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Montréal. – La Coalition solidarité se désole que le budget déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale par le ministre Leitao maintienne et aggrave encore le manque de ressources dans les services publics, principalement en Santé et Services sociaux (SSS).
 
Après avoir administré de sévères compressions au réseau public de SSS depuis son élection, dont un milliard de dollars en une seule année, le ministre Leitao a annoncé qu’il va réinvestir 742 M$ en santé, sous les applaudissements nourris des députés de son gouvernement. 
 
« Se rendent-ils compte que pas un de ses budgets n’a maintenu le niveau de services de l’année précédente, et que chaque nouveau budget du ministre a aggravé ce manque de ressources par ses compressions à répétition? », se questionne Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Et même encore aujourd’hui, l’augmentation de 4,2% ne maintient même pas le niveau de l’an dernier! », fait-il remarquer.
 
La Coalition rappelle que Raymond Bachand, un autre ministre libéral des finances sous Jean Charest, avait établi à 5,6% l’augmentation budgétaire nécessaire au maintien des services, et que le Conference Board du Canada a estimé en 2016 la croissance annuelle moyenne des dépenses à 5,2 % pour maintenir la viabilité du système de santé. Ce barème, le ministre Barrette l’a répété sur tous les toits pendant la négociation du financement fédéral de la santé. « Pourtant, le ministre des finances n’applique aucun de ces taux dans son budget. C’est comme s’il disait à Ottawa que ça lui coûte 5.20$, puis qu’il se retournait vers la population en leur disant : tiens, voilà 4.20$, vous en avez assez, on vous en donne pas plus!», explique M. Benoit.
 
La Coalition souligne que les baisses d’impôts consenties dans le budget contribueront principalement à baisser les revenus du gouvernement et à poursuivre le cercle vicieux des baisses de revenus-réductions des dépenses. « Le premier ministre Couillard l’a bien dit l’an dernier : son gouvernement va toujours continuer de dépenser moins que ses revenus. S’il dépense moins dans le secteur public de nos services, la population devra utiliser ses petites baisses d’impôts pour se procurer ses services auprès du privé ou via des hausses ou de nouvelles tarifications », ajoute M. Benoit.
 
Pour Solidarité santé, le ministre a encore une fois manqué une belle occasion de montrer son sérieux quand il se dit préoccupé des finances publiques et de la population. « Il dit avoir mis la maison en ordre mais il n’a toujours pas touché à une des plus importantes dépenses en Santé : le coût des médicaments! S’il rendait notre régime d’assurance médicaments 100% public, il pourrait réaliser des économies de un à trois milliards de dollars par année, à terme.  Il est là, le remède à ses coupures! », explose Jacques Benoit. «Ça, ça laisserait plus d’argent dans les poches des citoyennes et des citoyens, sans toucher à leurs services publics! », dit-il encore. 
 
Pour la Coalition, agir sur cette question, c’est agir au bénéfice de toute la population, au bénéfice des finances publiques et même des entreprises et de leur personnel dont les coûts en assurances collectives privées ne cessent d’augmenter à cause du coût exagéré des médicaments.  Solidarité santé signale qu’il y a même une pétition en ligne à ce sujet à Ottawa, pendant que le gouvernement du Québec préfère ignorer la question.
 
Que M. Leitao répête qu’il est prudent fait sourire Jacques Benoit. « Il est prudent pour ne pas déranger les pharmaceutiques et les assureurs qui empochent ainsi plus de profits! C’est le public au service du privé, au service des vraies affaires!», conclut-il.
 
 
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SOURCE Coalition Solidarité Santé  
Renseignements : Jacques Benoit, Coalition Solidarité Santé, Téléphone : 514 442-0577
 

Communiqués Financement Services publics

MONTRÉAL. – La Coalition Solidarité Santé dénonce la tenue du Sommet de la santé organisé par LesAffaires.com, faisant la promotion du privé en santé et services sociaux.

La Coalition manifeste son opposition à la tenue de ce énième colloque s’adressant, comme son programme l’indique, aux présidents, directeurs généraux, sous-ministres, hauts gestionnaires des CISSS, du Conseil du trésor, du Ministère des Finances, directeurs aux programmes de soutien, administration et performance, approvisionnement, hauts-fonctionnaires du Ministère de la Santé et des services sociaux, ainsi qu’aux directeurs des Cliniques et Groupes de médecine familiale (GMF) et PDG de cliniques médicales et de GMF.

En commission parlementaire sur le projet de loi (PL) no 10, la Coalition avait mis en garde le ministre Barrette contre les dangers croissants de privatisation qui suivraient la fusion des établissements de santé et de services sociaux.

« Le ministre Barrette avait répondu qu’il n’y avait rien dans son PL pour la privatisation. S’il n’y avait rien pour, il n’y avait assurément rien contre non plus. Et maintenant, il ne peut nier ce qui se passe. Nous assistons indéniablement à une privatisation en santé et services sociaux », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

Solidarité Santé explique que depuis l’entrée en vigueur du PL 10, la privatisation s’exerce de diverses façons dans tout le réseau public de services sociaux et de santé. Et les directions d’établissements sont fortement encouragées à recourir au privé pour sous-traiter soins et services. « Quand les hauts fonctionnaires des ministères et même les sous-ministres sont présents à un tel événement, on ne peut s’attendre à ce que les services publics soient maintenus, ajoute Jacques Benoit. C’est un exercice pour planifier à grande échelle l’utilisation des fonds publics au service du privé. »

Pour Johanne Nasstrom, de la Table régionale des organismes communautaires de la Montérégie (TROC-M), la privatisation, c’est aussi le transfert des travailleuses et travailleurs sociaux (T.S.) des CLSC vers les GMF, avec des effets que le ministre ne mentionne pas. « Des organismes communautaires ont reçu des appels de T.S. qui cherchaient des intervenantes et intervenants pour faire des suivis de dossiers. On peut penser que c’est dû au fait que ces T.S. ne seront pas remplacés après leur transfert. Avec comme résultat que si les groupes ne les prennent pas en charge, les personnes se retrouveront sans services et sans aide aucune », se désespère-t-elle.

Pour Jacinthe Normand, du comité des usagères et usagers des Sommets, le fait de combler le manque de services publics par de la sous-traitance au privé ne règle pas le problème. « Quand les personnes sont hébergées en CHSLD privé, elles ne sont plus considérées comme usagères du réseau public et, comme comité d’usagères et usagers, on ne peut plus défendre leurs droits. Nous n’avons pas de prise sur les services, nous ne pouvons jouer notre rôle de chien de garde de la qualité. Ça augmente les risques pour ces personnes qui sont forcées de recourir à cette option », déclare-t-elle.

Marc-André Burelle-Favron, qui utilise beaucoup les services à domicile, est catégorique : le recours au privé n’est pas un choix. « Si les services publics à domicile étaient suffisants, il n’y aurait pas grand monde qui recourrait au privé. Leurs services ne sont définitivement pas meilleurs que le public, il y a un fort roulement de personnel qui n’est pas formé professionnellement pour faire le travail. On a beau se dire qu’ils ont le cœur à la bonne place, ça ne leur montre pas comment s’occuper d’une personne comme moi », déclare-t-il.

La Coalition Solidarité Santé affirme que les solutions aux problèmes du réseau public sont publiques. Le ministre et son gouvernement doivent rappeler leurs gestionnaires, sous-ministres et hauts-fonctionnaires et leur fournir les moyens de maintenir et améliorer les services publics sociaux et de santé.

« Il y en a un, remède aux coupures. Le gouvernement n’a qu’à rendre entièrement public le régime hybride privé-public d’assurance médicaments que nous avons. Il économisera de façon récurrente plus d’un milliard de dollars annuellement. Un milliard à réinvestir dans de bons soins et services publics de santé, ça ferait toute une différence », conclut Jacques Benoit.

À propos de la COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ

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SOURCE Coalition Solidarité Santé

Renseignements : Jacques Benoit, Coalition Solidarité Santé, Téléphone : 514 442-0577

Extrait-vidéo du rassemblement-conférence de presse tenu devant le Sommet de la santé, Hôtel Omni, Montréal.

Communiqués

 

Montréal. – La Coalition Solidarité Santé appuie le recours judiciaire intenté par le Réseau FADOQ et des patients contre le gouvernement du Canada pour faire cesser la pratique illégale des frais accessoires telle que tolérée et légalisée par le gouvernement du Québec.

La Coalition rappelle que le ministre Barrette a rendu légaux ces frais accessoires par un amendement qu’il a déposé lors de l’étude, article par article, du projet de loi no 20 en commission parlementaire. Mais il l’a fait une fois la consultation publique terminée.

Cela n’a pas empêché plusieurs organismes de se prononcer à de nombreuses reprises contre ces frais accessoires. Solidarité Santé rappelle qu’à chaque fois, les organisations ont fortement souligné qu’agir ainsi contrevenait à la loi canadienne de la santé. Cependant, ils n’ont jamais perçu d’écoute de la part du ministre ni de son gouvernement. 

Pour Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition, il n’est pas étonnant que les opposants fassent maintenant appel aux tribunaux pour que le gouvernement fédéral fasse respecter sa propre loi. 

« Jusqu’où faut-il aller pour que le ministre Barrette entende raison?, demande-t-il. Devant autant de fermeture, il est plus que normal que l’opposition monte d’un cran. »

La Coalition insiste pour dire que les frais accessoires ne sont pas une question accessoire. « Ils sont le symbole de ce que le ministre tente de faire avec notre réseau public de santé et services sociaux depuis deux ans, poursuit Jacques Benoit. Les frais accessoires, c’est de la tarification, c’est l’établissement d’un marché de la santé, c’est l’ouverture du système public de santé au marché. »

Pour la Coalition, le fait qu’une source ait laissé entendre hier que le ministre voudrait maintenant interdire les frais accessoires témoigne qu’il cherche à démonter la contestation qui ne cesse de grandir face à tous ses projets de loi et réformes. 

« Le ministre nous a montré qu’il a plus d’un tour dans son sac, ajoute Jacques Benoit. Cet apparent recul ne doit pas nous faire relâcher notre surveillance et notre opposition.»

C’est la raison pour laquelle la Coalition encourage les initiateurs du recours à ne pas abandonner leur action et à maintenir la pression.

« C’est au ministre Barrette de prouver ses prétendues bonnes intentions en interdisant clairement, maintenant et une fois pour toutes, les frais accessoires », conclut M. Benoit.

 

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Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition solidarité santé : 514-442-0577

 

Communiqués

Montréal.- Pour la Coalition solidarité santé, la population du Québec n’a aucune raison de fêter en ce vendredi 1er avril, jour marquant le premier anniversaire de l’entrée en vigueur de la Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales.

« Le ministre aura beau répéter que tout va bien, au ras des pâquerettes, ce ne sont que compressions, coupures et non-remplacement de personnel, diminution de services et réduction d’accessibilité », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition rappelle que malgré que le projet de loi ait été critiqué, décrié et rejeté en commission parlementaire par la grande majorité des personnes, organisations et associations professionnelles oeuvrant dans le domaine de la santé et des services sociaux, y compris des chercheurs réputés, le ministre Barrette et son gouvernement en avait forcé l’adoption par un bâillon le 7 février 2015.

Les perdants

Pour Solidarité santé, ce sont les usagères et usagers ainsi que leurs proches qui en subissent les contrecoups: coupures dans les menus des CHSLD, dans l’aide à domicile, dans les bains, augmentation des listes d’attente, etc.

« Les directions d’établissements parlent d’harmonisation des services et des soins, mais ce qu’ils harmonisent et normalisent, ce sont les compressions dans les services et les soins! », se révolte Jacques Benoit. « Et le personnel est pressé comme un citron, au point d’y laisser sa santé », ajoute-t-il.

La Coalition déplore que la population ne puisse plus se fier aux gestionnaires du réseau public pour défendre et faire valoir ses besoins.  « Le Projet de loi (PL) 10 a permis que le ministre nomme ou démette tous les PDG et leurs adjoints. Dans ces conditions, on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils fassent quelques critiques ou revendications que ce soit », fait remarquer M. Benoit.

La Coalition établit au passage un lien direct entre la dégradation de la capacité du système public à répondre aux besoins et l’abolition du Commissaire à la santé et au bien-être. « Sans  cette institution indépendante pour évaluer les impacts de ses réformes, le ministre Barrette aura les coudées franches pour affirmer que tout va bien et continuer son entreprise de démolition de notre réseau public », fulmine M. Benoit. « Comme citoyens québécois, nous sommes tous perdants », indique-t-il.

Les gagnants

La Coalition dénonce le fait que les réformes forcent la population à se tourner vers le privé pour obtenir les services dont elle a besoin. Solidarité santé rappelle qu’en commission parlementaire sur le PL 10, le ministre disait qu’il n’y avait rien dans son PL pour la privatisation.

« Pourtant, depuis quelques mois, les gens d’affaires, les chambres de commerce et les sous-ministres s’activent ensemble dans des colloques pour convaincre les gestionnaires du réseau de chercher les solutions du côté privé », fait encore remarquer M. Benoit, citant au passage le Colloque santé au pluriel du 4 février dernier, et le débat public deux semaines plus tard sur les coopératives de santé et le système public.

« Et c’est sans compter les petits-déjeuners conférences du Conseil des entreprises en santé et mieux-être (CEPSEM), et le Sommet sur la santé organisé par Les Affaires les 14-15 juin prochains qui s’adresse aux gestionnaires des CISSS et des entreprises privées », ajoute encore M. Benoit. « Finalement, il n’y avait peut-être rien dans le PL du ministre pour la privatisation, mais à voir ces gens-là s’activer partout sur le terrain et à tous les niveaux, il n’y avait sûrement rien contre non plus! » indique-t-il. « Ce sont eux, les vrais gagnants des réformes », affirme-t-il.

À cet égard, l’ordre donné par le ministre de transfert de travailleuses et travailleurs sociaux des CLSC publics vers les GMF privés montre bien, selon la Coalition, que le ministre encourage cette privatisation des soins et services. « En agissant ainsi, il donne l’exemple aux gestionnaires qu’ils peuvent même mettre des ressources publiques sous contrôle privé », se désespère M. Benoit.

La santé est un droit

En ce premier anniversaire du PL 10, la Coalition désire rappeler au ministre Barrette que son rôle n’est pas de servir les intérêts privés  mais bien de s’occuper de la santé de la population, et que cela passe par la défense et la protection du système public de services sociaux et de santé que les Québécois ont mis près d’un demi-siècle à bâtir.

« On l’a déjà dit et on ne le dira jamais assez : la santé, c’est un droit, ce n’est pas une occasion d’affaires! » termine M. Benoit.

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Communiqués Réforme Barrette

Montréal.- La Coalition solidarité santé s’inquiète grandement des effets du budget Leitao déposé aujourd’hui, et du retour en arrière qu’il annonce pour la population du Québec au regard de l’accessibilité pour toutes et tous à des services publics sociaux et de santé.

Le ministre Leitao prévoit que les budgets de la Santé augmenteront de 2,4% pour l’année qui vient. La Coalition rappelle qu’un autre ministre des finances libéral, Raymond Bachand, avait évalué le pourcentage nécessaire au maintien du niveau de services à 5,6%. 

« Ce que promet le ministre Leitao, ce n’est même pas la moitié du nécessaire pour maintenir le niveau de services de l’an dernier, qui ne maintenait pas lui non plus le niveau de l’année précédente! », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. «Continuer de couper en santé, comme le fait ce gouvernement, c’est manquer de cœur!», déclare-t-il.

Solidarité santé explique que toute réduction de services publics nous ramène de plus en plus à l’époque où le droit à des soins et services de santé relevait de la capacité financière des individus. « Ce gouvernement n’a pas à cœur le bien-être de sa population, il n’en a que pour les Bombardiers de ce monde, c’est ça, ses vraies affaires », s’indigne encore Jacques Benoit.

La Coalition insiste sur le fait que le ministre Leitao et son gouvernement avaient pourtant l’occasion de démontrer le sérieux de leur discours sur les finances publiques en économisant à terme d’UN à TROIS milliards de dollars par année par un régime entièrement public d’assurance médicaments. 

« Le ministère des Finances aura beau nous refuser l’entrée au huis clos comme il l’a fait aujourd’hui, il ne peut ignorer les 5 600 lettres citoyennes qui lui sont parvenues au cours des derniers mois pour lui indiquer qu’il y a un remède aux coupures », clame M. Benoit. « Que le budget n’en tienne pas compte permet de douter amplement de la rigueur budgétaire dans laquelle se drape ce gouvernement », dit-il encore.

La Coalition mentionne au passage que la bonne nouvelle de l’abolition de la taxe santé est ternie par le fait qu’aucune nouvelle source de financement ne la remplacera, ce qui aura pour effet de baisser les revenus de l’État. 

« Le premier ministre Couillard a déclaré en janvier que son gouvernement continuerait de dépenser toujours moins que ses revenus », rappelle M. Benoit.  « On avance par en arrière », laisse-t-il tomber, ajoutant « et ce sont les personnes malades et démunies, celles que M. Couillard disait avoir à cœur, qui feront les frais de ce manque de compassion! »

 

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Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition solidarité santé : 514-442-0577

 

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