La Coalition solidarité santé n’arrive pas à comprendre pourquoi le gouvernement Charest, tout comme l’opposition officielle, refusent toujours de mettre en place un régime universel entièrement public d’assurance médicaments (RUPAM), permettant de mieux contrôler les coûts des médicaments et d’assainir les finances publiques.
Au moment où des reportages comme celui de l’émission La Facture de Radio-Canada s’ajoutent aux études menées par des chercheurs prouvant que le régime hybride actuel coûte plus cher aux assurés du privé et du public, et crée des iniquités entre eux, le ministre Bolduc réplique que le régime actuel d’assurance médicament est une avancée sur la situation qui prévalait avant son avènement. « Là n’est pourtant pas la question! Évidemment que le régime actuel est une amélioration par rapport à ce qui prévalait avant 1997. Mais 15 ans plus tard, des problèmes d’équité sérieux et l’explosion des coûts et des dépenses en médicaments forcent à penser à une transformation du régime. Nous, on veut discuter du choix du meilleur véhicule pour continuer la route et le ministre et l’opposition nous répondent en vantant cette grande invention qu’a été la roue », de déclarer Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.
Solidarité santé était de passage hier à l’Assemblée nationale, à l’invitation du Dr. Amir Khadir, député de Québec Solidaire, et en compagnie de l’Union des Consommateurs, de la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’R des centres de femmes, pour le dépôt d’une motion visant à revoir le régime actuel mixte d’assurance médicaments et à le rendre entièrement public.
L’Union des consommateurs, qui a initié cette campagne en faveur d’un RUPAM, a déjà recueilli près de 250 appuis d’organisations communautaires et syndicales ainsi que de personnalités influentes de tout horizon.
La Coalition solidarité santé regrette vivement que pendant le débat de deux heures qui a suivi le dépôt de la motion, le gouvernement et l’opposition officielle aient choisi de faire diversion plutôt que d’apporter réponse aux arguments en appui à un RUPAM.
« Peut-être pensent-ils qu’en ignorant les arguments qui ne cessent de s’accumuler en faveur d’un seul régime public, ils vont disparaître d’eux-mêmes », d’ajouter M. Benoit.
« Pourtant, à force de vouloir garder la tête dans le sable, le gouvernement semble oublier que cette posture lui laisse quelque chose en l’air… de quoi inviter très bientôt les électeurs à voter avec leurs pieds », de conclure M. Benoit.
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Renseignements :
Jacques Benoit : (cell) 514-442-0577