Coalition Solidarité Santé Posts

Pour la Coalition Solidarité Santé, il est inacceptable que l’on vende l’accès au ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec. C’est même immoral que l’on fasse cette offre à des groupes communautaires sous-financés dont le budget a été récemment coupé par le gouvernement québécois. Toutes  les organisations ont été invitées à  payer 125 $ pour assister à un cocktail de financement. Pour Marie Pelchat, porte-parole de la Coalition, «si des groupes ont accepté l’invitation du député bloquiste de Hochelaga Maisonneuve, c’est faute d’avoir trouvé un meilleur moyen pour accéder au ministre Trudel et faire valoir leurs points de vue». Dans ce contexte, il serait injuste de les blâmer

Si des organisations structurées éprouvent de telles difficultés, comment peut-on penser que les citoyennes et les citoyens peuvent arriver, eux,  à se faire entendre ? questionne la Coalition. «Rappelons que les représentants de la population seront évincés des instances décisionnelles des régies régionales dès décembre prochain et que le ministre Trudel prévoit une consultation éclair cet automne où seuls les groupes qu’il a choisi d’entendre seront effectivement entendus par la Commission des Affaires sociales» note la porte-parole de la plus grosse organisation citoyenne au Québec dans le domaine de la santé .

Pour la Coalition, le député de Hochelaga Maisonneuve pourrait faire amende honorable en invitant à nouveau le ministre Trudel dans son comté mais cette fois pour rencontrer, gratuitement,  la population qui en arrache au moment d’acheter ses médicaments, d’avoir accès à des examens optométriques, aux  soins dentaires, aux services à domicile, les gens qui n’ont pas les moyens de contourner les listes d’attente, les femmes qui s’épuisent à prendre soin d’un proche avec des incapacités et tous les autres. Là seulement, on pourra parler de démocratie, conclut Marie Pelchat..

– 30 –
 

Communiqués

Montréal, le 8 juin 2001 – du réseau de la santé et des services sociaux, il n’y a pas lieu de crier victoire, déclare la porte-parole de la Coalition Solidarité Santé, Mme Marie Pelchat. Sur la base des autres amendements proposés, le ministre de la Santé et des Services sociaux pourrait toujours désigner l’ensemble des membres des conseils d’administration des régies régionales, forcer des fusions entre des CLSC, des centres de soins de longue durée et des hôpitaux. Pour la Coalition Solidarité Santé, ces éléments ne sont pas plus acceptables aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier.

La Coalition invite donc le ministre Trudel à faire un pas significatif et à retirer le projet de loi 28.

–    30 –
 

Communiqués

Après avoir été inscrite sur la liste des intervenants invités à comparaître devant la Commission des affaires sociales sur le projet de loi 28, la Coalition Solidarité Santé, principale voix des citoyennes et des citoyens dans le dossier des services sociaux et de santé, a été évincée du processus parlementaire par le gouvernement québécois. La raison invoquée par le gouvernement : nous savons déjà qu’ils sont contre le projet de loi.

Depuis ce refus, le 25 mai dernier, de nombreux messages d’appui à la Coalition ont été acheminés à la Commission des affaires sociales mais elles n’ont pas suffi à infléchir la décision gouvernementale. Pour la porte-parole de la Coalition, Mme Marie Pelchat, « si nous avions des hésitations quant aux intentions gouvernementales, la situation est on ne peut plus claire maintenant. Ce refus n’est que le présage de ce qui arrivera à quiconque osera contredire le gouvernement québécois et le ministre Trudel quand le projet de loi sur la gouverne aura été  adopté : l’exclusion et le bâillon sans discussion ni argumentation ».

Pourtant, fait valoir la porte-parole de la Coalition, «si le ministre Trudel avait agi comme un démocrate digne de ce nom, il aurait à tout le moins amorcé un dialogue pour connaître les motivations de la Coalition. Cela lui aurait également permis d’apprendre que si la Coalition rejetait les amendements au chapitre de la gouverne, elle proposait des mécanismes pour stimuler la participation citoyenne.

Un peu d’écoute et une réaction moins anti-démocratique lui auraient également permis d’apprendre que la Coalition endossait pleinement  les amendements gouvernementaux qui avaient pour objectifs de s’assurer d’une répartition équitable des effectifs médicaux entre les régions et à l’intérieur des régions. Le ministre Trudel serait-il au-dessus de ses affaires à un point tel qu’il peut se priver de l’appui de la population pour qu’enfin, l’accès à des services médicaux soit une réalité pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois ?

Enfin, cet exercice démocratique lui aurait permis de prendre le pouls de la population sur ses véritables préoccupations.

La Coalition condamne durement l’attitude ministérielle dont la principale motivation semble être de museler les citoyennes et les citoyens qui, au nom de la démocratie,  ne partagent pas ses visées hégémoniques. Ce n’est certes pas ainsi que nous trouverons collectivement des solutions aux maux qui affectent actuellement le système québécois de santé et de services sociaux. « Que le ministre Trudel ne se trompe pas, conclut Mme Pelchat, cette attitude de fermeture ne fera que des perdants. Si la population sera perdante avec l’adoption du projet de loi 28, son parti le sera encore plus aux prochaines élections générales. En effet, quel citoyen votera pour un parti incapable d’assumer le moindre débat mais surtout d’entendre ce que la population a à dire ?»

–    30 –
 

Communiqués

)- Questionné par l’opposition officielle sur les sommes consenties aux soins à domicile, le 1 mai 2001, le ministre de la Santé et des Services sociaux a déclaré à l’Assemblée nationale «Ce n’est pas un comité d’experts, c’est un comité de personnes qui sont impliquées dans le réseau de santé et de services sociaux, et donc, il y a aussi des gens, beaucoup gens – par exemple la Coalition Santé, la Fédération des clubs de l’âge d’or du Québec, pour ne mentionner que ces groupes-là – qui étaient impliqués».

La Coalition Solidarité Santé s’étonne que le ministre Trudel minimise l’expertise des membres du Comité pour la révision du Cadre de référence sur les services à domicile; comité formé par le MSSS il y a plus de 18 mois. Même si la Coalition  ne partage pas toutes les recommandations du Comité, elle considère qu’il est injuste de ne pas reconnaître l’expertise des membres qui le composait..

Enfin, contrairement aux affirmations du Ministre, la Coalition Solidarité Santé rappelle n’a jamais participé aux travaux du comité du MSSS coordonné par M. Hervé Anctil pas plus qu’elle n’a été conviée à se joindre à ce groupe de travail. La Coalition  se dit toutefois ouverte à rencontrer le ministre Trudel sur cette question (et plusieurs autres) et à collaborer à d’éventuels travaux du ministère de la Santé et des Services sociaux lorsqu’elle y sera conviée.

–    30 –
 

Communiqués

Une délégation de la Coalition Solidarité Santé a remis le Prix-V au bureau de comté du ministre fédéral du Commerce et des affaires étrangères, Monsieur Pierre Pettigrew, ce matin afin de souligner la menace que pose la ZLÉA pour notre système de santé et de services sociaux public, accessible, universel et gratuit.  «Malgré tous les engagements du gouvernement canadien à l’effet que la santé sera exclue du traité de libre-échange, nous sommes sceptiques. Il nous semble plutôt que la ZLÉA  fera en sorte que le «droit au profit» des investisseurs aura préséance sur le droit à la santé des populations comme ce fut le cas avec Ethyl Corporation». affirme Marie Pelchat, porte-parole de la Coalition Solidarité Santé.

La Coalition souligne que ce que nous savons déjà de la ZLÉA est loin de nous rassurer.  L’inclusion d’une clause de négociation continuelle enlève toute garantie de protéger à long terme le système public de santé.  Les mandats d’au moins trois groupes de négociation peuvent avoir des effets dévastateurs sur l’accessibilité, l’universalité et la gratuité des services de santé au Québec  mais c’est le mandat du Groupe sur les services qui inquiète le plus.  Le mandat de ce groupe est, en effet, de promouvoir la libéralisation progressive du commerce de tous les secteurs de services y compris, les services de santé.
 
Les craintes de la population québécoise ne sont pas sans fondement. Il faut se rappeler que c’est moins d’un an après la signature de l’Accord de libre-échange de l’Amérique du Nord (ALÉNA) que le gouvernement fédéral a «modernisé» le Régime d’assistance publique du Canada et réduit du tiers ses transferts aux provinces pour le financement de la santé.

M. Pettigrew sait mieux que quiconque que la ZLÉA pousse plus loin la logique marchande de l’ALÉNA. Dans ce contexte, ce n’est peut-être pas une coïncidence si, moins de deux semaines avant le Sommet des Amériques, le gouvernement fédéral annonce son intention de «moderniser» la Loi canadienne de la santé – notre meilleur rempart pour la protection de la population – tout en affirmant que «tout est sur la table». Le gouvernement de M. Pettigrew met-il tout en place pour donner raison au président de Columbia, la plus grande société hospitalière américaine,  qui affirmait que «la santé est un commerce comme les autres, ne différant en rien de l’industrie du transport aérien ou des roulements à billes» ?

Cette perception marchande du système de santé expliquerait bien pourquoi le gouvernement canadien n’a jamais sanctionné l’Alberta qui a permis l’ouverture  d’hôpitaux privés et l’Ontario qui a permis au privé d’offrir des traitements en radio-oncologie même si dans ces deux cas, les provinces contreviennent à l’esprit et à la lettre de la Loi canadienne de la santé.

Pour la Coalition Solidarité Santé «la population québécoise a tout à perdre et rien à gagner avec la signature de cet accord de libre-échange qui postule a priori que l’intervention étatique est néfaste et que  le monde n’est rien de plus qu’un vaste marché».

Le Prix-V est un trophée remis à des personnes ou des organisations pour leur contribution à la marchandisation de nos soins de santé et des services sociaux.  Rappelons que le premier Prix-V a été remis à M. Michel Clair, président de la Commission d’étude sur les services de santé et les services sociaux, au mois de février.  Le deuxième récipiendaire a été la clinique privée Médiclub, située à Outremont.  La Coalition sur l’assurance-médicaments a également remis le Prix-V, la semaine dernière, à Claude Montmarquette, l’économiste nommé à la présidence du comité d’étude sur l’assurance-médicaments.  

– 30 –

 

Communiqués