Communiqué – Coalition solidarité santé
Québec, le 10 mars 2020 – La Coalition solidarité santé salue les investissements importants prévus en environnement et en santé et services sociaux dans le budget 2020-2021, mais juge ces investissements insuffisants pour faire face aux besoins en santé et services sociaux et à l’urgence de santé publique que représente la crise climatique.
« L’Organisation mondiale de la santé considère que les bouleversements climatiques sont la plus grande menace à la santé humaine au XIXe siècle », rappelle Anne Plourde, coordonnatrice de la Coalition. « La meilleure manière de prévenir les pires conséquences de la crise climatique sur la santé est évidemment d’appliquer un plan vigoureux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 45% d’ici 2030, comme le recommandent les experts du GIEC, mais le gouvernement a choisi de s’en tenir à son objectif insuffisant de 37,5% », souligne-t-elle.
Dans ce contexte, il est crucial de prévoir des investissements majeurs dans le réseau de la santé et des services sociaux afin de lui donner les moyens de répondre aux besoins croissants qui résulteront de la crise climatique. En effet, le réseau est appelé à jouer un rôle névralgique dans l’adaptation et la résilience des communautés face à ces conséquences. « La croissance des dépenses de 5,3% en santé et services sociaux prévue pour l’année 2020-2021 est un pas dans la bonne direction, mais elle est nettement insuffisante pour combler le manque à gagner qui résulte des années d’austérité. On voit donc difficilement comment cette augmentation pourrait permettre de faire face aux conséquences des changements climatiques sur la santé », affirme madame Plourde.
La Coalition solidarité santé déplore également que le gouvernement Legault n’ait pas profité des initiatives fédérales dans le dossier de l’assurance médicaments pour prévoir une réforme du régime québécois public-privé, qui pose de graves problèmes d’équité et qui contribue à l’explosion du coût des médicaments. « Le gouvernement se prive des économies considérables qui pourraient être réalisées par la mise en place d’un régime entièrement public et universel d’assurance médicaments », souligne la coordonnatrice de la Coalition.