Pour la Coalition Solidarité Santé, il est inacceptable que l’on vende l’accès au ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec. C’est même immoral que l’on fasse cette offre à des groupes communautaires sous-financés dont le budget a été récemment coupé par le gouvernement québécois. Toutes les organisations ont été invitées à payer 125 $ pour assister à un cocktail de financement. Pour Marie Pelchat, porte-parole de la Coalition, «si des groupes ont accepté l’invitation du député bloquiste de Hochelaga Maisonneuve, c’est faute d’avoir trouvé un meilleur moyen pour accéder au ministre Trudel et faire valoir leurs points de vue». Dans ce contexte, il serait injuste de les blâmer
Si des organisations structurées éprouvent de telles difficultés, comment peut-on penser que les citoyennes et les citoyens peuvent arriver, eux, à se faire entendre ? questionne la Coalition. «Rappelons que les représentants de la population seront évincés des instances décisionnelles des régies régionales dès décembre prochain et que le ministre Trudel prévoit une consultation éclair cet automne où seuls les groupes qu’il a choisi d’entendre seront effectivement entendus par la Commission des Affaires sociales» note la porte-parole de la plus grosse organisation citoyenne au Québec dans le domaine de la santé .
Pour la Coalition, le député de Hochelaga Maisonneuve pourrait faire amende honorable en invitant à nouveau le ministre Trudel dans son comté mais cette fois pour rencontrer, gratuitement, la population qui en arrache au moment d’acheter ses médicaments, d’avoir accès à des examens optométriques, aux soins dentaires, aux services à domicile, les gens qui n’ont pas les moyens de contourner les listes d’attente, les femmes qui s’épuisent à prendre soin d’un proche avec des incapacités et tous les autres. Là seulement, on pourra parler de démocratie, conclut Marie Pelchat..
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