Craignant qu’à la faveur du prochain budget, le gouvernement québécois n’utilise ses marges de manœuvre en santé pour répondre à d’autres priorités gouvernementales, la Coalition Solidarité Santé avertit Québec qu’il serait mal avisé de s’engager dans cette voie.
La porte-parole de la Coalition, Mme Marie Pelchat, rappelle que le Québec occupe le neuvième rang des provinces canadiennes pour le financement de la santé et le dernier rang pour le financement des services à domicile. «On est donc loin d’un système public capable de garantir les principes d’universalité, d’accessibilité et de gratuité chers à la population québécoise. Les services publics ont été dévastés faute d’un financement adéquat et selon des sondages récents, la population est largement insatisfaite des choix gouvernementaux qui altèrent tant la qualité que la quantité des services disponibles».
A l’instar de l’Organisation mondiale de la santé, la ministre des Finances doit considérer l’injection d’argents neufs en santé comme un investissement et non comme une dépense. «On ne peut penser à un développement socio-économique durable sans, au préalable, se donner toutes les garanties d’avoir une population en santé», conclut Mme Pelchat.
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