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Lettre ouverte de la Coalition solidarité santé

À : Monsieur François Legault, Premier ministre du Québec
Madame Danielle McCann, Ministre de la Santé et des Services sociaux
Madame Marguerite Blais, Ministre responsable des Aînés et des Proches aidants
Monsieur Lionel Carmant, Ministre délégué à la Santé et aux Service sociaux

La pandémie de COVID-19 qui frappe actuellement le monde entier nous rappelle toute l’importance d’avoir un système de santé et de services sociaux public, universel et accessible indépendamment de la capacité de payer de chacun.e. À cet égard, le Québec doit se féliciter d’avoir fait le choix collectif de la solidarité : si d’autres batailles restent encore à mener pour assurer un accès véritablement universel aux services (y compris pour les personnes sans statut), les mouvements syndicaux, populaires, féministes et communautaires peuvent être fiers d’avoir contribué à créer le système public québécois. Ce sont aussi eux qui l’ont fidèlement défendu contre tous les assauts qui, depuis sa création, n’ont cessé de se multiplier.

Malgré le travail acharné de ceux – et surtout de celles – qui le portent à bout de bras, ces assauts répétés ont affaibli notre réseau et provoqué des lacunes béantes dans notre capacité collective à répondre aux besoins, lacunes que la crise actuelle révèle cruellement : le sous-investissement chronique, les multiples réformes déstructurantes, les coupes drastiques dans la santé publique, la centralisation bureaucratique, l’élimination des lieux de pouvoir citoyen, la détérioration des conditions de travail, les méthodes de gestion autoritaires (nouvelle gestion publique, Lean), les pénuries de personnel, l’appauvrissement de la première ligne (notamment en services à domicile) et la privatisation grandissante des services ont contribué au désastre humanitaire qui se joue présentement sous nos yeux, en particulier au sein des résidences pour personnes âgées.

Or, ces lacunes ne sont pas des fatalités mais bien le résultat de choix politiques qu’il est possible de renverser pour mieux faire face aux épreuves futures. S’il est important de se préparer à de nouvelles pandémies, le système sociosanitaire doit aussi être en mesure d’affronter les conséquences des bouleversements climatiques qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, constituent la plus grande menace à la santé humaine au XXIe siècle. La vague de chaleur récente, qui redouble la souffrance vécue dans les lieux d’hébergement, nous rappelle d’ailleurs que ces conséquences sont déjà bien présentes.

Au sortir de la crise sanitaire actuelle, il sera donc essentiel de faire un bilan des ratés qu’a connus le réseau et d’apporter les correctifs nécessaires, qui ne pourront se limiter à quelques changements superficiels ou isolés. Au cours des prochains mois, il nous faudra imaginer un nouvel horizon pour notre système de santé et de services sociaux. C’est dans cette optique que la Coalition solidarité santé se joint aux organisations signataires de cette lettre pour réclamer la tenue, dès que possible, d’états généraux en santé et services sociaux.

Un des résultats des réformes des dernières décennies a été de faire taire la voix des citoyen.ne.s ainsi que celle des travailleuses et des travailleurs du réseau en les écartant des lieux décisionnels, en abolissant les instances démocratiques où ils et elles siégeaient et en misant sur une gestion centralisée, bureaucratique et autoritaire, déconnectée du terrain. La pandémie a montré à quel point les conséquences de cette avenue peuvent être tragiques. Ces voix, qui n’ont pas été écoutées depuis des années, devront être au cœur du processus de reconstruction du réseau, qu’il est maintenant essentiel d’amorcer. Des états généraux sont une étape incontournable pour que cette reconstruction soit pensée et réalisée démocratiquement, avec la participation active des principales et des principaux concerné.e.s. Nous avons affronté une crise sanitaire majeure avec un réseau qui était lui-même en crise. Si ce drame nous a appris une chose, c’est que l’après-COVID en santé et services sociaux ne doit pas être décidé derrière des portes closes.

Autres organisations signataires :

Organisations nationales :

  • François Allard, Ex Aequo
  • Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Serge Séguin, directeur général de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)
  • Alex Magdzinski, Association québécoise des infirmières et infirmiers (AQII)
  • Mathieu Francoeur, coordonnateur du Mouvement des personnes handicapées pour l’accès aux services (Mouvement PHAS)
  • Marjolaine Goudreau, présidente du Regroupement Échange Concertation des Intervenantes et des Formatrices en Social (RÉCIFS)
  • Delphine Ragon, coordonnatrice de Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI)
  • Andrée Poirier, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
  • Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)
  • Gaëlle Fedida, L’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
  • Judith Rouan, directrice du Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
  • Sophie Mederi, responsable de projets et des communications au Regroupement Naissances Respectées (Regroupement Naissance Renaissance)
  • Yasmina Chouakri, présidente du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
  • Marie-Hélène Senay, coordonnatrice communication et analyse de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
  • Sylvie Lévesque, directrice générale de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)
  • Marianne Labrecque, co-coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances
  • Jérôme Di Giovanni, directeur général de l’Alliance des communautés culturelles pour l’égalité dans la santé et les services sociaux (ACCÉSSS)
  • Jérôme Di Giovanni, président de l’Alliance des patients pour la santé
  • Valérie Lépine, coordonnatrice du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec
  • Hugo Valiquette, président de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC)
  • France Latreille, directrice de l’Union des consommateurs
  • Kim Paradis, directrice générale du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
  • Lydya Assayag, directrice du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)
  • Marcel Faulkner, responsable du comité de coordination de SOS DI Services Publics
  • Julie Antoine, directrice générale du Réseau des lesbiennes du Québec
  • Diane Messier, présidente de L’R des centres de femmes du Québec
  • Janie Bergeron, coordonnatrice du Regroupement des organismes ESPACE du Québec (ROEQ)
  • Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
  • Marianne Dupéré, coordonnatrice de Sans oublier le sourire (SOS)
  • Alain Ambeault, directeur général de la Conférence religieuse canadienne
  • François Geoffroy, porte-parole de La Planète s’invite au parlement
  • Alain Tremblay, directeur général de l’Association québécoise de la tourette (AQST)
  • Michel Jetté, cofondateur de Group Mobilisation/Chantiers de la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (GMob/C-DUC )
  • Lena Zotova, présidente du conseil exécutif de La Planète s’invite en santé
  • Rose-Mary Thonney, présidente de l’Association québécoise des retraité.e.s des secteurs public et parapublic (AQRP)
  • Simon Labrecque, Adjoint au secrétaire général du Conseil Église et Société de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
  • Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  • Claire Montour, présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ)
  • Jessica Bourque, deuxième vice-présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
  • Alain Marois, vice-président à la vie politique de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Anik Larose, directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle
  • Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  • Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN)
  • Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
  • Caroline Toupin, coordonnatrice du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
  • Mostafa Henaway, Centre des travailleuses et des travailleurs immigrants
  • Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
  • Mélanie Perroux, Regroupement des aidants naturels du Québec

Organisations régionales/locales:

  • Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
  • Hélène Auclair, Action santé Outaouais
  • Nathalie Déziel, directrice du Regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal (RAANM)
  • Ghislaine Larivière, présidente du conseil d’administration de la Table de concertation des aînés et des retraités de la Mauricie
  • Jiri Snitil, directeur général du Groupe des Aidants du Sud-Ouest
  • Aurélie Broussouloux, directrice générale, Réseau Alternatif et Communautaire des Organismes en santé mentale de l’île de Montréal (RACOR en santé mentale)
  • Mathilde Houisse, chargée de projets spéciaux et de l’organisation communautaire à Parrainage Civique Montréal
  • Joanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM)
  • Pascale Dupuis, directrice générale du Centre de santé des femmes de la Mauricie
  • Lucie Mayer, Association T’es où?
  • Denise Buist, coordonnatrice de l’accueil et des cuisines collectives du Centre des femmes de Shawinigan
  • Marie-Eve Suprenant, coordonnatrice de la Table de concertation de Laval en condition féminine
  • Jean Roy, président de l’Association des professeurs réguliers retraités de l’Université du Québec à Trois-Rivières
  • André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
  • Paul Casavant, président de TerraVie
  • Ghislain Goulet, Action Autonomie
  • Brigitte Michaud, coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas Saint-Laurent
  • Hélène Lepage, ESPACE Côte-Nord
  • Gabrielle Neveu, ESPACE Gaspésie-les-îles
  • Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • Marc Benoît, coordonnateur du Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM)
  • Julien Beaulieu, coordonnateur général de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées – Pointe-de-l’île (AQDR-PDÎ)
  • Diane Barrette, Les Cuisines collectives de Francheville
  • Lucie Massé, porte-parole d’Action Environnement Basses-Laurentides
  • Karine Verreault, Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03)
  • Émilie Saint-Pierre, coordonnatrice de la Table régionale des organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent (TROC du Bas-Saint-Laurent)
  • François Melançon, coordonnateur de l’Association des groupes d’éducation populaire autonome Centre-du-Québec (AGÉPA Centre-du-Québec)
  • Annie Tanguay, La Collective des femmes de Nicolet et région
  • Yannick Lapierre, directeur général de l’Association des personnes handicapées de l’Érable (APHÉ)
  • Diane Lefort, directrice générale du Centre d’entraide Contact
  • Nathalie Ayotte, directrice de la Table régionale des organismes communautaires du Nord-du-Québec (TROC-10)
  • Patrice Désilets, directeur général de la Maison Halte Soleil
  • Johanne Nasstrom, Table régionale des organismes communautaires de la Montérégie (TROC Montérégie)
  • Marie-Claude Goudreault, Maison des femmes des Bois-Francs
  • Daniel Cayley-Daoust, directeur général de la Table régionale des organismes communautaires autonomes de l’Outaouais (TROCAO)
  • Josée Binette, coordonnatrice de la Maison de jeunes La Traversée 12-18 ans
  • Louise Tardif, coordonnatrice de l’Association coopérative d’économie familiale des Bois-Francs (ACEF Bois-Francs)
  • Nancy Boudrias, présidente de l’Association de solidarité et d’entraide communautaire de la Vallée-de-la-Gatineau (ASEC)
  • Marc Zaffran, Md, écrivain

Analyse, chronique et lettre ouverte Changements climatiques Démocratie Lettres Privatisation Lean Réforme Barrette

Lettre ouverte de la Coalition solidarité santé

Depuis sa création en 1991, la Coalition solidarité santé a défendu sans relâche le système public de santé et de services sociaux du Québec et le droit à la santé pour toutes et tous. Nous tenons aujourd’hui à souligner le travail exceptionnel accompli dans des conditions extrêmement difficiles par les travailleuses et les travailleurs du réseau. Nous souhaitons également rappeler toute l’importance d’avoir un système socio-sanitaire public et universel. Alors que le monde entier est frappé de plein fouet par la pandémie de COVID-19, les Québécoises et les Québécois peuvent compter, grâce aux luttes de celles et ceux qui nous ont précédé.e.s, sur des services de santé et des services sociaux gratuits, accessibles indépendamment de leur capacité de payer.

La catastrophe humaine et sanitaire à laquelle nous sommes confronté.e.s est porteuse de beaucoup de souffrance, d’anxiété et de stress. En plus des vies perdues et des deuils qui frappent plusieurs d’entre nous, de nombreuses personnes vivent une détérioration rapide de leur situation économique. En effet, les mesures de confinement, essentielles pour préserver la capacité du réseau à face à la crise et minimiser le nombre de décès, sont aussi génératrices de difficultés financières importantes, en particulier pour les personnes déjà précarisées.

Dans ce contexte, il aurait été désastreux que notre principal rempart face à la crise soit un système de santé privé dont les buts principaux sont la rentabilité et le profit. Il aurait été ignoble d’ajouter à la détresse causée par la pandémie en faisant porter aux individus le poids insoutenable des frais médicaux associés au diagnostic et au traitement de la COVID-19. Comme le montre l’exemple malheureux de notre voisin du sud, ces frais peuvent atteindre des dizaines de milliers de dollars pour une seule personne!

Le Québec doit donc se féliciter d’avoir fait le choix collectif de la solidarité et de s’être doté au début des années 1970 d’un système public et universel de santé et de services sociaux. Et les mouvements syndicaux, populaires, féministes et communautaires peuvent être fiers d’avoir contribué à le créer et de l’avoir fidèlement défendu contre tous les assauts qui, depuis sa création mais plus encore dans les deux dernières décennies, n’ont cessé de se multiplier.

Faire mieux pour l’avenir : vers une déprivatisation et une démocratisation des services de santé et des services sociaux

Si la crise actuelle nous rappelle plus que jamais l’importance d’avoir un système public de santé et de services sociaux fort, accessible, universel et gratuit, elle révèle aussi cruellement les lacunes béantes qui affaiblissent notre réseau : le sous-investissement chronique, les multiples réformes déstructurantes, les coupes drastiques dans la santé publique, la centralisation bureaucratique, l’élimination des lieux de pouvoir citoyen, la détérioration des conditions de travail, les méthodes de gestion autoritaires (nouvelle gestion publique, Lean), les pénuries de personnel, l’appauvrissement de la première ligne (notamment en services à domicile) et la privatisation grandissante des services ont contribué au désastre humanitaire qui se joue présentement sous nos yeux, en particulier au sein des résidences pour personnes âgées.

Ces lacunes ne sont pas des fatalités mais bien le résultat de choix politiques qu’il est possible de renverser. Il nous faut imaginer un nouvel horizon pour notre système de santé et de services sociaux. Pour y parvenir, il faut commencer dès maintenant à réfléchir aux mesures qu’il sera essentiel de mettre en œuvre au sortir de cette crise sanitaire sans précédent. Nous proposons les mesures suivantes comme contribution à la réflexion collective : 1) un réinvestissement massif immédiat; 2) une déprivatisation complète des services de santé et des services sociaux; 3) un recentrement du réseau sur les services de premières ligne et la prévention (ce qui passe notamment par une revalorisation des services sociaux); 4) une décentralisation et une démocratisation de la gestion des établissements qui permettra de les ancrer dans leur communauté et de redonner aux citoyen.ne.s, aux usagères.ers et aux travailleuses.eurs du réseau un pouvoir sur leurs services et leurs conditions de travail.

La Coalition solidarité santé lance donc aujourd’hui un appel à la (re)construction d’un système socio-sanitaire public à la hauteur des valeurs de solidarité et de justice sociale historiquement portées par les mouvements sociaux du Québec.

Analyse, chronique et lettre ouverte Démocratie Lettres Privatisation Lean Réforme Barrette

RÉFORME BARRETTE.

PROJET DE LOI 10

Le 25 septembre 2014, le ministre de la santé et des services sociaux M. Gaétan Barrette déposait le Projet de loi 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales.

Une commission parlementaire a été appelée pour entendre toutes les personnes et organisations désirant s’exprimer à ce sujet.

Vu la tenue hâtive de la commission, plusieurs intervenants ont protesté du peu de temps dont ils et elles disposaient pour préparer leur mémoire. L’horaire des auditions proposé au départ a donc été modifié à quelques reprises.

La Coalition solidarité santé, qui y a déposé son mémoire, s’est fait entendre le mercredi 12 novembre 2014, à 17h. Son passage a été précédé d’un point de presse à l’Assemblée nationale, en compagnie de Françoise David, députée de Québec solidaire du comté de Gouin. La prestation en commission s’est ouverte par un discours de présentation du mémoire de la Coalition.

Les regroupements communautaires en santé et services sociaux de Montréal ont émis un avis pour le maintien d’une cohérence régionale dans le cadre du PL 10.

Ci-dessous, vous trouverez un éventail des nombreuses positions et oppositions qui se sont manifestées en commission parlementaire, par des intervenantes et intervenants de divers horizons.

Vous pouvez également prendre connaissance de l’ensemble des mémoires déposés, ainsi que des présentations et échanges entre les personnes présentant leurs mémoires et les parlementaires, et entre les parlementaires eux-mêmes.

 CE QU’ILS ET ELLES PENSENT DU PROJET DE LOI 10…

“LES VRAIES AFFAIRES”

LA FÉDÉRATION DES CHAMBRES DE COMMERCE DU QUÉBEC -FCCQ (extrait de leur communiqué de presse“LA FCCQ APPUIE LE PROJET DE LOI 10 ET PROPOSE UNE CONTRIBUTION ACCRUE DU SECTEUR PRIVÉ” 

“… La FCCQ signale aussi que la sous-traitance dans la production d’un service public ou d’une de ses composantes peut être aussi bien livrée par une entité publique comme par une entreprise privée, une coopérative ou une OSBL. De plus, d’un point de vue de développement économique, les entreprises peuvent profiter des marchés publics pour prendre de l’expansion. Dans les fonctions susceptibles de faire l’objet d’une sous-traitance concurrentielle, la FCCQ indique notamment les fonctions auxiliaires (comme l’entretien ménager ou les services informatiques), les chirurgies d’un jour ou encore l’hébergement et les soins de longue durée pour personnes âgées. […]

La modification de l’organisation et de la gouvernance du système de santé et des services sociaux s’insère dans la révision générale de la fiscalité et des programmes de l’État, à laquelle la FCCQ participe activement. Tel que mentionné dans son mémoire présenté aux commissions Godbout et Robillard, la FCCQ rappelle que l’exercice de fond que le gouvernement du Québec est en train de mener doit s’inscrire dans une réflexion plus large sur les rapports entre l’État et les entreprises. L’État peut en fait être un état-percepteur, à travers la fiscalité des sociétés; un état-soutien, à travers les programmes et mesures d’aide aux entreprises; ou encore un état-acheteur, à travers le choix des modes de production et de fourniture des services publics.

– Lire leur mémoire.  N.B. La FCCQ ne sera pas entendue en commission parlementaire.

INSTITUT SUR LA GOUVERNANCE – IGOPP  (cliquez ICI pour prendre connaissance de la composition du Conseil d’administration)  (extrait de leur mémoire)

Le modèle de gestion proposé par le projet de loi 10 s’apparente au système de gestion mis en place par toute entreprise privée devant orchestrer et contrôler les activités de multiples divisions réparties géographiquement. Ce modèle est bien rodé dans le secteur privé où il porte le nom de « gouvernance stratégique » ou « gouvernance interne ». Toutefois, ce modèle de gestion est rare et méconnu dans le secteur public. Il faudra donc devenir clair et explicite quant à son fonctionnement et fournir aux dirigeants des CISSS la formation appropriée. […] 

Le projet de loi propose aussi en son article 11 des profils de compétence pour les membres indépendants. L’intention est louable mais le projet de loi fait fausse route en attribuant un critère de compétence pour chaque administrateur. Ces profils de compétence et d’expérience, une norme de la gouvernance contemporaine, visent à rassembler au conseil des individus qui, collectivement, possèdent ces compétences recherchées. Il est inapproprié d’associer une personne à une compétence. De plus, alors que les compétences identifiées aux alinéas 1 à 5 de l’article 11 sont pertinentes et usuelles (vérification, risques, ressources humaines, gouvernance et éthique), il est difficile de comprendre à quelle compétence font référence les alinéas 6 (jeunesse) et 7 (services sociaux). […]  Nous suggérons fortement que les réunions du conseil et de ses comités se tiennent à huis clos. ” – Leur présentation en commission le 29 octobre

L’AILE RURALE DES ENTREPRISES D’ÉCONOMIE SOCIALE ET AIDE À DOMICILE DU QUÉBEC

LA COALITION DES ENTREPRISES D’ÉCONOMIE SOCIALE EN AIDE À DOMICILE

LA FÉDÉRATION DES COOPÉRATIVES DE SERVICES À DOMICILE ET DE SANTÉ DU QUÉBEC

(extrait de leur mémoire)

Recommandation 1 : Le réseau des EÉSAD propose que le point 8 de §1. — Composition, mandat et qualification des membres se lise comme suit : 8. Huit ou, lorsque l’établissement exploite un centre hospitalier désigné centre hospitalier universitaire, neuf personnes indépendantes nommées conformément aux dispositions des articles 11 et 12. 

Recommandation 2 : Le réseau des EÉSAD propose que l’article 11 de la section se lise comme suit : 11. Avant de procéder à la nomination des membres indépendants d’un conseil d’administration, le ministre doit établir des profils de compétence dans chacun des domaines suivants : 8° Entreprise d’économie sociale en aide à domicile.

Recommandation 3 : Le réseau des EÉSAD recommande la création d’une table de concertation pour chaque CISSS réunissant l’ensemble des partenaires et fournisseurs qui offrent des services de santé dans sa région (EÉSAD, société d’Alzheimer, coopérative de santé…).

Recommandation 5 : Le réseau des EÉSAD recommande la création d’ententes de service entre les EÉSAD et le CISSS concernant la prestation des services d’aide à la vie domestique et à la vie quotidienne…”  Leur présentation en commission le 10 novembre.

LA PROFESSION MÉDICALE

COLLÈGE DES MÉDECINS (extrait de leur mémoire):

…Nous savons que le développement et la consolidation de la première ligne constituent la base de la pyramide de soins du réseau de la santé et qu’elle a toujours été cruellement négligée depuis la mise en place du système public de santé au Québec. Or, dans ce projet de loi, non seulement ne voit-on pas de plan pour l’améliorer, mais elle en est complètement exclue au profit des établissements, alors que la majorité des médecins de première ligne exercent hors des établissements. Quand va-t-on voir un plan précis qui reliera les médecins de première ligne au réseau des établissements pour consolider cette première ligne? Leur présentation en commission le 20 octobre.

FÉDÉRATION DES MÉDECINS SPÉCIALISTES DU QUÉBEC – FMSQ (extrait de leur mémoire):

“… La fusion de l’ensemble des établissements en une instance régionale désignée « Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) » a davantage pour effet de créer une superstructure régionale que d’accroître l’autonomie et la marge de manoeuvre de chacun des établissements de santé. Ce n’est donc plus le palier régional que l’on abolit, mais bien le palier local qu’on attaque.[…] Nous croyons qu’une réorganisation d’une telle envergure pourrait engendrer des bouleversements importants et des effets davantage négatifs que positifs. Les avantages ne seront constatés qu’après de nombreuses années d’instabilité et de sous-performance; peut-on se le permettre dans l’état actuel du système de santé ou les livrables sont requis maintenant?” Leur présentation en commission le 20 octobre

FÉDÉRATION DES MÉDECINS OMNIPRATICIENS DU QUÉBEC – FMOQ (extrait de leur mémoire):

“…en matière de santé publique, plusieurs médecins entretiennent des inquiétudes légitimes relativement à la mise au rancart des responsabilités jusqu’ici dévolues aux CSSS exploitant une mission de Centre local de services communautaires en matière d’élaboration, de mise en oeuvre, d’évaluation et de mise à jour des plans locaux d’action. Pour beaucoup de médecins, l’inquiétude à l’égard du projet de loi n° 10 provient également de l’appréhension de voir les services hors établissement et ceux offerts en CLSC devenir des laissés-pour-compte pour, éventuellement, s’amenuiser sous l’influence qu’exerceront les grands hôpitaux d’une région sur la gestion du CISSS et sur son gigantesque budget. Plusieurs doutent avec raison de la capacité de la nouvelle équipe de direction centralisée et du nouveau conseil d’administration de comprendre et de tenir compte de la réalité d’un sous-territoire qui bénéficiait jusqu’à tout récemment de son propre CSSS.”  – Leur présentation en commission le 21 octobre.

FÉDÉRATION DES MÉDECINS RÉSIDENTS DU QUÉBEC – FMRQ (extrait de leur mémoire): 

” Est-ce que le projet de loi no 10 constitue un pas dans la bonne direction? Souhaitons-le, mais tous les citoyens – et a fortiori les acteurs du réseau de la santé et des services sociaux – gagneraient à ce que le gouvernement présente ce qui constituerait la suite du projet de loi no 10 et les objectifs poursuivis à moyen et à long terme, puisque qu’une nouvelle réforme des structures n’est certainement pas une solution en soi. Signer un chèque en blanc au ministre de la Santé et des Services sociaux sans savoir ce que nous recevrons en échange ne fait politiquement et démocratiquement pas de sens, d’autant plus – et nous y revenons dans notre mémoire – que le projet de loi, tel que proposé, donnerait au Ministre des pouvoirs de gestion directe des établissements de santé et de services sociaux qui sont sans précédent.” – Leur présentation en commission le 22 octobre.

ASSOCIATION MÉDICALE DU QUÉBEC (extrait de leur mémoire)

En ce qui concerne la nomination des membres des conseils d’administration des CISSS, ainsi que du PDG et du PDGA, il y a lieu de se questionner sur l’indépendance des personnes nommées et les risques de conflits d’intérêts. Afin de procéder à ces nominations, un comité d’experts est chargé de faire ses recommandations au ministre. Par contre, ce comité est constitué de membres « dont la candidature a été recommandée par un organisme reconnu en matière de gouvernance d’organisations publiques identifié par le ministre ». Ainsi, le ministre joue un rôle même dans la constitution du comité d’experts chargé de faire les recommandations pour les nominations et peut nommer une personne de son choix lorsque les listes ne sont pas conformes. Comment s’assurer que ces nominations ne puissent pas augmenter l’influence du ministre sur le réseau de la santé et du parti politique au pouvoir? Quels sont les mécanismes qui vont assurer une indépendance des membres des conseils d’administration par rapport au ministre qui les a nommés? Comment une personne nommée par le ministre pourra-t-elle partager ses réserves ou exprimer son désaccord en ce qui a trait aux décisions ou aux orientations ministérielles dans un contexte ou le ministre a le pouvoir de remplacer le PDG ou le PDGA ou d’assumer une partie des pouvoirs du conseil d’administration? Finalement, quelle est la légitimité d’un PDG ou d’un PDGA aux yeux de la population et des employés du réseau de la santé lorsqu’il est nommé directement par le ministre?” – Leur présentation en commisison le 23 octobre.


MÉDECINS QUÉBÉCOIS POUR LE RÉGIME PUBLIC – MQRP (extrait de leur mémoire)

Revoir la composition des conseils d’administration dans le sens proposé par le projet de loi revient à affubler d’incompétences les membres actuels, sans aucune distinction, et suggère implicitement qu’ils n’ont pas les qualités nécessaires pour occuper ces postes. Est-ce bien le message que le ministre souhaite envoyer? […] La majorité des membres du C.A. seront dorénavant des dits « indépendants », des gens qui ne sont pas issus du milieu de la santé et qui sont choisis directement par le ministre selon leurs compétences de « gouvernance » à partir de suggestions d’un « organisme reconnu en matière de gouvernance d’organisations publiques identifié par le ministre ». Force est de constater que le ministre ne fait donc pas confiance aux institutions publiques et à son ministère pour identifier des membres susceptibles de contribuer à la gestion du système. On voit ici une stratégie héritée de la nouvelle gestion publique, soit choisir des gens issus du milieu des affaires pour gérer des institutions publiques, comme si on gérait un établissement de santé de la même façon que l’on gèrerait une usine ou une entreprise. […] ». Un administrateur peut certes être indépendant d’un établissement, mais chacun est lié à un contexte, à des organisations externes, à des mouvements de pensée, à une philosophie de gestion. Un administrateur réellement indépendant, c’est une vue de l’esprit. Et quand la seule personne qui peut désigner et révoquer la nomination de ces membres « indépendants » est le ministre, l’utilisation du terme indépendant est presque insultante. Indépendant des établissements et du système de santé mais dépendant du ministre?” – Leur présentation en commission le 28 octobre.

ASSOCIATION POUR LA SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC – ASPQ (extrait de leur lettre ouverte)

La refonte organisationnelle du système de santé annoncée par le ministre Barrette est l’occasion de soulever des questions quant à la place qui sera accordée à la santé publique. Présentement, les directions de santé publique relèvent toujours des agences de santé et de  services sociaux. Le projet de loi 10 prévoit « abolir » ou plutôt intégrer les agences à d’autres  établissements publics pour former les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS).  […] Dans la mesure du possible, il importe de protéger la liberté de la santé publique, qui opère selon une logique professionnelle fondée sur l’expertise. La santé publique travaille à protéger la population, à promouvoir la santé et prévenir les maladies et les traumatismes. D’ailleurs, il est  arrivé à quelques reprises que la santé publique s’oppose, à juste titre, à des projets portés par  le gouvernement parce qu’ils auraient eu un impact nocif sur la santé, et ceci, en accord avec la loi de santé publique. […] Il a été démontré que chaque dollar investi en prévention et en promotion de la santé permet d’économiser 5,60 $ sur les dépenses de soins de santé. Pourtant, à peine 2 % du budget de la  santé est dédié à la santé publique. Il faudrait prévoir au moins 5 % du budget pour obtenir des  retombées substantielles. Peut-être qu’une partie de la solution pour réduire les dépenses du  système de santé se situe dans cette direction.” 

SPÉCIALISTES:

DAMIEN CONTANDRIOPOULOS, CHERCHEUR À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (extrait de son mémoire):

Sur le plan du bien-fondé, l’analyse des connaissances disponibles indique de manière très claire que le projet de loi, dans sa forme actuelle, ne permettra pas d’atteindre les objectifs qu’il affirme poursuivre. En particulier, aucune donnée crédible ne permet de croire que les fusions administratives à grande échelle telles que celles proposées dans le projet de loi n°10 produisent une amélioration de l’accessibilité, de la qualité ou de l’efficience. Sur le plan du cout d’opportunité, les demandes que la mise en oeuvre du projet de loi va créer dans l’ensemble de l’appareil administratif sont majeures. Si le gouvernement va de l’avant avec ce projet de loi, il se prive de fait de la capacité d’intervenir à court et moyen termes sur d’autres problématiques ou en utilisant d’autres leviers. Les connaissances disponibles indiquent que plusieurs leviers d’intervention qui ne sont pas mobilisés dans le projet de loi n°10 ont un potentiel largement supérieur.[…] Le projet de loi n°10 tel qu’il existe actuellement est en contradiction avec la quasitotalité des preuves disponibles. – Sa présentation en commission le 22 octobre.

Me JEAN-PIERRE MÉNARD, AVOCAT (extrait de sa lettre au ministre)

… la question de l’accessibilité aux soins et services. La fusion d’établissements ne suffit pas à elle seule à résoudre ce problème. L’expérience des fusions de 2003 constitue un exemple peu rassurant à cet égard. Onze ans après cette première importante réforme, l’accessibilité aux soins demeure inacceptable pour les salles d’urgence, les soins de longue durée, les soins en santé mentale, les services en déficience intellectuelle et bien d’autres. La réforme des structures a peu d’impact sur l’accessibilité. Fusionner ensemble un grand nombre d’établissements dont beaucoup de services sont déjà peu accessibles ne réglera pas le problème. Encore faut-il que tous les centres de services des nouveaux établissements apprennent à travailler ensemble. Le risque de l’hospitalocentrisme est très élevé et le projet de loi ne comporte pas vraiment de mesures pour assurer un équilibre entre les différentes missions des CISSS.”  

N.B. Me Ménard ne sera pas entendu en commission parlementaire.

DR NICO TROCMÉ ET AUTRES CHERCHEURS, ÉCOLE DE SERVICE SOCIAL, UNIVERSITÉ MCGILL  (extrait de leur mémoire)

…cette restructuration des services de protection de la jeunesse engendrera vraisemblablement des impacts négatifs sur les taux de signalements et sur le nombre d’évaluations des situations soupçonnées d’abus ou de négligence envers les enfants qui devront être réalisées, sans pour autant favoriser l’atteinte des objectifs escomptés par le projet de loi, soit l’optimisation budgétaire, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ou encore, l’accroissement de l’efficience et de l’efficacité du réseau. […] les économies attendues sont, à notre avis, peu probables au regard des données de recherches récentes sur l’efficacité des systèmes de protection de la jeunesse.”  – Leur présentation en commission le 29 octobre.

CLAUDE CASTONGUAY, EX-MINISTRE LIBÉRAL DE LA SANTÉ, DE LA FAMILLE ET DU BIEN-ÊTRE SOCIAL, EX MINISTRE LIBÉRAL DES AFFAIRES SOCIALES  (extrait de sa lettre au premier ministre Couillard)

Ce projet de loi, s’il est adopté, va enfermer de façon définitive notre système de santé dans une bureaucratie étouffante. De plus, alors que le système a besoin d’être dépolitisé, comme vous l’avez déjà affirmé, il va l’être davantage. Selon tous les témoignages, il ne fait aucun doute que le projet va déresponsabiliser et démotiver tous ceux qui, à un titre ou autre, travaillent dans des conditions déjà difficiles à offrir les soins et les services dont la population a besoin. Il va aussi écarter des milliers de Québécois et de Québécoises qui apportent leur aide au bon fonctionnement de nos hôpitaux. Enfin, les changements proposés ignorent l’apport considérable et essentiel des organismes communautaires et des aidants naturels auprès des malades chroniques et des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.

ASSOCIATIONS CIVILES: 

CONFÉRENCE RÉGIONALE DES ÉLUS DE LA CÔTE-NORD – CRÉCN (extrait de leur mémoire):

“La croisade qui s’engage dans les prochaines années sur les débats de structures laisse en plan les vrais besoins des citoyens et citoyennes; dans le but d’atteindre un résultat incertain. Nous doutons qu’il y ait des économies et que le nombre de gestionnaires soit en baisse dans l’ensemble du réseau. Il va y avoir une baisse de gestionnaires régionaux, mais pas une baisse de gestionnaires dans le réseau. […] L’offre de services aux Nord-Côtiers et aux Nord-Côtières exige une excellente connaissance des particularités de chaque milieu et une grande capacité d’adaptation. Le regroupement de tous les établissements sous une même gouverne et la disparition de l’Agence régionale de la santé et des services sociaux nous apparaissent comme une perte irréparable au plan de l’expertise et des ressources, dans une région qui doit composer quotidiennement avec la rareté et les difficultés d’accès aux services. […] L’expérience des fusions réalisées jusqu’à maintenant nous a démontré que les démarches administratives, l’uniformisation des processus, la refonte de l’équipe de gestion, le nouveau partage des responsabilités, l’arbitrage des insatisfactions, la gestion des conflits, le partage de l’expertise sur les besoins et particularités locales ainsi que la constitution de nouvelles équipes de travail souvent éclatées sur le territoire mobiliseront toutes les énergies pendant plusieurs mois, voire des années.”Leur présentation en commission le 22 octobre.

ASSOCIATION DES TOWNSHIPPERS (extrait de leur mémoire)

Comme nous le voyons dans l’article 65, l’exigence imposée à chaque établissement d’élaborer un programme d’accès aux services en anglais est clairement identifiée, avec une liste de conditions qui sont sujettes à l’approbation ministérielle. Toutefois, un changement de ministres et/ou de gouvernement pourrait facilement permettre à un établissement quelconque de justifier la terminaison d’un plan d’accès. Ce n’est pas une position confortable où se trouver si vous êtes dans une situation minoritaire. Comment les exigences définies dans l’article 65 garantiront-elles l’élaboration de programmes d’accès pour la communauté d’expression anglaise à la suite d’un changement de gouvernement ou de ministre? 

LA VOIX DES ANGLOPHONES DE QUÉBEC (extrait de leur mémoire)

Nous devons clairement manifester notre opposition à cette réforme puisqu’elle entrainera irrémédiablement des conséquences néfastes sur la vitalité de notre collectivité d’expression anglaise. […] La réforme du système de santé, telle que définie dans les paramètres actuels du projet de loi n°10, est notamment susceptible de créer les problématiques suivantes pour notre communauté : la disparition d’une institution essentielle à la vitalité de la communauté anglophone de la région de Québec […], la perte définitive des outils de gouvernance de la communauté sur sa seule institution de santé […], la perte des connaissances et de l’expertise requises pour desservir efficacement une communauté linguistique minoritaire […], l’érosion probable et définitive de l’accès aux services sociaux et de santé en langue anglaise pour la région de Québec […] « We should be evolving, not dissolving »

– Leurs présentations en commission le 23 octobre.

Quebec Community Groups Network (extrait de leur mémoire)

…avec la création des mégastructures et la dévalorisation du rôle communautaire dans la gouvernance que propose le projet de loi, le progrès des communautés d’expression anglaise en tant que parties prenantes dans le système, se voit compromis: Il s’agit d’une véritable perte pour ces communautés et pour les établissements voués à mieux les servir dans leur langue. […] En d’autres mots, la participation dans la gouvernance des établissements est importante, non seulement à l’égard du contrôle et de la gestion, mais aussi pour le bien-être qu’elle procure au sein des communautés. Ce que le projet de loi 10 propose constitue une vraie perte pour ces communautés.” – Leur présentation en commission le 30 octobre.

REGROUPEMENT DES 3M – LA MATANIE, LA MATAPÉDIA, LA MITIS (extrait de leur mémoire)

“En évacuant les conseils d’administration des établissements, on évacue des leaders du milieu ayant une bonne connaissance des structures et des besoins locaux. En tenant compte de la nouvelle structure proposée dans le Projet de loi 10, le nombre de dirigeants pour le Bas-Saint-Laurent passera de 161 à 12. Considérant cette diminution, de quelle manière les besoins locaux vont-ils émerger ? Faire disparaître les « antennes territoriales bénévoles » peut faire en sorte de briser le lien avec la fine connaissance des besoins de chaque milieu et engendrer la démobilisation de la population. En plus des usagers, les organismes communautaires n’auront plus de point de contact au CA ce qui risque d’entraîner une démobilisation de ces organismes qui jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la qualité de vie de notre population. Dorénavant, à qui vont se référer ces forces vives du milieu? Les milieux ont participé douloureusement à chacune des réformes, année après année, parce qu’il y avait un minimum d’acceptation sociale qui réduisait les zones d’incertitude. Malheureusement dans ce projet de loi, la compétence de la connaissance du milieu a totalement été évacuée !”

ORGANISMES DE DÉFENSE DES DROITS:

PROTECTEUR DU CITOYEN (extrait de son mémoire)

“Qu’adviendra-t-il des missions fusionnées autres qu’hospitalières? Où se situeront dorénavant les services sociaux, la santé publique, la santé mentale et la protection de la jeunesse? Quel sort sera réservé aux organismes communautaires de services sur le plan concret de leur financement? À titre d’illustration, rappelons que de nombreux organismes communautaires dispensent des services complémentaires à ceux du réseau public, que les établissements y dirigent des usagers et qu’ils seront directement touchés par les modifications législatives envisagées.” – Sa présentation en commission le 27 octobre.

COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ (extrait de leur mémoire)

Le pire résultat qu’on a vu se développer avec les fusions, c’est la privatisation des soins et services. On a utilisé les ressources du public au service du privé.  On a ainsi sous-traité des services d’entretien, de buanderie, d’alimentation, de fournitures médicales, des services à domicile, des chirurgies, des agences de personnel, et on a utilisé des PPP pour des hôpitaux, dans l’hébergement, etc.  En dix ans, la sous-traitance, la privatisation, l’économie-socialisation, la communautarisation et les PPP ont pris place et sont mieux implantés partout dans notre système public de santé et de services sociaux. Et le PL 10 qui nous est présenté, de par des fusions à plus grande échelle encore, ne fera qu’amplifier tous ces problèmes, privatisation incluse.Leur présentation en commission le 12 novembre.

CONFÉDÉRATION DES ORGANISMES DE PERSONNES HANDICAPÉES DU QUÉBEC – COPHAN (extrait de leur mémoire)

Si ce projet de loi porte sur la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, il semble que le ministre considère que la gouvernance est un exercice qui se réalise en l’absence des citoyens et des citoyennes, que ceux-ci ou celles-ci reçoivent ou non des services de ce réseau. De l’avis de la COPHAN, le projet de loi proposé va carrément à l’encontre du rapprochement des services et des citoyens, tenté à travers la décentralisation et la démocratisation des institutions mise en oeuvre depuis les années 1990 au Québec. Certes, nous partageons l’opinion largement répandue voulant que la population ne s’investisse pas dans les élections aux conseils d’administration des établissements. Mais comment être surpris de cette absence de mobilisation quand, réformes après réformes, les établissements perdent leur caractère local pour devenir des créatures gigantesques, desservant d’immenses territoires et une multitude de catégories d’usagers? Quoi qu’il en soit, au lieu de chercher des solutions visant une plus grande implication des citoyens et des citoyennes, le gouvernement opte pour une concentration des pouvoirs entre les mains du ministre, et l’abandon de toute véritable représentation dans les conseils d’administration des nouveaux établissements régionaux. Ce faisant, il risque d’accentuer ce déficit démocratique, ce que nous dénonçons fortement6.Leur présentation en commission le 28 octobre.


COALITION PRIORITÉ CANCER AU QUÉBEC (extrait de leur mémoire)

Mais on peut se questionner sur l’à propos de ces nouvelles structures qui pourront compter jusqu’à des dizaines de milliers d’employés éparpillés aux quatre coins d’une région. Est-ce que cela sera plus efficace ? Bon nombre d’experts soulignent que les changements de structures n’apportent généralement pas les résultats escomptés sur le plan de la performance et n’améliorent pas nécessairement la qualité des soins et des services. […] Si le patient doit être au centre des préoccupations du système de santé, n’est-il pas normal qu’on lui demande ce qu’il pense, quels sont ses besoins et quelles sont les solutions qu’il propose pour continuer de l’améliorer ? « La raison d’être des services est la personne qui les requiert », précise la Loi sur les services de santé et les services sociaux. […] Pourquoi, par exemple, ne maintient-on qu’un seul représentant du comité des usagers par conseil d’administration alors que sept ou huit membres indépendants seront nommés par le ministre en fonction d’un profil de compétences, principalement en gestion ? Ne pourrait-on pas songer à mieux pondérer la composition de ces conseils en faisant une plus grande place aux usagers et en recourant à leur expertise ?” – Leur présentation en commission le 28 octobre.

CONSEIL POUR LA PROTECTION DES MALADES – CPM (extrait de leur mémoire)

L’attribution de tous les pouvoirs entre les mains du ministre est à ce point hors de proportion qu’il est encore difficile pour les juristes du CPM et de la FCURQ de croire qu’un tel projet de loi ait pu être présenté à l’Assemblée nationale. Le premier ministre M. Philippe Couillard lui-même avait pourtant promis en campagne électorale qu’une réforme en profondeur serait entreprise dans le réseau de la santé. Le projet de loi 10 ne touche aucunement à l’organisation actuelle ni même à sa loi constitutive, si ce n’est de l’abolition des agences de santé. Le projet de loi 10, dans sa forme actuelle, fait évidemment mentir le premier ministre sur sa promesse. On assiste plutôt à l’ajout d’une liste importante de pouvoirs que le ministre se donne en aggravant du même coup le problème d’imputabilité du réseau qui ne sera évidemment pas résolu par le projet de loi 10.” – Leur présentation en commission le 29 octobre. 

ALLIANCE QUÉBÉCOISE DES REGROUPEMENTS RÉGIONAUX POUR L’INTÉGRATION DES PERSONNES HANDICAPÉES  – AQRIPH ( extrait de leur mémoire)

L’article 1 du projet de Loi spécifie les 3 objectifs visés par la réforme : favoriser et simplifier l’accès aux services; contribuer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins; accroitre l’efficience et l’efficacité de ce réseau. L’AQRIPH est entièrement en accord avec ces 3 objectifs si tels sont les véritables motifs de cette réforme. S’il ne s’agit plutôt que d’une réforme de structures qui ne vise que de réaliser d’importantes compressions budgétaires, nous ne pouvons plus croire à l’article 1. Dans le cas de la réorganisation des services de santé et de services sociaux, vu toutes les problématiques qui continuent année après année, il nous est difficile d’imaginer une réforme sans injection de sommes supplémentaires. Peut-être votre réforme a une solution magique de pouvoir atteindre les 3 objectifs visés en réalisant les compressions prévues, mais cette magie, nous ne l’avons pas trouvée dans le texte du projet de loi. Pas plus que tous ceux plus spécialistes que nous sur les questions économiques, qui se sont adressés à la commission.” Leur présentation en commission le 5 novembre.

MILIEU SYNDICAL:

FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ) (extrait de leur mémoire)

Le jugement que nous portons sur le processus de préparation du projet de loi ainsi que sur la consultation actuelle est aussi très sévère. Il nous semble inconcevable que, devant l’ampleur de la réforme proposée, qui remet en cause l’ensemble de la structure du réseau de la santé et des services sociaux, le ministre ait fait l’économie d’une consultation interne, dans les diverses instances du réseau, et d’une consultation élargie par exemple par le dépôt d’un livre blanc. Il est encore plus navrant qu’il procède actuellement avec une rapidité telle qu’elle démontre un certain mépris pour l’institution même qu’est la commission parlementaire et les groupes qui souhaitent se faire entendre.”  Leur présentation en commission le 12 novembre.

ALLIANCE DU PERSONNEL PROFESSIONNEL ET TECHNIQUE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX – APTS (extrait de leur mémoire)

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) s’oppose à l’adoption du projet de loi no 10 parce qu’il n’apporte pas de solutions aux problèmes qui minent le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, bien au contraire. Centralisateur et axé sur les structures, ce projet de loi va à l’encontre des recommandations de plusieurs experts en organisation des réseaux de santé et services sociaux qui favorisent plutôt la décentralisation, le partenariat et l’adhésion des acteurs concernés.Leur présentation en commission le 13 novembre.

CENTRALE DES SYNDICATS DU QUÉBEC – CSQ,  FÉDÉRATION DE LA SANTÉ DU QUÉBEC – FSQ, ET FÉDÉRATION DES SYNDICATS DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX – F4S (extrait de leur mémoire)

La fusion des établissements en CSSS devait favoriser le continuum de services, la priorisation des services de première ligne, la prise en charge populationnelle, l’accès à un médecin de famille, la diminution des temps d’attente et des coûts pour le gouvernement et enfin la protection des ressources allouées aux services sociaux. Force est d’admettre que plusieurs des améliorations escomptées ne se sont pas concrétisées. Dix ans plus tard, divers problèmes persistent ou se sont même amplifiés : que l’on songe à la difficulté d’accéder à un médecin de famille, bien que ceux-ci soient pourtant plus nombreux, et à l’atrophie des services sociaux. Pourquoi en est-il ainsi ? Voilà une question qui mérite une attention particulière.[…] De nombreuses recherches dans le domaine de l’organisation des services de santé démontrent, de façon quasi unanime, que « les fusions administratives à grande échelle, telles que celles proposées dans le projet de loi no 10, ne génèrent pas une amélioration de l’accessibilité, de la qualité ou de l’efficience des services sociaux et de santé ».” Leur présentation en commission le 13 novembre.

Collectif des syndicats CSN: Syndicat des techniciens-nes et des professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec – STEPSQ-FP-CSN, Fédération des professionnèles – FP-CSN, Fédération de la santé et des services sociaux – FSSS-CSN (extrait de leur mémoire)

On peut donc émettre l’hypothèse que des patients tomberont entre deux chaises lors de la mise-en-place de cette réforme, que l’épuration des listes d’attente ne sera pas au premier plan ayant comme conséquence l’allongement desdites listes d’attente, que le continuum de soins (1re, 2e et 3e ligne) ne sera pas la priorité, qu’il y aura un manque d’efficience bien plus grand via l’utilisation non optimale des plateaux techniques, que les écarts entre territoires seront exacerbés, etc. Et le patient encore une fois, devra se démêler à travers tous ces changements qui arrivent dans un moment de grands déménagements dans la région de Montréal notamment avec la construction des nouvelles installations du CHUM, CUSM et du CHU Ste-Justine. […] Ce qui étonne à la lecture du PL-10 c’est cette mise à mort de la coordination régionale. Au-delà de l’abolition de structures, on assiste à la perte d’une vision globale, territoriale et d’expertise locale, le tout noyé entre les mégastructures et les pouvoirs suprêmes du ministre.

CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX – CSN (extrait de leur mémoire)

Le gouvernement fait montre ici d’un manque flagrant de transparence. Ce projet de loi semble constituer le premier morceau d’une réforme encore plus vaste dont on nous cache les véritables tenants et aboutissants. La gouvernance top-down exacerbée par ce projet de loi crée d’énormes inquiétudes dans les milieux de travail. Elle amplifiera la démobilisation des travailleuses et des travailleurs qui prodiguent, dans des conditions déjà précaires, des soins et des services à la population. Dix ans après la réforme du ministre Couillard (ci-après réforme Couillard) qui a produit son lot de bouleversements au sein du réseau, nous voilà engagés dans une autre réforme de structures qui, loin de s’attaquer aux vrais problèmes du système de santé et de services sociaux, vise à renforcer sa centralisation. Cette initiative du gouvernement aura des incidences négatives sur l’accessibilité aux soins et aux services. Elle génèrera aussi des coûts, notamment des coûts de transition dont on ne nous dit rien, mais aussi des coûts sur la santé des personnes (personnel, gestionnaires, etc.) qui, dans l’appareil, devront faire les frais de ce énième changement organisationnel (déstabilisation, démotivation, perte de repères, atteinte à la santé psychologique).Leur présentation en commission le 13 novembre.

FÉDÉRATION INTERPROFESSIONNELLE DE LA SANTÉ DU QUÉBEC – FIQ (extrait de leur mémoire)

“…il n’existe pas de lien entre les mesures proposées par le gouvernement et les prémisses énoncées qui devraient les guider. D’ailleurs, la FIQ s’explique mal le fait que le ministre de la Santé, lui-même, a stipulé, lors de son allocution à l’OIIQ, le 3 novembre dernier, que le projet de loi no 10 n’allait pas régler les problèmes d’accès aux soins de santé. Pourquoi mentionne-t-on, alors, en prémisse de projet de loi no 10 que c’est là son objectif? Le projet de loi no 10 serait-il le prélude à quelque chose d’autre? Comment juger de la qualité d’un projet de loi sans avoir le portrait global de la démarche qu’il vise? […] En somme, si le projet de loi ne traite pas de l’accès aux soins et services de première ligne ni de conditions d’exercice sécuritaires pour les professionnelles en soins, de quoi s’agit-il au juste?Leur présentation en commission le 12 novembre. 

MILIEU COMMUNAUTAIRE:

FÉDÉRATION DES CENTRES D’ACTION BÉNÉVOLE DU QUÉBEC – FCABQ (extrait de leur mémoire)

La centralisation des services au sein des grandes villes des régions administratives soulève des appréhensions liées à la représentativité des régions au sein des nouvelles instances, des distances à franchir pour l’accès aux services et de la reconnaissance des problématiques spécifiques aux petites municipalités. D’une part, l’implantation des CISSS dans les grands centres urbains risque de compromettre l’accessibilité aux services et de compliquer grandement l’articulation des besoins et demandes locales. D’autre part, la FCABQ s’inquiète de voir les besoins et préoccupations des grandes villes prédominer sur ceux des régions. […] La FCABQ s’inquiète de constater que le gouvernement éloigne les citoyens et les organismes communautaires des processus décisionnels; la réduction de la présence des usagers au sein des conseils d’administration (CA), ajoutée au fait que les territoires à représenter seront dorénavant bien plus grands, la FCABQ se désole de l’affaiblissement de la participation citoyenne et communautaire inhérent au projet de loi 10. […] La FCABQ se positionne contre l’adoption du projet de loi 10 tel que proposé. Conséquemment, elle demande au ministre de mettre en place un comité d’experts qui aura pour mandat d’évaluer, d’une façon holistique, le système de la santé et des services sociaux actuel de manière à poser un diagnostic duquel émaneront des recommandations quant aux moyens à privilégier pour atteindre les trois objectifs visés par la présente loi n°10.Leur présentation en commission le 10 novembre.

ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES CENTRES COMMUNAUTAIRES POUR AÎNÉS (AQCCA) (extrait de leur mémoire)

En conclusion, l’AQCCA confirme qu’elle n’est pas favorable à l’adoption du projet de loi n°10. Son application précipitée, combinée au contexte actuel de restrictions budgétaires, mettrait le réseau de la santé et des services sociaux dans un inconfort généralisé alors qu’il tarde à se relever de la dernière réforme. À notre avis, les moyens préconisés par le projet de loi no°10 ne garantissent en rien la simplification de l’accessibilité aux services et ne font que créer de nouvelles structures contraignantes pour l’apport essentiel des communautés locales à l’amélioration des services à la population. L’AQCCA déplore la vision réductrice du projet de loi n°10 qui mise sur des mesures administratives plutôt que sur des mesures préventives en évacuant complètement les impacts de l’ensemble des déterminants sociaux sur la santé globale des individus et de l’important rôle joué par les organismes communautaires pour améliorer la santé des gens auprès de qui ils interviennent.” – Leur présentation en commission le 11 novembre.

TABLE DES REGROUPEMENTS PROVINCIAUX D’ORGANISMES COMMUNAUTAIRES ET BÉNÉVOLES – TRPOCB (extrait de leur mémoire)

Tant la population que les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux souffriraient de l’approche hospitalo-centriste promue par le PL-10, mais aussi de l’ouverture à la privatisation et à la sous-traitance des services publics. […] Au niveau démocratique, le PL-10 propose des reculs importants, que nous ne pouvons accepter. Nous dénonçons la perte de pouvoirs que subiront la population, les travailleuses et les travailleurs du réseau, les membres des conseils d’administration actuels, de même que les usagères et les usagers, et ce, alors que les structures accorderont davantage de pouvoir aux gestionnaires et que le gouvernement propose de contourner les règles de base entourant le processus de décision réglementaire. […] Nous estimons qu’il aurait été préférable de procéder à un bilan complet des réformes précédentes, suivi d’une véritable consultation, et ce, avant le dépôt du projet de loi. Nous invitons le législateur à rejeter le PL-10 afin de rectifier le tir en modifiant la logique même du projet de loi.Leur présentation en commission le 11 novembre.

COALITION DES TABLES RÉGIONALES D’ORGANISMES COMMUNAUTAIRES – CTROC (extrait de leur mémoire)

Déjà, le projet de loi propose la fusion de l’ensemble des établissements de santé et de services sociaux pour chacun des territoires sociosanitaires du Québec, à l’exception de Montréal. Devant l’ampleur d’une telle fusion, comment pourrait-on laisser une latitude supplémentaire pour d’autres fusions? Est-ce que nous nous reverrons dans deux ans, à cette même commission parlementaire, pour discuter du CISSS du Québec? Aussi, qu’advient-il dans ce projet de loi de la responsabilité populationnelle? Comment peut-on penser qu’une mégafusion pourrait assurer une meilleure continuité des soins? L’importance des services de proximité n’a plus à être démontrée. Pourtant l’article 129 laisse la porte grande ouverte à une fusion qui serait bien plus qu’une simple fusion administrative de deux établissements, mais une fusion de deux, voire de plusieurs régions sociosanitaires au Québec.Leur présentation en commission le 12 novembre.

TABLE RÉGIONALE DES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES ET BÉNÉVOLES DE LA MONTÉRÉGIE – TROC MONTÉRÉGIE (extrait de leur mémoire

Dans une approche démocratique et communautaire d’humanisation des soins de santé et des services sociaux, la concertation de l’ensemble des acteurs – la population au premier chef – constitue le fondement même de toute organisation, transformation ou réforme du système. Les décisions doivent tenir compte d’une analyse approfondie des réalités qui se vivent sur le terrain et la planification doit s’appuyer sur plusieurs points de vue.23 Le projet de loi 10 fait fi de ces constats en centralisant les décisions, en démantelant les instances locales et en poursuivant dans une voie qui est coûteuse et sans issue soit la voie de l’hospitalocentrisme. […] Son contenu reflète une toujours plus grande distance entre les décideurs et les besoins sur le terrain. Pour toutes ces raisons, la TROC-Montérégie recommande le rejet du projet de loi 10 et invite le gouvernement à procéder à une véritable consultation sur l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux.” Leur présentation en commission le 11 novembre.

ASSOCIATION DU QUÉBEC POUR L’INTÉGRATION SOCIALE – AQIS (extrait de leur mémoire)

L’AQIS considère que la dernière réforme du réseau a entraîné, pour ses membres, des pertes et coupures de services à plusieurs niveaux, malgré les promesses du ministre de la santé de l’époque. Plus de 10 ans après, la 1e ligne n’est toujours pas prête à bien desservir les personnes ayant une déficience intellectuelle et leur famille. Le ministre comprendra donc nos réticences à embrasser l’actuel projet de loi qui ne fait pas la démonstration que les services seront améliorés, ni que la déstabilisation du réseau qu’elle entraînera ne se traduira pas à nouveau en coupures de services. Nous croyons que la meilleure façon de ne pas répéter les erreurs passées est de travailler en concertation. De rester près de la population. De bien en saisir les besoins. Il faut aussi rester transparent, faire des suivis fréquents et s’ajuster lorsque nécessaire.” – Leur présentation en commission le 11 novembre.

ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES CENTRES COMMUNAUTAIRES POUR AÎNÉS – AQCCA (extrait de leur mémoire)

En conclusion, l’AQCCA confirme qu’elle n’est pas favorable à l’adoption du projet de loi n°10. Association québécoise des centres communautaires pour aînés (AQCCA) Son application précipitée, combinée au contexte actuel de restrictions budgétaires, mettrait le réseau de la santé et des services sociaux dans un inconfort généralisé alors qu’il tarde à se relever de la dernière réforme. À notre avis, les moyens préconisés par le projet de loi no°10 ne garantissent en rien la simplification de l’accessibilité aux services et ne font que créer de nouvelles structures contraignantes pour l’apport essentiel des communautés locales à l’amélioration des services à la population. L’AQCCA déplore la vision réductrice du projet de loi n°10 qui mise sur des mesures administratives plutôt que sur des mesures préventives en évacuant complètement les impacts de l’ensemble des déterminants sociaux sur la santé globale des individus et de l’important rôle joué par les organismes communautaires pour améliorer la santé des gens auprès de qui ils interviennent.” Leur présentation en commission le 11 novembre. 

RÉSEAU FADOQ (extrait de leur mémoire)

Le Québec est à contre-courant de la tendance actuelle de décentralisation. Pourquoi? […] Éloigner le palier décisionnel de l’usager améliorera-t-il les services localement? La concentration des pouvoirs entre les mains d’une seule personne favorisera-t-elle la transparence et la reddition de compte? L’individu ou l’équilibre budgétaire? Le projet de loi N°10 semble vouloir surpolitiser le réseau de la santé. Pourquoi ?…”  Leur présentation en commission le 12 novembre. 

RÉSEAU QUÉBÉCOIS D’ACTION POUR LA SANTÉ DES FEMMES – RQASF (extrait de leur mémoire)

Le premier devoir du personnel professionnel en santé consiste à ne pas nuire. Ce n’est pas ce que s’apprête à faire le projet de loi 10. Bien que légitime dans ses objectifs, la réforme proposée n’offre aucune possibilité de les atteindre. Elle ne respecte pas le principe de précaution et s’inscrit à contre courant des connaissances et des expériences actuelles. Il est fort à craindre que les femmes, intimement liées à la santé, en subissent davantage les contrecoups.Leur présentation en commission le 12 novembre.  

HÔPITAUX UNIVERSITAIRES ET UNIVERSITÉS:

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE CARDIOLOGIE ET DE PNEUMOLOGIE DE QUÉBEC – IUCPQ (extrait de leur mémoire)

Fusionner l’Institut avec le nouveau centre intégré de santé et de services sociaux de la région de Québec entraînerait pour l’IUCPQ la perte de sa compétitivité à l’international et la perte de son expertise unique. En effet, le projet de loi actuel crée un déséquilibre fondamental dans les rapports de force et la compétitivité de la région de Québec par rapport à la région montréalaise au niveau du développement des activités universitaires ultraspécialisées. Cela est particulièrement vrai pour la cardiologie, l’Institut de cardiologie de Montréal étant maintenu comme établissement suprarégional autonome au détriment de l’IUCPQ. […] Le projet de loi crée également une iniquité importante entre les soins offerts à la population de la région métropolitaine par rapport à celle du reste du Québec, et qui est desservie par l’IUCPQ. En effet, l’actuel projet de loi ne reconnaît pas à l’IUCPQ sa vocation suprarégionale, et ce, au détriment de près d’un (1) Québécois sur trois (3), soit plus de 2,2 millions d’habitants desservis par l’établissement, en provenance de la région de Québec, du Centre, du Nord et de l’Est du Québec ainsi que du Nouveau-Brunswick.”  – Leur présentation en commission le 27 octobre.

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE QUÉBEC – CHUQ (extrait de leur mémoire)

Le CHU de Québec est né, en juillet 2012, de la fusion volontaire du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) et du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA). Cette fusion avait des objectifs semblables à ceux du projet de loi no 10 : un accès et un parcours simplifiés pour le citoyen, une meilleure circulation de l’information clinique, une réduction de la bureaucratie et une amélioration de la performance. […] Après 27 mois, le CHU de Québec en est actuellement à la phase de consolidation et d’harmonisation des pratiques et nous avons de plus l’immense défi de revoir l’organisation des services cliniques dans une perspective d’efficience et de pertinence. Une deuxième fusion dans un environnement aussi complexe de soins spécialisés et surspécialisés risquerait de mettre en péril un projet en voie de réussite et pourrait même porter préjudice à l’équilibre de la région de la Capitale-Nationale. Leur présentation en commission le 30 octobre.

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE SHERBROOKE -CHUS (extrait de leur mémoire)

Le CHUS croit que l’actualisation des missions universitaires par installation d’un CISSS n’est pas viable, à tout le moins inefficiente puisqu’elle ne permet pas une véritable intégration au sein du continuum de soins et services, la base même des CISSS. C’est pourquoi le CHUS recommande que les volets universitaires des établissements soient davantage mis à profit par la création de centres intégrés universitaires de santé et services sociaux, les CIUSSS, afin que le réseau québécois puisse bénéficier pleinement des retombées reliées aux dimensions universitaires de la mission de ces établissements. Il recommande également la révision de la base populationnelle de l’Estrie et le maintien de son bassin de desserte du RUIS.Leur présentation en commission le 30 octobre. 

TABLE DE COORDINATION NATIONALE DES RÉSEAUX UNIVERSITAIRES INTÉGRÉS DE SANTÉ – RUIS (extrait de leur mémoire)

Il est clair que le projet de Loi 10, déposé par le ministre de la Santé et des Services sociaux aura un impact sur les mandats et le fonctionnement des RUIS. L’ensemble des CISSS est, à un titre ou à un autre, désormais investi d’une vocation académique – a fortiori les CISSS à vocation universitaire et suprarégionale – qui commande une obligation de concertation entre eux. Les RUIS favorisent cette nécessaire concertation et mettent à profit, au bénéfice de toutes les régions et de tous les CISSS, les compétences présentes sur son territoire. Les modalités de cette concertation pourront varier, mais non l’objectif. Les quatre RUIS souhaitent présenter leurs recommandations qui, nous le croyons, contribueront à protéger les acquis du réseau de la santé et des services sociaux, eu égard à la mission académique des établissements et à sa nécessaire concertation, partout au Québec, avec l’organisation des soins et services. Leur présentation en commission le 28 octobre.

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE (extrait de leur mémoire)

Principaux enjeux et recommandations:

Enjeu 1 : Préserver des liens fonctionnels au niveau de la gouvernance entre les institutions d’enseignement et de santé.

Enjeu 2 : Reconnaitre, valoriser et développer le pôle central de Sherbrooke et le doter des moyens pour remplir sa mission, soutenir la présence des programmes de formation qui s’y trouvent et appuyer les soins à la fine pointe qui y sont associés. 

Enjeu 3 : Favoriser la gestion de l’arrimage santé-éducation en Montérégie et permettre la poursuite du développement de la mission universitaire à l’installation Charles-Lemoyne et à son centre de recherche. 

Enjeu 4 : ReconnaÎtre et préserver les avancées réalisées depuis l’implantation des RUIS.

[…] Le modèle CIUSSS porté par le CHUS et sa région permet d’enrichir les soins et services de proximité grâce à l’intégration des volets universitaires, tant en santé qu’en services sociaux, tout au long du continuum et en maintenant une capacité d’adaptation à l’évolution des besoins de la population.” Leur présentation en commission le 27 octobre.

UNIVERSITÉ MCGILL (extrait de leur mémoire):

“Selon les meilleures pratiques de gouvernance, il appartient normalement au conseil d’administration – cela est même l’une de ses principales responsabilités – d’évaluer, de manière indépendante, la nomination du président-directeur général d’établissement (et, le cas échéant, de certains de ces adjoints), et d’en recommander la nomination à l’autorité gouvernementale. Le conseil doit également jouer son rôle dans l’appréciation et l’approbation du plan budgétaire et du plan stratégique des établissements, conformément à la proposition de la direction administrative. Nous avons cru comprendre que les dispositions législatives actuelles seraient temporaires. Nous invitons le législateur à prendre les mesures nécessaires, dans le cadre du projet de loi, pour que cela soit vraiment le cas.” – Leur présentation en commission le 22 octobre.

UNIVERSITÉ LAVAL( extrait de leur mémoire)

Que soient modifiés les articles 8 et 9 du projet de loi afin que lorsque l’établissement régional ou suprarégional exploite un centre hospitalier désigné centre hospitalier universitaire, institut universitaire, centre hospitalier affilié universitaire ou un centre affilié universitaire, deux représentants universitaires soient nommés au sein du conseil d’administration et que leur désignation relève de l’université à laquelle est affilié l’établissement, sous réserve de l’approbation du ministre. […] Que le futur centre intégré de santé et de services sociaux de la région de la Capitale-Nationale soit doté d’un Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux.” – Leur présentation en commission le 5 novembre.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL  (extrait de leur mémoire)

Compte tenu de la diversité et de la complexité des expertises et de l’interdépendance des mandats entre l’Université de Montréal et le réseau des établissements de santé et de services sociaux, l’Université souhaite avoir une représentation adéquate des volets santé et psychosocial au sein des conseils d’administration des établissements suprarégionaux, et des CISSS avec une mission universitaire. L’interdépendance et la synergie entre l’Université et le réseau doit s’exprimer dans la composition des conseils d’administration, de façon à ne pas mettre en péril l’intégration des divers volets de nos missions respectives. Il importe également de rappeler que les nouvelles instances sont à mission élargie et intègrent des installations à vocation santé, d’autres à vocation sociale et certaines à vocations santé et psychosociales intégrées, notamment en première ligne. La représentation universitaire doit s’adapter en conséquence et permettre la promotion de chacune des vocations au sein des établissements.” – Leur présentation en commission parlementaire le 6 novembre.

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC  (extrait de leur mémoire)

Si l’on veut que le PL10 livre ces promesses, il faudra aller au-delà de l’intégration administrative et se rendre jusqu’à l’intégration des services et des soins. Le nouveau conseil d’administration des CISSS et des CHU aura donc un rôle important à jouer, à la fois vers l’interne afin d’accompagner les équipes tout au long du processus de fusion, et vers l’externe puisqu’il constituera désormais l’unique interface avec le milieu d’ancrage, qu’il soit urbain, en région ou suprarégional. En revanche, l’abolition de nombreux conseils d’administration fait disparaître autant de lieux d’interface entre les établissements du réseau de la santé et des services sociaux et leurs partenaires. Cela nous préoccupe car les collaborations établies entre ces établissements et les universités sont structurées par la présence de représentants universitaires sur leurs instances décisionnelles. Étant particulièrement investis dans les dimensions sociales de la santé (psychosocial, services sociaux, psychologie, santé des populations, etc.), dans les formations périmédicales et psychosociales, nous craignons particulièrement que les préoccupations des disciplines non médicales soient ignorées ou incomprises. De même, nous pensons qu’il est important que la réalité propre aux établissements universitaires sans faculté de médecine soit représentée au sein des CHU et des nouveaux CISSS, et ce, tant à Montréal qu’en région.” Leur présentation en commission le 6 novembre.

ORDRES PROFESSIONNELS: 

ORDRE DES INFIRMIERS ET INFIRMIÈRES DU QUÉBEC – OIIQLeur passage en commission le 21 octobre.

ORDRE DES PHARMACIENS DU QUÉBEC – OPQ (extrait de leur mémoire)

L’Ordre ne peut que constater la très grande volonté de centralisation de la gouvernance du réseau exprimée par le projet de loi. N’étant pas expert en la matière, l’Ordre ne s’avancera pas à prédire l’impact réel qu’aura cette centralisation sur l’atteinte des objectifs énoncés par le projet de loi. Par contre, l’Ordre est à même de constater que cette réforme de la gouvernance est un virage au moins à 90o lorsque l’on compare ses objectifs à ceux ayant mené à l’instauration des CSSS et à l’approche populationnelle qui y était promue il y a moins d’une dizaine d’années. D’une volonté de responsabilité accrue de l’instance locale comme entité la plus à même de répondre aux besoins de la population, l’entité possédant le plus d’informations pour ce faire ; on propose désormais une gestion du système à travers un contrôle central très renforcé, exercé directement par le Ministre qui dispose de moins de renseignements sur les besoins de la population locale que les établissements et leurs installations. Cette asymétrie d’information laisse présager une intensification des demandes de reddition de comptes provenant du palier provincial, d’ailleurs souvent animées par des enjeux politiques, et un accroissement des structures administratives pour produire l’information nécessaire à une gouvernance centralisée.” – Leur présentation en commission le 28 octobre.

ORDRE DES ORTHOPHONISTES ET AUDIOLOGISTES DU QUÉBEC – OOAQ  (extrait de leur mémoire)

La nécessité que les nouveaux administrateurs détiennent les compétences appropriées en gouvernance ne doit pas se faire au détriment de l’expérience requise dans les volets complexes de la réadaptation et des services sociaux. Pour l’attribution des ressources, quels seront les mécanismes mis en place pour que les décideurs soient informés adéquatement à propos a) des besoins de la clientèle pour l’ensemble des missions du continuum et b) des données probantes concernant les meilleures pratiques à mettre en place ? Comment éviter que des décisions hâtives suivant la «logique du moindre coût» ne viennent réduire l’efficacité des interventions dans le domaine de la réadaptation et des services sociaux? […] Plusieurs experts ont exprimé des craintes au sujet de l’absence, dans le projet de loi no 10, de protection des budgets notamment en déficience langagière, déficience auditive, troubles du spectre de l’autisme, déficience intellectuelle (ainsi que de ceux des CLSC ou de la prévention). Plusieurs groupes s’interrogent à propos des mécanismes à mettre en place pour éviter une accentuation marquée de l’hospitalocentrisme au détriment de la réadaptation et des services sociaux notamment par l’absorption de toutes les ressources par le curatif.” – Leur présentation en commission le 28 octobre.

ORDRE DES DENTISTES DU QUÉBEC – ODQ (extrait de leur mémoire)

L’allègement des structures ne doit pas servir seulement à en réduire les coûts. Il peut marquer le début d’une vision nouvelle de la santé, qui est bien plus que les soins aux malades. […] Entreprendre et réaliser une réforme administrative, dont le but ultime, est l’augmentation de la qualité des services de santé par une revue de leur gestion doit être une occasion de repenser les programmes. Le programme de soins dentaires conçu pour le grand public doit être réévalué afin que la prévention en fasse partie. Nous n’en démordons pas. L’Ordre des dentistes soutient que la prévention en santé dentaire devra être incluse dans une politique nationale de santé et dans le programme national de santé publique présentement en révision. Ce dernier devrait faire une grande place au fait, incontournable, que la santé buccodentaire peut contribuer directement ou indirectement à la santé de la population. En médecine dentaire, la prévention a des effets observables à court terme.” – Leur présentation en commission le 28 octobre.

ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THÉRAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUÉBEC – OTSTCFQ  (extrait de leur mémoire)

Déjà, en 2003, la réforme est venue fragiliser la première ligne en CSSS alors qu’elle devait la renforcer. Le changement de gouverne proposé risque d’amplifier le phénomène. L’approche médico-centriste, nous le craignons, teintera les orientations et les choix et risque d’affaiblir fortement les volets de promotion et de prévention. C’est au niveau des urgences que les effets vont se faire sentir, à moyen terme. Parce que les urgences, faut-il le rappeler, ne sont que le symptôme d’un mal plus grand et systémique. […] De plus, la réforme de 2003 n’a pas fait l’objet d’analyses suffisantes selon nous pour permettre d’identifier les lacunes et concevoir des pistes de solutions. Les quelques analyses qui ont été faites se sont concentrées sur l’aspect reddition de comptes ou sur des programmes spécifiques sans se préoccuper suffisamment de la dispensation des services sociaux en général, et des services de proximité en particulier. […] Là où cette réforme aura échoué, selon nous, c’est au niveau de l’offre de services sociaux généraux, alors que les budgets disponibles ont, la plupart du temps, été détournés vers le médical.” – Leur présentation en commission le 29 octobre.

 

ORDRE PROFESSIONNEL DES DIÉTÉTISTES DU QUÉBEC – OPDQ (extrait de leur mémoire)

Enfin, lorsque nous observons les systèmes de santé et de services sociaux qui ont mis en place des structures de gouvernance similaires, notamment en Angleterre, il ressort de cela que certains risques bien identifiés méritent d’être rappelés. En effet, la mise en place des orientations ministérielles pour l’ensemble du réseau en fonction d’enveloppes budgétaires précises pourrait favoriser l’apparition de « trous » de services dans le réseau et laisser place au développement de services privés. Le réseau de santé québécois trouve sa force dans l’universalité des soins et l’accès gratuit à ces derniers. L’OPDQ souhaite donc que la réforme proposée jauge bien ces risques et s’assure que la population québécoise requérant des soins nutritionnels ne s’en trouve pas privée.” Leur présentation en commission le 29 octobre.

ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX ET COMPOSANTES DU RÉSEAU SSS:

OFFICE DES PERSONNES HANDICAPÉES DU QUÉBEC – OPHQ (extrait de leur mémoire)

Comme le projet de loi ne précise pas la place relative de chaque mission au sein des établissements régionaux ni la relation entre elles, l’Office est préoccupé de la place qu’occuperont les services offerts aux personnes handicapées dans les priorités d’une organisation aux responsabilités beaucoup plus vastes. L’accès aux services spécialisés au sein d’une structure unifiée pourrait être plus difficile, et ce, particulièrement dans la région montréalaise où les CISSS se partageront la responsabilité des divers services de réadaptation. Pour les personnes handicapées et leur famille, cela pourrait constituer un recul quant à la proximité de ces services. De plus, l’Office est soucieux que la réorganisation proposée par le projet de loi no 10 préserve l’expertise développée par le réseau de la réadaptation qui offre des services spécialisés et surspécialisés à des milliers de personnes handicapées en déficience physique, en déficience intellectuelle et en troubles du spectre de l’autisme, ainsi qu’à leur famille. Cette expertise est précieuse et nécessaire.Leur présentation en commission le 30 octobre.

COMITÉ DES USAGERS DU CSSS DES SOMMETS (extrait de leur lettre de commentaires transmise à leurs députés messieurs Pagé et Cousineau, aux porte-parole en santé du PQ, CAQ et Québec Solidaire, au Regroupement provincial des comités d’usagers (RPCU) et au CA du CSSS des Sommets et aux comités des usagers de la région des Laurentides.)

Nous sommes d’avis que cette tentative de centralisation risque fort de ne pas rencontrer les buts fixés. Pourquoi l’expérience de la province d’Alberta n’a pas été finement examinée? L’Alberta est passée à travers décentralisation, centralisation et maintenant en un système aux multiples questions avec de multiples failles. Le tout avec des conséquences financières fort importantes. Bien sûr, nous ne pouvons pas comparer d’égal à égal le système albertain et celui du Québec eu égard au bassin naturel de desserte qui est beaucoup plus large au Québec qu’en Alberta et plusieurs autres considérations. Cela dit, si l’Alberta ne vit pas bien la centralisation, pourquoi essayer ce régime au Québec avec une population beaucoup plus grande ? Quelles sont les économies logiquement et raisonnablement prévues ? Sommes-nous en train de créer une corporation avec tendances d’opérer comme tel alors que financée par le public? Par ce projet de loi nous sommes très loin d’un réseau de la santé et des services sociaux du « Patient au coeur des décisions » mais plutôt d’un réseau de la santé et des services sociaux du « Ministre au coeur des décisions »

N.B. Ce Comité d’usagers ne sera pas entendu en commission parlementaire.

REGROUPEMENT PROVINCIAL DES COMITÉS DES USAGERS – RPCU (extrait de leur mémoire)

Récemment, une organisation a proposé un modèle qui remettait même en question la place des usagers sur les conseils d’administration du réseau de la santé, la voix citoyenne et la transparence dans les prises de décisions des conseils d’administration. Ce modèle est calqué sur celui de l’entreprise privée. L’État québécois n’est pas une entreprise privée. On ne gère pas des établissements de santé et de services sociaux comme l’on gère un commerce. […] Certes, il peut y avoir des points communs entre un conseil d’administration privé et un du public, mais ce n’est pas la même chose. Dans un tel modèle, on oublie l’intérêt du public et la voix citoyenne, laquelle s’est toujours exprimée jusqu’à maintenant par des élections.Leur présentation en commission le 30 octobre. 

ASSOCIATION DES CENTRES DE RÉADAPTATION EN DÉPENDANCE DU QUÉBEC – ACRDQ (extrait de leur mémoire)

L’ACRDQ demeure inquiète de la place qui sera occupée par les services sociaux dans les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et plus particulièrement celle faite aux services de réadaptation en dépendance. Le bilan de la dernière réforme qui a mis en place les CSSS n’a pas donné les résultats escomptés au regard de la réponse aux besoins des personnes les plus vulnérables. Au contraire, selon nous, les services sociaux se sont appauvris depuis l’avènement, il y a dix ans, des centres de santé et de services sociaux. Ces derniers, sans surprise, ont toujours priorisé la santé physique et les personnes âgées en perte d’autonomie. Il est difficile de croire aujourd’hui que des structures encore plus lourdes seront en mesure de répondre aux besoins des personnes auxquelles nous venons en aide.” Leur présentation en commission le 5 novembre.

L’ASSOCIATION DES CADRES SUPÉRIEURS DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX  – ACSSSS ( extrait de leur mémoire)

Qu’adviendra-t-il de cette proximité des décideurs avec les partenaires du milieu pour exercer la responsabilité populationnelle, particulièrement si on pense à un territoire géographiquement étendu sur 10 000 km2? Comment les comités de direction pourront-ils prendre des décisions éclairées centrées sur la clientèle (population) pour d’aussi grandes régions? Les réalités régionales ne risquent-elles pas d’être évacuées? Les inquiétudes face à la centralisation soulèvent également la question de la représentativité des localités rurales dans les nouvelles structures. N’assiste-t-on pas à un recul de la démocratie? Est-ce qu’une même structure imposée partout au Québec répondra efficacement aux besoins des différentes régions? Est-ce qu’un découpage plutôt fonctionnel qu’administratif n’aurait pas donné un meilleur sens à cette réforme et une plus grande fluidité pour les patients?”Leur présentation en commission le 5 novembre.

L’ASSOCIATION DES GESTIONNAIRES DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX  – AGESSS ( extrait de leur mémoire)

L’annonce du projet de loi 10 nous a surpris par son ampleur dans la mesure où nous y voyons une opération de démolition du réseau dans sa forme actuelle, alors qu’il a davantage besoin d’une rénovation, voire d’une certaine « déconstruction » pour mieux l’adapter à certaines réalités. Pourquoi donc tout saborder ? […] ce projet de récupération totale de la gouvernance et de la gestion des établissements par le ministre et une poignée de hauts dirigeants et de membres de conseils d’administration choisis et nommés par ce même ministre a de quoi faire craindre les pires dérives. Particulièrement des dérives de gestion et de déresponsabilisation du personnel d’encadrement. […] Dans le modèle proposé par le ministre, plusieurs aspects nous apparaissent tirés de la pensée magique ou de la volonté de ne pas voir la réalité comme elle se présente, mais plutôt d’aborder celui-ci sous l’angle du retour à l’équilibre budgétaire à tout prix. […] Dans le projet de loi 10, nous croyons que le risque de voir le volet santé porter ombrage au volet social est trop élevé si l’on considère l’accroissement constant des besoins en matière d’intervention sociale dans nos communautés. Le prix à payer nous semble beaucoup trop élevé et peu justifié dans les circonstances.” Leur présentation en commission le 5 novembre. 

ASSOCIATION DES ÉTABLISSEMENTS DE RÉADAPTATION EN DÉFICIENCE PHYSIQUE DU QUÉBEC – AERDPQ (extrait de leur mémoire)

Les établissements du réseau de la santé et des services sociaux deviendront, pour la plupart, des organisations de plus de 10 000 employés. Dans ces mégastructures, comment sera gardé vivant le sentiment d’appartenance? Comment seront maintenus l’engagement et la fidélisation des employés de tous les secteurs? Comment chacun trouvera du sens à son implication et à sa contribution au sein de ces organisations? Les défis en gestion des ressources humaines ne sont donc pas à négliger et le réseau devra compter sur toutes ses forces vives, médecins, cliniciens, employés de bureau, personnel de soutien, gestionnaires, etc., et l’usager lui-même pour réaliser les grands changements que nous impose cette réforme.” Leur présentation en commission le 6 novembre.

ASSOCIATION DES CENTRES JEUNESSE DU QUÉBEC (ACJQ) (extrait de leur mémoire)

L’article 55 du PL 10, interdisant sauf autorisation du ministre, la permutation des sommes dédiées à un programme de services, constitue sans aucun doute, une base […] Cependant, une telle orientation existait aussi lors de la création des centres de santé et de services sociaux (CSSS). Or, 10 ans plus tard, les constats observés, nous invitent à la prudence. Afin de faire face à la pression exercée par les besoins des personnes âgées et de celles ayant des problèmes de santé physique, les services sociaux aux personnes vulnérables, dont les services aux jeunes en difficulté risquent d’écoper. Pour que ce projet de loi assure pleinement la protection des enfants les plus fragiles du Québec, il faut un cran de sécurité beaucoup plus robuste à l’intérieur du projet de loi. Avec raison, dans le domaine médical, on ne fait pas de concession lorsqu’il s’agit d’offrir le traitement nécessaire pour une personne atteinte d’un cancer, peu importe la forme de cancer. D’une certaine manière, dans notre secteur, nous sommes fréquemment confrontés au « cancer de l’âme ». Pour faire face à de telles souffrances, nous devons aussi miser sur les meilleures pratiques dans notre domaine.” Leur présentation en commission le 6 novembre.

FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DES CENTRES DE RÉADAPTATION EN DÉFICIENCE INTELLECTUELLE ET EN TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT – FQCRDITED  (extrait de leur mémoire)

Nous sommes ici loin des urgences, mais l’impact de ne pas intervenir auprès de ces personnes ne ferait qu’accroître le fardeau financier de services plus onéreux à offrir comme ceux de l’hébergement ou des services de soutien à vie parce que la personne n’a pas reçu les services d’adaptation et de réadaptation requis avec la bonne intensité et au moment opportun. Pensons aux 12 000 personnes ayant une DI ou un TSA qui contribuent à la société grâce à leur stage dans les organismes à but non-lucratif, en CPE ou autres. Pensons aux parents qui peuvent poursuivre leur travail grâce à des services ajustés à leurs besoins. Pensons aux milliers de personnes qui demeurent toujours dans leur milieu naturel au lieu d’être hébergées en ressources intermédiaires et ressources de type familial. Ne pas offrir des services spécialisés de qualité serait de faire face au syndrome de portes tournantes dans le réseau et entraînerait une surconsommation de services pour ces personnes et pour leurs proches. La détresse ne saigne pas, mais sans le plein épanouissement des personnes, nous ne pourrions prétendre être une société humaniste qui vise une place juste et équitable pour tous.” Leur passage en commission le 6 novembre.

ASSOCIATION DU PERSONNEL D’ENCADREMENT DU RÉSEAU DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX – APERSSS (extrait de leur mémoire)

La dernière réforme de 2004 a vu la création des CSSS. Nous sommes en mesure d’affirmer que dans plusieurs de ceux-ci, la cohésion complète n’est pas encore chose faite. L’idée de fusionner des établissements aux missions très différentes peut sembler simple et efficace sur papier, mais dans la réalité, il est beaucoup plus difficile d’arrimer des employés, professionnels et médecins que les établissements eux même. Les CSSS, dans leur forme actuelle sont déjà trop loin des patients et leur taille a comme effet pervers de déshumaniser le réseau. En voulant agrandir à nouveau ces structures, nous nous éloignerons encore plus des patients, des centres décisionnels et nous éliminerons tout ce qui a été bâti en services de première ligne depuis des décennies. […] le réseau n’a pas actuellement la capacité d’absorber, pendant des années, la gestion et l’intégration d’une nouvelle réforme surtout de l’ampleur proposée par le projet de Loi 10. Les cadres seront au service de la mise en place de la structure au lieu d’être au service du patient.”Leur présentation en commission le 10 novembre.

REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES INTERVENANTES ET INTERVENANTS EN ACTION COMMUNAUTAIRE EN CSSS – RQIIAC (extrait de leur mémoire)

…la réforme proposée par le projet de loi 10, qui s’attarde principalement aux structures, ne permettra pas, selon nous, au réseau d’agir efficacement pour réduire les inégalités sociales de santé et d’agir pour la promotion et la prévention en santé. L’intégration de nombreux établissement de 1ère, 2e et 3e ligne sur l’ensemble d’un même territoire régional pourrait contribuer à marginaliser davantage la mission préventive des nouveaux établissements en concentrant les préoccupations et les ressources uniquement dans les services curatifs, particulièrement dans les services hospitaliers. Enfin, le financement axé autour de programmes-services nous fait craindre pour la capacité des CISSS à investir de façon efficiente le champ de la promotion et de la prévention ainsi qu’à la création d’environnements favorables à la santé. […] Ainsi, l’abolition des agences régionales est présentée comme l’élément central du projet de loi, alors que l’élément le plus significatif, pour les usagers et leurs communautés, concerne plutôt l’élimination du niveau local dans l’organisation du réseau de la santé et des services sociaux. Ce changement n’est pas superficiel. Il aura un impact direct sur les liens du réseau de la santé et des services sociaux avec les citoyens et leurs communautés.

ASSOCIATION DES PHARMACIENS DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DU QUÉBEC – A.P.E.S (extrait de leur mémoire)

Enfin, l’A.P.E.S. est d’accord avec l’approche préconisée par le ministre voulant que le projet de loi no 10 soit transitoire, le temps de mettre en place la nouvelle gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux devant mener à une refonte complète de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS). Toutefois, il est impératif de redonner par la suite aux entités régionales leur pleine autonomie. 

Proposition no 1- L’A.P.E.S. recommande d’inclure dans le libellé du projet de loi no 10 une mention de son état transitoire, ce qui permettrait, non seulement de rassurer les parties concernées sur le caractère temporaire de la centralisation des pouvoirs, mais également de situer le processus législatif dans un cadre plus large devant mener notamment, à la refonte de la LSSSS.” Leur présentation en commission le 11 novembre.

 LE SAVIEZ-VOUS?…

L’ASSOCIATION DES FONDATIONS D’ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DU QUÉBEC (extrait de leur mémoire):

“À maintes reprises, des fondations nous ont fait part que des projets nécessitant des fonds de développement ont été financés à même les fonds de la fondation. Ce type de contribution a été nécessité en raison des budgets insuffisants alloués à l’établissement pour le remplacement des équipements. Finalement, il faut savoir que dans de nombreux hôpitaux, les fonds versés par le ministère sont inférieurs à ceux versés par la fondation. Dans le cas des centres jeunesse et de réadaptation, les fondations sont souvent les seules à financer les programmes dédiés aux clientèles…” – Leur présentation en commission le 20 octobre.

Analyse, chronique et lettre ouverte Réforme Barrette

RÉFORME BARRETTE

Projet de loi 20.

Le financement à l’activité ou “axé sur les patients”

À propos des ententes de rémunération des médecins: ces ententes sont basées principalement sur une rémunération à l’acte, c’est-à-dire que les médecins omnipraticiens et spécialistes sont rémunérés pour chaque acte, chaque geste qu’ils et elles posent dans le cadre de leur travail.

Tous les actes rémunérés sont listés et détaillés dans des manuels de facturation qu’on retrouve sur le site de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Ces manuels sont mis à jour régulièrement.

Vous pouvez les consulter ici:

Plus de 200 entreprises privées travaillent pour les médecins à facturer la RAMQ pour réclamer la rémunération prévue pour tous les actes posés.

La RAMQ doit gérer chaque année 55 millions de réclamations faites par ces entreprises au nom des médecins.

 

La Vérificatrice générale du Québec a déjà déclaré qu’il était impossible pour le gouvernement de vérifier le bien-fondé de ces réclamations.

(Rapport VG 2015-2016, chapitre 3, Rémunération des médecins: administration et contrôle)

 

En 2014, le Commissaire à la Santé et au Bien-Être (CSBE), en collaboration avec Le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) et le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), lançait l’appel de propositions Regards sur les modes de rémunération des médecins.

En découlèrent deux rapports de recherche:

 

En avril 2018, la Coalition solidarité santé organisait une assemblée publique sur la question du mode de rémunération des médecins.

Voici un survol de ce qu’on a pu retrouver dans les médias.

1. UN SYSTÈME COMPLEXE: LA TARIFICATION À L’ACTE EST DEVENUE UN MONSTRE – Quand un médecin de famille fait une excision de 3 centimètres pour retirer un grain de beauté, il facture souvent 14,70 $ au gouvernement. À 5 cm, c’est 22$. Mais attention, chaque cm de plus inscrit sur la règle commande une hausse de tarif de 13,60$…

2. UN SYSTÈME COMPLEXE: J’ACCOUCHE DOCTEUR, COMBIEN ÇA COÛTE ? – Combien un médecin est-il payé pour un accouchement ? Attachez vos tuques, ce n’est pas simple…

3. UN SYSTÈME COMPLEXE: J’AI LE PIED ENFLÉ, DOCTEUR – Question quiz : si vous avez mal au bas de la jambe, combien le médecin facturera-t-il au gouvernement pour vous examiner ?…

4. LES SALAIRES DES MÉDECINS, L’ÉCHEC DE L’ÉTAT – Le syndicat des médecins de famille fait actuellement campagne à grands frais pour convaincre la population que tous leurs membres sont de vaillants professionnels qui ne ménagent aucun effort pour soigner tous ceux et celles qui doivent l’être…

5. L’ÉCHEC DE L’ÉTAT AVANT TOUT – Pour un ex-fonctionnaire de carrière au ministère de la Santé, qui souhaite visiblement se mêler au débat actuel entre les médecins de famille et le ministre de la Santé, le titre de la lettre ouverte de Daniel Poirier est un bien mauvais début puisque les médecins au Québec ne touchent pas un salaire, mais bien un revenu annuel. Ce sont des travailleurs autonomes comme les pharmaciens et les dentistes…

6. PÉLADEAU EXIGE DES DÉTAILS SUR LA NOUVELLE RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS – S’il ne regrette aucunement d’avoir publié le numéro de téléphone et l’adresse personnels du premier ministre Philippe Couillard sur sa page Facebook, Pierre Karl Péladeau exige à nouveau du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, de connaître les détails de l’entente portant sur l’étalement de la hausse de rémunération des médecins…

7. UNE EXPÉRIENCE ALBERTAINE ÉLIMINE L’ATTENTE DES PATIENTS – La ville de Taber, en Alberta, a vécu une révolution au cours des années 2000. Le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un médecin de famille a complètement disparu. Le secret ? L’abandon de la rémunération à l’acte des médecins…

8. QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR BOUGER ? – Selon Gaétan Barrette, le système de facturation à l’acte des médecins fonctionne très bien au Québec. Pas question de le changer, a-t-il dit à l’émission de Benoit Dutrizac, lundi dernier…

9. MÉDECINE INC.: C’EST PIRE QU’UN SYSTÈME PARALLÈLE PRIVÉ OÙ L’ACCÈS EST TARIFÉ – Comme tout le monde, j’observe du coin de l’œil le bras de fer entre le ministre Barrette et les médecins du Québec…

10. RÉPLIQUE : LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT – L’ex-fonctionnaire au ministère de la Santé, Daniel Poirier, tente de minimiser sa responsabilité et celle du gouvernement dans l’échec de l’État québécois à s’assurer que les effectifs médicaux nécessaires en médecine familiale soient en place pour répondre à la demande croissante de soins («Les fausses accusations du Président du FMOQ», 30 janvier)…

20. PAIEMENT À L’ACTE DES MÉDECINS: UN SYSTÈME À REPENSER – Le paiement à l’acte des médecins doit être restreint pour permettre à plus de personnes d’avoir un médecin de famille. Selon le Collège des médecins, la rémunération à l’acte n’incite pas les médecins omnipraticiens à prendre en charge certains patients qui peuvent rester sur une liste d’attente pendant longtemps…

21. CONTRE LE PAIEMENT À L’ACTE (1) – Gaétan Barrette et le gouvernement Couillard se lancent dans une autre réforme de la santé. Donnera-t-elle plus de résultats que les précédentes?…

22. CONTRE LE PAIEMENT À L’ACTE (2) – Avant-hier, je vous disais que toutes les réformes de la santé donneront des résultats décevants tant qu’on n’attaquera pas le cœur du problème: la manière dont la majorité des médecins au Québec est rémunérée, c’est-à-dire le paiement à l’acte…

23. LA TRAGÉDIE DE LA RÉMUNÉRATION À L’ACTE – Le mode actuel de rémunération à l’acte soutient merveilleusement la segmentation à outrance de l’activité clinique des médecins. Chaque geste, chaque parole se monnaient…

24. MÉDECINS QUÉBÉCOIS: HAUSSE SALARIALE DE 2% À 10% CETTE ANNÉE – Malgré les concessions salariales consenties, les médecins québécois toucheront cette année des augmentations de 171 millions$ qui se traduiront par des gains de 2% à 10%, pour certaines spécialités…

25. À PROPOS DU SALAIRE DES MÉDECINS – Exemple fictif, mais très réaliste, du salaire des médecins de famille du Québec : femme médecin travaillant cinq jours par semaine au bureau ; une semaine sur cinq à l’hôpital pour couvrir ses activités médicales particulières (AMP)…

26. 13 MILLIONS $ RÉCUPÉRÉS À LA RAMQ – La RAMQ a récupéré plus de 13 millions $ depuis quatre ans en raison des erreurs de facturation des médecins. En 2013 seulement, ce sont 3,6 millions $ qui ont été recouvrés par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Il s’agit d’un bond important par rapport à 2010, alors que 1,3 million $ avait été récupéré (voir tableau)…

27. S’INSPIRER DU VOISIN – Les voisins gonflables font rire, mais imiter ses pairs a du bon pour s’inspirer des meilleures pratiques…

28. DES MÉDECINS PRÉPARENT LEUR SORTIE: AVEC LA RÉFORME ET LES BÂILLONS, ILS SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À PRÉPARER UN PLAN B QUI LES MÈNERA AU PRIVÉ OU À L’ÉTRANGER – Le projet de loi 20 n’est pas encore adopté, mais déjà, les médecins préparent leur « plan B ». Ils sont plus nombreux à s’informer auprès de cliniques privées, plusieurs ont déjà remis leur démission et d’autres fignolent leur plan pour partir travailler à l’étranger, a pu constater Le Devoir…

29. DÉPARTS DE MÉDECINS: LE MINISTRE BARRETTE NE S’EN FAIT PAS – Contrairement aux partis d’opposition, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne s’inquiète pas du départ des médecins qui cherchent un « plan B » pour échapper au projet de loi 20…

30. QUÉBEC S’ESSAIE À LA MANIÈRE DOUCE AVEC LES MÉDECINS: LE PL20 POURRAIT ÊTRE MIS ENTRE PARENTHÈSES SI LES OMNIPRATICIENS LIVRENT LES RÉSULTATS – Le ministre Gaétan Barrette s’apprête à donner une chance aux médecins omnipraticiens d’appliquer leurs propres solutions pour améliorer l’accès aux soins en remplacement du projet de loi 20. Ce dernier pourrait tout de même être adopté, mais avec une mise en application restreinte ou retardée, a appris Le Devoir, ce qui donnerait au ministre un certain levier pour obliger les médecins à des résultats…

31. GAÉTAN BARRETTE DEMANDE DES ENGAGEMENTS DE LA PART DES MÉDECINS – « Les propositions qui nous sont faites par les médecins vont directement dans le sens du projet de loi 20. Les médecins admettent qu’on peut en faire plus et mieux et régler le problème de l’accès », déclare le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Au micro d’Annie Desrochers, il demande des garanties formelles quantitatives de la part de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). « J’apprécie les intentions, mais il manque des engagements quantitatifs. »…

32. LE PQ CRAINT DE VOIR L’ACCÈS À L’AVORTEMENT RESTREINT – Le premier ministre Philippe Couillard et le ministre de la Santé Gaétan Barrette ont beau se faire rassurants, l’opposition péquiste demeure convaincue que Québec s’apprête à restreindre l’accès des femmes à l’avortement…

33. PROJET DE LOI 20: L’OPPOSITION PÉQUISTE CRAINT DE VOIR L’ACCÈS À L’AVORTEMENT RESTREINT – Le premier ministre Philippe Couillard et le ministre de la Santé Gaétan Barrette ont beau se faire rassurants, l’opposition péquiste demeure convaincue que Québec s’apprête à restreindre l’accès des femmes à l’avortement…

34. LE COÛT D’UN MÉDECIN DÉSERTEUR – Que faire avec les médecins qui désertent notre système public de santé? Devrait-on leur demander de rembourser au gouvernement du Québec les coûts de leur formation médicale?…

35. BARRETTE S’ASSOUPLIT – Québec pourrait accepter de reporter l’application de la loi 20 si les médecins omnipraticiens prennent des engagements écrits de modifier leur pratique dans le sens souhaité par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette…

36. COUILLARD ESPÈRE ARRIVER À SES FINS SANS LE PL20 – Le premier ministre Philippe Couillard espère que Gaétan Barrette réussira à s’entendre avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) sans avoir recours au projet de loi 20. Mais, tout comme son ministre, il exige des garanties de résultats quantifiables…

37. RASSEMBLEMENT POUR PENSER LA RÉFORME BARRETTE AUTREMENT – Environ 300 personnes sont réunies à Montréal ce week-end pour trouver des solutions de rechange au projet de loi 20. Ce dernier vise l’amélioration de l’accessibilité à un médecin en leur imposant des pénalités financières s’ils ne respectent pas les quotas de patients…

38. L’ACTUALITÉ 101 – COMMENT SONT PAYÉS LES MÉDECINS AU QUÉBEC ? – Rémunération à l’acte, par capitation ou mixte… Mathieu Charlebois et Mathilde Roy passent au rayon X le salaire des médecins…

39. DES ANOMALIES DANS LE MODE DE RÉMUNÉRATION DES CHIRURGIENS – Le Programme de réimplantation de la main du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) présente certaines anomalies et le mode de rémunération de ses médecins devrait être revu, car il limite l’accès aux soins pour les patients, révèle un rapport d’évaluation obtenu par La Presse…

40. LE FAVORITISME DES MINISTRES MÉDECINS – Le gouvernement Couillard propose d’appauvrir le salarié québécois. Il réclame 400 millions $ sur trois ans aux pharmaciens, gèle le salaire des fonctionnaires, des employés du secteur public et des professeurs, taxe de façon rétroactive les pompiers et les policiers, augmente les taxes et les tarifs des citoyens…

41. L’ÉCHOGRAPHIE AU PRIVÉ PAYÉE PAR LA RAMQ DÈS 2016 – Fruit d’une entente avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), il sera désormais illégal, à compter de 2016, de facturer l’échographie en cabinet aux patients…

42. 400 MILLIONS DE PLUS QUE PRÉVU AUX MÉDECINS – Une mauvaise surprise attend le gouvernement Couillard. Les nombreuses concessions aux fédérations de médecins ont pour conséquence que l’enveloppe prévue lors de l’étalement de la hausse de salaire, convenue il y a un an, ne suffira pas…

43. Je me souviens… L’EFFET BARRETTE : 42 % DE PLUS POUR LES MÉDECINS SPÉCIALISTES – Critiqué pour l’indemnité de départ de 1,2 million de dollars qu’il a touchée de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, le docteur Gaétan Barrette a fait augmenter le salaire des médecins spécialistes de 42 % entre 2006 et 2012. Une augmentation qui va passer à 67 % si l’on inclut la période de 2008 à 2014…

44. QUÉBEC CORRIGERA LE TIR, ASSURE BARRETTE – L’objectif du projet de loi 20 adopté il y a deux semaines, est d’augmenter le nombre de patients pour les médecins. En raison d’un plus grand nombre de médecins qui ont posé plus d’actes que ce à quoi s’attendait le ministère de la Santé ; la masse des honoraires des médecins est de 416 millions plus élevée que prévu pour les cinq dernières années, a indiqué hier le ministre de la Santé, Gaétan Barrette…

45. RAPPORT DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE: DES ERREURS DE 800 M$ AU BÉNÉFICE DES MÉDECINS – Les médecins pourraient avoir jusqu’à 800 M$ de plus dans leurs poches grâce à de coûteuses erreurs de calcul du ministère de la Santé, nous apprend le rapport de la vérificatrice générale…

46. LA RAMQ NE CONTRÔLE PAS CE QU’ELLE PAIE AUX MÉDECINS, DIT LA VG – La Régie de l’assurance maladie du Québec n’exerce pas de contrôles suffisants sur les sommes facturées par les médecins, dénonce la Vérificatrice générale dans son rapport déposé vendredi à l’Assemblée nationale…

47. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS : QUÉBEC A PERDU LE CONTRÔLE, SELON LA VÉRIFICATRICE – Québec a perdu le contrôle des coûts reliés à la rémunération des médecins, note la vérificatrice générale du Québec dans un rapport rendu public vendredi…

48. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS : UN BUFFET CHINOIS DE FONDS PUBLICS – La rémunération des médecins est complètement hors de contrôle. C’est ce que révélait le rapport de la vérificatrice générale du Québec aujourd’hui. En fait, depuis quelques années, c’est un peu comme si on avait convié les médecins à un buffet chinois de fonds publics All you can eat !…

49. CETTE PILULE-LÀ NE PASSE PAS – Si les faramineuses augmentations de revenus accordées aux médecins vous sont restées en travers de la gorge, ne lisez pas ce qui suit. Pour faire passer la pilule, Québec avait promis qu’une partie de l’argent serait versée sous forme d’incitatifs visant à améliorer l’accès. Sauf qu’il ne s’est jamais donné les moyens de vérifier si ces millions amélioraient le sort des patients, confirme le Vérificateur général…

50. CINQ MILLIARDS DÉPENSÉS DANS LE NOIR – Au Québec, pour tous les soins offerts dans le système public, un seul organisme paie les services médicaux. Tous les services médicaux, de tous les médecins, pour tous les patients, depuis plus de 40 ans. Cela constitue une base de données d’une incroyable richesse pour comprendre comment la manière dont sont payés les soins influence les pratiques cliniques et ultimement les soins reçus par la population. C’est une mine d’or potentielle pour les ordres professionnels, les chercheurs ou les journalistes. Mais dans les faits, l’exploitation du potentiel d’information que constituent ces données pour mieux comprendre, décider et intervenir est presque impossible…

51. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: ARISTOCRATIE MÉDICALE – L’équivalent de deux Centres Vidéotron de Québec: voilà ce que les médecins auront reçu en sommes imprévues sur quelque cinq ans, a révélé la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, vendredi. Sans véritable garantie (ou mesure) d’augmentation de services. Comment savoir si nous en avons eu pour notre argent lorsque, en plus, tout ce qui entoure la rémunération des médecins en général, et des médecins spécialistes en particulier, est entouré d’un secret habituellement réservé à une aristocratie ?…

52. RÉMUNÉRATION RECORD DES MÉDECINS: LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE DÉCOUVRE UN DÉPASSEMENT DE 800 MILLIONS DE DOLLARS EN FAVEUR DES MÉDECINS – Les ententes entre le gouvernement et les médecins, qui ont permis à ces derniers de hausser leur rémunération de près de 60 % en six ans, ou de 2,6 milliards de dollars, ont entraîné un dépassement de plus 800 millions au détriment de l’État, a constaté la vérificatrice générale (VG) du Québec, Guylaine Leclerc…

53. RAPPORT DE LA VG: QUÉBEC LAXISTE AVEC LES MÉDECINS, SELON LA VG – Le gouvernement contourne les ententes pour les payer davantage et ne contrôle pas étroitement leurs facturations : les médecins québécois sont les chouchous du système…

54. SALAIRES DES MÉDECINS: QUÉBEC NE PEUT RÉCUPÉRER LES 800 MILLIONS PAYÉS EN TROP – Les 800 millions $ payés en trop aux médecins ne seront pas récupérables par le gouvernement, reconnaît le premier ministre Philippe Couillard…

55. LES ENVELOPPES MAGIQUES – Je me documentais hier sur ce demi-milliard donné en trop aux médecins québécois, entre 2010 et 2015, un fait exposé par la vérificatrice générale. Un système de bar ouvert qui fait qu’il y a moins de garde-fous quand l’État paie les factures des médecins que quand il donne un chèque aux assistés sociaux. Pas de farces…

56. RIEN DE TROP BEAU POUR LES MÉDECINS – Le gouvernement pourra se targuer d’avoir repris vraiment le contrôle des finances publiques du Québec le jour où il contrôlera de façon plus serrée et plus transparente la rémunération des omnipraticiens et des médecins spécialistes. Avec le constat que vient de dresser la vérificatrice générale Guylaine Leclerc, les ministres libéraux devraient se garder de se péter les bretelles…

57. UN MILLIARD DE DOLLARS DE PRIME POUR LES MÉDECINS –  Le rapport du vérificateur général a soulevé un tollé. Mais selon moi, la portion la plus scandaleuse est passée pratiquement inaperçue, soit le milliard de dollars versé aux médecins en primes incitatives de toutes sortes…

58. MÉDECINS: DES DOSSIERS DE MAUVAISE FACTURATION TOTALISANT 3 MILLIONS – La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) a décelé 133 dossiers de mauvaise facturation de médecins totalisant 3 millions de dollars cette année, révèle une demande d’accès à l’information effectuée par La Presse. Un faible taux considérant que les 21 000 médecins du Québec ont reçu une rémunération totale de 6,4 milliards durant la même période…

59. RAPPORT DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE: DES ERREURS DE 800 M$ AU BÉNÉFICE DES MÉDECINS – Les médecins pourraient avoir jusqu’à 800 M$ de plus dans leurs poches grâce à de coûteuses erreurs de calcul du ministère de la Santé, nous apprend le rapport de la vérificatrice générale…

60. Je me souviens… MÉDECINS: UNE FACTURE DE 2,3 MILLIARDS: S’AJOUTERA AU MOINS L’ÉQUIVALENT DES HAUSSES SALARIALES DU SECTEUR PUBLIC – Québec a reporté la plus grande part du fardeau des hausses de rémunération des médecins sur les épaules d’un prochain gouvernement.

61. FÉDÉRATIONS MÉDICALES, LA BALLE EST DANS VOTRE CAMP – Quiconque prend publiquement la parole sur la question de la rémunération médicale et tient des propos qui contrarient les très puissantes fédérations s’expose à des sanctions immédiates. Chaque petit détail, chaque interprétation seront disséqués et, s’il existe la moindre possibilité de le faire, contredits ou réinterprétés. Il s’agit selon moi d’une sorte d’éducation pavlovienne destinée aux chercheurs et journalistes…

62. CINQ MILLIARDS, MAIS PAS DE LUMIÈRE* – Le 27 novembre 2015, le rapport de la Vérificatrice générale du Québec faisait état d’un dépassement de 416 millions de dollars concernant la rémunération médicale pour la période 2010-2015… En dépit de cette révélation choc largement relayée dans les médias, rien ne semble indiquer ne serait-ce qu’un début de changement vers des pratiques de rémunération médicale plus transparentes et leur contrôle systématique a posteriori. Pourtant, la nécessité de mieux calculer les coûts prévisibles des ententes et d’encadrer les fraudes et pratiques abusives est criante dans un contexte d’austérité…

63. UN PARI SUR LA PAYE DES MÉDECINS – Je vous fais un pari au sujet du système kafkaïen de rémunération des médecins. Disons 100 $. Je vous parie que la réforme entreprise il y a trois ans ne sera pas prête ce printemps, tel quel prévu…

64. LE FOUILLIS DE LA MÉDECINE À L’ACTE – Qu’est-ce que ça va prendre pour que le gouvernement du Québec commence à s’apercevoir que la façon dont on paie les médecins, la rémunération à l’acte, n’a plus de sens ?…

65. « IL FAUT REVOIR LE MODE DE RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS » – AMIR KHADIR – « Le problème majeur, c’est l’augmentation faramineuse du salaire médecins spécialistes », croit Amir Khadir. En entrevue au micro d’Annie Desrochers, le député de Québec solidaire dans Mercier et médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie réagit au rapport de la vérificatrice générale du Québec sur la rémunération des médecins…

66. L’EX-MINISTRE DE LA SANTÉ QUALIFIE D’INDÉCENTES LES SOMMES VERSÉES AUX MÉDECINS – L’ex-ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert, qualifie d’indécentes les sommes versées aux médecins…

67. MÉDECINS : BAR OUVERT ET CONFLITS D’INTÉRÊT, DÉNONCE HÉBERT – L’ex-ministre péquiste de la Santé Réjean Hébert estime que les médecins québécois bénéficient d’un régime de bar ouvert au Québec en ce qui concerne leur rémunération…

68. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS : BOLDUC NE VEUT PAS COMMENTER – L’ex-ministre de la Santé libéral Yves Bolduc ne veut pas commenter le rapport dévastateur de la Vérificatrice générale, qui a révélé la semaine dernière que les médecins québécois avaient touché plus de 400 M$ de plus que prévu entre 2010 et 2015…

69. LE «DÉNIGREMENT DES MÉDECINS DOIT CESSER» – Le «dénigrement des médecins doit cesser», déplore la Fédération des médecins spécialistes, qui assure que ses membres n’ont “rien volé”, en lien avec le versement de 384 millions $ en trop, révélé par le rapport de la vérificatrice générale du Québec…

70. 7384 $ PAR SEMAINE, CHÈRE MME FRANCOEUR – La présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francoeur, est allée pleurnicher hier sur le « dénigrement » de ses membres, dans la foulée du rapport dévastateur de la vérificatrice générale sur la rémunération des médecins québécois…

71. NÉGOCIATIONS AVEC L’ÉTAT: NOUVELLES HAUSSES D’AU MOINS 200 MILLIONS POUR LES MÉDECINS – Après avoir encaissé 400 millions de plus que prévu, les médecins sont assurés de toucher un minimum de 200 millions au cours des prochaines années en surplus des hausses salariales que le gouvernement leur a déjà consenties…

72. UNE NÉGO, TROIS EMBÛCHES – Ce sont les négociations dans le secteur public qui ont retenu mon attention lors de cette dernière session parlementaire…

73. CHIRURGIEN SANCTIONNNÉ: À DÉFAUT DE CARTE SOLEIL, UN CHÈQUE DE 2500 $ – Un chirurgien montréalais vient d’être condamné pour avoir exigé 2500 $ d’une patiente de 19 ans avant de lui prodiguer des soins urgents parce qu’elle avait perdu sa carte d’assurance maladie…

74. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS : LES COÛTS EXPLOSENT – Québec a perdu le contrôle des coûts reliés à la rémunération des médecins, note la vérificatrice générale du Québec dans un rapport rendu public vendredi…

75. CRITIQUES DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE: BARRETTE PRÉTEND AVOIR FAIT SA JOB – Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a tenu à mettre un bémol sur les critiques de la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, qui prétend que le Québec a perdu le contrôle des coûts dans la rémunération des médecins…

76. ENTREVUE AVEC LE DR BARRETTE…

77. LE RAPPORT DU VG PERMETTRA À BARRETTE DE MIEUX NÉGOCIER AVEC LES MÉDECINS – Gaétan Barrette veut profiter de l’indignation de la population à la suite de la publication du rapport de la vérificatrice générale pour faire le ménage dans la rémunération des médecins…

78. RAPPORT DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE: UN «CADEAU DE NOËL», SELON BARRETTE – Loin de l’embarrasser, le ministre Gaétan Barrette estime le rapport de la vérificatrice générale est un «cadeau» qui lui permettra d’exiger plus de comptes aux médecins du Québec…

79. LES MÉDECINS, CHOUCHOUS DE QUÉBEC – Le gouvernement contourne les ententes pour les payer davantage et ne contrôle pas étroitement leurs facturations:lesmédecinsquébécoissont les chouchous du système. Déposé hier à l’Assemblée nationale, le rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, fait une série de constats troublants quant à la gestion du ministère de la Santé à l’égard des 6 milliards de dollars d’honoraires annuels versés aux 16 000 médecins québécois.

80. LA RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS : ENCORE UN TOLLÉ ET BEAUCOUP DE DÉSINFORMATION ! – Depuis la publication du rapport de la vérificatrice générale le 27 novembre dernier, les conclusions du rapport sur la rémunération des médecins ont fait couler beaucoup d’encre, notamment la prétention que l’on sait maintenant erronée de la vérificatrice selon laquelle 416 millions de dollars supplémentaires ont été versés aux médecins depuis 2010. La FMOQ a réagi par communiqué dès la publication du rapport. Cela n’a toutefois pas empêché certains chroniqueurs empressés de frapper sur une de leurs nouvelles cibles favorites, les médecins, d’écrire sur le sujet en tournant les coins ronds…

81. « LES MÉDECINS SONT PAYÉS À L’ACTE » – DR MARC-ANDRÉ AMYOT – Alors que les médecins sont pointés du doigt à l’heure actuelle quant au fait qu’ils seraient surpayés, Dr Marc-André Amyot, président de l’Association des médecins omnipraticiens de Laurentides-Lanaudière, a tenu à défendre ses pairs…

82. TROP DE $ AUX MÉDECINS? – Il n’y a rien de scandaleux dans les 416,7 M$ versés en surplus des prévisions pour 2010-15 aux médecins du Québec. Les médecins sont payés à l’acte. Plus de services, seulement, ont été rendus à la population…

83. CE QUE FACTURE VOTRE MÉDECIN DOIT-IL RESTER SECRET? – Les médecins dépensent-ils correctement les 6,7 milliards que leur verse l’État? Prescrivent-ils trop de tests et de médicaments? Pas assez? Des chercheurs tentent de savoir. Et se heurtent à des portes closes…

84. LE CAMOUFLAGE DES RENSEIGNEMENTS PUBLICS – Au cours de la semaine écoulée on a rapporté que faute de pouvoir accéder aux données de la Régie de l’Assurance maladie, les chercheurs québécois ne sont pas en mesure d’étudier les tendances et les constantes dans les pratiques des professionnels de la santé…

85. MÉDECINS: DES DOSSIERS DE MAUVAISE FACTURATION TOTALISANT 3 MILLIONS – La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) a décelé 133 dossiers de mauvaise facturation de médecins totalisant 3 millions de dollars cette année, révèle une demande d’accès à l’information effectuée par La Presse. Un faible taux considérant que les 21 000 médecins du Québec ont reçu une rémunération totale de 6,4 milliards durant la même période…

86. BOND DE 9 % POUR LES SPÉCIALISTES – L’écart de revenu avec les médecins de famille continue à se creuser…

87. RICHES MAIS DÉSABUSÉS, LES MÉDECINS – J’aimerais répondre à tous ceux qui pensent que l’austérité nous épargne, nous médecins. En 15 ans de pratique, je ne me souviens pas d’avoir vu le moral de mes collègues bas à ce point… On ne décide plus de rien, on n’a pas d’emprise sur quoi que ce soit. Bref, la recette idéale pour une dépression collective !…

88. MÉDECINS DEBOUT! VOUS N’ÊTES PAS DES DIVAS! SINON, C’EST CLAIR: LA MÉDECINE AU QUÉBEC VA REDEVENIR UNE «BUSINESS» – Gaétan Barrette et Philippe Couillard tiennent en très haute estime les médecins, surtout les médecins spécialistes. Pour eux, ce sont des divas, de sorte qu’ils n’ont pas de prix ! Pourtant, tous les médecins que je connais ne se prennent pas pour des divas, et même, ils s’estiment encore privilégiés d’exercer ce beau métier. Privilégiés d’avoir été admis en médecine, alors que d’autres, aussi bons qu’eux, ne l’ont pas été. Privilégiés d’avoir fait des études passionnantes…

89. MOBILISEZ-VOUS! – L’impact sur les médecins des mesures d’austérité des libéraux que madame Marie-Michelle Bellon, médecin, dénonce à juste titre se traduit aussi sur les autres travailleurs de la santé et services sociaux ; et j’ajouterais que c’est grâce au régime minceur qui accable le réseau que les médecins peuvent jouir d’extraordinaires avantages financiers, particulièrement depuis 2010, et ce n’est pas terminé ! Si elle estime que le prix à payer pour ces avantages est trop élevé, qu’attendent les médecins pour se mobiliser et investir leurs syndicats afin de faire valoir leur point de vue et introduire un peu plus de valeurs progressistes ?…

90. RÉMUNÉRATION: LES MÉDECINS DISENT N’AVOIR «RIEN VOLÉ» – La Fédération des médecins spécialistes du Québec n’a pas apprécié le récent rapport de la Vérificatrice générale au sujet de la rémunération des médecins, qu’elle qualifie pratiquement de tendancieux…

91. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: UN BUFFET CHINOIS DE FONDS PUBLICS – La rémunération des médecins est complètement hors de contrôle. C’est ce que révélait le rapport de la vérificatrice générale du Québec aujourd’hui. En fait, depuis quelques années, c’est un peu comme si on avait convié les médecins à un buffet chinois de fonds publics All you can eat!…

92. LE «SPIN» DU «DÉNIGREMENT» DES MÉDECINS – Ce matin, Diane Francoeur, présidente et successeure de Gaétan Barrette à la tête de l’influente Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) réagissait au rapport de la Vérificatrice générale…

93. LES MÉDECINS GAGNENT ASSEZ, DIT COUILLARD – Sous le feu nourri de l’opposition, le premier ministre Philippe Couillard a coupé court vendredi à toute discussion sur une éventuelle hausse salariale des médecins. « Là, ça suffit, là. Je pense que s’il y avait un rattrapage à faire, il a été fait », a-t-il dit sèchement lors du bilan des travaux parlementaires de l’automne…

94. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: «ÇA SUFFIT», EN EFFET – La présidente de la Fédération des médecins spécialistes, Diane Francoeur, a tout à fait raison : les médecins « ne méritent pas de se faire traîner dans la boue ». Ils nous soignent, exercent des professions non seulement précieuses, mais exigeantes. C’est d’ailleurs pourquoi les Québécois, généralement, « acceptent le traitement spécial, privilégié, qui leur est octroyé », comme le notait Claude Castonguay, le père de l’assurance maladie au Québec, dans son livre Santé, l’heure des choix (Boréal, 2012)…

95. LES MÉDECINS, L’IMPÔT ET LES CODES – « Bonjour, M. Vailles. Mon conjoint est médecin spécialiste et je travaille dans le milieu financier, alors vous pouvez déduire que nous ne sommes pas à la base gauchistes. Ceci dit, nous trouvons que les conditions des médecins sont tout simplement honteuses. »…

96. SÉANCES DE VACCINATION INUTILES MAIS PAYANTES: DES MÉDECINS FACTURENT JUSQU’À 5000 $ POUR MOINS D’UNE JOURNÉE DE PRÉSENCE – Des médecins facturent à la RAMQ une véritable fortune pour participer à des séances de vaccination contre la grippe le soir et la fin de semaine alors que leur présence n’est nullement requise…

97. SÉANCES DE VACCINATION PAYANTES POUR LES MÉDECINS: BARRETTE PROMET DE «FAIRE LE MÉNAGE» – Le ministre Gaétan Barrette promet de «faire le ménage» dans les primes accordées aux médecins dans le cadre des négociations de leur future convention collective…

98. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS – Au cours des cinq dernières années, la rémunération des médecins est passée de 4,8 à 6,5 milliards. Elle atteindra 9 milliards dans cinq ans. Cela représente une hausse de 87,5 % entre 2010 et 2020. La rémunération des spécialistes aura augmenté de façon plus importante que celle des omnipraticiens (93 % contre 78 %)…

99. DEUX POIDS, DEUX MESURES – 417 millions de dollars: c’est, selon un récent rapport, l’argent qui a été versé en trop aux médecins. Le premier ministre Couillard avoue honteusement que cet argent ne sera pas récupérable!…

100. L’ÉTATISATION, LA SOLUTION – Depuis plusieurs jours, la rémunération des médecins et surtout le manque de contrôle sur celle-ci font les manchettes…

101. LA GESTION DE LA MÉDECINE NOUS REND MALADES – Le récent rapport de la vérificatrice générale (VG) nous a confirmé un dépassement de coûts de 417 millions de dollars en santé, le gouvernement ayant sous-évalué le montant de la facture d’honoraires payés aux médecins. Le gouvernement Couillard affirme qu’il est impossible de récupérer les sommes et mise plutôt sur une rectification de la méthode du calcul de ces honoraires sur le plan prévisionnel. Or, cette solution demeure jumelée au fameux « bar ouvert » offert aux médecins, décrié par plusieurs. Cette situation est non seulement inéquitable pour les autres professionnels de la santé, mais elle engendrera à nouveau des augmentations en honoraires des médecins qui devront être financés par d’autres compressions…

102. LES OMNIPRATICIENS DÉNONCENT À LEUR TOUR LES CONCLUSIONS « ERRONÉES » DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE – Après les médecins spécialistes, voilà que les médecins de famille du Québec dénoncent à leur tour les conclusions « erronées » auxquelles la vérificatrice générale serait parvenue au sujet de leur rémunération…

103. LA RÉPONSE DU MINISTRE BARRETTE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE… 

104. RAMQ : TOUJOURS PLUS DE MÉDECINS MILLIONNAIRES – Le rattrapage salarial accordé aux médecins du Québec continue de faire des gagnants à vie au sein de la classe médicale…

105. DES MÉDECINS DÉNONCENT LA HAUSSE DE LEUR SALAIRE – Des médecins omnipraticiens et spécialistes s’insurgent contre la politique du «deux poids, deux mesures» appliquée par le gouvernement Couillard en matière d’octroi des budgets publics, estimant la hausse de leurs salaires parfaitement «indécente» dans le contexte d’austérité actuel…

106. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: DES HAUSSES «INDÉCENTES» – Le regroupement Médecins québécois pour le régime public (MQRP) estime que les fortes hausses de rémunération accordées aux médecins de la province au cours des dernières années sont «indécentes»…

107. POURQUOI NOUS DÉNONÇONS LA HAUSSE DE NOS SALAIRES – Médecins québécois pour le régime public…

108. À QUEL PRIX? Réflexion sur les modes de rémunération des médecins et leurs impacts sur le système public de santé – MQRP

109. DÉSORDRE DES MÉDECINS – Selon une célèbre formule, pour expliquer le comportement d’une organisation sociopolitique, il suffit souvent de supposer qu’elle est contrôlée par une conspiration de ses ennemis. Une variante précise qu’il s’agit en fait d’ennemis de l’objectif principal supposé de cette organisation…

110. NÉGOCIATIONS 2015: DE L’INÉGALITÉ AU QUÉBEC – Le Front commun syndical des employés de l’État recommandera à ses membres d’accepter les offres salariales du gouvernement. Même s’il y a un gain par rapport aux premières offres, ces augmentations n’augmentent pas grand-chose ; à vrai dire, elles évitent de peu l’appauvrissement…

111. LE CLUB DES MÉDECINS MILLIONNAIRES: LES OBSTÉTRICIENS ET GYNÉCOLOGUES, LES OPHTALMOLOGUES ET LES RADIOLOGISTES DOMINENT LE PALMARÈS DES MÉDECINS LES MIEUX RÉMUNÉRÉS. – Le récent rapport de la vérificatrice générale du Québec a braqué les projecteurs sur la rémunération des médecins, qui a gonflé de près de 42 % au cours des cinq dernières années. Guylaine Leclerc a découvert des dépassement de coûts de 400 millions de dollars en faveur des médecins. Selon ses calculs, l’étalement des hausses de rémunération ne procurera finalement aucune économie, contrairement à ce qu’avait laissé entendre le gouvernement…

112. POUR 2016, SOUHAITONS-NOUS… DU DISCERNEMENT – Ingénieurs corrompus, enseignants incompétents, policiers violents, politiciens malhonnêtes, assistés sociaux paresseux : un vent de généralisations abusives souffle sur notre société. Les médecins étaient relativement épargnés jusqu’à récemment. À présent, il est devenu de bonne guerre de dénigrer les médecins, qui ne seraient pas assez performants, seraient trop payés et sans doute coupables de tricheries pour ce qui est de la facturation à la RAMQ…

113. POUR UNE APPROCHE PLUS GLOBALE, HUMANISTE ET ÉTHIQUE – Les augmentations de rémunération ont fait oublier la motivation intrinsèque qui motive tout médecin…

114. RÉMUNÉRATION ET PRESCRIPTION – L’actualité a été remplie de nouvelles à propos de la rémunération des médecins. Le rapport de la Vérificatrice générale soulevant des dépassements de plusieurs centaines de millions de dollars en paiements d’honoraires pour les médecins a alimenté la tornade médiatique et incité les journalistes à décortiquer les montants ainsi facturés par nos bons docteurs…

115. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: SALAIRES EN HAUSSE, SERVICES EN BAISSE – Les Québécois paient année après année pour augmenter la rémunération des médecins, mais ils n’obtiennent pas plus de services en retour. En moyenne, les médecins font en effet moins d’actes qu’avant, révèlent les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). À la demande de La Presse, l’organisme a fourni les plus récentes statistiques disponibles, dont les données préliminaires pour l’année 2014 qui n’avaient pas été publiées jusqu’ici…

116. PAS DE BAISSE DE PRODUCTIVITÉ, DISENT LES FÉDÉRATIONS MÉDICALES – Il n’y a pas de baisse de productivité chez les médecins et les statistiques laissant croire le contraire sont trompeuses, estiment les fédérations médicales. Or le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, soutient que ces mêmes statistiques lui donnent raison de vouloir amener les médecins à offrir plus de services…

117. DES MÉDECINS DÉNONCENT LA HAUSSE DE LEUR SALAIRE – Le regroupement Médecins québécois pour le régime public (MQRP) estime que les fortes hausses de rémunération accordées aux médecins de la province au cours des dernières années sont «indécentes»…

118. AGIR OUVERTEMENT – En réponse à la chronique « 7384 $ par semaine, chère Mme Francœur », de Patrick Lagacé, publiée le 5 décembre. La chronique de Patrick Lagacé en aura surpris plusieurs, tant il s’agissait d’une démonstration de l’attaque facile, tel un prédateur : on prend une grosse bouchée sans effort et on se régale…

119. LE CALENDRIER DE L’AVENT DES MÉDECINS – Depuis la fin de 2014, le «médecin-bashing», ou le dénigrement collectif des médecins est à la mode. Curieusement, c’est toujours en décembre que le mouvement bat son plein. Un merveilleux calendrier de l’Avent pour les médecins qui se demandent presque chaque jour quels nouvel article, lettre d’opinion ou autre publication dans les médias viendront leur faire grincer les dents, avec comme sujet de prédilection leur rémunération?…

120. IL FAUT QU’ON PARLE DE NOS MÉDECINS – Dans son numéro courant, l’excellente revue Argument pose une question brûlante : « Le Québec est-il malade de ses médecins ? » La profession médicale, tous le reconnaissent, est noble et exigeante. Justifie-t-elle pour autant les privilèges exorbitants accordés aujourd’hui à ceux et celles qui la pratiquent ? Quand on fait la queue devant la porte d’une clinique, à sept heures du matin, par une température glaciale, dans le but d’obtenir un rendez-vous, on se le demande…

121. CULTIVER L’INCERTITUDE – La profession médicale, grâce à des négociateurs chevronnés, a su bien tirer son épingle du jeu en ce qui a trait aux émoluments qui lui sont versés. La rémunération est peut-être plus équitable entre les collègues ou avec les autres provinces canadiennes, mais encore faut-il que le médecin ait accès à toutes les ressources (personnel, plateaux techniques, médecins spécialistes) pour répondre aux besoins de la population et dispenser les soins auxquels celle-ci est en droit de s’attendre…

122. À QUAND UN VACCIN CONTRE LES ABUS? – Gaétan Barrette promet de faire le ménage pour que les médecins ne s’adonnent plus à des séances de vaccination certes payantes pour eux, mais qui ne requièrent pas leurs compétences. Le ministre de la Santé doit étendre l’exercice à d’autres types d’activités. Les malades n’en souffriront pas, ceux qui ont besoin de voir vraiment un médecin attendront moins longtemps et le budget consacré à la santé s’en portera probablement mieux…

123. LE MEILLEUR DES DEUX MONDES POUR DES SPÉCIALISTES – Des médecins spécialistes ont trouvé le moyen de profiter du meilleur des deux mondes: ils se désaffilient de la RAMQ plusieurs fois durant l’année pour aller traiter des patients au privé, puis reviennent aussitôt au régime public, a constaté Le Journal…

124. DES SPÉCIALISTES PROFITENT À LA FOIS DU SYSTÈME PUBLIC ET PRIVÉ – Des médecins spécialistes du milieu public ont trouvé une astuce afin de profiter du meilleur des deux mondes : ceux-ci se désaffilient de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) plusieurs fois durant l’année afin de traiter des patients dans le secteur privé. Ils reviennent ensuite au régime public en un court laps de temps…

125. ÉCOEURÉS PAR LA CSST, LES MÉDECINS REFUSENT DES PATIENTS VICTIMES D’ACCIDENTS DE TRAVAIL: DE PLUS EN PLUS DE VICTIMES D’ACCIDENTS DE TRAVAIL ONT DU MAL À SE FAIRE SOIGNER – Des docteurs refusent de prendre en charge des victimes d’accidents de travail parce qu’ils se font trop «écœurer» par la CSST. Une situation qui préoccupe le Collège des médecins (CMQ)…

126. MÉDECIN ET CSST : UN MÉLANGE COMPLIQUÉ – Les articles d’Héloïse Archambault, sur les difficultés de trouver un médecin lorsqu’on est un accidenté du travail et sur les pressions que certains médecins subissent pour être plus dociles avec la CSST, reflètent à merveille le parcours de combattant qui attend celui qui perd sa santé au travail…

127. CHUM: UN CHIRURGIEN REÇOIT PLUS DE 14 000 $ PAR MOIS POUR GÉRER LE BLOC OPÉRATOIRE – Alors que les revenus des médecins spécialistes sont sous la loupe, un chirurgien du CHUM a vu son salaire doubler, à 14 000 $ par mois, pour gérer l’administration du bloc opératoire…

128. 2 M$ DE PRIMES INJUSTIFIÉES À DES MÉDECINS DE L’HÔPITAL CHARLES-LE MOYNE – Plus de deux millions de dollars de primes injustifiées ont été versés à des médecins de l’hôpital Charles-Le Moyne, sur la Rive-Sud de Montréal, a appris notre Bureau parlementaire…

129. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: CHOYÉS PAR RAPPORT AUX AUTRES QUÉBÉCOIS – Les médecins du Québec ont essentiellement rattrapé la moyenne canadienne. Or, à l’origine, l’objectif n’était pas de rejoindre la moyenne, mais de donner aux médecins une rémunération conforme à notre niveau de vie, plus bas que la moyenne…

130. LES MÉDECINS MIEUX PAYÉS AU QUÉBEC QU’EN ONTARIO – Tout le débat tourne autour d’une seule question, au fond : nos médecins sont-ils encore sous-payés par rapport à leurs collègues canadiens ?…

131. MÉDECINS QUÉBÉCOIS : LES MIEUX PAYÉS – Remarquez qu’on s’en serait déjà douté… Le chroniqueur économique Francis Vailles le confirme ce matin dans La Presse. Sous prétexte d’un «rattrapage» pécuniaire majeur vis-à-vis leurs collègues hors Québec et après des années de «bonifications» successives sous toutes les formes – rémunération, primes «incitatives», etc. -, les médecins québécois seraient maintenant aussi bien payés, sinon davantage, qu’ailleurs au Canada. Et surtout, mieux payés qu’en Ontario…

132. Je me souviens… LA RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS – Un article du Devoir nous informait il y a peu que «Entre 2008-2009 et 2012-2013, la rémunération moyenne brute des omnipraticiens a crû de 28 %, contre 22 % pour les spécialistes», atteignant respectivement 264 673 $ et 384 129 $. Cet article contenait aussi des graphiques pertinent (allez voir…) mais aussi des liens vers les documents qu’ils ont utilisés, soit ceux produits dans le cadre de l’étude des crédits du gouvernement par la Commission de la santé et des service sociaux de 2010-2011 et de 2014-2015…

133. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: LES OMNIPRATICIENS HEUREUX D’ÊTRE À PARITÉ – Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Louis Godin, se dit heureux de voir que les médecins de famille du Québec ont rattrapé leurs collègues canadiens…

134. LE DÉRAPAGE DU RATTRAPAGE – Le rattrapage de la rémunération des médecins a été un tel succès que les médecins québécois seraient maintenant mieux payés que ceux du reste du Canada !…

135. LES MÉDECINS PLUS NOMBREUX À VENIR AU QUÉBEC QU’À PARTIR AILLEURS AU CANADA – Depuis 2010, le nombre de médecins des autres provinces canadiennes qui viennent chaque année s’établir au Québec est plus élevé que le nombre de médecins québécois qui partent s’installer dans le reste du Canada, révèlent des données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS)…

136. NOS MÉDECINS MAINTENANT PAYÉS AU-DESSUS DE LA MOYENNE CANADIENNE – Les médecins oeuvrant au Québec sont désormais payés au-dessus de la moyenne canadienne, et devant l’Ontario, alors qu’il y a quelques années ils étaient les moins bien rémunérés au pays…

137. UNE ARNAQUE – À l’époque où il était président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Gaétan Barrette prétendait que les médecins québécois étaient devenus « la risée du Canada » en raison de leur faible rémunération. À l’entendre, seule leur conscience professionnelle exemplaire empêchait un exode…

138. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: UNE MAUVAISE SURPRISE DE 150 MILLIONS – Une mauvaise surprise attend les fédérations médicales dans l’entente conclue entre le gouvernement Couillard et le front commun syndical. Québec prévoira dans les textes finaux une astuce lui permettant de ne pas verser aux médecins toutes les hausses de salaire qui ont été consenties aux employés de l’État, a appris La Presse. Environ 150 millions de dollars leur glissent entre les doigts…

139. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: REVOIR LES AUGMENTATIONS PROMISES ? – Des membres du gouvernement Couillard militent pour réduire les augmentations salariales qui doivent être versées aux médecins d’ici 2021. Un débat fait rage chez les libéraux à ce sujet…

140. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: BARRETTE SE DISSOCIE DE L’ASTUCE DE COITEUX – Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, se dissocie de l’astuce que préparait son collègue Martin Coiteux avant le remaniement ministériel et qui visait à ne pas verser aux médecins toutes les hausses salariales accordées aux employés de l’État…

150. FONCTIONNAIRE LE MATIN, MÉDECIN LE MIDI: UN SOUS-MINISTRE ADJOINT GAGNANT 213 000 $ PAR ANNÉE VOYAIT DES PATIENTS SUR L’HEURE DU LUNCH – Le gouvernement a accepté qu’un sous-ministre adjoint au ministère de la Santé, qui touchait 213 000 $ par an, voie des patients au privé sur ses heures de lunch, a appris Le Journal…

151. SOUS-MINISTRE ET MÉDECIN LE MIDI: BARRETTE DÉFEND LA DÉCISION DU MINISTÈRE – Le ministre Gaétan Barrette défend la décision du ministère de la Santé, qui a accepté qu’un sous-ministre adjoint voit des patients au privé sur ses heures de lunch…

152. NÉGOCIATIONS: LE PQ DEMANDE L’ABOLITION D’UN «CADEAU» AUX MÉDECINS – Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement de renégocier avec les médecins pour ne pas leur accorder « un autre cadeau », la clause remorque leur garantissant les mêmes hausses salariales que les employés de l’État. Il n’en est pas question, réplique le ministre Gaétan Barrette…

153. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: LA RAMQ EXPLIQUE LES VÉRIFICATIONS QU’ELLE MÈNE – La Régie de l’assurance maladie du Québec n’a pu imposer d’amende aux médecins pris en défaut quant à leur rémunération parce que le processus est trop long et trop lourd…

154. LE RISQUE DE FRAUDE DE LA PART DES MÉDECINS CONSIDÉRÉ COMME MAJEUR – Le risque de fraude et de mauvaise facturation de la part des médecins est considéré comme majeur par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)…

155. CLAUDE CASTONGUAY GIFLE GAÉTAN BARRETTE – Claude Castonguay, le père de l’assurance-maladie au Québec, n’y est pas allé en douceur pour critiquer la rémunération à l’acte des médecins et leur incapacité à gérer de grands ensembles complexes, selon les propos retransmis par un quotidien montréalais…

156. LA SANTÉ À TOUT PRIX ? L’ARGENT DES MÉDECINS – La rémunération représente… – 62 % des dépenses de programme de la RAMQ ; – 28 % de la rémunération totale du personnel du réseau de la santé ; – plus de 6,3 milliards versés à quelque 21 000 médecins annuellement Le paiement à l’acte, c’est…

157. LE POUVOIR DÉMESURÉ DES MÉDECINS – La rémunération des médecins a été un enjeu central au moment de la création de l’assurance maladie, et elle l’est encore près de 50 ans plus tard. Pourquoi ? Claude Castonguay, le « père »  du régime, pose un regard critique sur le rapport de forces entre l’État et les médecins.  Entrevue éditoriale…

158. LE DÉBAT QUE LE MINISTRE NE VEUT PAS FAIRE – Le mode de rémunération des médecins québécois – traditionnellement rémunérés à l’acte – est l’éléphant dans la pièce. Voilà un rouage majeur du système de santé, mais qu’on sait déficient. Il faut s’y attaquer…

159. POUR UNE REFONTE GLOBALE DU SYSTÈME – Il faut incontestablement repenser la rémunération des médecins tant au niveau du mode que du montant. La rémunération à l’acte, la plus commune, est archaïque et vient de l’époque où le médecin était payé par le patient à la visite…

160. LE COLLÈGE DES MÉDECINS VEUT ADAPTER LA MÉDECINE FAMILIALE – Le Collège des médecins publie aujourd’hui un nouvel «énoncé de position» sur le rôle du médecin de famille au Québec. Dans le document, le Collège rappelle que la profession d’omnipraticien a bien évolué ces dernières années et que la pratique doit rapidement s’adapter pour mieux répondre aux besoins de la population…

161. «CHANGER LA CULTURE» DES MÉDECINS DE FAMILLE – Rappelant que la mission première du médecin de famille est d’accepter la responsabilité du suivi à long terme des patients en première ligne, le président du Collège des médecins du Québec (CMQ), le Dr Charles Bernard, se désole de voir que les médecins de famille ont partiellement délaissé cet aspect de leur travail…

162. SCANNERS: JUSQU’À 35 % DES EXAMENS SERAIENT ÉVITABLES, SELON DES EXPERTS – Souffrant de maux de tête récurrents, Geneviève Charland, 31 ans, a tenté d’apaiser sa douleur par la médication, sans succès. L’an dernier, son médecin de famille lui a prescrit un scanner (un examen d’imagerie médicale). « J’espérais trouver enfin la raison de mes maux de tête, j’étais impatiente de savoir. » Le résultat s’est révélé négatif…

163. LA CAQ PROPOSE DE METTRE LA HACHE DANS L’INCORPORATION DES MÉDECINS: CETTE MESURE PERMETTRAIT DE RÉCUPÉRER 150 M$, SELON LE PARTI – La Coalition avenir Québec (CAQ) estime qu’il est urgent d’aider les milliers de personnes qui sont en attente de soins à domicile et propose d’investir dans ces services les sommes que le gouvernement récupérerait s’il mettait fin à l’incorporation des médecins…

164. L’INCORPORATION DES MÉDECINS A ASSEZ DURÉ, SELON LA CAQ – La Coalition Avenir Québec (CAQ) veut mettre un terme à l’incorporation des médecins. Le député François Paradis croit que le gouvernement pourrait ainsi récupérer 150 millions $ qui échappent annuellement aux coffres de l’État et les réinvestir dans les soins de santé à domicile…

165. FRANÇOIS PARADIS EN MODE SOLUTIONS – Après avoir oeuvré une trentaine d’années dans les médias, François Paradis poursuit le service public dans le rôle de député de Lévis et de porte parole de la Coalition avenir Québec pour les ainés, en santé et services sociaux. Ainsi, il continue de s’intéresser à ce qui préoccupe la population, comme il l’a souvent fait en animant à la radio ou à la télé…

166. SANTÉ: LA POPULATION AVANT L’INCORPORATION – Lors de la dernière campagne électorale de 2014, le Parti libéral du Québec s’est engagé à investir 150 millions de dollars par année pendant 5 ans dans les services et soins à domicile…

167. INCORPORATION DES MÉDECINS: COUILLARD «OUVERT AU DÉBAT», BARRETTE FERMÉ – Alors que Philippe Couillard se dit «ouvert au débat», son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, refuse de priver les médecins de la possibilité de s’incorporer…

168. L’INCORPORATION DES MÉDECINS N’EST PAS IMMUABLE, PRÉVIENT COUILLARD – Le premier ministre Philippe Couillard ne défend pas avec autant d’ardeur que son ministre de la Santé la possibilité qu’ont les médecins de s’incorporer à des fins fiscales. Il ne la juge pas sacrée…

169. LES MÉDECINS ET LE FISC – La Coalition avenir Québec (CAQ) propose à Québec de mettre fin à l’incorporation des médecins, de récupérer 150 millions $ en impôts qui pourront être réinvestis dans les soins à domicile. Fort intéressant, mais incomplet. Pourquoi s’arrêter là? Le cas des médecins n’est pas le seul élément qui cloche dans la fiscalité québécoise et qui prive l’État de fonds pour financer des services publics, alléger le fardeau fiscal des contribuables moins nantis et donner un coup de pouce à des entreprises qui en ont vraiment besoin. Le débat doit être élargi…

170. MÉDECINS INCORPORÉS: «PRIVILÈGE INACCEPTABLE» DIT KHADIR – Le député de Québec solidaire Amir Khadir ajoute sa voix à celles des personnes qui réclament la fin du droit à l’incorporation pour les médecins, «un privilège inacceptable» dont il a toujours refusé de se prévaloir…

171. MÉDECINS OU MÉDECINS INC.? L’INCORPORATISME – Plus tôt cette semaine, Philippe Couillard avait entrouvert la porte à un débat sur une éventuelle remise en question de l’« incorporation » des médecins. Par la suite, le ministre Gaétan Barrette a tout fait pour étouffer ce début de réflexion. Encore une fois, le gouvernement Couillard se comporte comme une médicalocratie…

172. LES MÉDECINS-ENTREPRENEURS – On l’a tous vécu : attendre une, deux, trois heures en clinique avant de voir un médecin même si on a bel et bien rendez-vous et qu’il y a des semaines, voire des mois, que ledit rendez-vous a été pris. Pourquoi la clinique a-t-elle la témérité de vous convier à, disons, 17 h 15, si à vue de nez au moins quatre autres personnes misent sur le même tête-à-tête ? À quoi ça sert, sinon à accommoder le médecin, tout en vous réduisant à de la chair à canon dans le grand « complexe médico-industriel » qu’est le nôtre ? Au suivant…

173. LES MÉDECINS, MOINS GRAS DUR QU’ON PENSE – Les médecins ne sont pas populaires ces jours-ci à cause du débat sur leur rémunération. Les gens ont l’impression que le gouvernement a perdu le contrôle de leurs hausses de salaire. Ils sont vus comme les enfants gâtés du système…

174. QUÉBEC RENONCE À DONNER MOINS AUX MÉDECINS – Le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, abandonne la stratégie audacieuse de son prédécesseur Martin Coiteux, qui cherchait à limiter la croissance de la rémunération des médecins. Ils toucheront finalement les mêmes hausses salariales que les employés de l’État, et non seulement une partie. Ils ont ainsi la garantie d’empocher 368 millions de dollars de plus par année, plutôt que 210 millions…

175. LETTRE AUX MÉDECINS INC. – Chers médecins, je vous entends. Je constate à quel point le débat entourant votre rémunération vous démotive, surtout dans un contexte où Gaétan Barrette vous demande d’être plus productifs pour répondre aux besoins des patients…

176. LE BUFFET – Quand vous allez à votre clinique médicale avec vos enfants, c’est habituellement pour des otites, des amygdalites, des sinusites, etc. L’examen est élémentaire et vous ressortez avec une prescription…

177. LES OMNIS EN CLSC POUSSÉS À ÊTRE PLUS PRODUCTIFS: QUÉBEC ET LA FMOQ PRESSENT LES MÉDECINS À RENONCER À LA RÉMUNÉRATION HORAIRE – Salaire gelé à vie s’ils refusent, prime de 20 % s’ils acceptent : les médecins de famille payés à l’heure ou à salaire annuel fixe, notamment en CLSC, sont pressés par Québec et leur fédération de changer le mode de rémunération. On les incite fortement à inclure une composante à l’acte, à l’image de leurs collègues qui pratiquent en clinique ou en GMF. Et certains médecins estiment qu’on leur force la main…

178. PRIMES DE 1,5 G$ AUX MÉDECINS: LES GAINS VERSÉS AUX OMNIPRATICIENS N’ONT PAS DONNÉ LES RÉSULTATS ATTENDUS AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ – Les médecins omnipraticiens ont encaissé des primes de plus de 1,5 milliard de dollars au cours des cinq dernières années sans livrer aux patients le volume de services attendu par le ministère de la Santé, a appris Le Journal…

179. LES MÉDECINS DOIVENT LIVRER LA MARCHANDISE, DIT BARRETTE – Les médecins doivent livrer la marchandise maintenant qu’ils ont complété le rattrapage salarial qu’ils demandaient, souhaite le ministre de la Santé Gaétan Barrette…

180. LE PROBLÈME EST L’APPLICATION DU MODE DE RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS, DIT BARRETTE – «Le problème, ce n’est pas le mode [de rémunération des médecins]. C’est la façon d’exercer le mode.»…

181. HAUSSE DU SALAIRE DES MÉDECINS: PORTE «PLUS FERMÉE QU’OUVERTE», DIT BARRETTE – Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, assure que la porte est «plus fermée qu’ouverte» quant à l’éventualité d’une nouvelle hausse de la rémunération des médecins…

182. LES MÉDECINS POURRAIENT GAGNER PLUS… S’ILS FONT UNE DÉMONSTRATION À LA EINSTEIN – La rémunération des médecins pourrait encore augmenter s’ils font la démonstration « à la Einstein » qu’ils ont un écart à combler par rapport au reste du Canada, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Gaétan Barrette…

183. LES MÉDECINS DISCUTENT DES GRANDS ENJEUX DE LEUR PROFESSION EN CONGRÈS – Quelque 150 acteurs-clés du milieu médical se sont donné rendez-vous à Montréal pour le 18e Congrès annuel de l’Association médicale du Québec (AMQ) afin de mettre la table sur d’éventuelles pistes de solution permettant d’offrir non seulement plus de soins à la population mais aussi une meilleure qualité de service…

184. « ON N’A PAS À LES CONVAINCRE » DE L’INTERDISCIPLINARITÉ, SE RÉJOUIT BARRETTE – Les étudiants en sont sortis déçus, mais le ministre de la Santé Gaétan Barrette, lui, s’est réjoui de voir les futurs médecins, infirmières, pharmaciens, psychologues, physiothérapeutes et autres discuter ensemble des façons de réorganiser les services de première ligne en santé, notamment grâce à l’interdisciplinarité…

185. LES ÉTUDIANTS EN SANTÉ DEMANDENT AU MINISTRE DE CONSULTER LA POPULATION – Le Forum de la relève étudiante pour la santé au Québec (FRESQue), qui a regroupé ce week-end environ 150 étudiants représentant 27 associations universitaires dans le domaine de la santé, réclame que le ministre Gaétan Barrette consulte davantage les professionnels de la santé et les citoyens…

186. LES MÉDECINS S’EN PRENNENT À UN CHERCHEUR QUI ÉTUDIE LEUR MODE DE RÉMUNÉRATION – Dans des lettres adressées au Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et celle des médecins omnipraticiens (FMOQ) s’en prennent à la crédibilité du chercheur de l’Université de Montréal Damien Contandriopoulos, estimant qu’il n’a pas le recul nécessaire pour mener des travaux sur la rémunération des médecins. Ayant pris soin de mettre en copie le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, et le pdg de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), Jacques Cotton, la FMSQ va ni plus ni moins jusqu’à «exiger» que le chercheur soit écarté de ces travaux…

187. RADIOLOGISTES : LES MIEUX RÉMUNÉRÉS – Pas de doute possible. Les statistiques de la Régie de l’assurance maladie du Québec montrent que le ministre Barrette, ex-président de l’Association des radiologistes, a bien servi ses collègues…

188. TROP, C’EST COMME PAS ASSEZ! – Saviez-vous que le gouvernement vient d’entreprendre une nouvelle ronde de négociations avec ses médecins? Québec ne le crie pas sur tous les toits et pour cause. Ne vient-on pas de consentir aux omnipraticiens et aux spécialistes de généreuses augmentations salariales? Sans parler des fameuses primes de 1 milliard 500 millions de dollars qu’on a encore de la difficulté à digérer. Étais-je la seule à espérer qu’on en avait fini pour un bout de négocier avec nos médecins, enfants chéris du système?…

189. POURQUOI LES MÉDECINS SOURIENT-ILS? – La hausse excessive de rémunération que le gouvernement a accordée en 2007 aux médecins leur procure un avantage de pouvoir d’achat de 19 % à 34 % par rapport à leurs confrères ontariens…

190. 2,4 MILLIONS POUR UN SEUL MÉDECIN – En 2015, le médecin ayant soumis la facture la plus élevée à la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) est un obstétricien-gynécologue dont la note totale s’élève à plus de 2,4 millions, révèlent des données obtenues par La Presse. Les 25 médecins les mieux rémunérés de la province l’an dernier sont tous des spécialistes, et le total de leur rémunération atteint près de 50 millions…

191. SALARIAT DES MÉDECINS: BARRETTE FERME LA PORTE À DOUBLE TOUR – Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a mené un long réquisitoire contre le salariat des médecins mardi soir pendant l’étude des crédits de son ministère, estimant que «ce mode de rémunération est un mode qui, par définition, diminue la productivité des médecins». Il en a profité pour s’attaquer, sans le nommer, au chercheur de l’Université de Montréal Damien Contandriopoulos, un expert «biaisé», selon lui. Une opinion qui rejoint celle des deux fédérations de médecins du Québec…

192. SALAIRES DES MÉDECINS SPÉCIALISTES: GAÉTAN BARRETTE APPELLE À UNE RÉFLEXION – Impressionné par la rémunération de certains médecins, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, appelle la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ) à une “réflexion” sur les grilles tarifaires et leur gestion…

193. LES INTOUCHABLES – Le ministre de la Santé promet à nouveau d’éventuelles «supercliniques» comme remède miracle à l’engorgement chronique des urgences. Donc, pas de prise en charge réelle des patients, mais un énième arrêt de passage pour voir un médecin parmi d’autres…

194. RÉMUNÉRATION: LA FÉCONDATION IN VITRO MONTRÉE DU DOIGT PAR BARRETTE – Les sept obstétriciens-gynécologues figurant sur la liste des 25 médecins ayant le plus facturé la Régie en 2015 sont «?tous des médecins qui pratiquaient la fécondation in vitro?», a affirmé hier le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. «?Ça vous montre à quel point c’était un programme qui coûte cher?», a-t-il ajouté…

195. SALAIRE DES SPÉCIALISTES: LES MÉDECINS DOIVENT LIVRER LA MARCHANDISE, RÉPÈTE BARRETTE – Les spécialistes ont eu droit à une importante hausse de salaire ces dernières années, reconnaît le ministre Gaétan Barrette, qui assure que son gouvernement entend mettre le holà à l’enrichissement des médecins…

196. DES MÉDECINS MIEUX PAYÉS MAIS DES SERVICES EN BAISSE – Alors que les médecins québécois ont touché des revenus additionnels de 1,6 milliard $ au cours des cinq dernières années, les soins fournis à la population ont stagné, voire même diminué, constate Damien Contandriopoulos, professeur à la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal…

197. LES MÉDECINS SPÉCIALISTES GAGNENT 33 % DE PLUS QU’EN 2009: LA MOYENNE DES REVENUS ANNUELS DE CES MÉDECINS ATTEINT PRESQUE 400 000 $ – Les revenus des médecins spécialistes ont bondi de 33 % en cinq ans au Québec, et ce, même si plusieurs dénoncent le fait que les soins ne s’améliorent toujours pas dans le réseau…

198. BARRETTE INVITE LA FMSQ À CONTRÔLER LES SALAIRES DES SPÉCIALISTES – Impressionné par la rémunération de certains médecins, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, appelle la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ) à une « réflexion ». La présidente de la FMSQ, la Dre Diane Francoeur, répond que l’exercice est déjà en cours…

199. MÉDECINS SPÉCIALISTES: UN REVENU MOYEN NET DE 420 000 $ – Le revenu moyen net des médecins spécialistes du Québec a été de 420 000 $ en 2015-2016, et leurs frais annuels de cabinet ont été de 30 000 $ en moyenne, révèlent des données publiées par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec dans le cadre de l’étude des crédits…

200. QUAND ON SE COMPARE, ON S’AMBITIONNE – Le Québec et l’Ontario viennent de révéler les plus importantes rémunérations facturées par des médecins au système public en 2015. Dans les deux cas, des spécialistes trônent au sommet du palmarès. Le record est de 2,4 millions de dollars ici, de 6,6 millions chez nos voisins. Un embarras pour la profession ? La sagesse populaire voudrait le croire, mais dans les faits, la divulgation des hauts salaires mène souvent à une surenchère…

201. L’ARROGANCE NE SÉDUIT PAS – Il y a un peu plus de dix ans, La Grande Séduction était à l’affiche dans les salles de cinéma du Québec. Ce film raconte l’histoire de Dr Christopher Lewis, que les habitant·e·s d’un village de la Côte-Nord tentent de séduire bien que ce dernier semble davantage attaché à la débauche montréalaise qu’au proverbial serment d’Hippocrate… Il est navrant de constater que le personnage arrogant du Dr Lewis rejoint l’image que plusieurs se font aujourd’hui des médecins québécois…

202. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: UNE APPARENCE DE CONFLIT D’INTÉRÊTS À LA RAMQ, ESTIME LA PROTECTRICE DU CITOYEN – Le fait que les fédérations médicales siègent au conseil d’administration de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) peut soulever des doutes sur la volonté réelle de l’organisme d’enquêter sur la rémunération des médecins, a exposé la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, hier…

203. D’INDÉCENTS BARS OUVERTS – Au fil du temps, on découvre un laisser-faire ahurissant dans la «gestion» de la rémunération des médecins à même les fonds publics. Ce cumul de «bars ouverts» est carrément indécent…

204. L’HOMME DE LA SITUATION ? – Un des grands défis qui attend le monde de la santé dans les années qui viennent, ce seront les négociations sur la rémunération des médecins…

205. HUMAINS MALGRÉ TOUT – En tant que médecin travaillant exclusivement en salles d’urgences, je suis 100 % d’accord avec le Dr Roy. J’en suis rendue à vouloir quitter ce métier pour retrouver la paix et le respect. Rendue blessée et triste de sacrifier l’enfance et l’adolescence de mes enfants que je vois peu en raison des horaires atypiques des urgences…

206. DES MOUTONS NOIRS CHEZ LES MÉDECINS – Dans le débat sur la rémunération des médecins, et celui des GMF et cliniques réseaux (supercliniques) qui feront mieux que les CLSC, il y a des voix discordantes qui peinent à se faire entendre. Et pour cause : elles vont à l’encontre du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui ne supporte guère d’être contredit, et que ça se sache…

207. FAUT-IL GELER LES MÉDECINS ? – Faut-il geler la rémunération des médecins pendant cinq à dix ans ? Faut-il leur retirer complètement le droit à l’incorporation ?…

208. PAS QUESTION DE GELER LE SALAIRE DES MÉDECINS, DIT BARRETTE – Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne veut rien savoir de la proposition de geler la rémunération des médecins, avancée mercredi par Jean-François Lisée…

209. GELER LES MÉDECINS ? – Le candidat à la direction du Parti québécois, Jean-François Lisée, a lancé l’idée la semaine dernière de geler le salaire des médecins, peut-être pendant dix ans, pour récupérer les hausses salariales abusives dont ils auraient profité depuis quelques années…

210. FINI L’EXAMEN ANNUEL AVEC VOTRE MÉDECIN – Dès le mercredi 1er juin, l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire entourant la rémunération des médecins omnipraticiens va mettre en péril les examens annuels pour les personnes en bonne santé…

211. SOINS À DOMICILE: UN SERVICE VICTIME DE LA NOUVELLE GRILLE TARIFAIRE – À Saguenay, le service Jonquière-Médic, qui effectue plus de 11 000 visites médicales « d’urgence » à domicile par an, est en péril. La raison ? La nouvelle façon de rémunérer les omnipraticiens à compter du 1er juin favorise la prise en charge, mais décourage les médecins de pratiquer uniquement en sans rendez-vous ou de faire des examens annuels, jugés inutiles…

212. LA COMMUNAUTÉ SE MOBILISE – La communauté jonquiéroise, appuyée des politiciens municipaux de Saguenay et provinciaux, se mobilise pour sauver l’organisme Jonquière-Médic, dont la survie est menacée par la mise en place des nouvelles ententes de rémunération entre le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et la Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ)…

213. JONQUIÈRE MÉDIC : SYLVAIN GAUDREAULT  MET DE LA PRESSION SUR QUÉBEC – Le député de Jonquière et chef intérimaire du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, est irrité par l’attitude du ministre de la Santé qui ferme la porte à toute entente spécifique pour les médecins de Jonquière Médic…

214. L’IRIS PROPOSE DE RÉDUIRE DE 12 % LES SALAIRES DES MÉDECINS – Dans une étude, l’institut de recherche de gauche constate une hausse qu’elle qualifie de « difficilement justifiable ». L’augmentation vertigineuse du salaire des médecins est devenue « difficilement justifiable », conclut une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), qui recommande rien de moins que de réduire leur rémunération de 12 %.

215. LES MÉDECINS NE SONT PAS À PLAINDRE – C’est une rumeur persistante chez une majorité de travailleurs du Québec que nos médecins généralistes ont des «revenus excessifs» et nos spécialistes des «revenus disproportionnés», et cela semble motivé par quelques bonnes raisons: leurs études ne leur ont pas coûté cher comparé aux autres provinces; le coût de la vie au Québec est moindre que dans la majorité des autre provinces; la santé est un monopole jalousement conservé par les médecins qui sont très réticents à le partager avec les super infirmiers et les pharmaciens, et qui ne veulent surtout pas le perdre pour les mêmes raisons qu’Hydro et la SAQ. À ce titre, citons en exemple les médecins diplômés de Paris, Londres, Pékin, Rome, La Havane, etc. qui ne sont pas autorisés d’office à exercer au Québec à cause d’un contingentement monopolistique pour maintenir la rareté du service et les salaires élevés. Est-ce une légende urbaine ou la triste réalité?…

216. REVENUS DES MÉDECINS: VERS UNE NÉGOCIATION «CORSÉE» – Alors que des ministères voient leur budget amputé et que la grogne populaire monte à propos des revenus élevés des médecins, ces derniers doivent encore recevoir près de 5,3 milliards $ en sommes étalées jusqu’en 2022…

217. LA RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS QUÉBÉCOIS – Dans cette note socioéconomique, nous abordons la rémunération des médecins québécois. Plus une semaine ne passe sans qu’on ne fasse référence aux revenus de cette catégorie de professionnels de la santé. Et pour cause, les augmentations qu’elle a obtenues depuis une décennie constituent une charge imposante et croissante pour les finances publiques du Québec. Cette note vise à faire le point sur cette rémunération et proposer certaines avenues à explorer pour corriger les excès actuels…

218. LES MÉDECINS AU PIED DU MUR – L’IRIS publiait hier une note socio-économique sur la rémunération des médecins québécois. Dans cette publication, nous montrons comment la taille de l’enveloppe budgétaire qui sert à payer les médecins s’est hypertrophiée et pourquoi il est urgent de reprendre le contrôle de ces dépenses. Tant le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette que le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ont réagi à notre document. Et ils ne l’ont pas aimé…

219. NEXT, AU SUIVANT… – La rétinite pigmentaire (RP) est une chiennerie de maladie génétique qui conduit à la cécité. En gros, votre vision commence par diminuer dans la pénombre, vous ne voyez plus ce que vous voyiez, avant. Coudonc, elle est où, la télécommande ? Elle est juste là, chérie, à côté de ta cuisse… Le déclin de la vision est progressif, quasiment inéluctable. Vers la fin, les gens atteints de rétinite pigmentaire voient le monde comme s’ils regardaient à travers une paille. Soudain, pouf, ils sont aveugles…

220. LES MÉDECINS DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À VOULOIR FACTURER À LA HAUSSE – Les médecins omnipraticiens sont de plus en plus nombreux à contester leur rémunération: les demandes de révision à la hausse de leur facturation ont bondi de 55 % sur trois ans, entre 2012-2013 et 2014-2015…

221. BISBILLE CHEZ LES OMNIPRATICIENS – Des médecins de famille des Laurentides et de Lanaudière tentent de réformer la manière d’élire leurs délégués régionaux. Leurs collègues de partout au Québec suivent la situation de près. Une quinzaine de médecins de famille des Laurentides et de Lanaudière estiment que leur voix n’est pas suffisamment entendue à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Choqués, ils ont obtenu la tenue d’une assemblée extraordinaire de leur association, le 15 septembre prochain. Les 600 médecins de la région y seront notamment invités à se prononcer sur l’opportunité de voter pour leurs délégués par scrutin électronique et universel…

222. LE SALARIAT POUR LES MÉDECINS ? DISCUTONS-EN ! – Plusieurs observateurs estiment que la rémunération des médecins est excessive. Certains proposent que le médecin, rémunéré presque exclusivement par l’État, devrait être salarié comme les autres employés de l’État. Il y a beaucoup de bons arguments pour le salariat des médecins, et pas seulement pour les finances publiques, mais aussi pour les médecins…

223. UN CHIRURGIEN MILLIONNAIRE GONFLE SES REVENUS EN PROFITANT DU SYSTÈME – En 2015, le Dr Issam El-Haddad, seul chirurgien à plein temps du Centre hospitalier La Sarre en Abitibi-Témiscamingue, a été le chirurgien général le mieux payé de la province. Mais pour réussir cet exploit, nous avons découvert qu’il a profité du système…

224. LA RÉPLIQUE DES MÉDECINS – De nombreux médecins ont réagi avec colère et indignation à ma dernière chronique qui mettait en lumière les abus de certains de leurs collègues. C’est fascinant de constater que ce sont tout de suite les bons médecins qui se sentent visés quand on critique la profession médicale et non ceux qui devraient l’être, soit les abuseurs du système qui l’utilisent à leur avantage. Ceux-là ne se sentent jamais fautifs. Ils continuent sans gêne leurs magouilles et lèvent les yeux au ciel quand on pointe du doigt leurs mauvaises pratiques, se cachant derrière la légalité parfois douteuse de certaines règles…

225. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: QUÉBEC ET LA FMOQ SE RENVOIENT LA BALLE – Le ministre de la Santé Gaétan Barrette et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) se renvoyaient la balle mercredi afin d’expliquer comment des mesures « discriminatoires » envers les médecins qui bénéficient d’un congé de maternité ont pu se retrouver dans l’entente globale qui régit leur travail. Ils semblaient toutefois d’accord pour remédier à la situation avant que la Commission des droits de la personne ne s’en mêle…

226. BIEN INVESTIR EN SANTÉ – Bientôt, de nouvelles négociations commenceront entre le gouvernement et les fédérations médicales pour discuter des prochaines ententes. Nous voyons là une belle occasion d’amorcer une réflexion ouverte et novatrice, de façon à investir judicieusement en santé…

227. CLINIQUES MÉDICALES: DES CENTAINES DE MILLIONS DE DOLLARS DONT QUÉBEC NE PEUT SUIVRE LA TRACE – La formule existe depuis les années 80: verser une rémunération supplémentaire de 30 % aux médecins qui pratiquent en clinique. Et pourtant, difficile de savoir si elle donne les résultats souhaités. Québec admet l’absence de reddition de compte…

228. BARRETTE ENGAGE UN AUTRE COMBAT AVEC LES MÉDECINS: LE MINISTRE DE LA SANTÉ ESTIME QUE LA PARITÉ EST ATTEINTE ET QUE L’ENTENTE DE 2014 DOIT ÊTRE REVUE – D’avis que le rattrapage salarial est aujourd’hui « fait et complété », le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut rouvrir les ententes signées avec les fédérations médicales qui visent à combler l’écart avec les autres provinces. Alors que le ministre presse les médecins de faire preuve « de conscience sociale », les médecins l’accusent de renier sa signature…

229. QUÉBEC VEUT REVOIR LES HAUSSES SALARIALES DES MÉDECINS – Alors que s’amorce une nouvelle ronde de négociations entre Québec et ses médecins, le ministre Gaétan Barrette a invité les fédérations médicales à rouvrir leurs ententes pour revoir les hausses de rémunération qui doivent leur être versées au cours des prochaines années. Une offre aussitôt critiquée par les fédérations…

230. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: DE QUEL RATTRAPAGE PARLE-T-ON ? – Le rattrapage salarial des médecins québécois est complété, a affirmé le ministre de la Santé Gaétan Barrette lundi. De fait, les médecins vont avoir du mal à nous convaincre qu’ils sont sous-payés par rapport à qui que ce soit. Hélas, le sujet n’est pas évacué pour autant. Au contraire, les comparaisons avec le reste du Canada seront encore une fois au cœur des négociations salariales qui s’amorcent. Et en l’absence d’évaluation indépendante, chacun va pouvoir continuer à dire n’importe quoi…

231. NÉGOCIATIONS AVEC LES MÉDECINS: BARRETTE FURIEUX D’ÊTRE MIS SUR LA TOUCHE – Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne pilotera pas les négociations avec les fédérations médicales. Le premier ministre Philippe Couillard a annoncé que les négociations seraient chapeautées « par un comité de négociation en bonne et due forme, avec un négociateur en bonne et due forme désigné par le Conseil du trésor », une déclaration qui a fait rager le ministre Barrette, a-t-on appris dans les coulisses…

232. RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS: LE MINISTRE BARRETTE CONTRE LE DR BARRETTE – Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne fera pas la part belle aux médecins cette fois, semble-t-il. On aurait préféré évidemment qu’un ministre de la Santé mette fin à l’hémorragie bien avant. Et il est ironique par ailleurs que ça soit celui qui a largement contribué à cette décennie d’augmentations insoutenables de la rémunération médicale (alors qu’il présidait la Fédération des médecins spécialistes) qui décide aujourd’hui de se poser en garde-fou des hausses démesurées…

233. NÉGOCIATIONS AVEC LES MÉDECINS: EXIT BARRETTE – En écartant Gaétan Barrette des négociations avec les fédérations médicales, le premier ministre Philippe Couillard a pris une sage décision. Je serais mal placé pour la critiquer après avoir déploré à plusieurs reprises que ce dossier soit piloté par un ministre que j’ai qualifié de « conflit d’intérêts sur deux pattes »…

234. NÉGOCIATIONS AVEC LES MÉDECINS: DÉFINISSONS CE QUI CONSTITUE LE BON SENS – M. Castonguay, J’ai lu avec intérêt votre opinion au sujet des changements fondamentaux que vous jugez essentiels dans l’administration et le déploiement du système de santé au Québec. Dans un premier temps vous vous réjouissez du mandat confié au Conseil du trésor pour chapeauter les négociations avec les médecins « pour enfin ramener le bon sens dans les négociations ». Il m’apparaîtrait important toutefois que vous définissiez ce que vous entendez par « bon sens »…

235. DEVOIR DE DÉBATTRE SUR LES MÉDECINS: UNE COTE D’AMOUR EN DENTS DE SCIE? – Alors que la rémunération astronomique de certains médecins a récemment fait les gros titres et que Québec engage une nouvelle ronde de négociations avec la profession médicale, les médecins sont-ils réellement tombés de leur piédestal ?…

236. LES MÉDECINS SONT-ILS TOMBÉS DE LEUR PIÉDESTAL? – La question m’est régulièrement posée. Mais je n’y répondrai pas comme politicien, car il y aurait toute une ironie qu’un politicien commente ce qu’on imagine être le désamour du Québec pour les médecins. Le politicien que je suis ne saurait que rassurer les médecins qu’il n’y a pas de quoi se plaindre ! Le Baromètre des professions 2016 place les médecins en haut de la liste du taux de confiance des Québécois (les omnipraticiens au quatrième rang et les spécialistes au huitième rang), alors que les députés arrivent au 54e rang, juste devant les vendeurs d’autos usagées…

237. UN SYSTÈME EN RETARD SUR SON TEMPS – Les temps changent, et le contrat social qui lie les médecins et la population se doit d’évoluer aussi. Présentement, près de 70 % des nouveaux diplômés en médecine familiale sont des femmes, proportion inverse à la situation des générations précédentes. Les femmes représentent 60 % des médecins âgés de 40 ans et moins. La féminisation de la médecine, ainsi que la volonté générationnelle des hommes d’être plus présents pour leur famille forment la base d’une révolution dans un milieu conservateur. C’est l’occasion d’apporter des améliorations au système de santé au bénéfice des patients…

238. LES MÉDECINS ONT ROMPU UN CONTRAT SOCIAL – La profession médicale est-elle tombée de son piédestal ? s’interrogeait Le Devoir mercredi. Ou plutôt, a-t-on retiré ce même piédestal ? En écoutant les débats publics aujourd’hui, force est de constater que oui. Notre profession occupe maintenant une position fragilisée dans la confiance de la population. Le contrat tacite qui nous permettait de jouir de certains privilèges en retour de services accessibles a été rompu. Plusieurs ont cherché à dévier la responsabilité de la situation vers des éléments extérieurs, tels que l’intervention des lois 10 et 20. Cependant, la faute ne peut pas toujours incomber à autrui. Comme médecins, nous sommes partie prenante de la problématique et de la solution…

239. « LES PATIENTS, ON LES VOIT » – Année après année, les radiologistes figurent en tête du classement des spécialités médicales les mieux rémunérées au Québec, avec les ophtalmologistes et les chirurgiens. En 2015, la rémunération moyenne brute des radiologistes québécois a été de 660 000 $…

240. UNE RÉVOLUTION ET UN CASSE-TÊTE – En 2015, trois nouvelles recherches scientifiques ont littéralement révolutionné la façon dont sont traités les patients avec de graves accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les radiologistes d’intervention sont désormais impliqués dans les procédures, créant du coup un véritable casse-tête pour les hôpitaux universitaires du Québec…

241. LES MÉDECINS SPÉCIALISTES N’ONT PAS ROMPU LEUR «CONTRAT SOCIAL» – La profession médicale est-elle tombée de son piédestal ? Quelle étrange question, posée par Le Devoir, pour parler de la relation entre les médecins et la population ! Le 23 novembre, le débat a eu lieu avec, en toile de fond, la question de la productivité des médecins, mais plusieurs commentaires faits par les panélistes n’étaient basés que sur leurs opinions personnelles. Selon nous, le constat est assez clair : les médecins spécialistes du Québec sont incapables d’avoir accès à des données probantes pour documenter adéquatement cette fameuse question de la productivité…

242. UN CHANGEMENT DANS LE STATUT DES MÉDECINS – Tout en respectant leur liberté professionnelle, les médecins devraient être intégrés au personnel des hôpitaux. Alors que les négociations s’engagent entre les médecins et le Conseil du trésor, il importe d’identifier les raisons pour lesquelles les résultats souhaités ne sont pas atteints malgré les énormes sommes consacrées à la rémunération des médecins. Un tel exercice est essentiel afin d’améliorer la situation sur les plans de l’accès et de la qualité des soins, l’engorgement des urgences, les longs délais, les insupportables reports et les carences dans les soins à domicile. Si l’objectif des négociations est l’amélioration de notre système de santé en fonction des patients, un tel exercice est absolument essentiel…

243. L’IRIS SUGGÈRE DE FAIRE DES MÉDECINS DES SALARIÉS – Si les médecins gagnaient quatre fois le revenu moyen des Québécois et non plus 7,6 fois, tel qu’ils le font actuellement, la province économiserait 4,3 milliards par année.   Voilà ce qu’avance l’Institut de recherche et d’informations…

244. L’ALLOCATION DES RESSOURCES POUR LA SANTÉ ET LES SERVICES SOCIAUX AU QUÉBEC : ÉTAT DE LA SITUATION ET PROPOSITIONS ALTERNATIVES – Les modes d’allocation des ressources financie`res sont de´terminants en matie`re de sante´ et services sociaux. Au Que´bec, les de´penses publiques lie´es aux e´tablissements sociosanitaires et celles lie´es aux me´decins sont ge´re´es se´pare´ment. La re´partition aux premiers se fait principalement en fonction d’un financement historique alors que les seconds sont majoritairement re´mune´re´s a` l’acte. Depuis quelques anne´es, l’ensemble de ce fonctionnement est remis en question. Le gouvernement voudrait d’une part soumettre les e´tablissements a` une forme de concurrence et de nombreux observateurs souhaitent modifier la fac¸on de re´mune´rer les me´decins. Cette e´tude dresse un portrait de la situation actuelle dans ces deux champs de de´penses, explore les diffe´rentes avenues en termes de re´forme et formule des propositions afin d’ame´liorer l’ensemble du syste`me sociosanitaire que´be´cois.

245. LES SPÉCIALISTES RETIENNENT LES SERVICES DE LUCIEN BOUCHARD: LES MÉDECINS NE VEULENT PLUS PARLER À GAÉTAN BARRETTE – Évoquant la possibilité de recours juridiques contre le gouvernement, les médecins spécialistes ont retenu les services de l’ancien premier ministre et avocat Lucien Bouchard pour défendre leurs intérêts. Ils demandent aussi le retrait du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, des négociations sur les épineux dossiers des frais accessoires et des échographies en cabinet…

246. SANTÉ: LES MÉDECINS DEVRAIENT ÊTRE DES SALARIÉS, SELON L’IRIS – Avec une rémunération globale de plus de 7 milliards de dollars, les médecins québécois « accaparent une part disproportionnée des dépenses de santé » et « menacent la pérennité des finances publiques ». Dans une étude qui sera rendue publique ce matin, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui se décrit comme un institut « sans but lucratif, indépendant et progressiste », publie une série de recommandations afin d’améliorer l’allocation de ressources financières en santé…

247. ÉCHOGRAPHIES: POUR QUE L’ACCESSIBILITÉ SOIT RÉELLEMENT AU RENDEZ-VOUS – La couverture par l’État des examens d’échographie fait présentement les manchettes. Le ministre de la Santé tente en effet d’imposer une réforme qui a pour objectif, en théorie, d’améliorer l’accès à ces services et de rétablir l’équité entre tous les Québécois. Nous souscrivons à ces objectifs, mais la réforme annoncée par le ministre ne permettra pas de les atteindre…

248. LE SALARIAT POUR LES MÉDECINS ! Je n’aime pas la caste médicale et son monopole qui dicte les priorités et accapare une portion indue des ressources collectives Notre système de santé coûte cher : la plus grosse part du budget de l’État (38 % d’un budget total d’environ 100 milliards)…

Et ailleurs…

COMBIEN GAGNENT VRAIMENT LES MÉDECINS ? Le mythe du médecin riche a vécu, à quelques rares exceptions près. Les rémunérations restent honorables mais très inégales. Du simple au triple…

LE SALAIRE D’UN MÉDECIN GÉNÉRALISTE COMPARÉ AU SECTEUR PROFESSIONS LIBÉRALES

(En France) COMBIEN GAGNENT RÉELLEMENT LES MÉDECINS? – Les radiologues, les anesthésistes et les chirurgiens sont les médecins les mieux lotis. La rémunération des spécialistes, qui gagnent pourtant mieux leur vie que les généralistes, a plus fortement progressé ces dix dernières années.

Analyse, chronique et lettre ouverte Réforme Barrette Revue de presse Services publics

Mémoire sur le Projet de Loi 10 modifiant l’organisation et la  gouvernance

du réseau de la santé et des  services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales.

 

On ne peut faire la même erreur deux fois,

parce que la deuxième fois,

ce n’est plus une erreur,

c’est un choix!

 

Présenté devant la Commission de la santé et des services sociaux le 12 novembre 2014.

 

Documents Mémoires Réforme Barrette