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L ’opposition à la réforme Dubé et au Projet de loi no 15 se poursuit

Campagne de lettres aux député.e.s

Envoi d’ici le 8 décembre prochain

Nous sommes très nombreuses et nombreux à exprimer publiquement notre opposition à la réforme Dubé et au projet de loi no 15.

En effet, en deux semaines seulement, plus de 250 organisations du Québec ont répondu à l’appel de la Coalition solidarité santé lancé le 11 octobre dernier et ont signé la lettre d’opinion Réforme Dubé : une absence évidente de consensus.  

Même si la lettre a déjà été publiée dans La Presse du 25 octobre –  Réforme Dubé | Une absence évidente de consensus | La Presse –  les organisations voulant s’ajouter à la liste des cosignataires peuvent toujours le faire https://lacsq.limesurvey.net/489148?lang=fr .

Comme vous le savez sans doute, le projet de loi mammouth de 1180 articles est toujours à l’étude. Et malgré les vives oppositions exprimées, nous craignons que celui-ci soit adopté sous le bâillon d’ici la fin de la présente session parlementaire, le 8 décembre prochain, ce qui serait une autre atteinte inacceptable à notre réseau public de santé et de services sociaux et, plus encore, une attaque directe à notre démocratie.

Il faut agir très rapidement et augmenter significativement la pression sur le gouvernement de la CAQ, mais également sur l’ensemble de nos élu.e.s

Aussi, la Coalition solidarité santé vous invite :

1.    À écrire dès maintenant à votre député.e (vos député.e.s) en utilisant le modèle de lettre ci-joint (modèle organisation), ou au premier ministre Legault si vous être une organisation nationale (modèle organisation nationale)  Voici le lien pour consulter la liste complète des députés (nom, circonscription, allégeance politique, courriel)   Députés – Assemblée nationale du Québec (assnat.qc.ca) 

Merci de mettre en copie conforme dans votre envoi courriel :

·         François Legault Écrire au premier ministre du Québec (gouv.qc.ca) ** Veuillez prendre note que François Legault ne publie pas l’adresse courriel de son bureau de Premier ministre, mais seulement de sa circonscription. Il est inscrit sur le site officiel du Gouvernement d'<< utiliser l’adresse de courriel [de la circonscription ] uniquement pour les demandes relatives à la circonscription de l’Assomption ou à la région de Lanaudière. >> **

·         Christian Dubé ministre@msss.gouv.qc.ca

·         Lionel Carmant ministre.responsable@msss.gouv.qc.ca

·         Sonia Bélanger Sonia.Belanger.PREV@assnat.qc.ca

·         Coalition solidarité santé    comitemobcss@gmail.com

2.    À inciter vos membres, partenaires et proches à participer à cet appel à l’action (modèle de lettre pour les individus également joint)

Nous vous remercions de votre précieuse mobilisation pour la défense de notre système public de santé et de services sociaux. Plus que jamais, nous devons envoyer un message très fort au gouvernement : si le gouvernement commet l’odieux d’adopter le PL 15 sous le bâillon, il nous trouvera sur sa route!

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Montréal.- La Coalition solidarité santé a rencontré le 13 novembre dernier M. Dainius Pūras dans le cadre de sa visite au Canada à titre de Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le droit de toute personne à jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible. 

Faisant partie d’une délégation de 14 organisations de la société civile oeuvrant en santé et services sociaux (SSS), la Coalition a témoigné de l’état actuel du droit à la santé pour la population du Québec, en présentant trois dossiers qu’elle jugeait avoir un effet « domino »  négatif sur le droit à la santé.

D’abord, le recul de l’accès aux soins et services publics de SSS.

Pour la Coalition, il s’agit d’un recul provoqué et grandissant. Le perpétuel prétexte des finances publiques déficientes a servi à nos gouvernements successifs à Québec depuis le début des années ’90 pour imposer au réseau public de SSS nombre de réorganisations qui, chaque fois, marquèrent un recul de l’accessibilité, voire une perte de soins et services, et forçant la population à recourir au privé pour trouver réponse à ses besoins. 

«On revient de plus en plus au temps où c’était l’épaisseur du portefeuille qui déterminait l’accès », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Par exemple : permettre d’utiliser le privé pour des radiographies ne renforce pas l’accès aux services publics, mais seulement l’accès pour les citoyen.ne.s plus fortunés, quoi qu’en disent le premier ministre Legault et la ministre McCann. Privé et public sont des vases communicants, et le personnel qui pratique au privé a auparavant quitté le public », ajoute-t-il.

Le deuxième dossier présenté au Rapporteur de l’ONU a été celui de l’assurance médicaments, un dossier sur lequel la Coalition a mené depuis 2015 la campagne « Le remède aux coupures, ça existe ! », pour rendre entièrement public notre régime québécois hybride privé-public. « On paie de 18 % à 40 % trop cher nos médicaments prescrits au Québec. Sur une facture annuelle de 8,85 milliards de dollars en 2017, un régime 100 % public aurait pu négocier un juste prix représentant plusieurs milliards de dollars d’économies annuelles au Trésor public, de même que dans les coûts d’assurances collectives pour les employeurs et employé.e.s, et pour toute la population qui aurait payé ses médicaments moins cher », renchérit Jacques Benoit.

Enfin, le dernier dossier présenté fut celui du réchauffement climatique.  

Pour la Coalition, le droit à la santé, c’est d’abord et avant tout le droit à la survie. L’été dernier, le Québec a connu des épisodes de canicule record, qui ont causé une centaine de morts. Solidarité santé rappelle que la vague de chaleur de 2010 avait duré 6 jours et provoqué 300 décès. « La majorité de ces décès avaient eu lieu dans la communauté et non dans les lieux d’hébergement public, 40 % des cas avaient un trouble de santé mentale, 71 % des facteurs de risque cardiovasculaire. Et les canicules des années qui viennent seront pires encore », avertit Jacques Benoit.

Antonio Gutterez, secrétaire général de l’ONU, a déclaré qu’il ne reste que deux ans aux États pour mettre en place les mesures qui nous éviteront les conséquences désastreuses qui nous attendent si on ne fait rien. « Il a dit ça en début septembre. Le décompte est enclenché : il ne reste aujourd’hui que 21 mois et demi », précise M. Benoit.

C’est pourquoi, selon la Coalition, la société civile se mobilise : des marches citoyennes dans plusieurs villes (50000 personnes à Montréal), 200 000 signatures en ligne  pour un pacte pour la transition, et des groupes de citoyen.ne.s dans toutes les régions du Québec autour d’une déclaration d’urgence climatique réclamant de leurs élu.e.s municipaux et des paliers supérieurs de gouvernement que soient posés des gestes concrets et immédiats pour inverser le cours du réchauffement climatique. « Ce mouvement est la preuve concrète que si la maladie peut être affaire de docteurs, la santé, elle, est une affaire citoyenne, une question de démocratie, parce qu’elle est un droit », conclut Jacques Benoit.

Le rapport complet de M. Puras sera présenté au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies en juin 2019.

À propos de la Coalition solidarité santé.

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SOURCE : Coalition solidarité santé  

Renseignements : Jacques Benoit, Coalition solidarité santé, 

Téléphone : 514 442-0577

 

Rapport du Rapporteur

Extraits du rapport traitant d’une assurance médicaments

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Dans son discours, le ministre a déclaré avoir «trouvé des finances publiques en bon état» en arrivant en octobre. «Peut-être que dans les livres comptables, ça allait bien, mais sur le terrain, c’était une autre histoire», commente Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. «Ça fait plus de dix ans que les budgets de la Santé et des services sociaux (SSS) sont inférieurs au maintien du niveau de services et de soins, on parle d’un manque accumulé de plusieurs milliards de dollars juste répondre aux besoins de base, sans rien ajouter, et tout ce que nous dit le ministre, c’est que son budget et ses investissements vont maintenir ce manque, sans plus. Il n’y a pas de quoi être fier», continue M. Benoit.

La Coalition n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi le gouvernement se refuse d’attaquer l’un des postes budgétaires les plus dispendieux inutilement pour les finances publiques, à savoir le régime d’assurance médicaments hybride privé public. «Lors de son passage au huis clos, j’ai demandé au ministre s’il avait lu tous les rapports et études qui ont été envoyés à ses prédécesseurs démontrant qu’on pourrait économiser jusqu’à 3 G$ par année en rendant entièrement publique notre assurance médicaments. Il m’a répondu qu’il discutait de cela avec le fédéral. J’ai ajouté que c’était dans son champs de compétence, comme l’avait dit la ministre McCann, qu’il pouvait agir seul, comme le gouvernement l’avait fait en 1996 en mettant sur pied le régime actuel. Il m’a répondu que ce n’était pas le moment de discuter de cela aujourd’hui, et il est parti rapidement», raconte M. Benoit. «Si ce n’est pas le moment de discuter de finances publiques le jour du dépôt du budget, je me demande bien quand est-ce que ce sera pertinent», demande M. Benoit.

Le Plan budgétaire du gouvernement prévoit des investissements additionnels de 7,3 G$ pour deux missions qu’il juge prioritaires: 2,4 G$ sur 5 ans en Éducation et enseignement supérieur, et 4,9 G$ sur 6 ans en Santé et Services sociaux. «Avec des économies de 3 G$ par année sur le prix des médicaments, le gouvernement pourrait doubler ses investissements sur 5 ans, sans que ça ne lui coûte plus cher, et là, on pourrait rattraper le manque à gagner accumulé sous les régimes libéraux Charest-Couillard, et le ministre pourrait se vanter de vraiment répondre aux besoins grandissants de la population», dit M. Benoit.

La Coalition est encore plus déçue de la place réservée à la lutte au réchauffement climatique. Le ministre écrit que son gouvernement «répondra à l’urgence climatique, et qu’il le fera en s’assurant que les Québécois ne soient pas pénalisés.» Et il annonce des investissements de près de 1 G$ sur deux ans. «Il est difficile de penser que le gouvernement a vraiment saisi l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique: ce thème est le cinquième sur les sept que compte le budget», fait remarquer Jacques Benoit. «Avec les impacts immédiats, et en augmentation, sur la santé de la population, et l’hypothèque grandissante que cela fait peser sur l’avenir de notre jeunesse, le ministre avait la chance de présenter la lutte au réchauffement climatique comme celle autour de laquelle s’articulent tous les autres axes d’intervention gouvernementale. Ce n’est pas un élément parmi d’autres, c’est celui qui va déterminer nos conditions de vie et de santé pour plusieurs décennies, voire notre survie. Il nous faut changer radicalement la façon de répondre à nos besoins en société. Ce n’est pas un détail, c’est fondamental», affirme M.Benoit.

La Coalition craint entre autres les prochaines canicules de l’été qui vient, et leurs impacts sur la population. Solidarité santé rappelle que lors d’épisodes de chaleur extrême, les personnes  particulièrement vulnérables sont les bébés et les jeunes enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant de troubles cognitifs ou de santé mentale, les personnes atteintes d’une maladie chronique et les personnes consommant certaines classes de médicaments. De même certains facteurs de risque augmentent la vulnérabilité, comme les personnes vivant seules, sans réseau de soutien, les personnes vivant dans un état de pauvreté, les personnes travaillant à l’extérieur ou dans un environnement chaud, et les personnes pratiquant un sport ou une activité intense à l’extérieur. Et l’addition ou la combinaison de plusieurs critères en augmente le degré de dangerosité.

La Coalition rappelle également que l’été dernier, le personnel des établissements de SSS devait, en plus de ses tâches régulières, courir pour tenter de rafraîchir un tant soit peu les personnes sous leurs soins. Solidarité santé aurait apprécié que le gouvernement se préoccupe du personnel qui prend soin de celles et ceux qui ont besoin de soins et services.

«Mais ce n’est pas le cas», dit M. Benoit. Puis, à l’intention des élus, il ajoute: «Vous avez raison, messieurs Legault, Girard et Dubé: ce que vous nous avez présenté aujourd’hui, ce sont VOS priorités, VOTRE budget, pas ceux des Québécoises et des Québécois», conclut-il.

À propos de la Coalition solidarité santé.

 

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SOURCE Coalition Solidarité Santé

 

Renseignements: Jacques Benoit, Coalition solidarité santé, Téléphone : 514 442-0577

 

 

 

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