Pour en savoir plus, lire le mémoire
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Pour nous, comme pour d’autres, le projet de loi 25 est un projet de loi issu de nulle part et qui ne mènera nulle part puisqu’il fait table rase des acquis du système québécois pour leur substituer des solutions préfabriquées dans des officines ministérielles. Il met de l’avant des solutions pour le moins controversées et il ignore les larges consensus sociaux.
Il semble que le Ministre ait trouvé une mécanique qui générera plus de problèmes qu’elle n’en solutionnera que alors que les problèmes connus et les solutions tout aussi connues du réseau sont marginalisés. Si l’objectif poursuivi par le projet de loi 25 est le réseautage des intervenants-terrain, pourquoi est-ce que ce sont les conseils d’administration qu’on fusionne ? Pourquoi n’a-t-on pas tout simplement mis en place des moyens réalistes pour faire en sorte que ces intervenants puissent échanger ?
Pour toutes les raisons énumérées dans les quelques pages de ce mémoire, nous demandons au gouvernement québécois de retirer le projet de loi 25 et d’initier, avec les citoyenNEs du Québec et les travailleurs et les travailleuses du réseau de la santé, un débat réellement démocratique sur l’ensemble des intentions ministérielles et les solutions à mettre de l’avant pour améliorer la quantité, la qualité et la continuité des services offerts à la population.
Si le ministre avait fait un processus de consultation large, c’est cette demande qu’il aurait entendue partout comme en témoigne la longue liste des appuis reçus par la Coalition Solidarité Santé au cours des derniers jours. Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière. Comme le disaient les sages québécois, tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait. Pour cela, il faut retirer le Projet de loi 25 et refaire le processus comme il aurait dû se faire. C’est que ce vous demande les nombreux signataires en appui à la Déclaration commune de la Coalition Solidarité Santé.
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Nous nous permettrons, pour conclure, de faire une appréciation générale du projet de loi 38. Vous aurez sans doute compris que la Coalition Solidarité Santé ne rejette pas d’emblée l’institution d’un commissariat à la santé et au bien-être au Québec. Par ailleurs, il est évident que nous ne sommes pas disposés à sacrifier le Conseil de la santé et du bien-être pour ce faire. Il est tout aussi manifeste que le projet de loi devra être bonifié substantiellement si le gouvernement veut effectivement aller de l’avant. C’est pourquoi nous nous permettons d’y aller d’une proposition globale.
À l’heure actuelle, les fonctions et responsabilités du Commissaire sont trop larges ; les possibilités qu’il soit à la fois juge et partie, trop grandes, sa distance face au ministre de la Santé et des Services sociaux trop réduite, la participation démocratique trop aléatoire, la charte non définie, la notion de droit trop mal cernée, les ressources financières trop anorexiques pour que la proposition ministérielle soit acceptable dans sa forme actuelle. Nous invitons donc le ministre de la Santé et des Services sociaux à corriger ces tares législatives avant de procéder.
Nous savons que le gouvernement souhaitait adopter ce projet de loi avant la fin de la présente session parlementaire, mais il serait mal avisé de procéder avec précipitation en faisant fi des commentaires et des recommandations émis dans le présent mémoire et dans bien d’autres, nous en sommes persuadés.
Le Commissaire à la santé et au bien-être doit être crédible pour la population québécoise et pour les acteurs de ce réseau s’il veut s’acquitter correctement de son mandat. Or, rien dans le présent projet de loi n’assure qu’il bénéficiera, a priori, d’un préjugé favorable. La crédibilité de la fonction ne peut reposer uniquement sur les personnes qui occuperont ce poste ; c’est au ministre et à son gouvernement de lui assurer préalablement un cadre législatif satisfaisant.
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