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– La Coalition Solidarité Santé dénonce le peu d’argent neuf mis dans le système de santé et de services sociaux. En effet, le budget de Monique Jérôme-Forget met l’accent sur les baisses d’impôts.

La marge de manœuvre de près de 900 millions provenant des transferts du fédéral aurait dû servir à répondre, entre autres, aux besoins dans les services publics (logement, éducation) et particulièrement dans les soins de santé et les services sociaux.

Pour la Coalition Solidarité Santé, c’est particulièrement dans les services à domicile, les services sociaux, les services en santé mentale, les services de réadaptation et les services de première ligne que des sommes importantes devraient être investies. « Les besoins sont criants dans tous ces domaines », s’indigne Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé. 

Encore une fois, la Coalition dénonce le peu de considération quant à la reconnaissance et au soutien des organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux. Appelés à répondre de plus en plus aux besoins des plus démunis de la société, aucune somme significative vient soulager leur sous-financement chronique, situation qui entraîne l’épuisement des travailleuses et travailleurs affectant ainsi leur travail avec la population.

La Coalition rappelle que le budget québécois en santé a connu une progression plus faible que dans l’ensemble du Canada ces dernières années. Ce rationnement a maintenu le Québec au dernier rang pour les dépenses de santé par habitant au Canada. Pour rejoindre la moyenne canadienne, le budget de la santé devrait être haussé de 2 milliards 630 millions, ce qui représente plus de 10 % de son niveau actuel.

La Coalition note le peu d’engagements fermes pour mettre fin aux dérives de la privatisation et pour protéger le caractère public, l’universalité et l’accessibilité de notre système de santé et de services sociaux.
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Communiqués Financement

La Coalition Solidarité Santé dénonce la mise sur pied du groupe de travail sur le financement, annoncé hier par la ministre des finances Madame Monique Jérôme-Forget.

Pour la Coalition, c’est par un débat public où la population pourra se prononcer que doit se faire la discussion sur le financement du système de santé et de services sociaux. Encore une fois, le gouvernement Charest décide de confier l’avenir de notre système public de santé entre les mains de quelques individus.

Il y a eu le Rapport Ménard qui reprenait essentiellement, sur la base d’une analyse économique hautement contestable, les solutions mises de l’avant dans le rapport Clair, lesquelles témoignaient déjà d’un fort penchant pour la privatisation et la réduction des services couverts par le système public. Et avec la nomination de Claude Castonguay, la Coalition craint que les avenues proposées iront dans le même sens. M. Castonguay prône le recours à un ticket modérateur en santé et est ouvert aux assurances privées duplicatives.

Le mandat confié au groupe de travail inquiète vivement la Coalition. « En examinant les modifications qui pourraient être nécessaires à la Loi canadienne sur la santé, c’est carrément les valeurs de notre système que le gouvernement veut attaquer », s’indigne Gabrielle Pelletier, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.

Pour la Coalition, il faut  revoir les dépenses mal avisées comme on  en  trouve dans l’usage des technologies médicales et des médicaments. Mais il est aussi impératif d’exiger du gouvernement fédéral, qui dispose d’abondants revenus, un soutien plus important au financement des services publics de santé.

Selon la Coalition, le budget de la  santé n’est pas une dépense improductive. Au contraire, une population en santé est plus active et dynamique et contribue à créer de la richesse.

Pour la Coalition Solidarité Santé, ce n’est pas à un groupe de travail restreint de proposer comment assurer la pérennité de notre système de santé et de services sociaux. Il est odieux et erroné de faire croire que le secteur privé va résoudre la question du financement du système. Il appartient au gouvernement de s’ouvrir à des  points vue plus diversifiés, moins défaitistes, moins hostiles aux services publics et moins biaisés en faveur de l’entreprise privée comme c’est le cas actuellement avec le gouvernement Charest.
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Communiqués Financement

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a déjà estimé qu’il avait besoin de
1,3 milliard de plus par an, soit un milliard pour la croissance des coûts et 300 millions pour le développement. Il obtient moins des deux tiers avec 826 millions. Dans l’ensemble, c’est un budget désastreux, qui fragilisera encore plus nos services de santé et nos services sociaux, estime la Coalition Solidarité Santé.
   
Avec ce budget, le Québec s’enlise davantage au dernier rang des provinces augmentant ses dépenses de santé à un rythme inférieur à la moyenne canadienne. Le Québec continuera d’être la province où les dépenses publiques de santé par habitant sont les moins élevées et où la proportion du budget provincial consacré à la santé est la plus faible.

Dans le budget, il n’y a pas de répit pour les services à la jeunesse, pour les services de réadaptation aux personnes handicapées et pour les soins de longue durée malgré leur sous financement chronique et les besoins criants.

Le néant dans les services à domicile

S’il y a unanimité au Québec sur les priorités en santé, tant chez les intervenants sur le terrain, chez les experts que parmi la population, c’est bien au chapitre de la nécessité d’investir massivement dans les services de
soutien à domicile. Le Québec garde toujours la triste palme de la province canadienne qui accorde le plus faible budget à ces services. Le Québec devrait hausser ses dépenses de 386 millions pour atteindre le niveau canadien.

Le budget démontre que le gouvernement Charest n’a pas l’intention de tenir sa promesse d’assurer un financement adéquat aux services à domicile. Plus d’un million de Québécois et Québécoises ont des incapacités et une bonne partie d’entre eux, quel que soit leur âge, doivent avoir accès à des services de soutien pour participer pleinement à la vie de leur communauté. Leur refuser des services à domicile publics, accessibles et gratuits, est une négation de leur droit à la santé.

Médicaments

Les dépenses gouvernementales en médicaments augmenteront de 9% pour atteindre 1 milliard 856 millions. Le gouvernement refilera encore une fois une facture aux personnes couvertes par le régime public d’assurance médicaments, en augmentant leur contribution en primes et franchises de 618 millions à 680 millions, soit une augmentation de 10 %.

Le parti libéral s’était engagé, en campagne électorale, à assurer la gratuité des médicaments aux 712 000 personnes qui sont prestataires de la sécurité du revenu et aux aîné-es qui reçoivent le supplément de revenu. Le
budget n’accorde la gratuité qu’aux 46 000 aîné-es qui reçoivent la prestation maximale du supplément de revenu garanti. C’est une très grande déception pour la coalition. Les aîné-es à faible revenu, les personnes assistées sociales, mais aussi
les travailleuses et travailleurs à faible salaire ne devraient pas avoir à payer pour l’achat d’un bien aussi indispensable que les médicaments. On les place présentement devant des choix impossibles : choisir entre les médicaments, la nourriture, le loyer et autres dépenses essentielles et s’exposer à des impacts néfastes sur leur santé et à une utilisation accrue
des services de santé.

Le problème du coût des médicaments demeure toujours très sérieux. Le Québec fait triste figure en se plaçant au premier rang des provinces les plus dépensières avec des coûts de 625 $ par personne en médicaments prescrits, loin devant la moyenne canadienne de 562 $. Si nos coûts étaient égaux à la moyenne canadienne, c’est un montant de près de plus de 470 millions que le Québec économiserait.

La coalition attend toujours l’adoption d’une politique du médicament destinée avant tout à répondre aux besoins de la population. C’est pourquoi la Coalition presse à nouveau le gouvernement d’abandonner les protections et
privilèges qu’il accorde à l’industrie pharmaceutique et d’adopter des mesures très strictes de contrôle et d’encadrement des pratiques commerciales et de mise en marché des médicaments. L’augmentation constante des dépenses en médicaments a pour effet direct de réduire les marges de manoeuvres dans les autres dépenses de santé. L’inaction gouvernementale sur cette question est inacceptable.
 

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Depuis le début de la campagne électorale, la question du déséquilibre fiscal pour le financement des services de santé occupe l’essentiel du débat. «Cette question est de très grande importance, mais elle ne pourrait résumer l’ensemble des enjeux fédéraux en matière de santé. Un guide électoral pour soutenir la prise de parole des citoyennes et des citoyens était donc nécessaire », souligne Mme Marie Pelchat, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.

Le guide électoral produit par la Coalition soulève quatre enjeux majeurs qu’on aurait tort de négliger :

  • il faut s’assurer que le parti, qui sera élu, s’engagera à soustraire les services de santé des ententes commerciales internationales, comme le recommandait le Rapport Romanow. À défaut de quoi, les réinvestissements gouvernementaux en santé risquent d’avantager surtout des compagnies transnationales avides de faire main basse sur nos services publics ;
  • il faut obtenir des engagements fermes pour un réinvestissement significatif du fédéral dans le financement des services de santé;
  • il faut que les élus s’engagent à assurer une défense pleine et entière de l’universalité et du caractère public de nos services de santé, tels que définis dans  la Loi canadienne de la santé et à en défendre l’intégrité;

dans le respect des responsabilités des provinces, il faut que le fédéral contribue à élargir la portée du système public de santé pour inclure l’accès aux  services à domicile, aux services diagnostiques et aux médicaments dans la gamme des services universels.

Il est possible de consulter l’intégral du Guide électoral 2004 sur le site www.solidaritesante.qc.ca.

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