La Coalition Solidarité Santé tient à souligner son appui au projet de loi 395 car il s’agit d’une initiative qui vise à préserver l’intégrité du système public de santé au Québec. « Notre régime public et universel de santé constitue un joyau de la société québécoise et nous tenons à le préserver », affirme Monica Dunn, coordonnatrice de la Coalition Solidarité Santé.
Faut-il rappeler que l’année 2010 est le 40e anniversaire de la mise en place de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et pourtant, le cœur n’est pas à la fête. En effet, les menaces au régime public et universel, fusent de toutes parts et à l’heure actuelle, la principale menace provient du gouvernement provincial en place. Les plus récentes mesures annoncées dans le dernier budget Bachand sont une attaque en règle au droit à la santé, valeur partagée par la population québécoise et elles remettent en cause le caractère public et universel du système de santé.
D’abord, la contribution santé constitue une forme de tarification liée au système de santé et constitue une mesure fiscale régressive problématique et inéquitable, puisqu’elle se fera sans égard au revenu. Quant à la franchise santé, elle compromet directement l’accessibilité et la gratuité des soins. Ce type de mesures pénalise les personnes les plus vulnérables : les personnes à faible revenu et celles aux prises avec des problèmes de santé. Par ailleurs, les mesures du budget Bachand ne tiennent pas compte de l’impact particulier qu’elles auront sur les femmes.
La Coalition Solidarité Santé poursuivra sa lutte pour un régime public et universel. En ce sens, elle considère qu’il faut mettre de l’avant tous les moyens possibles pour garantir l’accessibilité, le caractère public et l’universalité du système de santé au Québec. Le fait d’enchâsser dans la loi québécoise les principes de la Loi canadienne sur la santé est l’un d’eux. « Il faut lutter par tous les moyens dont nous disposons contre la volonté du gouvernement actuel de mettre en place des mesures qui feraient reculer le Québec, en proposant des mesures injustes et inéquitables mais surtout, qui constitueraient un frein à l’accessibilité aux soins de santé pour tout la population, sans égard au revenu », de conclure Madame Dunn.
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