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Le BULL’INFO-plus qu’une revue de presse- de la Coalition solidarité santé est un bulletin d’information hebdomadaire. On y trouve une revue de presse de la semaine précédant l’édition, et diverses autres informations du domaine de la santé et des services sociaux, et plus encore… 

 

BULL'INFO Revue de presse

Appel des mouvements sociaux du Québec

 

Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a déchiré le protocole de Kyoto. Il a subventionné et avantagé l’industrie pétrolière des sables bitumineux, contribuant à faire du Canada un des pays les plus polluants de la planète. Il a annulé plusieurs centaines études d’impact environnemental de projets industriels, notamment ceux reliés à l’extraction des ressources naturelles.

Il continue d’ignorer les demandes répétées pour la tenue d’une commission d’enquête publique sur les 1200 femmes autochtones assassinées ou disparues en trente ans. Il a détruit le registre des armes à feu, qui s’était pourtant avéré fort utile dans la lutte contre la violence faite aux femmes.

Le gouvernement Harper a affaibli les espaces démocratiques, réduit les moyens d’agir de la société civile et tenté d’empêcher la population de s’exprimer. Il a coupé les vivres aux groupes de femmes, aux ONG de coopération internationale, aux organismes d’éducation populaire et aux autres groupes qui ne partagent pas sa vision du monde. Il veut maintenant aller fouiller dans les livres comptables des syndicats pour s’assurer qu’ils ne se mêlent pas de politique. 

Il a sabré dans la recherche scientifique et licencié plus de 2000 scientifiques travaillant pour le gouvernement fédéral. Il a coupé un demi-milliard de dollars à Radio-Canada, ce qui a entraîné la suppression de plus de 3000 postes et mis en péril la qualité de la programmation du diffuseur public. Il s’est attaqué à la livraison du courrier à domicile.

Le gouvernement conservateur a contribué à élargir les écarts de revenu de sorte que, selon une étude récente, une personne de 20 ans, provenant des 10 % des familles les plus riches, dispose d’un patrimoine supérieur aux revenus de toute une vie d’une personne de 60 ans d’une famille de la classe moyenne. Il a refusé de poursuivre les subventions à long terme à 554 000 logements sociaux, mettant en danger leur accessibilité financière pour les ménages à plus faible revenu. Il a refusé de bonifier le Régime de pension du Canada pour plutôt augmenter l’âge de la retraite à 67 ans. Il a coupé dans les transferts aux provinces en matière de santé et en matière de programmes sociaux (éducation, aide sociale, etc.)

Par son odieuse réforme de l’assurance-emploi, il a notamment obligé les chômeurs et  les chômeuses à accepter des emplois à des salaires inférieurs, non liés à leurs compétences et éloignés de leur lieu de résidence, désavantageant ainsi plus fortement les catégories déjà vulnérables sur le marché du travail telles que les femmes, les jeunes et les travailleurs et travailleuses précaires  (dont ceux et celles qui ont des emplois saisonniers).

Le gouvernement Harper a réduit les avantages fiscaux accordés aux fonds de travailleurs, tout en multipliant ceux profitant surtout aux plus riches, comme les Comptes d’épargne libres d’impôt (CELI) et le fractionnement du revenu entre conjoints. 

Il a fait fi de toutes les recommandations de diverses instances de l’ONU en matière de droits humains. 

À l’étranger, sa politique s’est alignée sur celle des faucons de la droite américaine. Il a bafoué les droits du peuple palestinien en appuyant à répétition la politique d’agression d’Israël. Il a privilégié le soutien aux compagnies minières canadiennes à l’étranger au détriment de l’aide internationale au développement. Il a opté pour la guerre, les déclarations incendiaires et une politique militariste, alors que de plus en plus de réfugiés se voient refuser l’entrée au Canada, lorsqu’ils ne sont pas carrément expulsés.  Il a entraîné le Canada dans l’obsession sécuritaire, ce qui a récemment conduit à l’adoption du projet C-51 qui accroît dangereusement les pouvoirs des services secrets canadiens.

Plus qu’un changement de gouvernement

Ce n’est pas dans ce genre de société que nous voulons vivre ! Un changement de cap est nécessaire !

Nous appelons la population à chasser le gouvernement en place. Quant aux partis d’opposition, nous les pressons de s’engager à promouvoir, au Canada comme à l’étranger, une politique basée sur la justice sociale et environnementale, sur les droits humains, sur la démocratie, sur la paix, sur la reconnaissance et le respect des droits des peuples autochtones et sur un nouveau paradigme économique au service des personnes et non l’inverse. 

Il ne s’agit donc pas seulement de s’opposer aux conservateurs de Stephen Harper, il s’agit aussi de reprendre le contrôle de notre avenir collectif.

 

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)

Alternatives

ATTAC-Québec (Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens)

Coalition Solidarité Santé

Coalition Vigilance Oléoducs (CoVO)

Comité de solidarité Trois-Rivières

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CCSNM)

Coule pas chez nous!

Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)

Fédération des femmes du Québec (FFQ)

Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec (FLHLMQ)

Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)

Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

Fondation Rivières

Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)

Institut de coopération pour l’éducation aux adultes (ICEA)

Jeunes médecins pour la santé publique

Ligue des droits et libertés (LDL)

Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE)

Mouvement des travailleurs chrétiens (MTC)

Mouvement PHAS (Personnes handicapées pour l’accès aux services)

Mur de femmes contre les oléoducs et les sables bitumineux

Réseau québécois pour la simplicité volontaire

Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)

Analyse, chronique et lettre ouverte Événements et actions

RÉFORME BARRETTE

Montréal. – Aujourd’hui, 1er avril 2015, entre en vigueur le Projet de loi 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé. Pour la Coalition solidarité santé, avec l’application du PL 10, débute la plus grande entreprise de  privatisation du système public de santé et de services sociaux québécois.

La Coalition explique que dans le nouveau réseau public, les décisions seront prises très loin des réalités du terrain et des particularités populationnelles. Les membres des nouveaux conseils d’administration des établissements regroupés en immenses CISSS ou CIUSSS seront nommés par le ministre, avec une majorité de membres indépendants.  La Coalition solidarité santé voit dans cette gouvernance les intentions non avouées de privatisation du ministre et de son gouvernement.

« Le mémoire de l’Institut sur la gouvernance des organismes privés et publics (IGOPP) a dit que ce système de gestion en était un d’entreprise privée et qu’il faudra former les nouveaux dirigeants en conséquence », rappelle Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition rappelle également que la Fédération des chambres de commerce (FCCQ) demandait davantage d’entrepreneurs dans les C.A. d’établissement, en soulignant que les entreprises pouvaient  profiter des marchés publics pour prendre de l’expansion. Dans ce qui pouvait « faire l’objet d’une sous-traitance concurrentielle, la FCCQ indiquait notamment les fonctions auxiliaires (comme l’entretien ménager ou les services informatiques), les chirurgies d’un jour ou encore l’hébergement et les soins de longue durée pour personnes âgées. »

« Souvenons-nous que c’est Philippe Couillard, quand il était ministre de la Santé et des Services sociaux, qui a fait les premières fusions en 2004. Comme le PL 10, ça devait améliorer l’accès, diminuer la bureaucratie et faire des économies. Dix ans après, rien de tout cela n’a été réglé, mais la sous-traitance et la privatisation ont pris place et se sont implantées solidement dans tout le réseau », relève Jacques Benoit. « Et à partir d’aujourd’hui, le PL 10 va multiplier à plus grande échelle tous ces problèmes! », déplore M. Benoit.

La Coalition retrace, dans un historique, que le premier ministre actuel, Philippe Couillard, avait lui-même plaidé en 2008 pour plus de privé en santé, alors qu’il était partenaire chez PCP, déclarant même qu’« il n’y a rien de scandaleux à ce qu’on fasse des profits dans le secteur de la santé » et que « l’une des réalisations dont il [était] le plus fier en cinq ans passés à la tête du ministère de la Santé, c’est l’entente conclue avec [la clinique privée] Rockland MD ».  Pour Jacques Benoit, la sagesse populaire a un dicton qui exprime bien ce que la population devrait craindre : « Si le passé est garant de l’avenir… », dit-il.

Moins de démocratie et moins de services

Des 182 établissements publics existants, le réseau public de santé et de services sociaux du Québec ne compte plus maintenant que 34 établissements. À partir d’aujourd’hui, le ministre de la Santé et des Services sociaux devient le principal décideur de toutes questions tant locales, régionales que nationales, il contrôle presque tout, tant la prestation que le prestataire des soins et services, il nomme ou démet toutes personnes responsables.

« Qu’on travaille dans le réseau public de la santé, ou dans le milieu communautaire qui y collabore, ou qu’on soit citoyenne et citoyen du Québec ayant droit à des soins et services publics de santé, personne n’est épargné », déclare Jacques Benoit. « On nous dit qu’on sabre la  bureaucratie, mais dans les faits, on coupe plutôt dans la démocratie. Le ministre s’est vanté d’avoir rencontré, vendredi, l’ensemble des équipes de direction du réseau et qu’il n’y ait pas eu une seule critique. C’est sûr : quand c’est toi qui nomme et démet tout le monde, il n’y en a pas de critique. Est-ce que ça doit nous rassurer? », questionne M. Benoit.

Autre exemple : le PL prévoit que le gouvernement peut, par règlement, prendre toute mesure nécessaire ou utile à l’application de la présente loi ou à sa réalisation, sans obligation de publication ou de délai d’entrée en vigueur. « Et le règlement peut même s’appliquer rétroactivement au 1er avril 2015. C’est ça, la démocratie Barrette!», renchérit M. Benoit.

La Coalition solidarité santé prédit que ces fusions et réorganisations entraîneront une rationalisation à la baisse des soins et services. « Des personnes handicapées nous avisent déjà d’une harmonisation à la baisse de leurs heures de services à domicile, pendant que le CSSS Cœur-de-l’Île annonce le regroupement de certains services dans un seul lieu plutôt que dans plusieurs comme avant », dénonce Jacques Benoit.  Selon la Coalition, cette rationalisation entraînera une réduction de l’accessibilité, un recours forcé au privé, organismes sans but lucratif inclus, ou alors augmentera la charge des proches aidant.e.s. « qui sont majoritairement des femmes », rappelle M. Benoit.

À propos de la Coalition solidarité santé

La Coalition solidarité santé regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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SOURCE : Coalition solidarité santé

Renseignements : Jacques Benoit, Coalition solidarité santé. Téléphone : 514-442-0577

Communiqués Réforme Barrette Services publics

RÉFORME BARRETTE.

Le 25 septembre 2014, le ministre de la santé et des services sociaux M. Gaétan Barrette déposait le Projet de loi 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales.

Dans les jours qui ont suivi, la Coalition a réagi par communiqué de presse.

Ce projet de loi porte bien son nom puisqu’il vient modifier considérablement l’ensemble du réseau public de soins et services de santé et de services sociaux au Québec, en centralisant dans les mains du ministre presque tous les pouvoirs de décisions tant au niveau des nominations des membres des conseils d’administration des nouveaux établissements et de leurs Directeurs généraux, qu’au niveau des personnes physiques ou morales pouvant rendre les soins et services ainsi que des façons de rendre ces services.

Une commission parlementaire a été appelée pour entendre toutes les personnes et organisations désirant s’exprimer à ce sujet.

Une pétition pour le retrait du PL 10 a pu être signée en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. La Coalition a émis un communiqué à cet effet. On peut consulter et utiliser un bref argumentaire en six points contre le projet de loi.

Les regroupements communautaires en santé et services sociaux de Montréal ont émis un avis pour le maintien d’une cohérence régionale dans le cadre du PL 10.

Le 1er décembre 2014, le ministre a déposé les amendements suivants au PL 10.

Le 4 février 2015, la Coalition solidarité santé, en conférence de presse, appelait les députés libéraux à ne pas voter de bâillon pour l’adoption du PL 10, à rappeler le ministre à l’ordre pour qu’il retire son projet de loi et tienne de véritables consultations sur le réseau public de santé et de services sociaux.

Le 7 février 2015, l’Assemblée nationale adoptait, sous le bâillon, la Loi 10.

COLLOQUE SUR LES EFFETS DE LA RÉFORME DE LA LOI 10 – AVANT SON ENTRÉE EN VIGUEUR! – Séminaire spécial du 26 janvier 2015 – Institut de Recherche en Santé Publique de l’Université de Montréal – Avec François Béland, Damien Contandriopoulos, Réjean Hébert, Paul Lamarche.

Revue médiatique sur le PL 10 et les consultations publiques.

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