Pour nous, comme pour d’autres, le projet de loi 25 est un projet de loi issu de nulle part et qui ne mènera nulle part puisqu’il fait table rase des acquis du système québécois pour leur substituer des solutions préfabriquées dans des officines ministérielles. Il met de l’avant des solutions pour le moins controversées et il ignore les larges consensus sociaux.
Il semble que le Ministre ait trouvé une mécanique qui générera plus de problèmes qu’elle n’en solutionnera que alors que les problèmes connus et les solutions tout aussi connues du réseau sont marginalisés. Si l’objectif poursuivi par le projet de loi 25 est le réseautage des intervenants-terrain, pourquoi est-ce que ce sont les conseils d’administration qu’on fusionne ? Pourquoi n’a-t-on pas tout simplement mis en place des moyens réalistes pour faire en sorte que ces intervenants puissent échanger ?
Pour toutes les raisons énumérées dans les quelques pages de ce mémoire, nous demandons au gouvernement québécois de retirer le projet de loi 25 et d’initier, avec les citoyenNEs du Québec et les travailleurs et les travailleuses du réseau de la santé, un débat réellement démocratique sur l’ensemble des intentions ministérielles et les solutions à mettre de l’avant pour améliorer la quantité, la qualité et la continuité des services offerts à la population.
Si le ministre avait fait un processus de consultation large, c’est cette demande qu’il aurait entendue partout comme en témoigne la longue liste des appuis reçus par la Coalition Solidarité Santé au cours des derniers jours. Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière. Comme le disaient les sages québécois, tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait. Pour cela, il faut retirer le Projet de loi 25 et refaire le processus comme il aurait dû se faire. C’est que ce vous demande les nombreux signataires en appui à la Déclaration commune de la Coalition Solidarité Santé.
Pour en savoir plus, lire le mémoire