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Montréal – La Coalition solidarité santé s’étonne que les délégué-es du PLQ aient élu Philippe Couillard malgré son bilan ministériel des plus mitigé et sa proximité troublante avec le milieu privé. La Coalition se portant à la défense du système public de sant et de services sociaux, elle ne peut que s’inquiéter du retour de monsieur Couillard en politique, lui qui a ouvert toute grande la porte au privé.

 

En choisissant Philippe Couillard comme chef du PLQ, les délégué-es n’ont pas seulement élu celui qu’ils croient être le mieux à même de les faire remporter les prochaines élections, mais ils ont aussi endossé son bilan ministériel. « Comme Coalition, on ne peut faire autrement que de dresser un portrait plutôt sombre des années Couillard au ministère de la Santé et des Services sociaux. N’oublions pas que c’est lui qui a accentué la place du privé, que ce soit en ouvrant la porte au privé pour certaines chirurgies, ou en nous menant vers la catastrophe annoncée des PPP », déclare Hubert Forcier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé. En plus de fragiliser le système public de santé et de services sociaux, de telles mesures représentent un trou financier dans lequel les finances publiques s’engouffrent de plus en plus.

Et que dire des allégations des derniers jours sur les relations de monsieur Couillard avec Arthur Porter, ancien PDG du CUSM et aujourd’hui accusé de corruption? « En plus d’être directement passé au privé après son départ du gouvernement, on apprend maintenant que Couillard a entretenu des relations de proximité plus que questionnables avec des acteurs aujourd’hui accusés de corruption. Comme grand défenseur des services publics et du bien commun, on repassera! », avance Hubert Forcier.

La Coalition Solidarité Santé se demande quelles seront les positions du nouveau chef de l’opposition officielle sur certaines grandes priorités en santé et services sociaux. Se positionnera-t-il pour l’abolition de l’injuste taxe santé? Appuiera-t-il la mise en place d’un régime entièrement public d’assurance médicament? S’engagera-t-il à restreindre la place du privé en santé et services sociaux? « La Coalition s’assurera d’avoir des réponses à ces questions dans les semaines à venir » de conclure Hubert Forcier.

À propos de la Coalition Solidarité Santé

La Coalition Solidarité Santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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Source: Coalition solidarité santé

Renseignements:

Hubert Forcier

Coalition Solidarité Santé

Cell: 514-209-3311

Communiqués

Le 14 janvier dernier entrait en vigueur l’abolition de la règle des 15 ans obligeant le gouvernement à rembourser pendant 15 ans le prix (plus élevé) d’un médicament d’origine, même si une version générique (équivalente et moins chère) existait sur le marché. Le Québec était la seule province à accorder ce privilège aux compagnies pharmaceutiques.

Décrétée par le gouvernement du Parti québécois dans le récent budget Marceau, cette abolition a été réclamée depuis longtemps par de nombreuses organisations de la société civile. Parmi celles-là : l’Union des consommateurs (UC) qui mène campagne depuis 2009 pour un régime entièrement  public d’assurance médicaments et l’abolition de cette règle des 15 ans.

La Coalition solidarité santé, à son assemblée générale du 17 janvier dernier, a tenu à saluer la contribution importante de l’UC à l’abolition de cette règle.

Oeuvrant sans relâche pour expliquer et informer les citoyennes et citoyens sur les enjeux liés aux médicaments et au régime hybride s’assurance médicaments en vigueur au Québec, l’UC a cumulé les appuis d’organisations et d’individus et augmenté la pression auprès du gouvernement, ce qui a résulté en ce premier gain.

La Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ) paiera donc désormais le plus bas prix, c’est-à-dire celui du médicament générique, pour la soixantaine de médicaments qui étaient encore couverts par la règle de 15 ans. Cela permettra au gouvernement d’économiser autour de 180 millions$.

Cependant, seuls les médicaments consommés par les bénéficiaires du régime d’assurance public, administré par la RAMQ, sont visés par le changement. Ceux remboursés par les assureurs privés ne le sont pas. Ce qui fait perdurer beaucoup d’iniquité entre assurés au privé et au public.

C’est pourquoi la prochaine étape à franchir demeure toujours un régime entièrement public d’assurance médicament et une politique du médicament qui, jumelés ensemble, permettront de traiter tous les citoyennes et citoyens sur le même pied, tout en permettant à terme des économies évaluées par des experts à des montants variant entre 1 et 3  milliards de dollars annuellement.

La Coalition solidarité santé continue d’appuyer et de s’engager  dans la poursuite de la campagne de l’Union des consommateurs.

Assurance médicaments Communiqués

En cette dernière journée de transmission des déclarations de revenus, la Coalition solidarité santé rappelle que la taxe santé instaurée par le gouvernement du Québec a beau être inscrite à la ligne 448, elle n’est ni un impôt, ni acceptable.

Apparue pour la première fois dans la déclaration de 2010 au montant de 25$, cette taxe est passée à 100$ cette année, et elle augmentera à 200$ l’an prochain, soit une hausse de 800% en 2 ans!

«Et si vous avez un enfant à l’université, ou y étudiez vous-même, vous pourriez aussi avoir droit à une hausse annuelle de frais de scolarité de 254 $ pendant 7 ans, soit 82% d’augmentation», de déclarer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition solidarité santé rappelle que la santé et l’éducation sont des droits reconnus par des pactes internationaux qu’ont signés nos gouvernements. « La santé et l’éducation d’un peuple, ça sert toute la société », de continuer Monsieur Benoit. « C’est pourquoi, au Québec, dans les années ’60, nous avons décidé qu’individus et sociétés devaient les financer via des impôts progressifs, selon la hauteur de leurs revenus. »

Pourtant, de 2003 à 2009, le gouvernement Charest a accordé des baisses d’impôt successives représentant un manque à gagner de 5,4 G$ pour la seule année 2009. « Sans ces baisses d’impôt, nous n’aurions pas de déficit provincial, la santé et les universités ne seraient pas tant en manque de financement », de poursuivre Jacques Benoit.

En remplaçant les impôts équitables par le principe de l’utilisateur payeur, le gouvernement Charest a réduit la contribution des plus hauts revenus et des sociétés pour augmenter la cotisation des plus pauvres et de la classe moyenne. « Que dirait-on de parents qui obligeraient leurs plus jeunes qui sont à la garderie à contribuer à l’épicerie par un même montant que les plus vieux qui ont un job et un salaire? », d’ironiser Jacques Benoit.

Un impôt progressif s’appliquant différemment en fonction du revenu est le seul moyen équitable pour partager la richesse crée par toute la société et pour contribuer solidairement aux coûts collectifs. Les tarifications et les taxes sans égard au revenu, comme la taxe santé et les frais de scolarité, ne visent qu’à faire porter aux plus démunis et à la classe moyenne des coûts qui devraient être assumés en plus grande partie par ceux et celles qui en ont plus les moyens. Soulignons que de 1999 à 2008, le nombre de millionnaires au Québec a pratiquement triplé, passant de 939 à 2709, et qu’ils paieront le même montant de taxe santé qu’une travailleuse au salaire minimum.

Contre la taxe santé et la hausse des frais de scolarité!

Pour le financement de nos services publics par un impôt équitable, en fonction du revenu, des individus et des sociétés.

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Renseignements :

Jacques Benoit : (cell) 514-442-0577

Communiqués Taxe santé

La Coalition solidarité santé considère que le gouvernement du Parti québécois aura mis moins de trois mois pour renier plusieurs de ses promesses électorales (abolition de la taxe santé et son remplacement par deux paliers d’imposition supplémentaires pour les revenus de plus de 130 000$, imposition des gains en capital et des dividendes, abolition des augmentations de tarifs à Hydro-Québec). En comprimant les dépenses en-dessous des coûts de système, en maintenant l’objectif prévu du déficit zéro et en conservant la taxe santé, même modulée, la Coalition estime que le budget Marceau poursuit l’orientation de l’ancien ministre Bachand. «On a changé  de gouvernement, mais ça ne paraît pas trop», de déclarer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

Pour Solidarité santé, l’augmentation, plus importante, de 4,8% annoncée au budget de la santé doit être comparée non pas aux augmentations depuis 2010, qui étaient déjà comprimées, mais à celles d’avant, de 2006 à 2010, qui se chiffraient en moyenne à  5,6%, ce qui signifie pour les années à venir un manque à gagner récurrent de près de 300 M$. De plus, pour maintenir cette courte augmentation,  le gouvernement devra trouver dès 2014-2015 un autre montant récurrent de 430 M$ annuellement. « Est-ce la raison pour laquelle il n’a pas aboli la taxe santé? Pour pouvoir la moduler à la hausse au besoin? », de questionner Benoit.

La Coalition salue tout de même l’abolition de la règle des 15 ans qui obligeait le gouvernement à rembourser pendant 15 ans le prix (plus élevé) d’un médicament d’origine, même si une version générique (et moins chère) était mise en marché. Mais cette mesure risque d’être de courte durée parce que le ministre veut aller de l’avant avec l’Accord de libre-échange avec l’Europe, qui comportera assurément une nouvelle règle du genre sur les brevets pharmaceutiques. 

« C’est un budget dans la continuité des précédents, un budget qui rassure les marchés financiers, tout en maintenant et indexant les tarifications: on pourrait l’appeler le budget « Mar-chand », de commenter encore Jacques Benoit. 

Pour la Coalition, le budget actuel prendra forme concrètement lors du dépôt des crédits. « C’est là que nous prendrons la véritable mesure de ses orientations », de conclure Benoit.

La Coalition Solidarité Santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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Renseignements : 

Jacques Benoit : (cell) 514-442-0577

 

Communiqués

Montréal. – Devant les bureaux du Parti québécois, aujourd’hui, à une semaine du dépôt du budget provincial, la Coalition solidarité santé et l’R des centres de femmes du Québec avec des représentants de plusieurs organisations syndicales, communautaires et féministes ont réclamé que la première ministre et son gouvernement tiennent leur promesse d’abolir la taxe santé.

On se souviendra qu’un sondage CROP/l’Actualité au printemps 2012 dévoilait que 70% des Québécois se disaient favorables à l’abolition de cette taxe santé et à son remplacement par un relèvement des impôts pour les revenus de plus de  130 000$. Les deux organisations considèrent par conséquent que même minoritaire, le gouvernement est légitimé d’agir en ce sens.

« La population a élu Madame Marois sur la base de ses engagements électoraux, dont celui d’abolir la taxe santé. En réanimant la taxe santé, non seulement elle ne tient pas sa promesse, mais de plus, elle s’aliène la majorité de ses électrices! Par ailleurs, la nouvelle version de la taxe santé est injuste et régressive, même dans sa version 2.0 : elle continue d’affecter de la même manière près de 35% de la population québécoise, et elle coûtera 3 fois plus cher à une personne gagnant 20 000$ qu’à une personne en gagnant 130 000$! Il faut abolir la taxe santé », de dire Lyse Cloutier, de l’R des centres de femmes du Québec.

Solidarité santé rappelle que la CAQ aussi prônait l’abolition de la taxe santé et qu’un gouvernement de la CAQ voulait relever la taxation des gains en capital et imposer plus les revenus de dividendes … comme dans la première proposition gouvernementale. « Qu’ils arrêtent de faire les girouettes et que leurs bottines suivent leurs babines! », a crié Jacques Benoit devant la foule réunie.

La Coalition demande également au PLQ de prendre acte qu’il a été élu par 31% de l’électorat, et pas seulement par le 2% de la population qui gagne plus de 150 000$ annuellement. « La majorité de leurs électeurs et électrices gagne moins de 130 000$ par année, et ferait moins d’angoisse « normale » grâce à l’abolition de la taxe santé. » d’ajouter monsieur Benoit.

Enfin, le message qu’ont livré les organisations s’adressait aussi à tous les députées et députés à l’Assemblée nationale, leur rappelant que la population qui les a élus s’attend à ce que le gouvernement agisse maintenant,  que ce gouvernement sera jugé sur ses actes, mais que l’opposition aussi  sera jugée sur ses actes si elle empêche le gouvernement de remplir ses engagements.

« Et l’électorat qui les regarde toutes et tous se dit que des promesses, ça se tient!… », de conclure Lyse Cloutier et Jacques Benoit.

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Informations :

Jacques Benoît, coordonnateur Coalition Solidarité Santé 514-442-0577

Valérie Létourneau, responsable aux communications, l’R                      514-232-9300

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