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Série de vignettes informatives

Découvrez notre série de vignettes servant à répondre au tape-à-l’œil des soi-disant bienfaits d’un système de santé et de services sociaux qui laisse place au secteur privé à buts lucratifs dans son offre de services couverts.

Malgré toute l’information que l’on a maintenant, plusieurs continuent de croire dans les mythes proposés par nos vignettes. Au fils des semaines, nous vous inviterons à vous informer au-delà de vos croyances et vous questionner au-delà des apparences.

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La question de l’hébergement est fort complexe et à l’aune de la construction des Maisons pour aînés, qui pourraient être en partie privées, on sait que le nombre de places est encore insuffisant. Rappelons d’ailleurs qu’on estime à près de 3000 le nombre de personnes toujours en attente pour y résider. Au lendemain d’une première vague qui a particulièrement touché les personnes aînées et en situation de handicap hébergées, on est droit de se demander quelles seraient les meilleures solutions pour assurer la qualité des soins de longue durée, voire la sécurité des personnes. On dit que l’argent est rare et malgré les annonces d’investissements en soutien à domicile, on ne sait pas si les besoins seront véritablement comblés.

C’est dans ce contexte déjà compliqué et avec des ressources qui manquent que les résidences pour ainées (RPA) privées réclament davantage d’argent du gouvernement. Mais qu’en est-il de ce secteur qui accapare déjà le plus grand nombre de places hébergées ? Les chercheuses Louise Boivin et Anne Plourde réagissent en critiquant le modèle: https://iris-recherche.qc.ca/blogue/une-residence-pour-tous-mais-les-profits-pour-qui

Plus encore, leur rapport préliminaire permet de détailler la propriété des résidences privées pour personnes ainées. On y apprend que 92% des ressources d’hébergement sont de propriété privée et cinq groupes dominent le secteur (Chartwell, Sélection Retraite, Groupe COGIR, Groupe Maurice, Groupe Savoie) en possédant 35% des unités dans les RPA à but lucratif. 

Qui profitent vraiment des investissements actuels ? Pas certain que ce soit le personnel (payé moins cher dans les ressources privées) ou les personnes hébergées (qui préfèrent souvent résider à la maison, mais qui n’ont pas accès au soutien nécessaire) .

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Vous exercez le pouvoir au moment précis où le climat frôle un emballement irréversible et où la vie sur Terre pourrait être menacée si des mesures draconiennes ne sont pas prises immédiatement. Ce contexte bouscule vos priorités et exige de vous un leadership qui tient presque de l’héroïsme.

Accepterez-vous ce rendez-vous que l’histoire vous a donné?

Admettez que l’urgence climatique n’est pas un poste budgétaire comme un autre. L’urgence climatique doit tout changer. Elle va tout changer, quoi que vous fassiez, mais vous avez le pouvoir d’orienter le changement.

Vous pouvez laisser le Québec devenir une victime impuissante du chaos économique, sanitaire et social qui s’installera inévitablement au fil des événements météos extrêmes. Ou, au contraire, vous pouvez choisir d’investir massivement dans la résilience de notre société. Soutenir le déploiement des forces du changement qui sont déjà à l’œuvre, partout au Québec. Financer la transition porteuse de justice sociale et intergénérationnelle.

Il faut que l’urgence climatique soit comprise et assumée. Réservez une enveloppe pour l’éducation climatique de toutes et tous – des élu.e.s aux citoyen.ne.s en passant par les acteurs et actrices sociaux, médiatiques et économiques. Prévoyez un budget pour un vaste exercice de dialogue social.

Il faut diminuer la consommation de carburants fossiles. Augmentez encore les sommes prévues pour le transport actif et collectif. Annoncez la fin des ventes de voitures thermiques en 2035 et d’ici là, imposez un malus digne de ce nom aux grosses cylindrées. Créez une ligne, dans votre budget, pour rémunérer le covoiturage. Biffez celles que vous pensiez consacrer à l’expansion du réseau autoroutier, au risque de décevoir certains des 1,5 million d’électeurs qui ont voté pour vous. Ayez ce courage. Pensez aux 1,6 million de jeunes qui n’avaient pas le droit de vote le 1er octobre dernier. Répondez au cri du cœur lancé par La Planète s’invite à l’école.

Il faut éliminer le chauffage aux énergies fossiles. De grâce, cessez de subventionner le gaz et le réseau gazier. Interdisez le chauffage au mazout et réservez des fonds pour remplacer les systèmes de chauffage au gaz. Financez la requalification des travailleurs et travailleuses touchés par ce virage.

Il faut créer une économie qui se nourrit de sobriété. Annoncez l’interdiction prochaine des objets à usage unique, du gaspillage alimentaire, du suremballage et de l’obsolescence programmée. Affectez des enveloppes substantielles à l’efficacité énergétique, à l’économie circulaire, au zéro déchet, à l’entretien, à la réparation et à la revalorisation des objets. Financez les municipalités qui lanceront des programmes pour bannir les déchets à la source.

Il faut combattre les effets des sécheresses et relever les capacités de séquestration du carbone des sols et des forêts. Complétez rapidement le réseau d’aires protégées identifiées et cessez les coupes forestières dans les territoires d’intérêt. Financez la régénération des sols dégradés. Libérez le territoire de l’emprise d’entreprises sans scrupules en réinvestissant dans l’accompagnement indépendant des producteurs.

Il faut soutenir les cultures à faible empreinte carbone et augmenter l’autosuffisance alimentaire du Québec. Elle est passée de près de 80 % il y a 30 ans à environ 35 % aujourd’hui. Réformez le financement agricole et taillez une place de choix à la relève qui aspire à réinventer l’agriculture au Québec.

Vous voulez remettre de l’argent dans les poches des Québécoises et des Québécois? Créer de bons emplois? Accroître la justice sociale? Tous les exemples qui précèdent vous fournissent l’occasion de le faire d’une manière qui fera honneur à votre rôle de Chef du gouvernement. C’est ce que nous attendons de vous.

Alexandre Thibodeau, Déclarations climatiques

Alice-Anne Simard, Eau Secours

André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)

Audrey Yank, Coalition vigilance oléoducs

Bruno Detuncq, Mobilisation Environnement Ahuntsic-Cartierville

Carole Dupuis, Mouvement écocitoyen UNEplanète

Catherine Gauthier, ENvironnement JEUnesse (ENJEU)

Céline Lachapelle, Action Environnement Basses Laurentides

Christian Simard, Nature Québec

Claire Bélanger, Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ)

Claude Vaillancourt, ATTAC Québec

Claude Vallières, Les Amis de la Chicot de Saint-Cuthbert

Denise Laprise, Montmagny en transition

Dominic Champagne et Laure Waridel, Le Pacte pour la Transition

Dominic Vézina, La planète s’invite à l’école / Pacte de l’école québécoise

Éric Ferland, Foire ÉCOSPHÈRE

François Geoffroy et Thiery Arnold, La Planète s’invite au Parlement

Geneviève Malenfant-Robichaud, Pétroliques Anonymes

Geneviève Richard, Fondation Coule pas chez nous

Gérard Montpetit et Jocelyne Desgranges, Comité Non Schiste La Présentation

Guy Boudreau, Comité Vigilance Hydrocarbures de Lavaltrie

Guy Rochefort et Annabelle T. Palardy, Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain

Irène Dupuis, Lotbinière en transition

Jacques Benoit, Coalition solidarité santé

Jean-François Boisvert, Coalition Climat Montréal

Johanne Barbeau, Comité Vigilance Hydrocarbures l’Épiphanie

Joyce Renaud, Mobilisation climat Trois-Rivières

Louise Morand, L’Assomption en transition

Lucie Léger, Comité Vigilance hydrocarbures Saint-Sulpice

Maxime Laplante et Marie-Josée Renaud, Union paysanne

Michel Jetté et Louise Sabourin, GMob

Normand Beaudet, Centre de ressources sur la non-violence

Odette Sarrazin, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ)

Pascal Bergeron, Environnement Vert Plus

Patricia Posadas, Prospérité sans pétrole

Patrick Bonin, Greenpeace

Pierre Foisy, Comité Vigilance Hydrocarbures de la MRC de Maskinongé

Réal Lalande et Christine Mageau, Action Climat Outaouais – ACO

Sandrine Louchart, AmiEs de la Terre de Québec

Sarah Pezet, Transition Capitale Nationale

Thérèse Jean, Comité vigilance hydrocarbures MRC des Chenaux

 

Publiée dans Le Soleil.

Analyse, chronique et lettre ouverte Changements climatiques Financement Services publics

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Montréal.- La Coalition solidarité santé souhaite que la question d’un financement adéquat de la Santé fasse partie des discussions des ministres de la Santé du Canada qui se réunissent aujourd’hui à Edmonton.

Les négociations fédérale-provinciales qui ont eu lieu l’an dernier, loin de déboucher sur un accord suffisant, se sont plutôt soldées par plusieurs ententes bilatérales, chacune venant consacrer un sous-financement fédéral qui avait été initié par le gouvernement Harper, mais que le parti libéral s’était pourtant engagé à corriger en campagne électorale.

« Si l’orientation du gouvernement précédent était hautement critiquable pour Justin Trudeau quand il était dans l’opposition, que dire alors des ententes plus réduites encore que son gouvernement a imposées par la menace? », demande Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition solidarité santé n’est pas la seule à revendiquer que soient revues les ententes signées au cours des six premiers mois de l’année. Elle s’unit à plusieurs coalitions provinciales pour parrainer la parution aujourd’hui d’un rapport produit par la Coalition canadienne de la santé, « Analyse de l’Accord sur la santé. Coûts et conséquences de l’échec des négociations 2016-2017 ».  

Le document chiffre le manque à gagner découlant de ces ententes à 31 milliards $ pour toutes les provinces. Pour le Québec seul, ça représente un trou financier de 7,2 G$ sur 10 ans.

« On peut se demander si l’objectif, à terme, du gouvernement Trudeau est de forcer la population à se tourner vers le privé pour trouver réponse à ses besoins, ou alors à s’en priver si elle n’en a pas les moyens », demande encore Jacques Benoit. « Sans compter qu’en agissant ainsi, le fédéral permet au gouvernement Couillard et à son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, de se dégager de leur propre responsabilité à ce niveau depuis leur élection pour faire porter à Ottawa seul l’entière charge du mal-financement de notre réseau public de SSS au Québec», ajoute-t-il.

Dans un communiqué émis aujourd’hui, les coalitions de la santé du pays demandent aux gouvernements (fédéral, provinciaux, territoriaux) de retourner à la table de négociation afin de corriger le tir avant que la population ne perde accès aux services publics de soins de santé et de services sociaux nécessaires en adéquation avec ses besoins.

À propos de la Coalition solidarité santé.

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Pour en savoir davantage :

Jacques Benoit, coordonnateur, Coalition solidarité santé, 514-442-0577, cssante@gmail.com

 

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