La Coalition Solidarité Santé est outrée de l’ouverture du gouvernement Charest au financement privé de services de santé actuellement couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec.
Pour la Coalition, le gouvernement choisirait le pire des scénarios pour les Québécoises et Québécois. Cette réponse à la Cour suprême du Canada va satisfaire les spéculateurs du marché de la santé au lieu de garantir le droit à l’égalité dans la santé.
Pourquoi ce choix opportuniste alors que d’autres avenues existent et n’ont pas encore été examinées. Le gouvernement Charest était-il de bonne foi quand son sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, Juan Roberto Iglésias, indiquait récemment à la Cour suprême, « que le gouvernement du Québec procède à une analyse attentive et complète de toutes les solutions disponibles et de leurs effets sur l’environnement juridique, social, organisationnel et budgétaire du système de santé québécois avant de pouvoir déterminer quelles mesures devraient être adoptées pour réagir à la décision de la Cour ».
Il est important de rappeler que c’est le parti libéral dans les années soixante qui faisait le constat que la maladie était le principal endettement des familles québécoises. Le système de santé et de services sociaux que la société québécoise s’est donnée collectivement assure l’accessibilité à tous, et cela sans regard aux conditions socio-économiques de la personne.
Lors d’une soirée publique organisée par la Coalition Solidarité Santé, où elle avait invité des juristes, d’autres alternatives à l’ouverture au privé étaient présentées, visant notamment des mesures de consolidation et de protection du régime public.
Pour la Coalition, l’ouverture aux assurances privées et au financement privé ferait en sorte, dans le contexte des traités commerciaux internationaux, de permettre l’entrée sur notre sol de puissantes entreprises américaines de soins de santé.
Nous demandons au gouvernement Charest de faire preuve de volonté politique face à la décision de la Cour suprême, en s’assurant de tout mettre en œuvre pour protéger notre système de santé et de services sociaux et d’assurer le droit à la santé aux Québécoise et Québécois.
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