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La Coalition a signé la pétition initiée par La Planète s’invite en santé : par ici pour ajouter votre signature!

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Monsieur le Premier Ministre,

La Coalition solidarité santé, regroupant des dizaines d’organisations citoyennes, communautaires et syndicales du Québec, représentant elles-mêmes des centaines de milliers de personnes, vous demande de contribuer activement à la révision des règles de propriété intellectuelle afin d’assurer l’accès universel aux vaccins contre la COVID-19.

Le virus meurtrier de la COVID-19 ne cesse de faire des victimes partout sur la planète. Une année après le premier cas détecté à Wuhan, nous comptons aujourd’hui près de 2 millions de décès et plus de 92 millions de personnes infectées. La crise sanitaire mondiale toujours hors de contrôle menace plus que jamais l’ensemble des systèmes de santé, voire notre humanité. La Canada doit faire preuve d’un engagement beaucoup plus ferme envers la solidarité mondiale en soutenant ouvertement, et dès maintenant, toute démarche de dérogation aux obligations de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), liés à la COVID-19, pour les pays les moins avancés.

À l’instar de nombreuses organisations du Québec et du Canada, et tel que soulevé par de nombreux pays très inquiets pour leur population respective, notamment l’Inde, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Eswatini, le Pakistan et le Mozambique, nous craignons que les pouvoirs monopolistiques conférés aux sociétés pharmaceutiques par l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les ADPIC ne permettent aux entreprises de réaliser des profits extravagants, au détriment de la vie de millions de personnes, et alors que les travailleuses, les travailleurs et le public font des efforts et des sacrifices, travaillant sans relâche et dans des circonstances extrêmement difficiles, pour nous permettre de surmonter la crise.

Rappelons que sans une telle dérogation, les entreprises pharmaceutiques peuvent empêcher d’autres fabricants de produire des vaccins et des médicaments traitant la COVID-19, ce qui entravera sans contredit l’augmentation de la production. Ces règles de l’OMC, parce qu’elles garantissent aux grandes entreprises pharmaceutiques le monopole du marché et le pouvoir de dicter les prix même aux gouvernements, accaparent les finances publiques nécessaires à une reprise saine et, surtout, mettent en péril notre capacité à assurer l’ensemble des services essentiels de santé.

Aucune règle commerciale ne devrait entraver la production et la distribution des vaccins et des médicaments traitant la COVID-19. Les incitations aux profits créent des résultats pervers en matière de santé publique, permettent de pratiquer des prix abusifs et excluent les pays à faible revenu. Cela doit cesser !

La pandémie de COVID-19 représente la plus grave crise de santé publique et économique de notre vie et le monde ne prospérera pas tant que nous n’aurons pas éradiqué le virus.

Nous vous rappelons qu’une telle dérogation est soutenue par l’Organisation mondiale de la santé, les experts des droits de l’Homme des Nations unies, UNITAID et l’ONUSIDA. Nous vous invitons à prendre connaissance des préoccupations qu’ils ont soulevées au sujet de l’approche actuelle de l’accès aux vaccins soumise aux lois du marché.

Nous serions heureux de discuter plus avant de cette question avec vous ou votre ministère à votre convenance.

Vous remerciant de l’attention portée à la présente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos sentiments distingués.

Benoit Racette, coordonnateur
Coalition solidarité santé

c. c. L’Honorable Marc Garneau, ministre des Affaires étrangères
c. c. L’Honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé

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La Planète s’invite au Parlement est un collectif de citoyen.ne.s bénévoles qui s’est formé en septembre 2018 avec la volonté de mettre l’urgence climatique au coeur de la campagne électorale québécoise 2018. Plusieurs initiatives sont déployées par le groupe, notamment en solidarité avec le Front commun pour la transition énergétique dont la Coalition est membre. Celle de l’intervention en milieu de travail est fort porteuse et pour mieux l’outiller, le collectif a développé et diffusé un guide à l’intention de comités de travailleurs et de travailleuses pour la justice climatique à bâtir. On en profite ici pour mettre en exergue un argumentaire proposé par le groupe pouvant être utilisé lorsqu’on discute avec une personne climato-passive ou climatonégationniste.

Bonnes conversations, pour construire un rapport de force, une personne à la fois !

Questions d’une personne climatonégationniste

Comment fais-tu pour connaître la température moyenne au XVe siècle? Il n’y avait pas de thermomètre à cette époque. 

La glace, au nord comme au sud, est comme un livre d’histoire pour les scientifiques du climat. En effet, il faut seulement retirer un grand tube de glace d’un glacier pour l’analyser. Les différentes strates de glace diffèrent chimiquement et révèlent de l’information sur la température de chaque année. On peut compléter cette information avec les sédiments dans les lacs et les écrits de l’époque.

Comment fais-tu pour connaître la quantité de CO2 du XVe siècle? La science n’était pas aussi avancée à cette époque. 

Encore une fois, nos livres d’histoire de glace au nord et au sud nous indiquent la quantité de CO2 d’une certaine époque. Des petites bulles d’airs sont retrouvées à travers le temps dans la glace. Ainsi, la science est capable de mesurer le CO2 dans l’air à une époque donnée (Olivier 2017). 

L’eau est le plus important des GES. Pourquoi ne me parles-tu pas de cet élément?

En effet, tu n’as pas tort, l’eau est le GES le plus important dans l’atmosphère! Mais, les humains n’ont pas d’influence sur le cycle de l’eau. Cet élément reste seulement quelques jours dans l’atmosphère, par opposition à des centaines d’années pour le CO2 (Olivier, 2017). 

Questions d’une personne climato-passive

Vous allez détruire l’économie pour sauver des ours polaires?

On parlait de sauver les ours polaires il y a 40 ans. Là, c’est nous qui sommes menacés. Tu as vu les inondations, les feux de forêt et les canicules des dernières années?

Pourquoi vous opposez-vous à GNL? Le gaz naturel est une énergie de transition!

C’est ce que les gazières cherchent à nous faire croire, sauf qu’elles calculent uniquement les GES émis lors de la combustion. Sur l’ensemble de son cycle de vie (de l’extraction à la combustion), le gaz naturel émet une quantité de méthane très importante. Le méthane étant un GES 87 fois plus puissant que le CO2 sur une période de vingt ans, on en arrive à la conclusion que le gaz naturel est à peu près aussi polluant que le charbon. Est-ce que le charbon est une énergie de transition? il faut aussi savoir que le gaz naturel qu’on produit présentement au Canada, c’est essentiellement du gaz de schiste. Il s’agit d’un gaz dont l’extraction est incroyablement polluante (en termes de GES, mais aussi de contamination des nappes phréatiques). 

C’est irréaliste, sortir du pétrole! Il faut être pragmatiques!

Ce qui est irréaliste, c’est de croire qu’on va pouvoir continuer comme ça. Les réserves s’épuisent déjà: on doit aller chercher le pétrole dans des conditions de plus en plus extrêmes, dangereuses et polluantes: forage en haute mer, sables bitumineux, gaz et pétrole de schiste… Il va falloir en sortir. Soit on le fait maintenant, et on donne une chance à nos enfants d’avoir un avenir décent, soit on attend, et on accepte de vivre avec l’idée qu’on n’aura rien fait pour eux.

On a besoin de créer des emplois

Entièrement d’accord. La transition sera un chantier gigantesque. On parle de transformer la société. Tout le monde va devoir contribuer. Imagine ce que ça peut être de se lever le matin en sachant qu’on va aller bâtir un environnement plus sain, au lieu d’aller seulement mettre de l’argent dans les poches d’un patron!

Il faut attendre que les pays comme la Chine et les États-Unis entament la transition. Le Canada est responsable de 1% des émissions de GES. Quand bien même on se priverait, ça ne changera rien.

Attention! Une bonne partie des émissions produites en Chine sont liées à la fabrication de produits qui sont consommés ici. C’est donc bien le mode de vie nord-américain et européen qui est directement et majoritairement responsable de la crise. N’oublie pas non plus que des mobilisations comme les nôtres ont lieu en ce moment même, partout dans le monde. Le mieux que nous pouvons faire, c’est de mener notre lutte ici, en faisant confiance à celles et ceux qui le font ailleurs.

Source : Guide d’accompagnement – TJC, 2020

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La question de l’hébergement est fort complexe et à l’aune de la construction des Maisons pour aînés, qui pourraient être en partie privées, on sait que le nombre de places est encore insuffisant. Rappelons d’ailleurs qu’on estime à près de 3000 le nombre de personnes toujours en attente pour y résider. Au lendemain d’une première vague qui a particulièrement touché les personnes aînées et en situation de handicap hébergées, on est droit de se demander quelles seraient les meilleures solutions pour assurer la qualité des soins de longue durée, voire la sécurité des personnes. On dit que l’argent est rare et malgré les annonces d’investissements en soutien à domicile, on ne sait pas si les besoins seront véritablement comblés.

C’est dans ce contexte déjà compliqué et avec des ressources qui manquent que les résidences pour ainées (RPA) privées réclament davantage d’argent du gouvernement. Mais qu’en est-il de ce secteur qui accapare déjà le plus grand nombre de places hébergées ? Les chercheuses Louise Boivin et Anne Plourde réagissent en critiquant le modèle: https://iris-recherche.qc.ca/blogue/une-residence-pour-tous-mais-les-profits-pour-qui

Plus encore, leur rapport préliminaire permet de détailler la propriété des résidences privées pour personnes ainées. On y apprend que 92% des ressources d’hébergement sont de propriété privée et cinq groupes dominent le secteur (Chartwell, Sélection Retraite, Groupe COGIR, Groupe Maurice, Groupe Savoie) en possédant 35% des unités dans les RPA à but lucratif. 

Qui profitent vraiment des investissements actuels ? Pas certain que ce soit le personnel (payé moins cher dans les ressources privées) ou les personnes hébergées (qui préfèrent souvent résider à la maison, mais qui n’ont pas accès au soutien nécessaire) .

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