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (CSQ), Table de concertation de Laval en condition féminine, Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, Union des consommateurs, Unis-Vers Jeunes,…  et des centaines de québécoises et de québécois.

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Renseignements :

Jacques Benoit : 514-442-0577

Communiqués Taxe santé

En 2010, le gouvernement Charest a fait un ajout au rapport d’impôt provincial : la ligne 448 ! Cette ligne représente le montant que chaque contribuable doit payer comme «contribution» aux services de santé.

 
Qu’est-ce que la taxe santé?
La taxe santé, que le gouvernement appelle la « contribution santé », est une mesure de financement du système de santé et de services sociaux établie dans le budget 2010 du ministre des finances du gouvernement Charest. Elle s’ajoute au paiement des impôts et à la contribution au Fonds des services de santé (FSS) déjà en vigueur.

Les montants de cette taxe ont été fixés pour les trois premières années d’imposition. Ainsi,… 

… pour 2010, le montant était de 25$.
… pour 2011, le montant était de 100$.
… pour 2012, le montant est de 200$.

Quand doit-on payer cette taxe?
La taxe santé est à inscrire à la ligne 448 de votre déclaration d’impôt provincial. Elle doit donc être versée à Revenu Québec lors de la production de votre déclaration, soit le 30 avril au plus tard.


Qui doit payer cette taxe?

Cette taxe s’applique à tout résident du Québec âgé de 18 ans et plus. Dans un couple, chacun des conjoints doit payer sa contribution. Des seuils d’exemption, qui dépendent du revenu familial et de la situation familiale, ont été instaurés. Ils sont différents pour chaque année d’imposition.

 



Seuils d’exemption
 

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Pourquoi cette taxe?
En 2010, le gouvernement Charest, par son ministre des finances Raymond Bachand, affirmait qu’il lui fallait trouver de nouvelles sources de financement pour combler les dépenses en santé. Le ministre Bachand prétendait qu’il ne pouvait faire autrement, et considérait que le principe qui devait régner était celui de l’utilisateur-payeur, c’est-à-dire qu’une personne devrait payer quand elle utilise un service. Selon le ministre, les gens auraient dû payer leurs services de santé de la même façon qu’ils achètent une marchandise au magasin. Et ça débutait avec cette taxe santé payable une fois par année lors du rapport d’impôt. D’autres mesures avaient été envisagées pour le futur, comme une franchise santé (ticket modérateur) que le gouvernement avait laissée de côté à ce moment. 

 


La réalité : une mesure injuste et inéquitable
Le montant que rapporte cette taxe santé est de 945 millions de $. Or, ce montant équivaut à la somme que le gouvernement a consenti en baisses d’impôts en 2008…
 
La taxe santé s’applique à tous également, mais pèse plus lourdement sur la classe moyenne, sur les femmes, sur les personnes au revenu modeste, les personnes âgées et retraitées. Seuls les ménages très défavorisés en sont exemptés. Une charge supplémentaire de 200$ pour une personne au revenu modeste représentera un fardeau financier beaucoup plus élevé que pour celle qui gagne 300 000$ et plus.

 


Qui sont les plus touchés par cette mesure?
Les femmes sont particulièrement touchées par cette taxe, comme par la tarification croissante des services de santé. Comparativement aux hommes, elles ont moins facilement accès à l’emploi et à la syndicalisation, elles gagnent des salaires inférieurs et elles occupent  plus souvent des emplois précaires et à temps partiels.

Les personnes âgées, avec un revenu moyen autour de 20 000$, donc au-dessus du seuil d’exemption de la taxe santé, sont également très affectées.

 


Mais alors : comment financer la santé?
Au Québec, il y a 40 ans, nous avons rejeté que la capacité de payer détermine l’accessibilité aux services de santé. Comme société, nous avons décidé que la santé était un droit, pas une marchandise. On a mis sur pied l’assurance-maladie pour que toutes et tous puissent avoir accès aux services selon leurs besoins, et on a décidé que les services seraient financés par des impôts sur le revenu, déterminés selon la capacité de payer de chacune et chacun, entreprises et individus.

La taxe santé constitue une brèche dans ce mode de financement par les impôts, considéré comme le moyen le plus équitable. Elle ouvre aussi la voie à d’autres tarifications.

Quoi qu’en dise le gouvernement, un fait demeure : la santé n’est pas une marchandise, ni une occasion d’affaire. Elle est un droit. Et comme société, nous avons déjà fait ce choix.

 



Quelles sont les solutions?
Des solutions existent pour financer et garantir l’accessibilité et la qualité des services publics et ainsi préserver le droit à la santé. Les principes qui doivent nous guider sont l’équité, la solidarité sociale et l’universalité des services publics. Pour cela, il faut :

  •  Accroître les revenus de l’État grâce à une fiscalité progressive qui réclame plus d’impôts des particuliers dont les revenus sont très élevés et des entreprises qui réalisent des profits considérables;

Une fiscalité plus juste et équitable permettrait de financer :

 

 Des appuis à l’abolition de la taxe santé
L’abolition de la taxe santé ne recueille pas ses appuis uniquement dans la population, les organisations communautaires et syndicales, elle a aussi fait son chemin à l’Assemblée nationale.

Québec solidaire (QS) a été le premier parti d’opposition à s’objecter à la taxe santé.

En février 2012 le Parti Québécois s’est engagé lui aussi a abolir concernant ses intentions s’il était élu. Pendant toute la campagne électorale d’août 2012, Pauline Marois a martelé cet engagement sur toutes les tribunes. Mais quelques semaines après avoir été élu, le gouvernement du Parti québécois reculait sur sa promesse, et annonçait que pour 2012, la taxe santé serait maintenue telle que prévue au départ, et pour les années à venir, la taxe santé serait modulée, mais non abolie. Pourtant, le PQ ne s’était pas engagé à moduler la taxe santé, il s’était engagé à l’abolir!

 

Que pouvons-nous faire ?
Nous devons continuer de demander l’abolition de cette taxe santé. Parlons-en dans notre entourage, à notre famille, nos amis, nos voisins. Rappelons-leur l’existence de cette taxe injuste et inéquitable à la ligne 448 du rapport d’impôt provincial.

Faisons connaître notre opposition au gouvernement. Rappelons-lui son engagement pré-électoral, qu’il comprenne que des promesses, ça se tient ! Et réclamons que le financement de nos services de santé se fasse via les impôts sur le revenu, en fonction de la capacité de payer de chacune et chacun, entreprises et individus.

On peut signer et faire signer une lettre-type de protestation citoyenne, et l’envoyer par télécopieur à toutes les personnes ci-dessous:

• notre député de comté – toute allégeance (consulter la liste);

• le Ministre responsable de notre région;

• le Ministre des finances du Québec;

• la Première Ministre du Québec.

Les organisations peuvent endosser une lettre-type de protestation d’organisme et la faire parvenir à la Coalition par courriel (cssante@gmail.com ) ou par la poste avant le 30 avril 2013.

On peut reprendre et copier les courts messages suggérés sur “Twitter”.

On peut surtout télécharger le matériel d’information de la campagne « Maintien de la taxe santé… », l’imprimer et le diffuser largement.

 

Tract en couleur
Tract en NB
Affiche en couleur
Affiche en NB
 

Disons « NON à la contribution santé! NON au maintien de la taxe santé! »

Événements et actions Taxe santé