La Coalition Solidarité Santé dénonce l’attitude de laisser-faire du ministre de la Santé et des Services Sociaux, Philippe Couillard à l’égard des opérations pratiquées en privé pour des patients étrangers dans notre réseau hospitalier.
À la suite des révélations de l’émission Enjeux de Radio-Canada, le ministre Couillard a choisi de retourner la balle dans le camp du Collège des médecins. Il agit comme si son ministère n’avait aucune stratégie pour diminuer les listes d’attente et refusait de reconnaître la gravité de la situation.
La Coalition Solidarité Santé demande au ministre de la Santé et des Services Sociaux de donner des orientations précises et fermes aux directions des centres hospitaliers sur la gestion des salles d’opération des hôpitaux québécois. Il est inadmissible que la décision d’ouvrir les salles d’opération à la pratique privée pour une clientèle étrangère relève des conseils d’administration locaux.
« Après le jugement de la Cour suprême dans l’affaire Chaoulli, nous craignons que plusieurs formes de médecine privée se développent au Québec et en viennent rapidement à constituer un réseau parallèle, accessible à ceux qui peuvent payer comptant ou qui ont les moyens de se payer une assurance », s’indigne Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé. « Une de nos revendications, à la suite du jugement de la Cour suprême est de faire en sorte que les hôpitaux publics, qui sont des infrastructures payées par l’ensemble de la population, ne servent qu’au public et non à opérer des personnes qui paient comptant », ajoute Gabrielle Pelletier.
La Coalition Solidarité Santé demande que le gouvernement rende publiques rapidement ses orientations qu’il entend donner pour répondre au jugement de la Cour suprême, et qu’il fasse toute la lumière sur les pratiques inacceptables dévoilées par l’émission Enjeux dans un contexte où les listes d’attente dans le réseau public sont encore à un niveau intolérable.
La Coalition Solidarité Santé réclame enfin du gouvernement qu’il mette tout en œuvre pour protéger notre système public de santé et de services sociaux et pour assurer le droit à la santé sans discrimination et en toute équité à l’ensemble des Québécoises et Québécois.
– 30 –