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C’est sans surprise que le budget Bachand présenté aujourd’hui maintient le cap annoncé il y a maintenant trois ans. Il poursuit l’application, sans égard au revenu, de la contribution santé à montant fixe, sans toutefois annoncer d’augmentation du  montant qu’on devra inscrire à la ligne 448 du rapport d’impôt en 2013 et dans les années à venir. Année électorale oblige!
 
Il refuse ainsi d’ajouter, tel que proposé par beaucoup d’acteurs sociaux, un palier d’imposition pour les revenus de plus de 120 000$, sous prétexte d’inéquité. «L’équité est le principe qui conduit à corriger des inégalités que subissent des personnes ou des groupes défavorisés. À plus de 120 000$ par année, ce n’est pas tout à fait ce que j’appelle un groupe de personnes défavorisées », de lancer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.
 
Mais c’est dans le domaine du soutien à domicile que les attentes étaient les plus grandes.  Pour faire une réelle différence en termes de prestation et d’intégration de services, les investissements requis en SAD auraient dû être de l’ordre de 500 M$ annuellement. Le budget Bachand n’accorde pour cette année que 195 M$, incluant des mesures recyclées.
 
Plus encore, l’augmentation de crédits d’impôts existants et l’instauration de nouveaux crédits fait craindre à la Coalition que le ministre en profite pour pousser plus loin le désengagement de l’État en se déchargeant de ses responsabilités sur les organismes communautaires et les entreprises d’économie sociale (EÉS) pour assurer les soins à la personne, responsabilités qui nécessitent des compétences que ne possèdent pas, malgré toute leur bonne volonté, ces organismes. « Agir ainsi, ce serait comme accepter dorénavant un simple permis de conduire régulier pour la conduite d’une remorque», d’ajouter Jacques Benoit. « Le ministre mettrait en danger la santé et la sécurité des patients. »
 
La Coalition considère que, compte-tenu de leur nature et pour assurer les principes d’universalité, d’intégralité, d’accessibilité et de transférabilité, les soins doivent toujours demeurer sous gestion, financement et prestation des établissements publics.
 
La Coalition ne croit pas non plus le ministre quand il dit qu’il n’avait pas le choix dans ses mesures. Solidarité santé rappelle que des experts, appuyés par plus de 200 organisations, ont proposé la mise sur pied d’un régime universel entièrement public d’assurance médicaments, permettant au gouvernement d’économiser de 2 à 3 milliards par année, de façon récurrente. Ces argents lui permettraient d’abolir la taxe santé, et d’investir dans des services publics compétents et pertinents pour nos personnes âgées, tout en contrôlant les dépenses en médicaments qui ne cessent d’augmenter à chaque année.
 
Ce budget est le troisième du ministre Bachand. « Ça fait trois fois qu’il passe à côté de ses responsabilités pour mieux imposer ses valeurs économiques conservatrices », de rajouter Jacques Benoit. « Au baseball, trois prises, t’es « strike out »!… Il est grand temps de « retirer » ce gouvernement», de conclure Jacques Benoit.
 
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Renseignements :
Jacques Benoit : (cell) 514-442-0577

Communiqués Financement

En cette journée portant sur le bien commun et l’accès aux ressources, la Coalition Solidarité Santé tient à souligner son appui à l’action montréalaise de la Marche mondiale des femmes 2010, dont l’objectif est de dénoncer la privatisation et la tarification des services de santé. Cette action est d’autant plus importante que notre système de santé est de plus en plus fragilisé par les politiques gouvernementales. « Le gouvernement actuel traite le domaine de la santé et des services sociaux comme un bien marchand », affirme Madame Monica Dunn, coordonnatrice de la Coalition Solidarité Santé.

Depuis quelques années, les menaces au régime public de santé et des services sociaux se sont accentuées et les solutions proposées par le gouvernement remettent en cause son caractère public et universel. Dans cette ère où tout est à l’économie, le gouvernement favorise les promoteurs du privé au détriment de la santé de la population et du bien commun. « Malgré le discours qu’on tente de nous faire avaler, les solutions publiques dans la santé sont possibles. Il s’agit simplement d’y mettre de la volonté politique », de dire Madame Dunn. Faut-il rappeler qu’il y a 40 ans, le Québec s’est doté d’un régime public et universel de santé parce que le privé était incapable de répondre aux besoins de la population et que les soins n’étaient pas accessibles à toute la population équitablement.

Aussi, même si le gouvernement a décidé d’abandonner son projet de ticket modérateur, la contribution santé est une mesure régressive et inéquitable qui remet en cause le principe de solidarité sociale mis de l’avant par notre régime public de santé. De plus, cette contribution servira à financer les établissements de santé en fonction de leur performance. Or, les critères n’y sont pas encore clairement établis. Comment sera évalué la performance des établissements ? Seront-ils encouragés à offrir les services les plus rentables ? Est-ce que les services sociaux deviendront les parents pauvres de ce financement ?  « Il est temps de réaffirmer haut et fort les grands principes de la Loi canadienne sur la santé et de dénoncer les actions gouvernementales qui vont totalement à l’encontre du respect de ces principes », déclare Madame Dunn.

Depuis toujours, la Coalition Solidarité Santé s’est opposée à la privatisation et à la marchandisation des soins de santé et des services sociaux et elle entend poursuivre sa lutte en faveur d’un régime public et universel. C’est pourquoi elle soutient toutes ces femmes qui, au cours de cette semaine d’action de la Marche mondiale des femmes, se mobilisent autour d’enjeux qui concernent l’ensemble de la population et unissent leurs voix pour que l’égalité devienne une réalité. Pour ce faire, le droit à la santé doit pouvoir s’exercer pleinement. Aussi, la Coalition Solidarité Santé exhorte le gouvernement de mettre de l’avant des mesures permettant de renforcir notre système public de santé et des services sociaux. Seul un système intégralement public, géré et financé publiquement, est garant d’un système équitable et efficient.

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Communiqués

La Coalition solidarité santé a adressé vendredi dernier, le 10 août, une lettre aux principaux partis en lice aux élections provinciales, soit le Parti Libéral, le Parti québécois, la Coalition avenir Québec, Québec solidaire, Option nationale et le Parti vert.

Cette lettre demande aux partis politique de faire connaître leur position concernant trois questions qu’elle juge importantes, soit la contribution santé (mieux connue sous le vocable de « taxe santé »), le régime hybride d’assurance médicaments et l’utilisation de la sous-traitance et du privé en santé.
La Coalition considère que les partis doivent faire connaître leurs positions sur ces questions le plus tôt possible afin que la population puisse en débattre maintenant et faire un choix éclairé le 4 septembre.
La Coalition Solidarité Santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires, féministes et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.
Renseignements :
Jacques Benoit : (cell)  514-442-0577

Communiqués

Le 9 juin 2005, était rendu le jugement de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Chaoulli. Six ans plus tard, la Coalition Solidarité Santé continue de clamer son opposition à la privatisation et à la marchandisation de la santé. «Après le jugement Chaoulli, le gouvernement libéral a privilégié le développement du secteur privé. Et pourtant, il avait l’opportunité de renforcir un système public de santé et des services sociaux », rappelle Monica Dunn, coordonnatrice de la Coalition Solidarité Santé.

Le Québec a accepté le Pacte international des droits économiques sociaux et culturels que le Canada a signé. En ce sens, il a la responsabilité de garantir le respect du droit à la santé. Cela passe, entre autres, par un financement adéquat pour renforcir et développer notre système public et non par des mesures qui le fragilisent davantage. « Les deux derniers budgets ne reflètent pas la volonté de respecter les grands principes de la Loi canadienne de la santé, au contraire. En refusant de s’attaquer de front au problème du coût des médicaments et en maintenant une mesure régressive comme la contribution santé, c’est l’accessibilité et l’universalité des soins de santé et des services sociaux qui sont menacés », affirme Madame Dunn.

De plus, sur le plan international, des négociations pour un accord économique entre le Canada et l’Union européenne se déroulent actuellement. « En plus de se faire à l’insu de la population, l’Accord économique de commerce global (AECG) accentuerait la privatisation et la tarification dans le domaine de la santé, sabotage déjà entamé par le jugement Chaoulli » de répliquer la coordonnatrice de la Coalition. Cet accord menace concrètement le régime d’assurance maladie publique et risque de faire exploser les coûts des médicaments encore davantage. « L’Association canadienne du médicament générique estime à 773 millions $ la hausse annuelle des coûts des médicaments avec un tel accord. Cet accord permettrait à des entreprises européennes de développer des services de santé privés ce qui accélérerait encore davantage le mouvement de privatisation », d’ajouter Madame Dunn.

En cette ère où tout est à l’économie, le discours dominant veut nous faire acheter que le développement économique basé sur le modèle capitaliste constitue le seul moyen d’accroître la richesse collective.  C’est ainsi que les tenants de ce discours néolibéral justifie la privatisation effrénée du système de santé et des services sociaux, qui s’est accélérée depuis le jugement Chaoullli. Or, loin d’être la solution à privilégier, il faut plutôt remettre à l’avant-plan une conception du bien commun basée sur la solidarité sociale, la redistribution de la richesse et le partage collectif des risques sociaux, dont la maladie. «Ce sont des solutions publiques et collectives qu’il faut privilégier et non des solutions privées et individualistes. Et seul un système intégralement public, géré et financé publiquement, est garant d’un système équitable et efficient », de conclure Monica Dunn.

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Renseignements : Monica Dunn, cellulaire 514-442-0577
Site internet : http://cssante.typepad.com/blog/
Facebook :http://www.facebook.com/CoalitionSolidariteSante

Communiqués

La volonté du ministre Couillard de fermer des milliers de lits en centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) dans l’ensemble des régions du Québec s’inscrit d’emblée, pour la Coalition Solidarité Santé, dans la stratégie gouvernementale de privatisation des services publics. Cette orientation ne sera pas sans conséquences sur les conditions de vie des aîné-es en perte d’autonomie, des familles et des proches aidants.

La Coalition partage l’avis du Conseil des aînés du Québec : « On constate clairement par ailleurs un délestage de la prestation des services, de même qu’une partie du financement du secteur public, vers les secteurs privé et communautaire. Le réseau public n’accueille plus que les personnes à faible revenu ou celles qui présentent une perte d’autonomie très importante. L’accès aux services de longue durée est donc devenu tributaire de la capacité de payer de la personne âgée en perte d’autonomie ». En fait, le gouvernement québécois est en train de répéter les mêmes erreurs qu’au moment de la désinstitutionnalisation en santé mentale et du virage ambulatoire.

Pour la population du Québec, la fermeture de milliers de places en CHSLD signifie la désassurance de certains services publics aux personnes âgées. En effet, certains services gratuits offerts en CHSLD devront maintenant être assumés par les personnes qui seront hébergées dans les résidences privées ou qui devront demeurer plus longtemps à domicile malgré une perte d’autonomie grandissante.

Cette nouvelle réalité pave aussi la voie à la mise en place, par les compagnies d’assurance, de couvertures spécifiques contre la perte d’autonomie et la dépendance qui ne seront accessibles qu’aux personnes aux revenus plus élevés.

La Coalition Solidarité Santé croit fermement que le gouvernement du Québec devrait chercher des solutions publiques pour améliorer la quantité et la qualité des services offerts aux personnes en perte d’autonomie au lieu de sabrer dans le financement des services publics pour favoriser le développement de l’hébergement privé. Dans ce sens, la Coalition s’oppose à la fermeture de lits en CHSLD dans la région de Montréal et en particulier du Centre Jacques-Viger. La Coalition exige du Ministre Couillard de vraies solutions qui favorisent la consolidation des places existantes et le développement de nouvelles ressources publiques adaptées aux besoins des personnes aînées.

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Pour information : Robert Théoret, coordonnateur de la Coalition Solidarité Santé, (514) 825-1448

 

Communiqués Services publics