Le Premier ministre du Québec banalise le problème des pratiques pharmaceutiques quand il affirme au sujet de la nouvelle ministre déléguée à la santé que «Un contenant, même pas en plastique rigide mais presque en cellophane, ce n’est pas un avantage qui m’apparaît substantiel” ». Cette banalisation des pratiques de l’industrie pharmaceutique a de quoi inquiéter la population, estime la porte-parole de la Coalition Solidarité Santé, Marie Pelchat.
«Il est manifeste que l’enjeu est beaucoup plus vaste que de simples contenants de plastiques distribués ici et là par l’industrie pharmaceutique» souligne la porte-parole. «De toute façon, fait-elle remarquer, les piluliers ne peuvent à eux seuls expliquer une croissance des coûts de 19,3 % par année des régimes d’assurance-médicaments tant privés que public.»
La Coalition rappelle au Premier ministre que dans le dossier qu’elle a rendu public en appui à sa demande d’enquête sur les pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique, tous les principaux acteurs du réseau de la santé ont été invités à profiter des largesses de cette industrie : les médecins, les pharmaciens, des chercheurs universitaires, des décideurs politiques et même le Conseil du médicament où les représentants de l’industrie siègent». La pertinence de la demande d’enquête publique, formulée par la Coalition et appuyée par 85 organisations et personnalités, demeure entière, conclut Marie Pelchat.
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