Budget Leitao 2017: Maintien (et aggravation) du manque de services!

Montréal. – La Coalition solidarité se désole que le budget déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale par le ministre Leitao maintienne et aggrave encore le manque de ressources dans les services publics, principalement en Santé et Services sociaux (SSS).
 
Après avoir administré de sévères compressions au réseau public de SSS depuis son élection, dont un milliard de dollars en une seule année, le ministre Leitao a annoncé qu’il va réinvestir 742 M$ en santé, sous les applaudissements nourris des députés de son gouvernement. 
 
« Se rendent-ils compte que pas un de ses budgets n’a maintenu le niveau de services de l’année précédente, et que chaque nouveau budget du ministre a aggravé ce manque de ressources par ses compressions à répétition? », se questionne Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Et même encore aujourd’hui, l’augmentation de 4,2% ne maintient même pas le niveau de l’an dernier! », fait-il remarquer.
 
La Coalition rappelle que Raymond Bachand, un autre ministre libéral des finances sous Jean Charest, avait établi à 5,6% l’augmentation budgétaire nécessaire au maintien des services, et que le Conference Board du Canada a estimé en 2016 la croissance annuelle moyenne des dépenses à 5,2 % pour maintenir la viabilité du système de santé. Ce barème, le ministre Barrette l’a répété sur tous les toits pendant la négociation du financement fédéral de la santé. « Pourtant, le ministre des finances n’applique aucun de ces taux dans son budget. C’est comme s’il disait à Ottawa que ça lui coûte 5.20$, puis qu’il se retournait vers la population en leur disant : tiens, voilà 4.20$, vous en avez assez, on vous en donne pas plus!», explique M. Benoit.
 
La Coalition souligne que les baisses d’impôts consenties dans le budget contribueront principalement à baisser les revenus du gouvernement et à poursuivre le cercle vicieux des baisses de revenus-réductions des dépenses. « Le premier ministre Couillard l’a bien dit l’an dernier : son gouvernement va toujours continuer de dépenser moins que ses revenus. S’il dépense moins dans le secteur public de nos services, la population devra utiliser ses petites baisses d’impôts pour se procurer ses services auprès du privé ou via des hausses ou de nouvelles tarifications », ajoute M. Benoit.
 
Pour Solidarité santé, le ministre a encore une fois manqué une belle occasion de montrer son sérieux quand il se dit préoccupé des finances publiques et de la population. « Il dit avoir mis la maison en ordre mais il n’a toujours pas touché à une des plus importantes dépenses en Santé : le coût des médicaments! S’il rendait notre régime d’assurance médicaments 100% public, il pourrait réaliser des économies de un à trois milliards de dollars par année, à terme.  Il est là, le remède à ses coupures! », explose Jacques Benoit. «Ça, ça laisserait plus d’argent dans les poches des citoyennes et des citoyens, sans toucher à leurs services publics! », dit-il encore. 
 
Pour la Coalition, agir sur cette question, c’est agir au bénéfice de toute la population, au bénéfice des finances publiques et même des entreprises et de leur personnel dont les coûts en assurances collectives privées ne cessent d’augmenter à cause du coût exagéré des médicaments.  Solidarité santé signale qu’il y a même une pétition en ligne à ce sujet à Ottawa, pendant que le gouvernement du Québec préfère ignorer la question.
 
Que M. Leitao répête qu’il est prudent fait sourire Jacques Benoit. « Il est prudent pour ne pas déranger les pharmaceutiques et les assureurs qui empochent ainsi plus de profits! C’est le public au service du privé, au service des vraies affaires!», conclut-il.
 
 
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SOURCE Coalition Solidarité Santé  
Renseignements : Jacques Benoit, Coalition Solidarité Santé, Téléphone : 514 442-0577
 

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