Alors que s’ouvre aujourd’hui à Toronto la rencontre sur les délais d’attente des ministres de la santé des provinces et du fédéral, la Coalition Solidarité Santé craint que le gouvernement Charest fasse la promotion de ses politiques de privatisation dans les services de santé. La Coalition demande au gouvernement Charest de renoncer à cette avenue et de respecter les principes de gestion publique, d’intégralité, d’universalité, d’accessibilité et de transférabilité, inscrits dans la Loi canadienne de la santé.
Certaines cliniques privées au Québec exigent des frais exorbitants contrevenant déjà à la loi québécoise sur les services de santé et les services sociaux et aussi aux conditions de financement du système de santé par le gouvernement fédéral. « Ces frais sont de la surfacturation interdite et les deux paliers de gouvernement demeurent très laxistes devant cet état de fait », s’indigne Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.
Pour la Coalition, il est normal que le gouvernement fédéral assujettisse son financement au respect des grands principes à la base du régime universel de soins de santé. Nous croyons aux valeurs inscrites dans la Loi canadienne de la santé, et nous demandons au gouvernement fédéral d’augmenter le niveau de financement des services de santé des provinces pour qu’aucune d’elles ne se donne de motifs de contester la loi.
Avec l’adoption sous le bâillon du projet de loi 33, le Québec a créé un dangereux précédent qui favorisera l’émergence de cliniques privées et brisera l’étanchéité qui existe entre la pratique privée de la médecine et notre système public.
Les projets de privatisation du gouvernement Charest sont une menace grandissante à l’universalité des soins de santé au Québec, et constituent des précédents à l’échelle canadienne.
La Coalition Solidarité Santé demande depuis plusieurs années que les principes de la Loi canadienne de la Santé soient enchâssés dans la loi québécoise. Le gouvernement québécois a toujours refusé en invoquant qu’ils étaient implicitement intégrés dans la loi québécoise sur les services de santé et les services sociaux. Mais comme ces principes ne sont pas clairement mentionnés, les récents gouvernements québécois ont toléré et encouragé le glissement vers une privatisation accrue et accélérée des services des santé et des services sociaux au Québec.
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