Coalition Solidarité Santé Posts

Depuis le début de la campagne électorale, la question de la santé et des services sociaux a été l’objet d’une faible attention de la part des partis politiques. Les partis font des promesses de millions sans prioriser où devrait aller cet argent. Alors que le système de santé et de services sociaux est sérieusement menacé par une ouverture plus grande au privé, les deux principaux partis n’ont pas abordé la nécessité de préserver notre système public de soins de santé universels et accessibles et l’importance de réinvestir massivement dans ce secteur.

Pour la Coalition Solidarité Santé, les 41 milliards sur 10 ans convenus lors de l’accord du fédéral et des provinces en septembre 2004, est nettement insuffisant. « La contribution fédérale en santé est passée de 25% à 16% de la facture totale des provinces. Il est impératif de revenir à un financement plus important de la part du fédéral quand on voit la croissance des besoins en soins de santé au Canada », déclare Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.

Les enjeux en santé restent les mêmes que lors de la dernière élection fédérale. C’est pourquoi la Coalition publie son guide électoral demandant aux chefs de partis de s’engager à protéger le système public de santé. La Coalition soulève quatre enjeux majeurs qu’on aurait tort de négliger :

  • il faut s’assurer que les partis en élection, s’engagent à soustraire les services de santé des ententes commerciales internationales, comme le recommandait le Rapport Romanow. Cet engagement s’impose avec encore plus d’urgence, à la suite de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Chaoulli. À défaut de quoi, les réinvestissements gouvernementaux en santé risquent d’avantager surtout des compagnies transnationales avides de faire main basse sur nos services publics ;
  • il faut obtenir que les partis prennent des engagements fermes en faveur d’un réinvestissement significatif du fédéral dans la santé;
  • il faut que les candidates et les candidats s’engagent à assurer une défense pleine et entière de l’universalité et du caractère public de nos services de santé;

dans le respect des responsabilités des provinces, il faut que les partis s’engagent à élargir la portée du système public de santé pour inclure l’accès aux services à domicile, aux services diagnostiques et aux médicaments dans la gamme des services universels.

Il est possible de consulter l’intégral du Guide électoral 2006 sur le site à la section documents  www.solidaritesante.qc.ca.

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Communiqués

La Coalition Solidarité Santé demande au gouvernement Charest de rendre publique immédiatement la réponse qu’il compte donner au jugement de la Cour suprême dans l’arrêt Chaoulli. Selon la Coalition, les élections fédérales ne justifient pas le report de publication des orientations gouvernementales et celui du débat public.

Elle exige du gouvernement qu’il permette la plus grande participation possible des citoyennes et citoyens au débat dans un cadre plus large qu’une commission parlementaire. À l’égard d’une question aussi cruciale que celui de l’avenir de notre système de  santé et de services sociaux, la population est en droit de se faire entendre. « En retardant la sortie du livre blanc de façon indue, le ministre compromet la participation de larges segments de la population au débat public. Or, comme ce sont les personnes moins bien nanties qui seront les grandes perdantes si Québec allait de l’avant avec une privatisation accrue du système de santé, il serait indécent qu’elles soient exclues du débat public sous de prétextes fallacieux », déclare Marie Pelchat de la Clinique communautaire de Pointe Saint-Charles.

La Coalition lance un appel urgent à la population, l’invitant à se mobiliser pour contrer la privatisation des services de santé au Québec. Elle exige du gouvernement Charest qu’il ne se serve pas du jugement de la Cour suprême pour créer un système à deux vitesses.

«L’introduction d’un système parallèle fondé sur le recours aux assurances privées engendre, entre autres, de sérieux problèmes d’équité, draine les ressources du secteur public vers le privé, accentue le problème des listes d’attente dans le secteur public et alourdit la facture des dépenses de santé », ajoute Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé. De plus, dans le contexte des traités commerciaux internationaux, une privatisation et une marchandisation des soins de santé ouvrent la porte aux puissantes entreprises américaines de soins de santé.

Malgré les prétentions du Premier Ministre Charest, la Cour n’ordonne pas au gouvernement du Québec de mettre en place un système de soins parallèle géré par le secteur privé, mais elle lui impose de trouver une réponse à la nécessité de réduire les listes d’attente et de fournir des services de santé de qualité en temps opportun.

La Coalition Solidarité Santé a choisi d’interpeller le gouvernement sur le problème des listes d’attente et elle formule une liste de mesures visant à 1) renforcer l’accessibilité en toute égalité pour tous aux services universels et publics, 2) réduire les listes d’attente ; 3) empêcher le développement d’un système privé parallèle.

Il est clair, pour la Coalition, que le gouvernement Charest fait une interprétation abusive du jugement pour continuer à mettre de l’avant sa vision en faveur d’une plus grande privatisation des services publics. Le système public de santé et de services sociaux est un joyau collectif que les Québécoises et les Québécois se sont donnés pour permettre un accès universel, public et gratuit aux soins de santé.

La Coalition Solidarité Santé lance aujourd’hui un appel à tous les citoyennes et citoyens et aux organismes de s’unir pour clamer haut et fort leur refus à un système de santé à deux vitesses. Elle réclame du gouvernement qu’il mette tout en œuvre pour protéger notre système public de santé et de services sociaux et pour assurer le droit à la santé aux Québécoises et Québécois.

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Communiqués

La Coalition Solidarité Santé est outrée de l’ouverture du gouvernement Charest au financement privé de services de santé actuellement couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec.

Pour la Coalition, le gouvernement choisirait le pire des scénarios pour les Québécoises et Québécois. Cette réponse à la Cour suprême du Canada va satisfaire les spéculateurs du marché de la santé au lieu de garantir le droit à l’égalité dans la santé.

Pourquoi ce choix opportuniste alors que d’autres avenues existent et n’ont pas encore été examinées. Le gouvernement Charest était-il de bonne foi quand son sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, Juan Roberto Iglésias, indiquait récemment à la Cour suprême, « que le gouvernement du Québec procède à une analyse attentive et complète de toutes les solutions disponibles et de leurs effets sur l’environnement juridique, social, organisationnel et budgétaire du système de santé québécois avant de pouvoir déterminer quelles mesures devraient être adoptées pour réagir à la décision de la Cour ».

Il est important de rappeler que c’est le parti libéral dans les années soixante qui faisait le constat que la maladie était le principal endettement des familles québécoises. Le système de santé et de services sociaux que la société québécoise s’est donnée collectivement assure l’accessibilité à tous, et cela sans regard aux conditions socio-économiques de la personne.

Lors d’une soirée publique organisée par la Coalition Solidarité Santé, où elle avait invité des juristes, d’autres alternatives à l’ouverture au privé étaient présentées, visant notamment des mesures de consolidation et de protection du régime public.

Pour la Coalition, l’ouverture aux assurances privées et au financement privé ferait en sorte, dans le contexte des traités commerciaux internationaux, de permettre l’entrée sur notre sol de puissantes entreprises américaines de soins de santé.

Nous demandons au gouvernement Charest de faire preuve de volonté politique face à la décision de la Cour suprême, en s’assurant de tout mettre en œuvre pour protéger notre système de santé et de services sociaux et d’assurer le droit à la santé aux Québécoise et Québécois.

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Communiqués

La Coalition Solidarité Santé considère le plan d’action Un défi de solidarité, les services aux aînés en perte d’autonomie, comme une volonté de sortir du réseau public la prestation des services à domicile, de réguler les services sans toutefois s’engager à les donner.

Ce plan n’annonce aucune mesure concrète et financière pour répondre aux besoins des personnes âgées en perte d’autonomie.

Les grands perdants de ce plan d’action sont les proches aidantes et aidants. Il est fallacieux de prétendre soutenir les aidantes et les aidants seulement par les voies fiscales. Pour la majorité d’entre eux, cette solution ne règle rien. Alors que le document mentionne qu’il y a plus d’un million de Québécoises et Québécois qui fournissent de l’aide à des personnes âgées, le plan d’action propose un crédit d’impôt à seulement 76 000 de ce nombre. À quelle aide peuvent s’attendent les 90% des aidantes et aidants laissés pour compte?

La Coalition est d’accord avec les constats énoncés par le MSSS au début du document. À l’instar du ministère, nous reconnaissons l’impasse qui existe à cause des pressions de plus en plus fortes pour développer de nouvelles places d’hébergement puisque les services de soutien à domicile ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des personnes aînées en perte d’autonomie. Et pourtant, le plan ne définit pas concrètement de moyens pour sortir de cette impasse.

Selon la Coalition, le ministère impose un plan d’action et laisse à d’autres acteurs dans la société le défi de le réaliser. Il organise, établit des liens, précise, encourage, harmonise et définit l’offre de services, mais n’est plus garant d’offrir les services aux personnes en perte d’autonomie.

Ce plan de désinstitutionnalisation, où les problèmes sont refilés à la sphère privée, confirme la vision du gouvernement Charest d’ouvrir à la sous-traitance et à la privatisation dans la santé et les services sociaux. Sommes-nous en train de voir se créer un système à deux vitesses dans les services à domicile et d’hébergement? En sollicitant une contribution de plus en plus grande de la part des personnes, quel choix donnons-nous aux personnes qui ne pourront se payer des services nécessaires ?

Pour un plan qui a la prétention d’opter pour le pragmatisme, selon la Coalition Solidarité Santé, il n’en a ni l’odeur, ni la couleur, ni la saveur.

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Communiqués

La Coalition Solidarité Santé tiendra demain soir le premier événement  de sa campagne sur le droit à la santé et sur la protection de notre système public de santé et de services sociaux.

L’arrêt de la Cour suprême dans l’affaire Chaoulli ouvre la porte à un système de santé parallèle en invalidant deux dispositions de lois québécoises qui visent à prohiber de prendre une assurance privée. Un mois après ce jugement, la sortie du rapport Ménard,  sur la pérennité du système de santé et de services sociaux, fait planer des menaces supplémentaires sur notre système de santé.

Ces menaces sont très sérieuses. Elles ouvrent la porte à la sous-traitance, à la privatisation et éventuellement à un système de santé à deux vitesses.

À l’instar du rapport Romanow, la Coalition Solidarité Santé considère que l’on ne peut accepter un système où les moyens plutôt que les besoins déterminent qui a accès aux soins de santé. Déjà, ce rapport sonnait l’alarme sur les risques que pourrait créer une expansion du rôle des dispensateurs privés pour l’intégralité et la viabilité de notre système.

Face à l’urgence et à la nécessité de défendre l’accessibilité, l’universalité et le caractère public des services de santé et de services sociaux, la Coalition lance le débat dans l’espace public et invite toute la population à prendre position au cours des prochains mois sur l’avenir de leur système de santé, et ce avant la tenue de la Commission parlementaire prévue par le gouvernement Charest au début 2006.

Le débat sera lancé le 28 septembre avec des conférenciers et conférencières de renom. Mmes Martha Jackam, procureure de groupes sociaux intervenant dans l’arrêt Chaoulli, Marie-Claude Prémont, vice-doyenne à la Faculté de droit de l’Université McGill, Nicole Filion, présidente de la Ligue des droits et libertés, Louise Chabot, du  groupe syndical dissident du comité Ménard, Marie Pelchat, de la clinique communautaire de Pointe St-Charles, et MM Claude Saint-Georges, de la Coalition Solidarité Santé et Mike McBane, de la Coalition canadienne de la santé présenteront les enjeux reliés au jugement et au rapport Ménard.

La Coalition Solidarité Santé vous invite à sa soirée publique. Des porte-parole de la Coalition ou les conférenciers seront disponibles pour des entrevues.

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