Coalition solidarité santé Posts

ENJEUX 2014

Montréal. – La Coalition solidarité santé dénonce les philosophies de gestion appelées « optimisation des services », Lean management, approche Toyota, etc.  La Coalition juge que ces projets « d’amélioration de l’organisation du travail » ont pour effet de déshumaniser les services et les instances qui les dispensent. Ils n’améliorent ni ne protègent la santé de toutes les personnes impliquées (travailleuses et travailleurs, personnes usagères et leurs proches).

Depuis plus d’un an, des établissements du réseau public de la santé s’allient à des firmes privées comme ProAction pour mener des projets d’amélioration de la gestion des services s’appuyant sur  des pratiques du secteur manufacturier. La Coalition considère que l’objectif visé est plutôt de faire face aux compressions budgétaires qui leur sont imposées, et qui font pression sur les services et les soins. « Les personnes qui travaillent ne sont pas des machines et les personnes usagères et leurs proches ne sont pas des objets sur une chaîne de production », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « S’ils veulent vraiment améliorer les services et les soins, qu’ils impliquent les gens qui les rendent et ceux qui les reçoivent », ajoute-t-il.

La Coalition respecte les choix des syndicats, ainsi que des comités d’usagères, d’usagers et de leurs proches, quant à leur participation ou non aux projets d’amélioration de l’organisation du travail selon leur conjoncture propre. Dans un cas comme dans l’autre, la Coalition est d’avis qu’une grande vigilance doit être exercée dans l’application des changements en ayant toujours à l’esprit l’intérêt des travailleuses et des travailleurs et celui des usagères, des usagers et de leurs proches.

La Coalition demande également un moratoire immédiat sur tous les projets d’« optimisation », qu’ils soient gérés par une firme privée ou effectués par des gestionnaires à l’interne et ce, sans l’accord du syndicat et sans consultation des usagères, des usagers et de leurs proches.

La Coalition prend cette position au moment où le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Réjean Hébert, s’apprête à faire un appel d’offre pour une dizaine de nouveaux projets  d’optimisation des services.

À propos de la Coalition solidarité santé

La Coalition solidarité santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services sociaux et de santé.

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Source : Coalition solidarité santé; renseignements : Jacques Benoit, coordonnateur : 514-442-0577

Position de la Coalition solidarité santé « Sur les projets d’amélioration de l’organisation du travail (appelés « optimisation » des services, lean, méthode Toyota, etc.) » 

Documentation sur le LEAN SANTÉ. 

Le LEAN fait mal à la santé – Vidéo-conférence à l’Université de Sherbrooke. 31 mars 2013.

Communiqués

Capsules vidéo

RÉFORME BARRETTE

PROJET DE LOI 20

Montréal. – La COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ considère que l’entente signée en grande pompe aujourd’hui entre le ministre Barrette et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ouvre la porte au développement et au financement d’un réseau de cliniques et supercliniques médicales privées.

C’est ce que retient la COALITION de la conférence de presse tenue conjointement par les deux parties ce matin.

Dans son communiqué de presse, la FMOQ parle de l’établissement de groupes de médecine de famille réseau (GMF-R) constituant « en quelque sorte les supercliniques […] pour les gens ayant besoin d’une consultation semi-urgente». Alors que pour le ministre, cette entente respecte l’esprit de son PL 20 sur l’accès à un médecin de famille, et ces supercliniques seront « rapidement déployées cette année ».

Pour la COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ, la question de l’accès n’est pas que médicale. « Ce dont la population a besoin, c’est d’avoir accès au bon soin, au bon service par le bon professionnel au bon moment, et ça, c’est par une première ligne composée d’équipes multidisciplinaires, qui fait appel aux diverses compétences et à leur complémentarité, qui redonne aux services sociaux la place qui leur revient, qui facilite l’intégration des services, qui favorise une vision globale et sociale de la santé, et qui contribue davantage à une politique de santé et non seulement de soins de la maladie », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la COALITION.

Pour SOLIDARITÉ SANTÉ, le système québécois de santé et de services sociaux doit reposer sur une vision globale incluant une approche sociale de la santé et du bien-être, laquelle englobe les déterminants sociaux de la santé, dont les conditions socio-économiques, le développement de la petite enfance, l’éducation et l’environnement.

Selon la FMOQ, l’entente engagerait le MSSS à « la révision de certaines modalités touchant le travail interprofessionnel ». Jacques Benoit s’exclame : « On a un réseau public de première ligne, avec des équipes multidisciplinaires; ça s’appelle les CLSC. Pourquoi le ministre n’oblige-t-il pas simplement les médecins à y travailler comme le font les autres professionnels du réseau public de santé et services sociaux?  Pourquoi remplacer un réseau public par un réseau de cliniques et supercliniques médicales  privées?», questionne-t-il.

M. Benoit soupçonne que le Dr Barrette refuse de toucher au mode de rémunération à l’acte des médecins, une vache sacrée qui leur permet de maintenir leur statut d’entreprise privée et empêche une meilleure organisation et planification des soins et services publics.

«Quand le ministre déclare qu’il va quadriller la province avec des GMF qui détermineront les endroits de pratique des médecins, il nous dit qu’il va financer avec les fonds publics le développement d’un réseau de cliniques privées, des CLSC privés où prédominera une vision médicale de la santé», ajoute encore Jacques Benoit.

85 % des Québécois auraient ainsi un médecin de famille, ce qui correspondrait pratiquement à 100 % selon « la littérature scientifique », a aussi dit le ministre Barrette. Ça a fait sursauté Jacques Benoit : « C’est drôle : en commission parlementaire, Damien Contandriopoulos a déposé 100 références scientifiques contre le PL 10, mais le ministre n’en a nullement tenu compte! »

Le ministre a également déclaré que les Québécois auront leur médecin de famille d’ici le 31 décembre 2017. « Juste avant les élections provinciales de 2018! Sans doute un hasard… » fait remarquer M. Benoit, s’empressant d’ajouter : « Et après les élections, aura-t-on droit à une révision du panier de services assurés dans les nouveaux CLSC privés?… »

À propos de la Coalition solidarité santé.

La Coalition Solidarité Santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires, féministes et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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Source : Coalition solidarité santé

Renseignements: Jacques Benoit, coordonnateur : 514-442-0577

Communiqués Financement Services publics

Production conjointe de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), de l’Initiative sur le partage des connaissances et le développement des compétences (IPCDC) et de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM).

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Financement Revue de presse