Catégorie : <span>Changements climatiques</span>

Montréal, le mardi 10 novembre 2020 − C’est avec une grande fierté que le Front commun pour la transition énergétique lance aujourd’hui la version 2.0 de sa Feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité. Le Front commun pour la transition énergétique regroupe près de 90 organismes citoyens, environnementaux, syndicaux, communautaires et étudiants représentant plus de 1,8 million de personnes, soit plus de 2 Québécois.es sur 10 et près de la moitié de la population active du Québec. 

Une « contribution incontournable » de la société civile  

L’ouvrage de 124 pages publié aujourd’hui se présente comme une « contribution incontournable » de la société civile à la réflexion sur la prise en charge collective de la crise climatique. Combinant les critères du Front commun pour une transition énergétique porteuse de justice sociale et les connaissances les plus à jour sur le climat et la transition, il propose une approche cohérente et transformationnelle ainsi qu’une responsabilisation des acteurs à toutes les échelles − gouvernementale, organisationnelle et citoyenne. Résultant des travaux de plus de 190 personnes appartenant à 85 organisations différentes et à une vingtaine de départements, chaires de recherches ou facultés d’une douzaine d’universités, il a aussi accueilli des perspectives autochtones.  

Phase 1 du projet Québec ZéN 

La coconstruction de la Feuille de route, à partir d’un document de travail publié en septembre 2019 (la version 1.0), est la première étape d’un important projet de dialogue social intitulé « Québec ZéN » (zéro émission nette). Les consensus que l’exercice a permis d’établir serviront d’ancrage à la phase 2, « Collectivités ZéN », qui vise à encourager une multiplication des démarches de transition juste vers la carboneutralité dans les diverses régions du Québec. Au cours des prochains mois, le Front commun pour la transition énergétique accompagnera plusieurs organismes qui souhaitent rallier les acteurs-clés de tous les secteurs présents dans leurs milieux respectifs autour d’un projet de Collectivité ZéN. 

Citations :  

« Nous, les jeunes, serons frappés de plein fouet par la crise climatique et jusqu’à maintenant, on ne nous a proposé que des mesures à la pièce, contradictoires, sans stratégie globale assez radicale pour nous éviter le pire. Nous avons le droit de rêver mieux et cette Feuille de route nous en donne l’occasion. Réapproprions-nous l’espoir d’un futur viable. » 

Rosalie Thibault, Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES)

« Face à l’urgence climatique, ce sont les virages que nous prenons aujourd’hui qui feront la différence. Tout va se jouer dans la décennie 2020 et il faut impérativement atteindre la carboneutralité le plus tôt possible. La Feuille de route est une contribution incontournable de la société civile en ce sens. » 

Jean-François Boisvert, Coalition climat Montréal 

« Les travailleuses et les travailleurs des services publics mettent l’épaule à la roue depuis longtemps déjà pour construire un monde plus écologique, solidaire, pacifique et démocratique. Nous sommes à la croisée des chemins. La Feuille de route vers la carboneutralité du Québec arrive donc à un moment crucial pour guider nos actions en matière de transition juste afin d’en décupler l’impact positif pour l’environnement et la société. »  

Anne Dionne, Centrale des syndicats du Québec (CSQ) 

« Avec cette vision collective et ces critères clairs, nous sommes bien outillés pour identifier des actions structurantes qui ne laissent personne derrière et qui construisent un monde plus juste. Nous devons faire preuve d’audace et d’ambition afin de laisser aux générations futures un monde viable. » 

Valérie Lépine, Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec  (MÉPACQ) 

« Bien qu’il reste du travail à faire avec des secteurs et communautés insuffisamment  entendues lors des processus menés, la richesse des perspectives croisées dans ce document est exceptionnelle. »  

Maude Prud’homme, Réseau québécois des groupes écologistes 

Consulter la Feuille de route 

Pour contribuer au projet Québec ZéN, vous pouvez faire un don ici

Si vous voulez vous tenir au courant des suites de ce projet, inscrivez-vous sur notre liste d’envoi ici.  

Changements climatiques Communiqués Non classé

Le nouveau projet de Loi concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure n’a pas empêché les chantiers de construction des maisons des aînéEs au nombre de 20, mais ressemble encore à “son petit frère”, le projet de Loi 61 . Rappelons que l’opposition a réagit fortement lors de sa première présentation. Par ailleurs, les critiques environnementales demeurent. Tant du porte-parole de la troisième opposition, Sylvain Gaudreau, que de la part de Vincent Marissal : « J’ai des craintes sur ce que le projet de loi ne dit pas! Ce que certains témoins par contre ont vu dans le projet de loi et sont venus nous dire (…) que c’était une façon de tester les limites, notamment en matière d’analyse environnementale pour “aller plus vite” : La Fédération des chambres de commerce nous a dit ça, la Conseil du patronat nous a dit ça, (…) l’Union des municipalités du Québec nous a dit ça (…). Y’a pas mal de monde qui a l’air de penser, et qui ont des intérêts directs dans ce projet, que c’est un test de la machine (…) pour aller plus vite !

À l’instar de beaucoup de groupes, le projet de loi inquiète toujours sur le plan environnemental et aussi, à cause des nombreux projets de développement autoroutiers, comme en témoigne ce regroupement d’acteurs qui n’oeuvrent généralement pas ensemble et le fait cette fois pour l’environnement http://bit.ly/EnvironnementvsPl66Lactualite

Pour prendre connaissance du projet de loi sur lequel il est toujours possible de prendre position et inviter à faire des amendements : https://bit.ly/ASSNATPl66

Changements climatiques Commissions parlementaires Non classé Revue de presse

Communiqué

Montréal, le 18 juin 2020 –  Un article publié ce matin dans La Presse révèle que le plan “vert” du gouvernement du Québec ratera sa propre cible de réduction de 37,5 % d’ici 2030, une cible qui demeure en-deçà des exigences fixées par la science. Plusieurs groupes environnementaux et sociaux s’unissent pour exprimer leur inquiétude et exiger un plan d’action économique vert, juste, crédible et rigoureux, à la hauteur du défi climatique. 

Selon les groupes, le gouvernement Legault a le devoir d’être pragmatique et de faire la démonstration claire et concrète des actions qu’il entend prendre, dans chaque secteur d’activités économiques du Québec.  Son plan doit engager chaque ministère et mobiliser l’ensemble de la société québécoise dans un virage vers une transition juste et verte, soutenue et coordonnée par le gouvernement. Des objectifs précis et des indicateurs de performances rigoureux devront accompagner ce plan pour mesurer l’efficacité des actions.

Depuis plusieurs semaines, les appels de la société civile se multiplient pour demander une relance économique verte et juste. Du milieu économique aux groupes environnementaux, en passant par les grandes centrales syndicales, les groupes communautaires, le secteur de la santé et les groupes citoyens, tous voient en ces plans de relance économique une opportunité sans précédent pour mettre en oeuvre des solutions qui nous permettront également de répondre à l’autre crise: la crise climatique. 

Certains, comme le Pacte pour la transition, ont proposé les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, le Groupe des 15 a aussi amené son lot de solutions et d’autres sont en cours d’élaboration dont Québec ZEN, du Front commun pour la transition énergétique. Il existe une incroyable expertise québécoise concernant les solutions à mettre en place. Le gouvernement a le devoir d’élaborer son plan en consultant les différents acteurs de la société civile dans un esprit de concertation et dialogue social, pour passer à l’action.  

La volonté populaire s’est clairement exprimée à travers un sondage publié la semaine passée et qui révélait que 83% des Québécois.es veulent que le gouvernement en fasse autant ou plus pour lutter contre les changements climatiques et pour protéger l’environnement. Aussi, 72% considèrent qu’il y a urgence d’agir pour lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement. Notre gouvernement a un fort appui pour agir avec ambition face à la crise climatique. Il peut s’appuyer sur ce large consensus pour mettre en oeuvre les meilleures pratiques vers une économie viable.

Malheureusement, les signes envoyés par le gouvernement ces dernières semaines vont souvent à contre-courant des gestes que nous devrions poser. Constatant l’absence du ministre de l’Environnement dans le comité de relance économique, et suite au dépôt du très controversé projet de loi 61, on ne peut qu’être inquiet face au manque de vision et d’ambition de notre gouvernement qui n’arrive visiblement pas à passer de la parole aux actes.

Les solutions sont là. La volonté est claire. La balle est dans le camp du gouvernement.

Note:

Les groupes rappellent que la cible actuelle du gouvernement, qui prévoit une réduction des émissions de GES de 37,5% d’ici 2030, est très en deçà de ce que la science préconise. La science exige une réduction des émissions mondiales de CO2 de l’ordre de 50% d’ici 2030 si l’on souhaite limiter le réchauffement global à 1,5°C comme le prévoit l’Accord de Paris. La cible actuelle du Québec doit donc être revue pour être plus ambitieuse et correspondre aux exigences de la science. 

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Signataires:

  • Le Pacte pour la transition
  • Greenpeace Canada
  • Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • ENvironnement JEUnesse (ENJEU)
  • Mouvement écocitoyen UNEplanète
  • La Planète s’invite au Parlement
  • Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
  • Mères au front
  • Front d’action populaire en réaménagement urbain
  • Action Climat Outaouais (ACO)
  • Action Environnement Basses-Laurentides (AEBL)
  • Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
  • Coalition solidarité santé
  • Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME)
  • Pastorale sociale – Église catholique à Montréal
  • Nature Québec
  • Comité des Citoyens et Citoyennes pour la Protection de l’Environnement Maskoutain
  • Le Projet de la réalité climatique Canada
  • Fondation David Suzuki

Changements climatiques Communiqués

Lettre ouverte de la Coalition solidarité santé

À : Monsieur François Legault, Premier ministre du Québec
Madame Danielle McCann, Ministre de la Santé et des Services sociaux
Madame Marguerite Blais, Ministre responsable des Aînés et des Proches aidants
Monsieur Lionel Carmant, Ministre délégué à la Santé et aux Service sociaux

La pandémie de COVID-19 qui frappe actuellement le monde entier nous rappelle toute l’importance d’avoir un système de santé et de services sociaux public, universel et accessible indépendamment de la capacité de payer de chacun.e. À cet égard, le Québec doit se féliciter d’avoir fait le choix collectif de la solidarité : si d’autres batailles restent encore à mener pour assurer un accès véritablement universel aux services (y compris pour les personnes sans statut), les mouvements syndicaux, populaires, féministes et communautaires peuvent être fiers d’avoir contribué à créer le système public québécois. Ce sont aussi eux qui l’ont fidèlement défendu contre tous les assauts qui, depuis sa création, n’ont cessé de se multiplier.

Malgré le travail acharné de ceux – et surtout de celles – qui le portent à bout de bras, ces assauts répétés ont affaibli notre réseau et provoqué des lacunes béantes dans notre capacité collective à répondre aux besoins, lacunes que la crise actuelle révèle cruellement : le sous-investissement chronique, les multiples réformes déstructurantes, les coupes drastiques dans la santé publique, la centralisation bureaucratique, l’élimination des lieux de pouvoir citoyen, la détérioration des conditions de travail, les méthodes de gestion autoritaires (nouvelle gestion publique, Lean), les pénuries de personnel, l’appauvrissement de la première ligne (notamment en services à domicile) et la privatisation grandissante des services ont contribué au désastre humanitaire qui se joue présentement sous nos yeux, en particulier au sein des résidences pour personnes âgées.

Or, ces lacunes ne sont pas des fatalités mais bien le résultat de choix politiques qu’il est possible de renverser pour mieux faire face aux épreuves futures. S’il est important de se préparer à de nouvelles pandémies, le système sociosanitaire doit aussi être en mesure d’affronter les conséquences des bouleversements climatiques qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, constituent la plus grande menace à la santé humaine au XXIe siècle. La vague de chaleur récente, qui redouble la souffrance vécue dans les lieux d’hébergement, nous rappelle d’ailleurs que ces conséquences sont déjà bien présentes.

Au sortir de la crise sanitaire actuelle, il sera donc essentiel de faire un bilan des ratés qu’a connus le réseau et d’apporter les correctifs nécessaires, qui ne pourront se limiter à quelques changements superficiels ou isolés. Au cours des prochains mois, il nous faudra imaginer un nouvel horizon pour notre système de santé et de services sociaux. C’est dans cette optique que la Coalition solidarité santé se joint aux organisations signataires de cette lettre pour réclamer la tenue, dès que possible, d’états généraux en santé et services sociaux.

Un des résultats des réformes des dernières décennies a été de faire taire la voix des citoyen.ne.s ainsi que celle des travailleuses et des travailleurs du réseau en les écartant des lieux décisionnels, en abolissant les instances démocratiques où ils et elles siégeaient et en misant sur une gestion centralisée, bureaucratique et autoritaire, déconnectée du terrain. La pandémie a montré à quel point les conséquences de cette avenue peuvent être tragiques. Ces voix, qui n’ont pas été écoutées depuis des années, devront être au cœur du processus de reconstruction du réseau, qu’il est maintenant essentiel d’amorcer. Des états généraux sont une étape incontournable pour que cette reconstruction soit pensée et réalisée démocratiquement, avec la participation active des principales et des principaux concerné.e.s. Nous avons affronté une crise sanitaire majeure avec un réseau qui était lui-même en crise. Si ce drame nous a appris une chose, c’est que l’après-COVID en santé et services sociaux ne doit pas être décidé derrière des portes closes.

Autres organisations signataires :

Organisations nationales :

  • François Allard, Ex Aequo
  • Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Serge Séguin, directeur général de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)
  • Alex Magdzinski, Association québécoise des infirmières et infirmiers (AQII)
  • Mathieu Francoeur, coordonnateur du Mouvement des personnes handicapées pour l’accès aux services (Mouvement PHAS)
  • Marjolaine Goudreau, présidente du Regroupement Échange Concertation des Intervenantes et des Formatrices en Social (RÉCIFS)
  • Delphine Ragon, coordonnatrice de Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI)
  • Andrée Poirier, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
  • Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)
  • Gaëlle Fedida, L’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
  • Judith Rouan, directrice du Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
  • Sophie Mederi, responsable de projets et des communications au Regroupement Naissances Respectées (Regroupement Naissance Renaissance)
  • Yasmina Chouakri, présidente du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
  • Marie-Hélène Senay, coordonnatrice communication et analyse de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
  • Sylvie Lévesque, directrice générale de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)
  • Marianne Labrecque, co-coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances
  • Jérôme Di Giovanni, directeur général de l’Alliance des communautés culturelles pour l’égalité dans la santé et les services sociaux (ACCÉSSS)
  • Jérôme Di Giovanni, président de l’Alliance des patients pour la santé
  • Valérie Lépine, coordonnatrice du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec
  • Hugo Valiquette, président de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC)
  • France Latreille, directrice de l’Union des consommateurs
  • Kim Paradis, directrice générale du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
  • Lydya Assayag, directrice du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)
  • Marcel Faulkner, responsable du comité de coordination de SOS DI Services Publics
  • Julie Antoine, directrice générale du Réseau des lesbiennes du Québec
  • Diane Messier, présidente de L’R des centres de femmes du Québec
  • Janie Bergeron, coordonnatrice du Regroupement des organismes ESPACE du Québec (ROEQ)
  • Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
  • Marianne Dupéré, coordonnatrice de Sans oublier le sourire (SOS)
  • Alain Ambeault, directeur général de la Conférence religieuse canadienne
  • François Geoffroy, porte-parole de La Planète s’invite au parlement
  • Alain Tremblay, directeur général de l’Association québécoise de la tourette (AQST)
  • Michel Jetté, cofondateur de Group Mobilisation/Chantiers de la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (GMob/C-DUC )
  • Lena Zotova, présidente du conseil exécutif de La Planète s’invite en santé
  • Rose-Mary Thonney, présidente de l’Association québécoise des retraité.e.s des secteurs public et parapublic (AQRP)
  • Simon Labrecque, Adjoint au secrétaire général du Conseil Église et Société de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
  • Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  • Claire Montour, présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ)
  • Jessica Bourque, deuxième vice-présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
  • Alain Marois, vice-président à la vie politique de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Anik Larose, directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle
  • Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  • Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN)
  • Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
  • Caroline Toupin, coordonnatrice du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
  • Mostafa Henaway, Centre des travailleuses et des travailleurs immigrants
  • Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
  • Mélanie Perroux, Regroupement des aidants naturels du Québec

Organisations régionales/locales:

  • Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
  • Hélène Auclair, Action santé Outaouais
  • Nathalie Déziel, directrice du Regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal (RAANM)
  • Ghislaine Larivière, présidente du conseil d’administration de la Table de concertation des aînés et des retraités de la Mauricie
  • Jiri Snitil, directeur général du Groupe des Aidants du Sud-Ouest
  • Aurélie Broussouloux, directrice générale, Réseau Alternatif et Communautaire des Organismes en santé mentale de l’île de Montréal (RACOR en santé mentale)
  • Mathilde Houisse, chargée de projets spéciaux et de l’organisation communautaire à Parrainage Civique Montréal
  • Joanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM)
  • Pascale Dupuis, directrice générale du Centre de santé des femmes de la Mauricie
  • Lucie Mayer, Association T’es où?
  • Denise Buist, coordonnatrice de l’accueil et des cuisines collectives du Centre des femmes de Shawinigan
  • Marie-Eve Suprenant, coordonnatrice de la Table de concertation de Laval en condition féminine
  • Jean Roy, président de l’Association des professeurs réguliers retraités de l’Université du Québec à Trois-Rivières
  • André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
  • Paul Casavant, président de TerraVie
  • Ghislain Goulet, Action Autonomie
  • Brigitte Michaud, coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas Saint-Laurent
  • Hélène Lepage, ESPACE Côte-Nord
  • Gabrielle Neveu, ESPACE Gaspésie-les-îles
  • Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • Marc Benoît, coordonnateur du Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM)
  • Julien Beaulieu, coordonnateur général de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées – Pointe-de-l’île (AQDR-PDÎ)
  • Diane Barrette, Les Cuisines collectives de Francheville
  • Lucie Massé, porte-parole d’Action Environnement Basses-Laurentides
  • Karine Verreault, Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03)
  • Émilie Saint-Pierre, coordonnatrice de la Table régionale des organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent (TROC du Bas-Saint-Laurent)
  • François Melançon, coordonnateur de l’Association des groupes d’éducation populaire autonome Centre-du-Québec (AGÉPA Centre-du-Québec)
  • Annie Tanguay, La Collective des femmes de Nicolet et région
  • Yannick Lapierre, directeur général de l’Association des personnes handicapées de l’Érable (APHÉ)
  • Diane Lefort, directrice générale du Centre d’entraide Contact
  • Nathalie Ayotte, directrice de la Table régionale des organismes communautaires du Nord-du-Québec (TROC-10)
  • Patrice Désilets, directeur général de la Maison Halte Soleil
  • Johanne Nasstrom, Table régionale des organismes communautaires de la Montérégie (TROC Montérégie)
  • Marie-Claude Goudreault, Maison des femmes des Bois-Francs
  • Daniel Cayley-Daoust, directeur général de la Table régionale des organismes communautaires autonomes de l’Outaouais (TROCAO)
  • Josée Binette, coordonnatrice de la Maison de jeunes La Traversée 12-18 ans
  • Louise Tardif, coordonnatrice de l’Association coopérative d’économie familiale des Bois-Francs (ACEF Bois-Francs)
  • Nancy Boudrias, présidente de l’Association de solidarité et d’entraide communautaire de la Vallée-de-la-Gatineau (ASEC)
  • Marc Zaffran, Md, écrivain

Analyse, chronique et lettre ouverte Changements climatiques Démocratie Lettres Privatisation Lean Réforme Barrette

Lettre ouverte

Frappés par la pandémie de COVID-19, des pans entiers de l’activité économique sont à l’arrêt soudain et presque total. Pertes de revenus, endettement, faillites d’entreprises appréhendées: l’effondrement rappelle les pires semaines du krach de 1929. Ainsi, le premier ministre François Legault annonçait récemment que son gouvernement réoriente ses priorités afin de préparer la relance de l’économie suivant la crise sanitaire. Au palier fédéral, où les dépenses liées à la pandémie se comptent en centaines de milliards de dollars, le gouvernement de Justin Trudeau devra se livrer au même exercice.

Mais de quelle relance parle-t-on? Là est la question.

La situation «normale» pré-pandémie était une crise climatique, sociale et écologique en développement, annonciatrice à court terme d’une crise économique et humanitaire sans précédent.

Les racines de cette situation sont bien connues: l’exploitation débridée des ressources de la planète et des populations moins nanties, la surconsommation effrénée.

Une relance qui viserait un simple retour à cette situation «normale» n’est pas envisageable car elle ne ferait qu’aggraver les crises déjà en cours. Aussi, nous joignons nos voix à toutes celles qui se lèvent pour réclamer que les efforts de relance s’inspirent des projets de transition dans leurs diverses incarnations, notamment la Feuille de route vers un Québec ZéN du Front commun pour la transition énergétique, les 101 idées pour le climat du Pacte pour la transition et les Chantiers de la Déclaration d’urgence climatique, afin de créer une richesse durable: notre résilience collective, qui ne peut fleurir que dans un environnement physique, économique et social sain.

Pour créer de la résilience, les fonds de la relance doivent servir à accélérer une transition juste vers une économie carboneutre, affranchie des énergies fossiles, soucieuse du vivant et réparatrice des dommages déjà infligés à la nature, solidaire, respectueuse des droits humains et du droit à l’autodétermination des peuples autochtones, capable de répondre aux besoins de base de la population sans dépendre des humeurs des marchés financiers mondialisés. Ils doivent soutenir les travailleurs et travailleuses qui en ont besoin dans tous les secteurs, mais non les activités qui accélèrent le réchauffement climatique et la perte de biodiversité comme l’extraction et le transport de pétrole et de gaz, l’aviation ou la construction d’autoroutes.

Dans cette optique, nous proposons que Québec et Ottawa ciblent les chantiers suivants comme tremplins pour amorcer les transformations profondes qui s’imposent tout en relançant l’activité économique et l’emploi après la pandémie:

  1. Mise en place de critères d’écoconditionnalité et de justice sociale pour toutes les mesures de relance
  2. Restauration des milieux naturels et protection de la biodiversité
  3. Transition juste pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés touchés par la migration de l’économie vers les secteurs faibles en carbone
  4. Renforcement des services publics, notamment en petite enfance, en éducation et en santé, ainsi que des programmes sociaux et du secteur communautaire
  5. Priorisation des initiatives d’économie sociale, solidaire et de proximité
  6. Programmes d’efficacité énergétique et infrastructures de production électrique sans énergies fossiles et sans nucléaire partout au Canada
  7. Accélération du déploiement des infrastructures de transport actif, collectif et partagé
  8. Chantier de souveraineté alimentaire, d’écologisation de la production agricole et de régénération des sols
  9. Rénovation écoénergétique des bâtiments et conversion aux énergies renouvelables des systèmes de production de chaleur au mazout ou au gaz
  10. Relocalisation industrielle et diversification manufacturière conjuguées à la décarbonation de l’industrie et à la réduction à la source des déchets par l’écoconception, les processus circulaires et les procédés zéro émission
  11. Soutien au remplacement des produits, contenants et emballages à usage unique par des solutions axées sur le réutilisable et la consigne
  12. Soutien à la culture
  13. Infrastructures de tourisme local écologique
  14. Éducation à l’écocitoyenneté

L’urgence d’agir ne nous dispense pas de planifier le rebond après-pandémie avec clairvoyance. Ne ratons pas ce rendez-vous avec l’histoire: l’avenir des générations montantes et futures en dépend.

Signataires:

  1. Eric Pineault, professeur, Institut des sciences de l’environnement, UQAM
  2. Diego Creimer, Fondation David Suzuki
  3. Carole Dupuis, Mouvement écocitoyen UNEplanète
  4. Marjolaine Mercier Dt.P., APSAV.org
  5. Alexandre Warnet, Laval en transition
  6. Claude Vaillancourt, ATTAC-Québec
  7. Louise Morand et Mireille Asselin, architecte, L’Assomption en transition
  8. Jean-François Boisvert, Coalition climat Montréal
  9. Benoit St-Hilaire, Prospérité sans Pétrole, Rimouski
  10. Jonathan Théorêt, GRAME
  11. Maude Prud’homme, Réseau québécois des groupes écologistes
  12. Frédérique Hamel, Transition Capitale nationale
  13. Joseph EL-Khoury, Demain Sud-Ouest
  14. Laure Waridel, Le Pacte pour la transition
  15. André-Yanne Parent, Le Projet de la réalité climatique Canada
  16. Caroline Toupin, Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
  17. Emmanuel Cosgrove, Écohabitation
  18. Denise Laprise, Montmagny en transition
  19. Haroun Bouazzi, militant pour les droits de la Personne
  20. Éric Ferland, Foire ÉCOSPHÈRE
  21. Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
  22. Pascal Bergeron, Environnement Vert Plus
  23. Alice-Anne Simard, Nature Québec
  24. Catherine Gauthier, ENvironnement JEUnesse (ENJEU)
  25. Valérie Gilker Létourneau, L’R des centres de femmes du Québec
  26. Denis Bourque, professeur, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais (UQO)
  27. Marie-Josée Renaud, Union paysanne
  28. Anne Dionne, deuxième vice-présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  29. Christian Daigle, président général, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
  30. Patrick Provost et Thierry Lefèvre, co-coordonnateurs du regroupement Des Universitaires
  31. France Levert, Groupe Écosphère
  32. Anouk Nadeau-Farley, Coalition Fjord
  33. Michel Lambert, Alternatives
  34. Anne Rufiange, Extinction Rebellion Ville de Québec (XRVQ)
  35. Guy Boudreau, Comité vigilance hydrocarbures de Lavaltrie
  36. Sylvie Berthiaume, Solidarité environnement Sutton
  37. René Lachapelle, Groupe d’économie solidaire du Québec
  38. Normand Beaudet Centre de ressources sur la non-violence
  39. André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
  40. Catherine Lussier, Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  41. Anne Plourde, Coalition solidarité santé
  42. Joyce Renaud, Mobilisation climat Trois-Rivières
  43. Patrick Bonin, Greenpeace Canada
  44. Monique Hains, Ciel et Terre
  45. Hélène Crevier, Alerte Pétrole Rive-Sud
  46. Réal Lalande, Action Climat Outaouais (ACO)
  47. Olivier RIffon, professeur en éco-conseil, Université du Québec à Chicoutimi
  48. Paul Cassavant, TerraVie
  49. Lena Zotova, La planète s’invite en santé
  50. Nicholas Ouellet, Gazoduq, parlons-en!
  51. Margie Mendell. Institut Karl Polanyi. Université Concordia
  52. Mélanie Busby, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville
  53. Lucie Massé, Action Environnement Basses-Laurentides
  54. Vania Wright-Larin, Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches
  55. Bertrand Fouss, Solon
  56. Elisabeth Gibeau, Union des consommateurs
  57. Marianne Taillefer, AmiEs de la Terre de Québec
  58. Dominic Vézina, Lab22 – Laboratoire d’innovations sociales et environnementales
  59. Elsa Beaulieu Bastien, Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF)
  60. Pascal Huynh, Le Villageois – Création de cohabitats
  61. Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  62. Doris Provencher, Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
  63. Marie-Chantal Vincent, ECOsystemIE
  64. Michel Jetté, Déclaration d’Urgence Climatique (DUC)
  65. Jacques Benoit, GroupMobilisation (GMob)
  66. Martin Poirier, NON à une marée noire dans la Saint-Laurent
  67. Patricia Posadas, Prospérité Sans Pétrole
  68. Maxime Baril, QUiNTUS Création
  69. René Audet, Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique
  70. Polémos, groupe de recherche indépendant sur la décroissance au Québec
  71. Yves-Marie Abraham, HEC Montréal
  72. Louise Royer, pastorale sociale, Église catholique à Montréal
  73. Sara Maranda-Gauvin, Cultiver Montréal
  74. Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES)
  75. Lucie Sauvé, Directrice du Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’UQAM (Centr’ERE)
  76. Louis Marion, UDM Montréal
  77. Angela Carter, associate professor, Department of Political Science, University of Waterloo
  78. Marc Séguin, artiste.
  79. Caroline Voyer, Réseau des femmes en environnement
  80. Jane Barr, Transition NDG, Montréal

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