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La Coalition Solidarité Santé a publié un document informatif soulevant les principales questions autour de l’informatisation du réseau de la santé et des services sociaux au Québec appelé aussi le Dossier de santé du Québec (DSQ). Au-delà des dépassements de coûts préoccupants, des enjeux existent autour entre autres du respect de la confidentialité.

Dépliants Documents

L’R des centres de femmes et ses militantes méritent des félicitations et des excuses

Suite à l’action des centres de femmes du 3 novembre à Montréal, nous avons reçu une lettre de félicitations et d’encouragement de la part de la Coalition solidarité santé (voir ci-dessous). Ça fait toujours plaisir de savoir que nous avons des alliéEs et qu’ils et elles élèvent leurs voix pour nous soutenir. N’hésitez pas à la faire circuler, surtout aux femmes qui étaient présentes ce jour-là.

Àu Comité de coordination de l’R des centres de femmes du Québec
Madame Lyse Cloutier, présidente

Madame Cloutier,

La Coalition solidarité santé tient à féliciter l’R des centres de femmes du Québec, ainsi que ses militantes, pour leurs interventions du 3 novembre dernier, sous le titre « La santé n’est pas une occasion d’affaires! »

Réunis en Assemblée générale le 18 novembre dernier, les membres de la Coalition solidarité santé ont pris la mesure de l’hostilité que l’action de L’R a suscité de la part des personnes participant à la conférence « La santé, notre affaire à tous » organisée par l’Institut du nouveau monde (INM), CIRANO et la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé (FCRSS), le 3 novembre.

La Coalition solidarité santé lève son chapeau à L’R et à ses militantes pour avoir exercé avec courage leur droit d’expression et de manifestation, en lisant pacifiquement un manifeste demandant le retrait de la taxe santé.

Les militantes de l’R ont affronté un parterre hostile, tout autant à leur propos qu’à leurs actes, en portant leur message jusqu’au cœur de la conférence intérieure au Centre Mt-Royal. Elles ont résisté énergiquement et fait entendre la voix de la rue, malgré le manque de respect et le refus d’écouter de l’assistance, comme on peut le constater dans un extrait vidéo.

Mais comme si ce n’était pas assez, à leur sortie de la salle de conférence, elles ont dû essuyer sur leur passage des injures et des grossièretés, elles ont été victimes d’insultes disgracieuses et sexistes, ce que la Coalition solidarité santé ne peut laisser sous silence.

Ces femmes ont pourtant uniquement, et pacifiquement, porté la réalité de la majorité de la population pour qui le système public de santé n’est pas un luxe, et la santé, pas une occasion d’affaires. Elles ont témoigné du vécu de celles qui ont le plus besoin du système public de santé, celles qui écopent de chacune des coupures et privatisations des services, celles qui sont toujours en première ligne pour pallier les services manquant : les femmes.

La Coalition solidarité santé considère que l’insulte est l’argument des faibles. Nous estimons que l’R des centres de femmes du Québec mérite des excuses de la part des organisateurs de la conférence.

La Coalition constate que ses adversaires idéologiques n’ont pas l’habitude de se confronter à des propos articulés et argumentés, trop habitués aux micros complaisants des médias répercutant leurs fausses vérités dans le public. Le mépris démontré à l’égard des militantes de l’R a pour corollaire un mépris des droits et de l’équité. L’attitude arrogante et blessante des personnes présentes à la conférence ainsi que par l’organisation de cet événement en dit plus sur leur véritable identité, sur leurs valeurs et sur leurs véritables objectifs, que toutes leurs belles conférences.

La Coalition solidarité santé félicite toutes les femmes qui ont pris part aux actions dans chaque région du Québec. Elles ont montré qu’il ne faut pas avoir peur de défendre nos idées, que nous ne devons pas reculer devant ces épouvantails, que nous devons opposer à leur discours de fin du monde notre discours de construction d’un monde meilleur, d’une société plus juste, plus équitable, qui prend soin de tous ses membres, qui ne laisse personne pour compte.

Poursuivons ensemble dans cette voie, pour une santé toute en solidarité.

Jacques Benoit, coordonnateur, pour la Coalition solidarité santé

c.c.
M. Michel Venne, Institut du Nouveau Monde
M. Claude Montmarquette, CIRANO
Maureen O’Neil, Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé
 
 

Analyse, chronique et lettre ouverte

Depuis 2010, le gouvernement Charest a fait un ajout au rapport d’impôt provincial : la ligne 448 ! Cette ligne représente le montant que chaque contribuable doit payer comme «contribution» aux services de santé.

Qu’est-ce que la taxe santé?
La taxe santé, que le gouvernement appelle la « contribution santé », est une nouvelle mesure de financement du système de santé et de services sociaux établie en 2010 par le ministre des finances du gouvernement Charest dans son budget. Elle s’ajoute au paiement des impôts et à la contribution au Fonds des services de santé (FSS) déjà en vigueur.

Les montants de cette taxe ont déjà été fixés pour les trois premières années d’imposition. Ainsi,…

… pour 2010, le montant est de 25$.
… pour 2011, le montant est de 100$.
… pour 2012, le montant est de 200$.

Mais combien vous coûtera cette taxe en 2013 ? 2014? 2015 ?…


Quand doit-on payer cette taxe?
La taxe santé est à inscrire à la ligne 448 de votre déclaration d’impôt provincial. Elle doit donc être versée à Revenu Québec lors de la production de votre déclaration, soit le 30 avril au plus tard.


Qui doit payer cette taxe?

Cette taxe s’applique à tout résident du Québec âgé de 18 ans et plus. Dans un couple, chacun des conjoints doit payer sa contribution. Des seuils d’exemption, qui dépendent du revenu familial et de la situation familiale, ont été instaurés. Ils sont différents pour chaque année d’imposition.

Seuils d’exemption

Année d’imposition

2010

2011

2012

Montant de la taxe santé à payer (ligne 448)

25 $

100 $

200 $

Situation familiale

Seuils d’exemption – revenu annuel

1 adulte, aucun enfant à charge

14 080 $

14 410 $

14 730 $

1 adulte, 1 enfant à charge

22 820 $

23 360 $

 23 880 $

1 adulte, 2 enfants à charge ou plus

25 875 $

26 455 $

 27 055 $

2 adultes, aucun enfant à charge

22 820 $

23 360 $

 23 880 $

2 adultes, 1 enfant à charge

25 875 $

26 455 $

 27 055 $

2 adultes, 2 enfants à charge ou plus

28 695 $

29 310 $

 29 985 $

Lecture du tableau :  En 2012, une personne seule qui n’a pas d’enfants sera exemptée si son revenu familial est égal ou inférieur à 14 730 $.

(Source: Revenu Québec)

Pourquoi cette taxe?
Le gouvernement Charest, par son ministre des finances Raymond Bachand, affirme qu’il lui faut trouver de nouvelles sources de financement pour combler les dépenses en santé. Le ministre Bachand prétend qu’il ne peut faire autrement, et considère que le principe qui doit maintenant régner est celui de l’utilisateur-payeur, c’est-à-dire qu’une personne doit payer quand elle utilise un service. Selon le ministre, les gens devraient payer leurs services de santé de la même façon qu’ils achètent une marchandise au magasin. Et ça débute avec cette taxe santé payable une fois par année lors du rapport d’impôt. D’autres mesures sont envisagées pour le futur, comme une franchise santé (ticket modérateur) que le gouvernement a laissée de côté pour l’instant.

La réalité : une mesure injuste et inéquitable
Le montant que le gouvernement affirme aller chercher grâce à cette nouvelle taxe santé est de 945 millions de $. Or, ce montant équivaut à la somme que ce même gouvernement a consentie en baisses d’impôts en 2008…

La taxe santé s’applique à tous également, mais pèse plus lourdement sur la classe moyenne, sur les femmes, sur les personnes au revenu modeste, les personnes âgées et retraitées. Seuls les ménages très défavorisés en sont exemptés. Une charge supplémentaire de 200$ pour une personne au revenu modeste représentera un fardeau financier beaucoup plus élevé que pour celle qui gagne 300 000$ et plus.

Qui sont les plus touchés par cette mesure?
Les femmes sont particulièrement touchées par cette taxe, comme par la tarification croissante des services de santé. Comparativement aux hommes, elles ont moins facilement accès à l’emploi et à la syndicalisation, elles gagnent des salaires inférieurs et elles occupent  plus souvent des emplois précaires et à temps partiel.

Les personnes âgées, avec un revenu moyen autour de 20 000$, donc au-dessus du seuil d’exemption de la taxe santé, sont également très affectées.

Mais alors : comment financer la santé?
Au Québec, il y a 40 ans, nous avons rejeté le principe que l’accessibilité aux services de santé soit déterminée par la capacité de payer. Comme société, nous avons décidé que la santé était un droit, pas une marchandise. On a mis sur pied l’assurance-maladie pour que toutes et tous puissent avoir accès aux services selon leurs besoins, et on a décidé que les services seraient financés par des impôts sur le revenu, déterminés selon la capacité de payer de chacune et chacun, entreprises et individus.

La taxe santé constitue une brèche dans ce mode de financement de la santé par les impôts, considéré comme le plus équitable. Elle ouvre la voie à d’autres tarifications.

Quoi qu’en dise le gouvernement, un fait demeure : la santé n’est pas une marchandise, ni une occasion d’affaires. Elle est un droit. Et comme société, nous avons déjà fait ce choix.

Quelles sont les solutions?
Des solutions existent pour financer et garantir l’accessibilité et la qualité des services publics et ainsi préserver le droit à la santé. Les principes qui doivent nous guider sont l’équité, la solidarité sociale et l’universalité des services publics. Pour cela, il faut :

  • Accroître les revenus de l’État grâce à une fiscalité progressive qui réclame plus d’impôts des particuliers dont les revenus sont très élevés et des entreprises qui réalisent des profits considérables;
  • Contrôler les dépenses par l’instauration d’un régime universel entièrement public d’assurance médicament, et en réduisant le coût des médicaments, principale composante de la forte croissance des dépenses de santé; selon les données de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ), la hausse annuelle moyenne des dépenses en médicaments et services pharmaceutiques se situe à 14,1%.

D’autres solutions existent aussi pour une fiscalité plus juste et équitable permettant de financer :

 Des appuis à l’abolition de la taxe santé
L’abolition de la taxe santé fait son chemin. Elle a fait le sujet d’une annonce du Parti Québécois (PQ) concernant ses intentions s’il était élu. Le PQ vient ainsi rejoindre Québec solidaire (QS) dans les partis d’opposition qui ont exprimé leur objection au maintien de cette « contribution santé ».

Que pouvons-nous faire ?

Nous devons faire connaître l’existence de cette taxe santé, faire connaître l’existence de la ligne 448 du rapport d’impôt provincial. Parlons-en dans notre entourage, à notre famille, nos amis, nos voisins.

On peut télécharger le matériel de la campagne tract «Méfiez-vous de la ligne 448 », l’imprimer et le diffuser largement.                                                               Tract couleur   Tract noir&blanc   Affiche couleur   Affiche noir&blanc

On peut transmettre sur Twitter ou FaceBook les court messages suivants.

On peut protester, dire qu’on n’est pas d’accord avec la taxe santé et réclamer un financement de nos services de santé via les impôts sur le revenu, en fonction de la capacité de payer; on peut le dire…

Disons « NON à la contribution santé! NON à la taxe santé! »

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Sondage CROP-L’Actualité 1er avril 2012

(Mené par l’intermédiaire d’un panel WEB auprès de 1000 adultes du 17 au 21 février 2012)

“L’an prochain, tous les québécois qui gagnent plus de 15 000$ par année devront payer annuellement une taxe santé de 200$.

Certains proposent d’abolir cette taxe et d’élever le taux d’imposition des québécois qui ont des revenus annuels de 130 000$ et plus pour financer les soins de santé. 

Êtes-vous favorable ou défavorable à cette proposition?

                                                    Tout à fait/Plutôt favorable :        70%

                                                    Tout à fait/Plutôt défavorable :    25%

                                                    Je ne sais pas :                              5%

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Analyse, chronique et lettre ouverte Événements et actions Taxe santé

La Coalition Solidarité Santé se souvient du budget 2010 qui a imposé une CONTRIBUTION SANTÉ inéquitable. Cette contribution santé pèsera plus lourdement sur la classe moyenne, les femmes, les personnes pauvres, les personnes retraitées et âgées, les salarié-e-s et les personnes retraitées. En effet, même si certains ménages défavorisés en seront exemptés, il s’agit d’une dépense uniforme que tous les adultes devront payer quel que soit le revenu gagné. Cette contribution santé se présente sous une forme hautement régressive, fixée sans égard à la capacité de payer des gens.

Cette mesure est inéquitable et nous ne pouvons endosser cette nouvelle taxe santé, et accepter que chaque individu paie de plus en plus cher pour accéder aux services de santé, et ce, sans égard à leur revenu.

Des alternatives justes et équitables existent pour financer adéquatement nos services sociaux et de santé.

Pour conserver votre droit à la santé, passez à l’action !
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Dépliants Documents Taxe santé

La Coalition Solidarité Santé se souvient de la mise en place, en 2010, du FONDS DE FINANCEMENTdes établissements de santé et de services sociaux. Le Fonds sera principalement constitué des sommes prélevées pour la contribution santé. C’est donc les usagers eux-mêmes qui le financeront. L’argent sera affecté plus particulièrement au financement des établissements en fonction de leur performance, définie sur la base du volume d’interventions plutôt que de la qualité. Les indicateurs ministériels de la bonne performance risquent de privilégier des objectifs de courte vue plutôt qu’une vision globale à long terme du suivi des personnes.

Cette mesure s’inscrit dans un rapport marchand, en implantant des pratiques managériales du privé, par le développement de la concurrence entre les établissements du secteur public.
Des alternatives justes et équitables existent pour financer adéquatement nos services sociaux et de santé.

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Budget et financement Documents Financement