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Montréal.- La Coalition solidarité santé souhaite que la question d’un financement adéquat de la Santé fasse partie des discussions des ministres de la Santé du Canada qui se réunissent aujourd’hui à Edmonton.

Les négociations fédérale-provinciales qui ont eu lieu l’an dernier, loin de déboucher sur un accord suffisant, se sont plutôt soldées par plusieurs ententes bilatérales, chacune venant consacrer un sous-financement fédéral qui avait été initié par le gouvernement Harper, mais que le parti libéral s’était pourtant engagé à corriger en campagne électorale.

« Si l’orientation du gouvernement précédent était hautement critiquable pour Justin Trudeau quand il était dans l’opposition, que dire alors des ententes plus réduites encore que son gouvernement a imposées par la menace? », demande Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.

La Coalition solidarité santé n’est pas la seule à revendiquer que soient revues les ententes signées au cours des six premiers mois de l’année. Elle s’unit à plusieurs coalitions provinciales pour parrainer la parution aujourd’hui d’un rapport produit par la Coalition canadienne de la santé, « Analyse de l’Accord sur la santé. Coûts et conséquences de l’échec des négociations 2016-2017 ».  

Le document chiffre le manque à gagner découlant de ces ententes à 31 milliards $ pour toutes les provinces. Pour le Québec seul, ça représente un trou financier de 7,2 G$ sur 10 ans.

« On peut se demander si l’objectif, à terme, du gouvernement Trudeau est de forcer la population à se tourner vers le privé pour trouver réponse à ses besoins, ou alors à s’en priver si elle n’en a pas les moyens », demande encore Jacques Benoit. « Sans compter qu’en agissant ainsi, le fédéral permet au gouvernement Couillard et à son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, de se dégager de leur propre responsabilité à ce niveau depuis leur élection pour faire porter à Ottawa seul l’entière charge du mal-financement de notre réseau public de SSS au Québec», ajoute-t-il.

Dans un communiqué émis aujourd’hui, les coalitions de la santé du pays demandent aux gouvernements (fédéral, provinciaux, territoriaux) de retourner à la table de négociation afin de corriger le tir avant que la population ne perde accès aux services publics de soins de santé et de services sociaux nécessaires en adéquation avec ses besoins.

À propos de la Coalition solidarité santé.

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Pour en savoir davantage :

Jacques Benoit, coordonnateur, Coalition solidarité santé, 514-442-0577, cssante@gmail.com

 

Communiqués Financement

 La chronique du coordonnateur de la Coalition solidarité santé.

 Éditions 2016-2017

 

Analyse, chronique et lettre ouverte

 (Téléchargez l’organigramme en pièce jointe)

Autres dossiers Documents

Montréal. – La Coalition Solidarité santé salue le dépôt aujourd’hui à Ottawa du rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB) sur le coût de création d’un régime entièrement public d’assurance médicaments, et sur les importantes économies pour les finances publiques et pour la population qui découleraient de sa mise en place. 

Ce rapport du DPB fait suite à une demande du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes qui étudie cette question depuis l’an dernier.

Bien que le Québec possède son propre régime d’assurance médicaments,  la Coalition Solidarité santé rappelle que l’aspect hybride privé-public du régime fait en sorte que les citoyennes et citoyens du Québec paient leurs médicaments 35% plus cher qu’ailleurs dans le monde. 

Comme l’écrit dans son communiqué la Coalition canadienne de la santé, une alliée de Solidarité santé :

« Dans son mandat, le DPB devait utiliser le formulaire des médicaments du Québec pour déterminer le coût de l’accès aux médicaments pour toutes les personnes du Canada. Actuellement, le Québec offre un modèle mixte d’assurances publiques et privées couvrant les médicaments de ses habitants. Ce modèle mixte a maintenu relativement élevé le prix des médicaments au Québec. Le Québec ne tire pas profit de l’économie d’échelle, car le gouvernement n’achète pas les médicaments pour toute sa population. De plus, le Québec ne bénéficie pas des bas prix des médicaments que pourrait offrir un régime public national en raison de la différence des économies d’échelle provinciales et nationales. Or, la bonne nouvelle c’est que toute estimation du coût utilisant le modèle du Québec sera le pire scénario et les Canadiens peuvent s’attendre à des prix beaucoup moins élevés dans le cadre d’un régime national. »

Même la Chambre de commerce de Colombie-Britannique, qui a pris position pour un régime entièrement public d’assurance médicaments a recommandé « d’éviter que soient déchargés sur les entreprises les coûts de la couverture pharmaceutique par le biais de régimes d’assurance privés selon le modèle québécois. »

C’est pourquoi  la Coalition Solidarité santé mène la campagne « Le remède aux coupures, ça existe! » pour rendre entièrement public le régime hybride actuel du Québec, une campagne à laquelle toute la population est invitée à participer en se rendant sur le site WEB pour envoyer facilement une lettre à leur député. 

«Au lieu de couper dans les services publics et le développement socio-économique des régions, pourquoi le gouvernement Couillard n’applique-t-il pas sa « rigueur des finances publiques » dans nos dépenses en médicaments prescrits?, demande Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.  

Avec des dépenses annuelles estimées en 2014 à 7,5 G$ en médicaments prescrits, des dépenses trop élevées de 35% signifient des coûts inutiles de plus de 2,5 G$ par année pour les finances publiques québécoises.

La Coalition Solidarité santé rappelle que le gouvernement Couillard a déjà en main tous les outils, dont de nombreuses études économiques à ce sujet. Qu’attend-il pour agir ?

« En cette année préélectorale, et au moment où Ottawa se penche sérieusement sur la question, c’est l’occasion pour le gouvernement du Québec de poser un geste concret qui relève autant de la santé de la population, de la santé économique de nos régions que de celle de nos finances publiques. Un régime provincial entièrement public, avec financement du fédéral en plus, c’est la solution! » conclut M. Benoit.

À propos de la Coalition Solidarité santé.

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SOURCE : Coalition solidarité santé  

Renseignements : Jacques Benoit, Coalition solidarité santé, Téléphone : 514 442-0577

 

Communiqués Financement

Montréal. – La Coalition solidarité se désole que le budget déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale par le ministre Leitao maintienne et aggrave encore le manque de ressources dans les services publics, principalement en Santé et Services sociaux (SSS).
 
Après avoir administré de sévères compressions au réseau public de SSS depuis son élection, dont un milliard de dollars en une seule année, le ministre Leitao a annoncé qu’il va réinvestir 742 M$ en santé, sous les applaudissements nourris des députés de son gouvernement. 
 
« Se rendent-ils compte que pas un de ses budgets n’a maintenu le niveau de services de l’année précédente, et que chaque nouveau budget du ministre a aggravé ce manque de ressources par ses compressions à répétition? », se questionne Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Et même encore aujourd’hui, l’augmentation de 4,2% ne maintient même pas le niveau de l’an dernier! », fait-il remarquer.
 
La Coalition rappelle que Raymond Bachand, un autre ministre libéral des finances sous Jean Charest, avait établi à 5,6% l’augmentation budgétaire nécessaire au maintien des services, et que le Conference Board du Canada a estimé en 2016 la croissance annuelle moyenne des dépenses à 5,2 % pour maintenir la viabilité du système de santé. Ce barème, le ministre Barrette l’a répété sur tous les toits pendant la négociation du financement fédéral de la santé. « Pourtant, le ministre des finances n’applique aucun de ces taux dans son budget. C’est comme s’il disait à Ottawa que ça lui coûte 5.20$, puis qu’il se retournait vers la population en leur disant : tiens, voilà 4.20$, vous en avez assez, on vous en donne pas plus!», explique M. Benoit.
 
La Coalition souligne que les baisses d’impôts consenties dans le budget contribueront principalement à baisser les revenus du gouvernement et à poursuivre le cercle vicieux des baisses de revenus-réductions des dépenses. « Le premier ministre Couillard l’a bien dit l’an dernier : son gouvernement va toujours continuer de dépenser moins que ses revenus. S’il dépense moins dans le secteur public de nos services, la population devra utiliser ses petites baisses d’impôts pour se procurer ses services auprès du privé ou via des hausses ou de nouvelles tarifications », ajoute M. Benoit.
 
Pour Solidarité santé, le ministre a encore une fois manqué une belle occasion de montrer son sérieux quand il se dit préoccupé des finances publiques et de la population. « Il dit avoir mis la maison en ordre mais il n’a toujours pas touché à une des plus importantes dépenses en Santé : le coût des médicaments! S’il rendait notre régime d’assurance médicaments 100% public, il pourrait réaliser des économies de un à trois milliards de dollars par année, à terme.  Il est là, le remède à ses coupures! », explose Jacques Benoit. «Ça, ça laisserait plus d’argent dans les poches des citoyennes et des citoyens, sans toucher à leurs services publics! », dit-il encore. 
 
Pour la Coalition, agir sur cette question, c’est agir au bénéfice de toute la population, au bénéfice des finances publiques et même des entreprises et de leur personnel dont les coûts en assurances collectives privées ne cessent d’augmenter à cause du coût exagéré des médicaments.  Solidarité santé signale qu’il y a même une pétition en ligne à ce sujet à Ottawa, pendant que le gouvernement du Québec préfère ignorer la question.
 
Que M. Leitao répête qu’il est prudent fait sourire Jacques Benoit. « Il est prudent pour ne pas déranger les pharmaceutiques et les assureurs qui empochent ainsi plus de profits! C’est le public au service du privé, au service des vraies affaires!», conclut-il.
 
 
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SOURCE Coalition Solidarité Santé  
Renseignements : Jacques Benoit, Coalition Solidarité Santé, Téléphone : 514 442-0577
 

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