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Montréal. – La COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ voit d’un bon oeil le dépôt hier par la députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, du projet de loi (PL) 491 visant à mettre fin aux frais accessoires  par la modification de diverses dispositions législatives.

Ces frais, que d’aucuns nomment plus justement frais abusifs, posent problème depuis de nombreuses années au Québec. Ils ont fait l’objet de multiples dénonciations et même actuellement d’une démarche pour un recours collectif de la part de citoyennes et citoyens en ayant été victimes en usant des services de santé. 

Malgré le fait que l’Assemblée nationale se soit déjà unanimement prononcée contre, le ministre Barrette a profité de l’étude du PL 20 en commission parlementaire pour déposer il y a quelques semaines un amendement visant à légaliser ces frais, en affirmant qu’autrement ils en coûteraient 50 millions $ aux finances publiques, et que l’État ne pouvait se le permettre. 

« Difficile de croire que c’est vraiment les finances publiques qui l’intéressent! », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la COALITION. « Si c’était vraiment le cas, le ministre s’empresserait de rendre entièrement public notre régime hybride d’assurance médicament : c’est près d’un milliard $ par année qu’il économiserait, vingt fois plus!»

M. Benoit croit plutôt que l’objectif du ministre et de son gouvernement est de transformer les services et soins de santé en marchandises, et de développer un marché de la santé.

On se souvient que M. Couillard avait déclaré en 2008, alors qu’il était au service de Persistence Capital Partner, qu’« il n’y a rien de scandaleux à ce qu’on fasse des profits dans le secteur de la santé », déclaration dont il ne s’est jamais distancié depuis son retour en politique.

« En légalisant l’existence de frais accessoires, c’est la tarification de soins et services que le ministre légalise », ajoute M. Benoit. « Quand on permet des tarifs, des prix, on ouvre un marché! », ajoute-t-il encore.

C’est pourquoi la COALITION demande au leader du gouvernement d’appeler pour étude le PL 491 visant à mettre fin aux frais accessoires.

« N’en déplaise au ministre Barrette et à monsieur Couillard, nous ne le répéterons jamais assez: la santé n’est pas une occasion d’affaires! », conclut Jacques Benoit.

 

À propos de la COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ.

La COALITION SOLIDARITÉ SANTÉ regroupe une quarantaine d’organisations syndicales, communautaires, féministes et religieuses. Depuis sa fondation en 1991, ses actions ont toujours été motivées par la défense du droit à la santé pour l’ensemble de la population québécoise, et ce, sans égard au statut ou au revenu des citoyennes et des citoyens. Elle défend le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité des services de santé et des services sociaux.

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Source : Coalition solidarité santé

Renseignements: Jacques Benoit, coordonnateur : 514-442-0577

 

Communiqués

 VOICI DES OUTILS DE CAMPAGNE DE LA COALITION CHU SANS PPP.

Dépliants Documents Privatisation Lean

FRAIS ACCESSOIRES

JE ME SOUVIENS…

En campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, et son candidat vedette dans Brossard, le Dr Gaétan Barrette, promettaient l’ouverture de 50 supercliniques dans lesquelles, disaient-ils, « les citoyennes et citoyens du Québec pourraient payer avec leur carte d’assurance maladie. »

18 mois plus tard, le chef du Parti libéral s’est transformé en premier ministre, le candidat vedette en ministre de la Santé et des Services sociaux, les supercliniques ne sont pas encore ouvertes mais  la carte d’assurance maladie, elle, se transforme déjà en carte de crédit.

Les frais accessoires ne sont que la pointe de l’iceberg des soins et services que devront payer les citoyennes et citoyens. Déjà, une révision à la baisse de l’offre de services et soins nécessaires a créé et allongé des listes d’attente qui ont forcé plusieurs à recourir au privé, parce qu’il n’y a pas de liste d’attente pour les maladies et les besoins : les cas continuent de s’aggraver. Ceux et celles qui n’ont pas les moyens de payer se reposent sur leurs proches, en majorité des femmes, ou alors doivent s’en passer.

Et cet état de choses va s’amplifier : le Commissaire à la santé et au bien-être tient depuis cet été des consultations sur le panier de services assurés. En même temps, les experts de l’Institut national d’excellence en santé (INESSS) doivent aider les établissements à définir ce qui est pertinent ou non comme soins et services, et l’objectif rendu public à la fin août est de couper 450M$ ans le réseau d’ici le 1er avril prochain.

Les frais accessoires sont l’exemple, le cheval de Troie par lequel la désassurance de soins et services va passer.

Pourtant, dans la dernière année, sur tous les tons et à tour de rôle, le premier ministre Couillard, et les ministres Barrette, Leitao et Coiteux nous ont répété que « peu importe qui fait la prestation de services, l’important est que le financement soit public ».

Même là-dessus, ils nous ont menti! Ils sont à augmenter le financement privé des soins et services, et à nous ramener au temps où l’accès aux soins de santé dépendait de l’épaisseur du portefeuille.

Aujourd’hui, nous demandons aux députés libéraux : qu’ils se rappellent que le grand parti libéral de Jean Lesage et de Robert Bourassa  n’aurait jamais posé de tels gestes, en prétextant faire le contraire.

Aujourd’hui, à la veille de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, nous disons  aux députés libéraux qu’il ne suffit pas de cesser d’applaudir lors de la période de questions: nous leur demandons de cesser cette marche vers plus de privé en santé, de rappeler à l’ordre le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et de lui rappeler que la santé, ce n’est pas un privilège, c’est un droit, et qu’au Québec, on a déjà fait ce choix. »

Jacques Benoit

Coordonnateur de la Coalition solidarité santé.

Allocutions et discours Documents Frais accessoires

FRAIS ACCESSOIRES

JE ME SOUVIENS…

En campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, et son candidat vedette dans Brossard, le Dr Gaétan Barrette, promettaient l’ouverture de 50 supercliniques dans lesquelles, disaient-ils, « les citoyennes et citoyens du Québec pourraient payer avec leur carte d’assurance maladie. »

18 mois plus tard, le chef du Parti libéral s’est transformé en premier ministre, le candidat vedette en ministre de la Santé et des Services sociaux, les supercliniques ne sont pas encore ouvertes mais  la carte d’assurance maladie, elle, se transforme déjà en carte de crédit.

Les frais accessoires ne sont que la pointe de l’iceberg des soins et services que devront payer les citoyennes et citoyens. Déjà, une révision à la baisse de l’offre de services et soins nécessaires a créé et allongé des listes d’attente qui ont forcé plusieurs à recourir au privé, parce qu’il n’y a pas de liste d’attente pour les maladies et les besoins : les cas continuent de s’aggraver. Ceux et celles qui n’ont pas les moyens de payer se reposent sur leurs proches, en majorité des femmes, ou alors doivent s’en passer.

Et cet état de choses va s’amplifier : le Commissaire à la santé et au bien-être tient depuis cet été des consultations sur le panier de services assurés. En même temps, les experts de l’Institut national d’excellence en santé (INESSS) doivent aider les établissements à définir ce qui est pertinent ou non comme soins et services, et l’objectif rendu public à la fin août est de couper 450M$ ans le réseau d’ici le 1er avril prochain.

Les frais accessoires sont l’exemple, le cheval de Troie par lequel la désassurance de soins et services va passer.

Pourtant, dans la dernière année, sur tous les tons et à tour de rôle, le premier ministre Couillard, et les ministres Barrette, Leitao et Coiteux nous ont répété que « peu importe qui fait la prestation de services, l’important est que le financement soit public ».

Même là-dessus, ils nous ont menti! Ils sont à augmenter le financement privé des soins et services, et à nous ramener au temps où l’accès aux soins de santé dépendait de l’épaisseur du portefeuille.

Aujourd’hui, nous demandons aux députés libéraux : qu’ils se rappellent que le grand parti libéral de Jean Lesage et de Robert Bourassa  n’aurait jamais posé de tels gestes, en prétextant faire le contraire.

Aujourd’hui, à la veille de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, nous disons  aux députés libéraux qu’il ne suffit pas de cesser d’applaudir lors de la période de questions: nous leur demandons de cesser cette marche vers plus de privé en santé, de rappeler à l’ordre le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et de lui rappeler que la santé, ce n’est pas un privilège, c’est un droit, et qu’au Québec, on a déjà fait ce choix. »

Jacques Benoit

Coordonnateur de la Coalition solidarité santé.

Allocutions et discours Documents Frais accessoires

À TOUS LES PARTIS SE PRÉSENTANT AUX ÉLECTIONS FÉDÉRALES

Depuis le début de la campagne  électorale, il a été question de la situation des finances publiques et du revenu des Canadiens. Mais un sujet qui unit ces deux questions n’a pourtant pas été abordé: une assurance médicaments universellement publique.

Comme le faisait remarquer Élisabeth Gibeau, d’Union des consommateurs, « les Canadiens, comme les Suisses, paient les médicaments 30 % de plus que dans les autres pays de l’OCDE. 84% des Québécois consomment régulièrement ou occasionnellement des médicaments prescrits, pour des dépenses estimées, en 2012, à 927 $ par habitant au Québec et 795 $ par habitant au Canada (sans compter les achats de médicaments en vente libre). »

Ajoutons qu’une étude récente d’Angus Reid relevait que 14 pour cent des Canadiens ne se sont pas procuré certains médicaments d’ordonnance à cause des coûts.

Cet enjeu, qui concerne autant les finances publiques que l’accès équitable aux médicaments, a fait l’objet, en juin, de discussions assez sérieuses entre les ministres de la Santé de huit provinces pour qu’ils s’entendent sur l’urgence d’agir.

Certains diront qu’au Québec, nous avons déjà cette assurance médicaments. Mais ce n’est qu’à moitié vrai :  si notre régime a constitué une avancée sur la situation qui prévalait auparavant, le fait qu’il soit hybride public-privé n’a jamais permis de contrôler les dépenses en médicaments, le deuxième poste budgétaire en importance dans notre système de santé, en hausse constante depuis près de deux décennies. 

Rappelons que le Canada est le seul pays à ne pas avoir intégré les médicaments à son système public de santé. Les pays qui ont adopté un régime entièrement public (France, Royaume-Uni, Suède, Australie, Nouvelle-Zélande) ont des prix de 24 % à 48 % plus bas qu’au Québec et une croissance annuelle des coûts de deux à trois fois inférieure à la nôtre. En Nouvelle-Zélande, un médicament populaire contre le cholestérol coûte 0,18 $ la pilule… et 0,62 $ au Québec (trois fois plus).

Aussi est-ce en toute connaissance de cause que plus de 400 groupes, personnalités et experts, dont Jean Rochon, le ministre de la Santé qui a fait adopter le régime actuel, se sont joints à la campagne d’appui d’Union des consommateurs pour un régime universellement public d’assurance médicaments au Québec.

Pour tous les partis en lice à cette élection, un tel régime universellement public répondrait à plusieurs de vos préoccupations : il favoriserait le maintien du revenu de la population en diminuant les coûts des médicaments prescrits; il permettrait de négocier les achats auprès des pharmaceutiques, et de contrôler les coûts pour les finances publiques; et enfin, une assurance universellement publique réduirait les frais d’assurance que les entreprises assument actuellement à l’intérieur des régimes privés d’assurance collective, diminuant leurs coûts de production, et leur permettant d’être plus concurrentielles.

Dans les derniers jours, le NPD a promis d’aller en ce sens

La Coalition solidarité santé vous adresse aujourd’hui une lettre à tous pour connaître vos positions à ce sujet. 

À la veille du premier débat en français entre les chefs, peut-on s’attendre à  ce que vous preniez cet engagement sérieux pour la santé de la population, de l’économie et des finances publiques?

 

Jacques Benoit, coordonnateur

Coalition solidarité santé

 

Analyse, chronique et lettre ouverte Assurance médicaments