Groupe de travail Castonguay; la Coalition Solidarité Santé demande un vrai débat public sur l’avenir du système de santé et de services sociaux québécois

La Coalition Solidarité Santé dénonce la mise sur pied du groupe de travail sur le financement, annoncé hier par la ministre des finances Madame Monique Jérôme-Forget.

Pour la Coalition, c’est par un débat public où la population pourra se prononcer que doit se faire la discussion sur le financement du système de santé et de services sociaux. Encore une fois, le gouvernement Charest décide de confier l’avenir de notre système public de santé entre les mains de quelques individus.

Il y a eu le Rapport Ménard qui reprenait essentiellement, sur la base d’une analyse économique hautement contestable, les solutions mises de l’avant dans le rapport Clair, lesquelles témoignaient déjà d’un fort penchant pour la privatisation et la réduction des services couverts par le système public. Et avec la nomination de Claude Castonguay, la Coalition craint que les avenues proposées iront dans le même sens. M. Castonguay prône le recours à un ticket modérateur en santé et est ouvert aux assurances privées duplicatives.

Le mandat confié au groupe de travail inquiète vivement la Coalition. « En examinant les modifications qui pourraient être nécessaires à la Loi canadienne sur la santé, c’est carrément les valeurs de notre système que le gouvernement veut attaquer », s’indigne Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.

Pour la Coalition, il faut  revoir les dépenses mal avisées comme on  en  trouve dans l’usage des technologies médicales et des médicaments. Mais il est aussi impératif d’exiger du gouvernement fédéral, qui dispose d’abondants revenus, un soutien plus important au financement des services publics de santé.

Selon la Coalition, le budget de la  santé n’est pas une dépense improductive. Au contraire, une population en santé est plus active et dynamique et contribue à créer de la richesse.

Pour la Coalition Solidarité Santé, ce n’est pas à un groupe de travail restreint de proposer comment assurer la pérennité de notre système de santé et de services sociaux. Il est odieux et erroné de faire croire que le secteur privé va résoudre la question du financement du système. Il appartient au gouvernement de s’ouvrir à des  points vue plus diversifiés, moins défaitistes, moins hostiles aux services publics et moins biaisés en faveur de l’entreprise privée comme c’est le cas actuellement avec le gouvernement Charest.
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