Catégorie : <span>Frais accessoires</span>

Série de vignettes informatives

Découvrez notre série de vignettes servant à répondre au tape-à-l’œil des soi-disant bienfaits d’un système de santé et de services sociaux qui laisse place au secteur privé à buts lucratifs dans son offre de services couverts.

Malgré toute l’information que l’on a maintenant, plusieurs continuent de croire dans les mythes proposés par nos vignettes. Au fils des semaines, nous vous inviterons à vous informer au-delà de vos croyances et vous questionner au-delà des apparences.

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FRAIS ACCESSOIRES

JE ME SOUVIENS…

En campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, et son candidat vedette dans Brossard, le Dr Gaétan Barrette, promettaient l’ouverture de 50 supercliniques dans lesquelles, disaient-ils, « les citoyennes et citoyens du Québec pourraient payer avec leur carte d’assurance maladie. »

18 mois plus tard, le chef du Parti libéral s’est transformé en premier ministre, le candidat vedette en ministre de la Santé et des Services sociaux, les supercliniques ne sont pas encore ouvertes mais  la carte d’assurance maladie, elle, se transforme déjà en carte de crédit.

Les frais accessoires ne sont que la pointe de l’iceberg des soins et services que devront payer les citoyennes et citoyens. Déjà, une révision à la baisse de l’offre de services et soins nécessaires a créé et allongé des listes d’attente qui ont forcé plusieurs à recourir au privé, parce qu’il n’y a pas de liste d’attente pour les maladies et les besoins : les cas continuent de s’aggraver. Ceux et celles qui n’ont pas les moyens de payer se reposent sur leurs proches, en majorité des femmes, ou alors doivent s’en passer.

Et cet état de choses va s’amplifier : le Commissaire à la santé et au bien-être tient depuis cet été des consultations sur le panier de services assurés. En même temps, les experts de l’Institut national d’excellence en santé (INESSS) doivent aider les établissements à définir ce qui est pertinent ou non comme soins et services, et l’objectif rendu public à la fin août est de couper 450M$ ans le réseau d’ici le 1er avril prochain.

Les frais accessoires sont l’exemple, le cheval de Troie par lequel la désassurance de soins et services va passer.

Pourtant, dans la dernière année, sur tous les tons et à tour de rôle, le premier ministre Couillard, et les ministres Barrette, Leitao et Coiteux nous ont répété que « peu importe qui fait la prestation de services, l’important est que le financement soit public ».

Même là-dessus, ils nous ont menti! Ils sont à augmenter le financement privé des soins et services, et à nous ramener au temps où l’accès aux soins de santé dépendait de l’épaisseur du portefeuille.

Aujourd’hui, nous demandons aux députés libéraux : qu’ils se rappellent que le grand parti libéral de Jean Lesage et de Robert Bourassa  n’aurait jamais posé de tels gestes, en prétextant faire le contraire.

Aujourd’hui, à la veille de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, nous disons  aux députés libéraux qu’il ne suffit pas de cesser d’applaudir lors de la période de questions: nous leur demandons de cesser cette marche vers plus de privé en santé, de rappeler à l’ordre le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et de lui rappeler que la santé, ce n’est pas un privilège, c’est un droit, et qu’au Québec, on a déjà fait ce choix. »

Jacques Benoit

Coordonnateur de la Coalition solidarité santé.

Allocutions et discours Documents Frais accessoires

FRAIS ACCESSOIRES

JE ME SOUVIENS…

En campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, et son candidat vedette dans Brossard, le Dr Gaétan Barrette, promettaient l’ouverture de 50 supercliniques dans lesquelles, disaient-ils, « les citoyennes et citoyens du Québec pourraient payer avec leur carte d’assurance maladie. »

18 mois plus tard, le chef du Parti libéral s’est transformé en premier ministre, le candidat vedette en ministre de la Santé et des Services sociaux, les supercliniques ne sont pas encore ouvertes mais  la carte d’assurance maladie, elle, se transforme déjà en carte de crédit.

Les frais accessoires ne sont que la pointe de l’iceberg des soins et services que devront payer les citoyennes et citoyens. Déjà, une révision à la baisse de l’offre de services et soins nécessaires a créé et allongé des listes d’attente qui ont forcé plusieurs à recourir au privé, parce qu’il n’y a pas de liste d’attente pour les maladies et les besoins : les cas continuent de s’aggraver. Ceux et celles qui n’ont pas les moyens de payer se reposent sur leurs proches, en majorité des femmes, ou alors doivent s’en passer.

Et cet état de choses va s’amplifier : le Commissaire à la santé et au bien-être tient depuis cet été des consultations sur le panier de services assurés. En même temps, les experts de l’Institut national d’excellence en santé (INESSS) doivent aider les établissements à définir ce qui est pertinent ou non comme soins et services, et l’objectif rendu public à la fin août est de couper 450M$ ans le réseau d’ici le 1er avril prochain.

Les frais accessoires sont l’exemple, le cheval de Troie par lequel la désassurance de soins et services va passer.

Pourtant, dans la dernière année, sur tous les tons et à tour de rôle, le premier ministre Couillard, et les ministres Barrette, Leitao et Coiteux nous ont répété que « peu importe qui fait la prestation de services, l’important est que le financement soit public ».

Même là-dessus, ils nous ont menti! Ils sont à augmenter le financement privé des soins et services, et à nous ramener au temps où l’accès aux soins de santé dépendait de l’épaisseur du portefeuille.

Aujourd’hui, nous demandons aux députés libéraux : qu’ils se rappellent que le grand parti libéral de Jean Lesage et de Robert Bourassa  n’aurait jamais posé de tels gestes, en prétextant faire le contraire.

Aujourd’hui, à la veille de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, nous disons  aux députés libéraux qu’il ne suffit pas de cesser d’applaudir lors de la période de questions: nous leur demandons de cesser cette marche vers plus de privé en santé, de rappeler à l’ordre le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et de lui rappeler que la santé, ce n’est pas un privilège, c’est un droit, et qu’au Québec, on a déjà fait ce choix. »

Jacques Benoit

Coordonnateur de la Coalition solidarité santé.

Allocutions et discours Documents Frais accessoires

Déjà plusieurs années que cette question des frais accessoires surfacturés revient sur la table.

Déjà plusieurs ministres de la SSS qui se sont succédés sans rien régler à cette question.

Et pourtant, le problème est on ne peut plus clair: la surfacturation des frais accessoires n’a pas lieu d’exister, sinon pour la seule raison de faire de la santé une occasion d’affaire sur le dos de la population. 

Le ministre Barrette nous disait cette semaine en commission parlementaire sur son PL 10 qu’il n’a pas  besoin de personne pour savoir ce qui est bon pour le réseau de la santé et des services sociaux, et pour la population : lui, il le sait. Alors, nous lui demandons aujourd’hui : pourrait-il nous expliquer à nous, humbles intervenants et usagers que nous sommes, en quoi surfacturer les frais accessoires c’est si bon pour la population et pour le système public de santé et services sociaux?  Est-ce que ça améliorerait l’accessibilité aux soins?  Est-ce que ça apporterait plus de services à la population? Est-ce que ça permettrait de protéger notre système public de soins de santé et de services sociaux?

Même si le ministre Barrette n’a pas besoin de nous pour savoir ce qui est bon, nous allons tout de même répondre à ces questions: 

– non, cette surfacturation n’améliore pas l’accessibilité, bien au contraire : bien des gens n’ont pas les moyens de la payer, et par conséquent, ou ils se priveront des soins, où ils se priveront par la suite de l’essentiel pour leur vie en coupant dans leurs dépenses de médicaments ou d’alimentation, ou quoi d’autre encore, parce qu’ils n’auront pas d’autres moyens;

– non, cette surfacturation n’apporte pas plus de services à la population : elle n’apporte que plus d’argent dans les poches de ceux et celles qui perçoivent les frais accessoires, de ceux et celles qui en profitent pour faire de vraies affaires;

– non, cette surfacturation ne protège pas notre système public de soins de santé et de services sociaux : elle vient créer deux catégories de malades et de soignés : l’une qui aura les moyens de se payer les soins et services, et l’autre qui ne les aura pas. Et la catégorie qui ne les aura pas, non seulement ne pourra se soigner, mais peut-être verra son état se détériorer, et, son cas s’aggravant, coûtera plus cher au système public pour lui donner les soins nécessaires. Est-ce que c’est cela, bien gérer les fonds publics, M. le ministre?

La surfacturation des frais accessoires, tout comme le PL 10, n’ont qu’une seule raison d’exister : faire de la santé une occasion d’affaire, pour les « vraies affaires ».

MM. les docteurs Barrette et Couillard, nous vous le demandons aujourd’hui : arrêtez d’écouter la Fédération des chambres de commerce et le monde des vraies affaires, et prenez donc plutôt soin de la population du Québec.

La santé n’est pas une occasion d’affaires! 

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