En cette journée portant sur le bien commun et l’accès aux ressources, la Coalition Solidarité Santé tient à souligner son appui à l’action montréalaise de la Marche mondiale des femmes 2010, dont l’objectif est de dénoncer la privatisation et la tarification des services de santé. Cette action est d’autant plus importante que notre système de santé est de plus en plus fragilisé par les politiques gouvernementales. « Le gouvernement actuel traite le domaine de la santé et des services sociaux comme un bien marchand », affirme Madame Monica Dunn, coordonnatrice de la Coalition Solidarité Santé.
Depuis quelques années, les menaces au régime public de santé et des services sociaux se sont accentuées et les solutions proposées par le gouvernement remettent en cause son caractère public et universel. Dans cette ère où tout est à l’économie, le gouvernement favorise les promoteurs du privé au détriment de la santé de la population et du bien commun. « Malgré le discours qu’on tente de nous faire avaler, les solutions publiques dans la santé sont possibles. Il s’agit simplement d’y mettre de la volonté politique », de dire Madame Dunn. Faut-il rappeler qu’il y a 40 ans, le Québec s’est doté d’un régime public et universel de santé parce que le privé était incapable de répondre aux besoins de la population et que les soins n’étaient pas accessibles à toute la population équitablement.
Aussi, même si le gouvernement a décidé d’abandonner son projet de ticket modérateur, la contribution santé est une mesure régressive et inéquitable qui remet en cause le principe de solidarité sociale mis de l’avant par notre régime public de santé. De plus, cette contribution servira à financer les établissements de santé en fonction de leur performance. Or, les critères n’y sont pas encore clairement établis. Comment sera évalué la performance des établissements ? Seront-ils encouragés à offrir les services les plus rentables ? Est-ce que les services sociaux deviendront les parents pauvres de ce financement ? « Il est temps de réaffirmer haut et fort les grands principes de la Loi canadienne sur la santé et de dénoncer les actions gouvernementales qui vont totalement à l’encontre du respect de ces principes », déclare Madame Dunn.
Depuis toujours, la Coalition Solidarité Santé s’est opposée à la privatisation et à la marchandisation des soins de santé et des services sociaux et elle entend poursuivre sa lutte en faveur d’un régime public et universel. C’est pourquoi elle soutient toutes ces femmes qui, au cours de cette semaine d’action de la Marche mondiale des femmes, se mobilisent autour d’enjeux qui concernent l’ensemble de la population et unissent leurs voix pour que l’égalité devienne une réalité. Pour ce faire, le droit à la santé doit pouvoir s’exercer pleinement. Aussi, la Coalition Solidarité Santé exhorte le gouvernement de mettre de l’avant des mesures permettant de renforcir notre système public de santé et des services sociaux. Seul un système intégralement public, géré et financé publiquement, est garant d’un système équitable et efficient.
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