La Coalition Solidarité Santé déplore l’augmentation des primes et de la franchise annoncée aujourd’hui par la RAMQ.
Encore une fois, c’est la population qui paie pour le manque de volonté du gouvernement de contrôler les coûts et son refus d’imposer des mesures strictes d’encadrement des pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique.
La Coalition appréhendait cette augmentation en se fiant aux annonces des deux dernières années. En 2003, la hausse des primes a été de 9% et, en 2004, de 7,4%, alors que le coût de la vie augmentait de moins de 3% par an durant cette même période. Depuis la mise en place du Régime d’assurance médicaments du Québec, en 1996, les primes ont presque triplé, passant de175$ à 521$ aujourd’hui.
Cette fois-ci, l’augmentation de 5,4 % est encore supérieure à la hausse du coût de la vie. Pourtant, le parti libéral, dans sa plate-forme électorale, avait promis de limiter la hausse de la contribution des usagers à la hausse du coût de la vie (Programme en santé PLQ 2003, p.147).
Alors que l’étude du projet de Politique du médicament n’est pas encore terminée, et que la commission parlementaire est reportée à l’automne, la Coalition trouve inadmissible de faire porter encore le fardeau de l’augmentation du coût des médicaments sur la population.
La Coalition Solidarité Santé continue de demander la mise en place d’une stratégie gouvernementale de contrôle des coûts des médicaments. Elle réclame aussi la gratuité des médicaments pour les personnes à faible revenu, et demande une étude sérieuse sur la création d’un régime public universel d’assurance médicaments. Selon la Coalition, le ministre Couillard doit revoir sa proposition de Politique du médicament afin de donner priorité à la santé de la population avant les intérêts de l’industrie pharmaceutique, soit le contraire de ce que l’on peut lire dans la version présentement débattue.
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