Catégorie : <span>Assurance médicaments</span>

Cet argumentaire a été produit pour le compte du Front élargi pour l’assurance médicaments ralliant l’APTS, la CSD, la CSQ, la CSS, la FIQ , la FTQ, la TRPOCB et l’Union des consommateurs en octobre 2020

𝗜𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲𝗿 𝗹’𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱’𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻 𝘃𝗿𝗮𝗶 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗱’𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗰𝗮𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗰. 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗲𝘇 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗽𝗲𝗹𝗲𝗿 𝘃𝗼𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝗘𝘀 𝗲𝘁 𝗺𝗮𝗻𝗶𝗳𝗲𝘀𝘁𝗲𝗿 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗮𝗽𝗽𝘂𝗶: https://bit.ly/AssMedCoalitionSolidariteSante

Le régime hybride québécois d’assurance médicaments

  • Le Canada est le seul pays développé avec un système public d’assurance maladie qui n’inclut pas les médicaments.
  • En 1996, le gouvernement du Québec adopte la Loi sur l’assurance médicaments qui instaure le régime général d’assurance médicaments (RGAM) lequel entre en vigueur en 1997. Il a pour objectif d’offrir à tous les Québécois et les Québécoises un accès raisonnable et équitable aux médicaments. Cette réforme a permis à 1,5 million de personnes, alors sans protection, de bénéficier d’une couverture d’assurance médicaments.
  • Selon les données de l’Institut canadien d’information sur la santé, la part des médicaments (ordonnance et vente libre) dans les dépenses totales de santé au Québec s’élevait à 8,5 % en 1975 comparativement à 17,8 % en 2017. Le médicament occupe une place centrale dans les soins de santé dispensés aux Québécois et aux Québécoises.

Les modalités du régime hybride québécois

  • Le RGAM est un régime hybride ayant une composante publique et une privée. Chaque personne adulte qui a accès à une couverture privée d’assurance médicaments en lien avec son travail ou ses activités professionnelles a l’obligation d’y adhérer et d’en faire bénéficier sa famille le cas échéant. À noter qu’il n’est pas possible de souscrire à un régime d’assurances collectives sans inclure le volet médicaments. Tous ceux et celles qui ne peuvent pas adhérer à un régime privé doivent s’inscrire au régime public d’assurance médicaments (RPAM).
  • 3,7 millions de personnes sont couvertes par le régime public du Québec, ce qui correspond à un peu moins de 45 % de la population. Par conséquent, environ 55 % de la population québécoise est couverte par l’un des régimes privés.
  • Pour le régime public d’assurance médicaments (du 1er juillet au 31 décembre 2020), la franchise mensuelle s’établit à 21,75 $, la coassurance à 37 %, la contribution maximale mensuelle à 95,31$, ce qui équivaut à 1 144 $ pour une année.
  • Les régimes privés d’assurance médicaments doivent respecter certains paramètres. Ceux-ci doivent minimalement couvrir la liste de médicaments du régime public d’assurance médicaments (la liste RAMQ). La contribution financière des adhérents et des adhérentes comporte des exigences pour la coassurance maximale (37 %) et la contribution maximale annuelle (1 144 $). Lorsque les médicaments remboursés ne font pas partie de la liste de la RAMQ, les assureurs ne sont pas tenus de respecter ces obligations.

Les problèmes du régime hybride québécois

  • Un régime qui va à l’encontre d’une logique assurantielle. Les régimes privés couvrent ceux et celles considérés comme de bons risques, c’est-à-dire les personnes en emploi qui sont généralement en meilleure santé. Le régime public quant à lui couvre des personnes qui sont en moins bonne santé et qui ont tendance à consommer davantage de médicaments, soit les personnes âgées et les personnes sans emploi.
  • Un fonctionnement inefficace. Dans le régime hybride, il y a plusieurs payeurs : le régime public, les régimes privés d’assurance médicaments et les particuliers. Ce système multipayeurs augmente les coûts d’administration et réduit le pouvoir d’achat et de négociation sur le marché pharmaceutique.
  • Des dépenses trop élevées. En 2014, les dépenses totales pour les médicaments d’ordonnance et en vente libre étaient de 1 087 $ par personne au Québec1. Dans le reste du Canada, la dépense s’élevait à 912 $ alors que la médiane pour l’ensemble des pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) était de 603 $, soit 45 % de moins qu’au Québec. Seuls les États-Unis, le cancre des cancres de l’inefficience et des coûts élevés, font pire que le Québec !
  • Une incapacité à contrôler les coûts : Au cours des 20 dernières années, on estime que les coûts des assurances collectives (privées) ont augmenté entre 5 % et 8 % par année, et ce, principalement en raison de la forte hausse du coût des médicaments2. Alors que les assurances collectives représentaient de 2 % à 5 % de la masse salariale au milieu des années 1990, elles se situent entre 6 % et 12 % aujourd’hui. Une telle progression – beaucoup plus importante que celle de l’inflation ou des salaires – est insoutenable.
  • Des honoraires sans limites. Pour le régime public, les honoraires des pharmaciens et des pharmaciennes font l’objet d’une négociation et sont donc réglementés. Pour les régimes privés, ce sont les règles du libre marché qui s’appliquent. Ainsi, les prix des médicaments varient entre les personnes couvertes par le régime public et celles des régimes privés, mais aussi d’une pharmacie à l’autre dans le cas des régimes privés.
  • Un financement inéquitable. Que ce soit pour le régime public ou pour les régimes privés, le financement de l’assurance médicaments n’est pas équitable. Même si les ménages les moins nantis n’ont pas à payer de prime au régime public, il demeure que ce mécanisme n’est pas entièrement progressif. Il ne tient compte que partiellement de la capacité de payer des individus. Pour les régimes privés, le financement par des primes sans égard au revenu impose un fardeau plus lourd pour les travailleurs et les travailleuses à faible revenu.
  • Un accès restreint. Que ce soit pour le régime privé ou le régime public, les Québécois et les Québécoises peuvent avoir à débourser plus de 1 000 $ par année pour leurs médicaments, excluant les primes, ce qui est un immense fardeau financier pour les personnes retraitées, les travailleurs et les travailleuses faiblement rémunérés, à statut précaire ou occupant un poste à temps partiel. Au Québec, 8,8 % de la population n’a pas rempli au moins une ordonnance pour des raisons financières en 20163. La santé est un droit et personne ne devrait choisir entre renouveler une ordonnance ou payer l’épicerie. Les citoyennes et les citoyens des pays bénéficiant d’un régime public universel d’assurance médicaments se privent beaucoup moins fréquemment des médicaments dont ils ont besoin.
  • Des conséquences dramatiques. La hausse incontrôlable des coûts en assurances collectives entraîne des conséquences dramatiques. Dans certains cas, des personnes doivent couper dans leurs besoins de base ou s’endetter pour payer leurs médicaments. Des travailleuses et des travailleurs à temps partiel sont parfois contraints de démissionner parce que les coûts des assurances sont trop élevés. Dans certains milieux de travail, les groupes font le choix d’éliminer des couvertures et même d’abandonner complètement le régime d’assurances collectives.

Assurance médicaments Non classé

Gov. Gen. Julie Payette and Prime Minister Justin Trudeau wait during the throne speech in the Senate chamber in Ottawa on Wednesday, Sept. 23, 2020. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

Communiqué de presse

Montréal, le 23 septembre – Le Discours du Trône du gouvernement canadien annonce de généreuses interventions contre la pandémie qui constitue sa priorité, le déploiement de nouveaux programmes en santé tout en réaffirmant la cible nationale de réduction des gaz à effet de serre en 2050. «Nous espérons que le gouvernement saura lier ce magnifique discours sur papier et des engagements financiers à la hauteur des promesses, lors des prochains crédits budgétaires», relativise le coordonnateur de la Coalition solidarité santé, Benoit Racette. 

Le projet d’assurance-médicaments toujours sur les rails 

C’est avec soulagement que nous prenons acte du fait que le gouvernement continue de croire en la pertinence d’un régime national d’assurance médicaments et veut “accélérer les étapes pour le mettre en place”. Nous offrons notre entière collaboration à cet effet. Un tel régime représente un investissement pour la population, une façon de contrôler les coûts et d’assurer un approvisionnement constant en médicaments, indépendamment de leur situation d’emploi. Rappelons que près de 10 % de la population québécoise n’a pas les moyens de payer ses médicaments et que c’est le double dans le reste du Canada … «Le régime permettra de renforcer la stratégie globale pour assurer un approvisionnement sécuritaire en contexte de pandémie, sans se mettre en position de dépendance vis-à-vis certaines compagnies pharmaceutiques, et sans mettre en péril les autres services essentiels de santé», soutient Elisabeth Gibeau, analyste pour Union des consommateurs. Alors que notre régime québécois ne cesse de démontrer son inefficacité, avec des régimes privés qui ont des coûts d’environ 30 % plus élevés que ceux du régime public, l’urgence de compléter les travaux déjà bien avancés sur le plan fédéral nous semble intacte, surtout en pleine pandémie mondiale. L’accès de la population aux médicaments nécessaires est plus importante que jamais!  

Un investissement fédéral sans partage 

Il est par contre décevant de ne pas avoir entendu d’engagement ferme de la part du gouvernement pour hausser les transferts fédéraux en matière de santé aux provinces. La contribution fédérale au système de santé du Québec couvre actuellement 21 % des dépenses totales, bien en deçà des besoins. Il semble important que ce soit fait – surtout si les importantes annonces du Discours du Trône en matière de santé veulent avoir une chance de se concrétiser dans les différentes provinces :  soutien aux femmes proches aidantes, soutien dans les Centre de soins de longue durée y compris des changements au Code criminel pour sévir en cas d’abus, amélioration des conditions de travail des personnes préposées (en oubliant les autres professionnels), des conditions de vie des ainé.e.s, des personnes en situation de handicap, des personnes vulnérables ou itinérantes, sans oublier la lutte à l’usage d’opioïdes et le soutien accru à la santé mentale. 

La Coalition solidarité santé demeure attentive à la suite des choses et particulièrement, à l’adoption des crédits budgétaires prochaine. Avec ses alliés, elle espère que le droit à la santé demeure la priorité de ce gouvernement, même si la deuxième vague prend place et commande de grandes dépenses. 

À propos de la Coalition solidarité santé

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Renseignements : Benoit Racette, coordonnateur de la Coalition solidarité santé , Tél : 514 442-0577

Aussi disponible pour entrevues : Elisabeth Gibeau, porte-parole sur l’assurance-médicaments, Union des consommateurs 

Assurance médicaments Communiqués

Déclaration commune

Le Canada a besoin plus que jamais d’un régime public et universel d’assurance-médicaments. Avant la pandémie de la COVID-19, 20 % des ménages canadiens avaient de la difficulté à payer leurs médicaments. En raison des mises à pied massives engendrées par la pandémie, des millions de personnes se retrouvent sans régime d’assurance-médicaments fourni par l’employeur.

L’automne dernier, plus de 175 organisations nationales, provinciales et territoriales ont signé une déclaration commune demandant au gouvernement fédéral de mettre en œuvre un régime public et universel d’assurance-médicaments fondé sur le rapport du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments, dirigé par le Dr Eric Hoskins. Tenant compte de la crise actuelle, le gouvernement doit accélérer la mise en œuvre des recommandations du Conseil.

Comme premier pas urgent vers ce régime national, nous demandons au gouvernement fédéral de passer, immédiatement, à l’étape 1 du rapport du Conseil en offrant la couverture publique des médicaments essentiels pour toutes les personnes du Canada. Le gouvernement doit aussi s’engager à passer à l’étape 2 en adoptant un régime public complet d’assurance-médicaments dans le cadre de son mandat actuel.

La population canadienne compte sur le gouvernement pour l’aider à traverser cette crise. L’assurance-médicaments doit faire partie des mesures d’aide gouvernementale liées à la COVID-19. Ce régime si urgent permettra de maintenir les gens en santé et hors des hôpitaux, et permettra d’alléger le fardeau financier des ménages. Un régime public et universel d’assurance-médicaments permettra de sauver des vies et d’économiser.

Le Canada a besoin de l’assurance-médicaments maintenant!

Signataires (190):

*Il est encore possible d’ajouter la signature de votre organisme ici.

Organisations nationales

ACER-CART
AIEST / IATSE
Action Canada pour la santé et les droits sexuel / Action Canada for Sexual Health and Rights
Air Canada Pionairs
Alliance de la fonction publique du Canada / Public Service Alliance of Canada
Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada / Alliance for Equality of Blind Canadians
Association canadienne des travailleurs sociaux / Canadian Association of Social Workers
Association canadienne médicale / Canadian Medical Association
Association des étudiant(e)s infirmier(ère)s du Canada / Canadian Nursing Students’ Association
Association des syndicalistes à la retraite du Canada / Congress of Union Retirees of Canada
Association nationale Femmes et Droit / National Association of Women and the Law
BloodWatch.org
Broadbent Institute
Canada Sans Pauvreté / Canada Without Poverty
Canadian Association of Community Health Centres
Canadian Association of Emergency Physicians
Canadian Doctors for Medicare
Canadians for Tax Fairness
CARP
CATIE
Centre canadien de politiques alternatives / Canadian Centre for Policy Alternatives
Centres communautaires d’alimentation du Canada / Community Food Centres Canada
Children’s Healthcare Canada
Citoyens pour une politique juste / Citizens for Public Justice
Coalition canadienne de la santé / Canadian Health Coalition
Conseil des Canadiens avec déficiences / Council of Canadians with Disabilities
Conseil national de femmes du Canada / National Council of Women of Canada
DAWN-RAFH Canada
Faces of Pharmacare
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants / Canadian Federation of Students
Fédération canadienne des musiciens / Canadian Federation of Musicians
Fédération nationale des retraités / National Pensioners Federation
FCSII / CFNU
Global Foundation For Social Harmony and Sustainability
Hébergement femmes Canada / Women’s Shelters Canada
Inter Pares
IPFPC / PIPSC
La Societé canadienne LMC / The CML Society of Canada
Leadnow
Le Conseil des Canadiens / The Council of Canadians
L’Église Unie du Canada / United Church of Canada
Millennial Womxn in Policy
ONTTRP / NORPW
PASAN
Pediatric Chairs of Canada
Parti communiste du Canada / Communist Party of Canada
Patient Critical Coop
Pharmacare 2020
Polaris Institute
Realize
Réseau juridique canadien VIH/SIDA / Canadian HIV/AIDS Legal Network
SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique) / CUPE (Canadian Union of Public Employees)
SEIU Healthcare
Société canadienne du sida / Canadian AIDS Society
Syndicat des employées et employés professionnels / Canadian Office and Professional Employees Union
Syndicat des Métallos / United Steelworkers
Syndicat national des employées et employés généraux et du secteur public / National Union of Public and General Employees
T1International
ThinkUpstream
The Obstetric Justice Project
Un enfant, Une place / Child Care Now
Unifor
Union Nationale des Fermiers / National Farmers Union

Organisations provinciales et territoriales

AccessBC Campaign for free prescription contraception
AIDS Committee Newfoundland & Labrador
Alberta Council on Aging
Alberta Community Council on HIV (ACCH)
Alberta Society for the Promotion of Sexual Health
Alternatives North
ARCH Disability Law Centre
Association de la science de la santé de l’Alberta / Health Sciences Association of Alberta
Association d’enseignants retraités de Terre-Neuve et Labrador / Retired Teachers’ Association of Newfoundland & Labrador
Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario / Registered Nurses’ Association of Ontario
Association of BC College Pension Plan Retirees
BC Federation of Retired Union Members (BC FORUM)
BC Government and Services Employees
BC Health Coalition
BC Poverty Reduction Coalition
BC Retired Teachers’ Association
BC Rural Health Network
BC-OAPO
British Columbia Nurses Union
British Columbia Teachers’ Federation
CARP NL
Citizens With Disabilities – Ontario (CWDO)
Coalition manitobaine de la santé / Manitoba Health Coalition
Coalition solidarité santé
Council of Senior Citizens’ Organization of BC
CSN
Centrale des syndicats du Québec
Decent Work and Health Network
Disability Alliance BC
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération des syndicalistes retraités de l’Alberta / Alberta Federation of Union Retirees
Fédération du travail de l’Ontario / Ontario Federation of Labour
First Call: BC Child & Youth Advocacy Coalition
Friends of Medicare (Alberta)
FSSS-CSN
FTQ
FTTNB / NB Federation of Labour
Health Providers Against Poverty
Health Sciences Association of British Columbia
Hemophilia Ontario
HIV & AIDS Legal Clinic Ontario
Hospital Employees’ Union
Lutte pour 15$ / Fight for $15 & Fairness
MacKillop Centre for Social Justice
Manitoba Federation of Labour
Manitoba Nurses Union
Médecin Québécois pour le régime public
MoveUP
NBSRT
Newfoundland and Labrador Federation of Labour
Newfoundland and Labrador Public Sector Pensioners
NL Seniors Coalition
Northern Territories Federation of Labour
Nova Scotia Federation of Labour
Nova Scotia Government & General Employees Union
Nova Scotia Health Coalition
Nova Scotia Nurses’ Union
OCASI-Ontario Council of Agencies Serving Immigrants
OHIP for All
Ontario AIDS Network
Ontario Health Coalition
Ontario Nurses’ Association
Pacific AIDS Network
Parent Support Services Society of BC
PEI Federation of Labour
PEI Health Coalition
Planned Parenthood NL Sexual Health Centre
Prince Edward Island Nurses’ Union
Prince Edward Island Retired Teachers Association
Public Interest Alberta
Quebec Accessible
RéCIFS
Registered Nurses’ Union Newfoundland & Labrador
Retired Teachers Organization of the Nova Scotia Teachers Union
RTOERO
Saskatchewan Federation of Labour
Saskatchewan Union of Nurses
SEIU-West
Seniors Advisory Council of Nova Scotia
Seniors United Now
SERFNB
Sexual Health Nova Scotia
Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick / New Brunswick Nurses Union
Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
United Nurses of Alberta
Workers’ Action Centre

Organisations locales

ACCKWA
Action santé Outaouais
AIDS Committee of Durham Region
AIDS Committee of Windsor
BC Government Retired Employees Association Branch 800, New Westminster & District
BCTF Local 2 Cranbrook District Teachers’ Association
Black Coalition for AIDS Prevention
Bruce House
Comité du SIDA de North Bay et de la région
Conseil central du Montréal métropolitain-CSN
Council of Canadians Campbell River Chapter
Council of Canadians Edmonton Chapter
Council of Canadians Medicine Hat Chapter
Council of Canadians Prince Albert Chapter
East Shore Kootenay Lake Community Health Society
Edmonton & District Labour Council
Edmonton Raging Grannies
Exaequo
HIV/AIDS Resources and Community Health
IATSE Local 168
IBEW Local 230
Kenora Seniors Coalition
Moyo Health and Community Services
New Westminster & District Labour Council
Peterborough AIDS Resource Network
Red Deer & District Labour Council
RIOCM / Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal
Saskatoon Sexual Health
Seniors’ Action and Liaison Team
Sisters of St. Joseph of Toronto
Surrey Board of Trade
Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS)
Third Age Centre
Toronto People With AIDS Foundation
UFCW Local 175
UFCW Local 633
Victoria Raging Grannies
Voices of Burnaby Seniors Society
Wallaceburg-Wapole Island Health Coalition
Women’s Health in Women’s Hands CHC

Analyse, chronique et lettre ouverte Assurance médicaments Lettres

Lettre ouverte

À l’Honorable Patty Hadju, ministre de la Santé, l’Honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie, l’Honorable Karina Gould, ministre du Développement international et Dr. Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada,

Nous vous écrivons au nom de Universities Allied for Essential Medicines et des personnes et organisations soussignées qui se consacrent collectivement à la promotion de la santé publique et à l’accès aux médicaments pour tous.

Nous comprenons qu’un investissement public important a été promis pour “contribuer davantage aux efforts mondiaux pour faire face à l’épidémie de COVID-19” par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), le Comité de coordination de la recherche du Canada (CCRC) par le biais du Fonds Nouvelles frontières de la recherche (FNR), le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et Génome Canada (GC). L’investissement sera “axé sur l’accélération de l’élaboration, de l’expérimentation et de la mise en œuvre de mesures visant à faire face à l’épidémie de COVID-19”, notamment la mise au point d’outils de diagnostic et de vaccins. Le gouvernement fédéral a annoncé mercredi 11 mars un financement supplémentaire de 275 millions de dollars pour la recherche.

Le 9 mars, l’Université de Saskatchewan a annoncé qu’un vaccin COVID-19 avait été produit et qu’il était maintenant testé sur des animaux. L’équipe de recherche a reçu 23 million de dollars sur de financement du gouvernement fédéral pour poursuivre la mise au point du vaccin.

Nous vous écrivons pour vous demander de veiller à ce que tous les diagnostics, vaccins et traitements contre la maladie coronarienne 2019 (COVID-19) qui sont mis au point avec l’argent public canadien soient à prix équitable, disponibles pour tous et gratuits au point de livraison. Nous demandons que l’octroi de licences ouvertes et non exclusives soit inclus comme condition préalable à l’obtention d’un financement, par exemple par le biais de conditions d’octroi de licences d’accès mondial , et que les accords de licence pour toute technologie développée avec des fonds publics incluent des exigences claires et applicables pour une tarification équitable et abordable. L’accès aux résultats finaux de la recherche financée par des fonds publics doit être l’objectif premier du transfert de technologie.

La disponibilité et la fourniture des vaccins, des diagnostics et des traitements mis au point doivent être fondées sur les besoins de santé publique et non sur des considérations commerciales ou politiques. Il faut donc empêcher la fragilisation et la monopolisation des chaînes d’approvisionnement et assurer une distribution transparente et équitable des fournitures disponibles.

L’honorable Patty Hadju, ministre de la santé, a déclaré que “la protection de la santé et du bien-être des Canadiens est notre priorité absolue” et que, pour que cela reste le cas, le gouvernement doit veiller à ce que les résultats de cette recherche financée par des fonds publics soient accessibles à tous. La protection de la santé et du bien-être des Canadiens contre une maladie hautement transmissible dans un monde hautement connecté nécessite une réponse ancrée dans la solidarité mondiale. À l’heure actuelle, plus de 400 000 cas ont été confirmés dans plus de 170 pays. Nous devons veiller à ce que tous les gens aient accès aux outils de diagnostic et aux vaccins mis au point au Canada. Si les monopoles des sociétés pharmaceutiques entravent l’accès et la disponibilité des vaccins dans le monde entier, la capacité du Canada à protéger ses propres résidents sera inefficace.

Nous attendons votre réponse avec impatience et espérons que vous continuerez à considérer la santé et le bien-être des Canadiens comme une priorité absolue en garantissant l’accès à tous les outils de diagnostic et vaccins financés par l’État en ce moment critique.

Signataires:

  • Universities Allied for Essential Medicines
  • Coalition canadienne de la santé
  • SeeChange Initiative
  • Canadian Doctors for Medicare
  • Rachel Kiddell-Monroe, professeure de pratique de l’ISID, Université McGill
  • Steve Morgan, PhD, professeur, École de santé publique et des populations, Université de Colombie-Britannique
  • T1International
  • Charles P. Larson, MC, CM, FRCP(C) Programme de santé mondiale de l’Université McGill, coordinateur national, Coalition canadienne pour la recherche en santé mondiale
  • Médecins Sans Frontières (MSF)
  • Campagne d’accès de MSF
  • Réseau juridique canadien VIH/sida
  • Union nationale des employés du secteur public et des services généraux
  • Résultats Canada
  • I-MAK
  • La Société canadienne du sida
  • Young Professionals Chronic Disease Network
  • Coalition solidarité santé
  • Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR nationale)
  • Canadian Council for International Co-operation
  • Union des consommateurs (Québec)
  • Conseil central du Montréal métropolitain-CSN
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Action santé Outaouais
  • Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • The Ilisaqsivik Society
  • Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ)

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Communiqué – Coalition solidarité santé

Québec, le 10 mars 2020 – La Coalition solidarité santé salue les investissements importants prévus en environnement et en santé et services sociaux dans le budget 2020-2021, mais juge ces investissements insuffisants pour faire face aux besoins en santé et services sociaux et à l’urgence de santé publique que représente la crise climatique.

« L’Organisation mondiale de la santé considère que les bouleversements climatiques sont la plus grande menace à la santé humaine au XIXe siècle », rappelle Anne Plourde, coordonnatrice de la Coalition. « La meilleure manière de prévenir les pires conséquences de la crise climatique sur la santé est évidemment d’appliquer un plan vigoureux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 45% d’ici 2030, comme le recommandent les experts du GIEC, mais le gouvernement a choisi de s’en tenir à son objectif insuffisant de 37,5% », souligne-t-elle.

Dans ce contexte, il est crucial de prévoir des investissements majeurs dans le réseau de la santé et des services sociaux afin de lui donner les moyens de répondre aux besoins croissants qui résulteront de la crise climatique. En effet, le réseau est appelé à jouer un rôle névralgique dans l’adaptation et la résilience des communautés face à ces conséquences. « La croissance des dépenses de 5,3% en santé et services sociaux prévue pour l’année 2020-2021 est un pas dans la bonne direction, mais elle est nettement insuffisante pour combler le manque à gagner qui résulte des années d’austérité. On voit donc difficilement comment cette augmentation pourrait permettre de faire face aux conséquences des changements climatiques sur la santé », affirme madame Plourde.

La Coalition solidarité santé déplore également que le gouvernement Legault n’ait pas profité des initiatives fédérales dans le dossier de l’assurance médicaments pour prévoir une réforme du régime québécois public-privé, qui pose de graves problèmes d’équité et qui contribue à l’explosion du coût des médicaments. « Le gouvernement se prive des économies considérables qui pourraient être réalisées par la mise en place d’un régime entièrement public et universel d’assurance médicaments », souligne la coordonnatrice de la Coalition.

À propos de la Coalition solidarité santé

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