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SLOGANS

Madame Marois, t’nir ses promesses, c’pas juste une question d’politesse.

Madame Marois, t’nez vos promesses, vous l’savez, y en a d’la richesse.

Pour financer la santé, faut revoir la fiscalité.

Abolir la taxe santé, c’est une question d’équité.

La taxe santé, c’pas l’équité, c’est comme un prix sur le marché.

Les plus riches et les plus gros, paient pas leur juste part d’impôt.

Taxez leurs gains en capital, pis leurs dividendes, y’en ont pas mal.

Y disent qu’ça va les appauvrir, qu’y arrêtent donc de nous faire rire.

Leurs cris d’angoisse n’ont d’égal, qu’leur niveau d’évasion fiscale.

Y’ont qu’à financer la santé, pour soigner leur anxiété.

Pas faire leur part, c’est ben risqué, y s’raient p’t’être mieux d’déménager.

Coupez les abris fiscaux au lieu des programmes sociaux.

La taxe santé, les fonds dédiés, ça sert juste à privatiser.

On a changé d’gouvernement, c’pas pour avoir un autre Bachand.

Un bon budget, Monsieur Marceau, c’pas juste un déficit Zéro!

Dans un budget, y’a deux colonnes, c’pas juste les dépenses qu’on tronçonne.

Faut augmenter les recettes, couper court à leur crisette.

Un système public de santé, profite à toute la société.

Faut un financement réparti, individus et compagnies.

Pour une just’ part, un juste écot, faut une progression des impôts.

Trois paliers, c’est pas assez, à moins qu’on veuille se faire voler.

Not’ production économique n’appartient pas qu’à une clique.

Capsules vidéo Financement

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 Il y a presque cinquante-deux ans aujourd’hui, jour pour jour, les québécois et québécoises élisaient un nouveau gouvernement, et débutait la Révolution tranquille. Avec le parti libéral de Jean Lesage, le Québec allait sortir de la grande noirceur de Duplessis, et se moderniser en se donnant un État providence, c’est à dire un État prévoyant qui pouvait intervenir dans les domaines économiques et sociaux pour réguler, pour contrôler.

L’État providence avait deux objectifs : un de protection sociale, pour protéger contre les risques de la vie, comme la maladie, l’indigence, la vieillesse, la perte d’emploi ; mais aussi un objectif de justice sociale, avec des mécanismes pour redistribuer les richesses, comme une fiscalité progressive. Ça, ça veut dire des impôts qui font que les plus riches paient un plus gros pourcentage de leur revenu que les moins riches.

Avant la Révolution tranquille, les services sociaux relevaient plus de la charité que de la solidarité. Le mérite primait sur le droit.

Comme société, à ce moment-là, on a fait le choix de la solidarité. Avec l’État providence, on a étatisé, on a nationalisé, on s’est donné des services publics, des services correspondant à des droits pour tous les citoyennes et les citoyens. Et en retour, le devoir de toutes et tous était de contribuer au financement de ces services par leurs impôts, selon leurs revenus. C’était « de chacun selon ses capacités ».

Parce que… Quand tout le monde paye le même montant sans égard au revenu, ça ne place pas tout le monde sur le même pied, on le sait bien.  

Il y a une autre affaire qu’on sait aussi : quand tout le monde paie le même montant, ça s’appelle un prix, et un prix, c’est généralement lié à une marchandise, à un marché.

Des choix budgétaires qui remplacent l’impôt progressif par une taxe santé ou par des tarifications, ça ne sert pas à financer nos services publics, ça sert à les « marchandiser ». Quand il impose une taxe santé, une hausse des frais de scolarité, et une hausse des tarifs pour rejoindre les prix du marché, comme il veut le faire avec l’électricité, le gouvernement veut permettre à des services privés de se développer et de faire concurrence à nos services publics, nos services publics qui manquent de financement, de ressources, qui se retrouvent avec des listes d’attente et qui finissent, à la fin, par être tarifés.

Le véritable objectif du gouvernement n’est pas de financer nos services publics, mais de les privatiser.

Et la gang de monde qui est en dedans, à cette conférence, c’est de ça qu’ils discutent : comment mettre en place des lois et utiliser des accords de libre échange pour transformer nos services publics en marché et nos droits en marchandises qu’on devra payer.

Et pour faire ça, ils ne reculeront devant rien : ils vont baisser les impôts des plus riches, ils vont  mentir, cacher des données et copiner avec des firmes privées, sous-traiter en cachette et en PPP au double et au triple du prix, ils vont privatiser, ils vont subventionner la construction d’autoroutes pis le développement d’un Plan Nord au service des compagnies minières,… Ben là, ça va faire!…

Dans les quatre derniers mois, un peu comme il y a 52 ans, il y a comme une nouvelle révolution tranquille qui s’est mise en marche au Québec, une révolution de la justice sociale. Et c’est un gouvernement libéral, celui de Jean Charest, qui voudrait bien cette fois l’arrêter avec des élections.

Ben, lors de ces élections, lorsque des membres du gouvernement ou de l’opposition se présenteront à nous en nous disant que tout est sur la table, que nous n’avons pas d’autres choix, et que c’est à nous d’être raisonnables, souvenons-nous que…

… le gouvernement ment!

Quand il nous dit qu’y pas d’argent, qu’il va falloir faire autrement… Le gouvernement ment!

Qu’il faut que l’on agisse vite sinon l’Québec va être en faillite… Le gouvernement ment!

« Rendez-vous compte, là c’est critique, ça va mal dans les finances publiques »… Le gouvernement ment!

« Le poids d’la dette va écraser toute not’ richesse, not’ PIB »… Le gouvernement ment!

« Oui, on a tout mis sur la table, maintenant c’t’à vous d’être raisonnables »… Le gouvernement ment!

« Y faut que chacun fasse sa part, c’est nous qui ferons l’plus gros effort »… Le gouvernement ment!

« On peut pas toucher aux impôts, le nombre de riches est pas assez gros »… Le gouvernement ment!

« C’t’au Québec qu’on est l’plus taxé, on n’a plus l’choix y faut couper »… Le gouvernement ment!

« Face à la mondialisation, il faut prendre les bonnes décisions »… Le gouvernement ment!

« On a vraiment bien trop d’programmes! R’gardez ailleurs, chez l’Oncle Sam »… Le gouvernement ment!

« Pis ceux qu’on a nous coûtent ben trop, comparés avec l’Ontario »… Le gouvernement ment!

« On peut plus t’nir la gratuit! Nos services, faut les tarifer »… Le gouvernement ment!

« Quand t’utilises, tu dois payer. C’est juste une question d’équité »… Le gouvernement ment!

« Vaut mieux faire en partenariat! Pour épargner y’a pas mieux qu’ça »… Le gouvernement ment!

« Faut pas trop taxer les profits, ni des banques ni des compagnies »… Le gouvernement ment!

« Y vont partir c’est garanti! ‘vont aller dans les autres pays »… Le gouvernement ment!

« Les Québécois travaillent pas assez, ‘faut plus de productivité »… Le gouvernement ment!

« Parce qu’la richesse faut la créer avant d’la redistribuer »… Le gouvernement ment!

« Not’ population vieillissante coûtera plus cher, ‘s’ra pu payante »… Le gouvernement ment!

« Nos employés, les syndiqués, y sont déjà grassement payés »… Le gouvernement ment!

« Pour arrêter le décrochage, faudrait que les profs s’y engagent »… Le gouvernement ment!

« On l’sait qu’les classes sont débordées! Une chance qu’on a les écoles privées »… Le gouvernement ment!

« Les frais, dans les universités, sont ben trop bas, faut les monter »… Le gouvernement ment!

« Pis on parle pas des garderies : tellement pas chères, presqu’d’la folie »… Le gouvernement ment!

« Faut suivre les lois du marché, augmenter l’électricité »… Le gouvernement ment!

« La seule façon d’faire la santé, c’est d’utiliser plus de privé »… Le gouvernement ment!

« C’pas parce qu’leurs services coûtent moins cher qu’on veut plus de communautaire »… Le gouvernement ment!

« On n’a pas l’choix, on est mal pris! Est-ce qu’on vous a déjà menti? »… Le gouvernement ment!

« Est-ce qu’on vous a déjà menti? »… Le gouvernement ment! (Répéter)

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« Vaut mieux prévenir que guérir !»

C’est ce que nos mères et nos grands-mères disaient quand elles parlaient de prévention : VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR! Elles disaient ça parce qu’elles savaient que prévenir :
1. ça faisait moins mal et
2. ça coûtait moins cher!

Dans les 40 dernières années, on s’est donné l’assurance-hospitalisation et l’assurance-maladie, mais tous les intervenants sérieux en santé et services sociaux, et tous les organismes populaires et communautaires ont continué de dire qu’il fallait faire de la prévention. Pourquoi? Parce qu’ils avaient tous appris et retenu la leçon que VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR.

Alors, depuis hier, croyez-moi, croyez-moi pas, à la conférence de l’INM et CIRANO, on nous parle de… prévention!

Je n’en revenais pas. La prévention! Je me suis dit : enfin, ils ont compris! Comme nous, ils vont dire au gouvernement qu’il faut investir dans la prévention, parce qu’on le sait tous qu’il VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR.

Il y a même un conférencier qui a présenté trois sortes de prévention[1]:
1. la prévention de promotion
2. la prévention médicale
3. la prévention thérapeutique.

Ça, c’est trois fois plus de prévention que j’en connaissais moi-même!

Là, il nous a expliqué que la prévention de promotion, c’est comme… avoir une saine alimentation. C’est une bonne idée, avoir une bonne alimentation, pour prévenir. Mais il nous a expliqué que pour avoir une bonne alimentation, il faut avoir du choix, il faut pouvoir choisir les meilleurs aliments. C’est vrai : si tu n’as pas le choix, tu prends ce qu’il y a! Moi, je trouvais que ça avait « ben d’l’allure ».

Là, il a dit que c’était pareil pour les deux autres : la prévention médicale et la prévention thérapeutique. Pour ceux-là, il faut avoir accès aux examens médicaux préventifs et au dépistage des maladies, et ensuite, aux meilleurs traitements et au meilleur suivi médical pour guérir ou contrôler la maladie. Ça avait encore « ben d’l’allure », j’étais bien d’accord.

Puis il a ajouté que, pour que ça marche, il fallait là aussi pouvoir choisir la meilleure qualité possible. Il fallait qu’on ait le choix! Comme pour l’alimentation! Là, j’ai été moins sûr de ce qu’il voulait dire…

Un peu plus tard, il a expliqué comment il voyait ça : ça prenait un système de santé public… de base, là, puis ensuite, un système privé complémentaire. Là, je me suis senti comme dans la pub à la télé quand la femme parle à son assureur pour assurer son auto, puis qu’elle regarde son mari qui remplit de bois de chauffage la valise de la vieille auto, et qu’elle dit : « Pour celle-là, j’prendrais une protection plus de base, là… puis pour l’autre, une protection plus complète… » Ben là, je me suis senti comme le vieux char qui se fait remplir de bois de chauffage!

C’est là que j’ai compris que lorsqu’ils parlaient de prévention, ce n’était pas parce qu’il VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR, non! Quand ils parlaient de prévention, ce n’était qu’une autre façon de faire entrer le privé par la porte d’en arrière, juste une autre façon de faire de l’argent. Pour eux-autres, la prévention, c’est rien qu’une autre occasion d’affaires.

La prévention, ça va avec la santé.

Et la santé, ce n’est pas une occasion d’affaires. La santé, ce n’est pas une option d’achat.

La santé, c’est un droit, c’est notre droit. Comme peuple, on a déjà fait ce choix!

Et on ne se laissera pas faire : ils n’y toucheront pas!



[1] Ces propos sur les trois sortes de prévention, leur signification, y compris la phrase sur le système public « de base » sont textuellement ceux du panéliste Gil Rémillard, professeur à l’École nationale d’administration publique (ENAP) et avocat-conseil chezFraser Milner Casgrain S.E.N.C.R.L., président fondateur du Forum économique international des Amériques qui organise la Conférence de Montréal et le Toronto Forum for Global Cities, ainsi que le Palm Beach Strategic Forum, président et éditeur de la revue économique FORCES

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