La Coalition Solidarité Santé lance un cri d’urgence au sujet des services à domicile, et plus particulièrement de la situation des proches aidant-e-s.
Grâce aux photos exposées aujourd’hui, des aidant-e-s et des aidé-e-s ont pu faire entendre leur voix. Le but de cette action est de donner un nom, un visage, une réalité aux proches aidant-e-s et aux personnes aidé-e-s. Réalité invisible, qui se passe derrière les portes closes des domiciles et que le gouvernement semble totalement ignorer. Pour ces personnes, le parti libéral n’a pas tenu du tout ses promesses. Les services à domicile sont sous-financés et les mesures mises en place pour soulager la lourdeur des tâches quotidiennes des milliers de proches aidant-e-s- à travers le Québec sont nettement insuffisantes.
À l’heure des tractations pré-budgétaires, la Coalition demande au gouvernement d’investir de façon significative dans les services à domicile. C’est plus de 300 millions de dollars qui sont nécessaires pour être à la moyenne canadienne et plus de 600 millions pour répondre adéquatement aux besoins de la population québécoise.
Dans un tel contexte de sous-financement, il n’est pas étonnant que les proches aidant-e-s s’épuisent physiquement et émotivement, en plus de s’appauvrir financièrement et socialement. Par son inaction, le gouvernement met la santé de ces gens en péril…Est-il besoin de rappeler que 80% des besoins en matière de services à domicile reposent sur leurs épaules ?
Selon la Coalition Solidarité Santé, l’accès aux services à domicile, à des soins de qualité et à de l’aide pour les aidant-e-s est un droit à la santé. D’ailleurs l’article 1 de la Loi sur la santé et les services sociaux stipule «(…) la présente loi a pour but le maintien et l’amélioration de la capacité physique, psychique et sociale des personnes d’agir dans leur milieu et d’accomplir les rôles qu’elles entendent assumer d’une manière acceptable pour elles-mêmes et pour les groupes dont elles font partie.»
La Coalition demande que le gouvernement libéral tienne parole et augmente le financement des services à domicile publics et qu’il mette en place une réelle politique de soutien aux aidant-e-s.
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