Coalition Solidarité Santé Posts

La Coalition Solidarité Santé, qui défend depuis sa fondation, il y a 13 ans, le caractère public et universel des services de santé et des services sociaux, demande au gouvernement québécois de prendre toutes les mesures législatives et administratives pour empêcher le développement d’un système de santé parallèle au Québec.

Le jugement d’une Cour suprême fortement divisée ouvrant la porte aux assureurs privés et à la création d’hôpitaux privés est terrifiant aux yeux de la Coalition.

Il n’est pas acceptable que l’accès aux soins de santé soit limité par la capacité de payer des personnes. C’est un choix que nous avons fait collectivement comme société et qu’il faut défendre à tout prix.

La Coalition demande depuis plusieurs années que les principes de l’universalité, de l’intégralité et du caractère public des services de santé que l’on retrouve dans la loi canadienne de la santé soient intégrés dans la législation québécoise. Le jugement de la Cour suprême rend urgent et nécessaire cet amendement à la loi québécoise sur la santé et les services sociaux, estime la Coalition.

Fondamentalement, la Coalition croit que la meilleure défense contre les tentatives de privatisation consiste à donner de très bons services dans le secteur public.

En procédant à de sévères compressions et en faisant glisser le Québec au dernier rang des provinces pour le financement des soins de santé, le gouvernement québécois a provoqué des rationnements de services qui ont motivé le recours juridique qui vient d’être tranché par la Cour suprême.

Le jugement de la Cour suprême est un moment de vérité pour notre système de santé et de services sociaux. La population a toujours donné son appui à un système de soins de santé universel, public et de qualité. Le gouvernement québécois, qui montre de l’ouverture à l’intrusion du secteur privé, tout en prétendant défendre le caractère public des services de santé, doit mettre fin à son discours équivoque.

La Coalition Solidarité Santé demande au gouvernement Charest de tenir des consultations d’urgence pour que des moyens de défense soit adoptés afin d’éviter une brisure catastrophique dans notre système de santé.

Puisque la Cour suprême juge que l’accès aux soins de santé est parfois déficient, que le problème des listes d’attente met en péril la vie et la sécurité de citoyennes et de citoyens, la Coalition estime que la solution passe par une amélioration des services publics afin que les droits de tous soient protégés.

Finalement, la Coalition partage le point de vue de la Coalition canadienne de la santé qui estime que la décision de la Cour suprême ouvre la porte aux assureurs privés et qu’elle aura un impact négatif sur les systèmes publics de santé, partout au Canada.
 

Communiqués

La Coalition Solidarité Santé demande qu’il n’y ait pas d’augmentation des primes et contributions au régime public d’assurance médicaments en juillet.

En effet, la Coalition appréhende cette augmentation si elle se fie aux annonces des deux dernières années. En 2003, la hausse des primes a été de 9% et en 2004 de 7,4%, alors que le coût de la vie augmentait de moins de 3% par an durant cette même période. Depuis la mise en place du Régime d’assurance médicaments du Québec, en 1996, on a assisté à une augmentation des primes de 182%. Elles sont passées de 174$ à 494$.

Pourtant, le parti libéral, dans sa plate-forme électorale, avait promis de limiter la hausse de la contribution des usagers à la hausse du coût de la vie (Programme en santé PLQ 2003, p.147).

La facture ne doit pas être refilée à la population
Si les dépenses québécoises par habitant en médicaments prescrits étaient les mêmes que dans l’ensemble canadien, c’est une économie de plus de 470 millions qui serait réalisée.

L’absence de volonté du gouvernement de contrôler les coûts et d’imposer des mesures très strictes d’encadrement des pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique, nous coûte cher, estime la Coalition. Malheureusement, le projet de Politique du médicament, déposée par le ministre de la Santé et des Services Sociaux et présentement à l’étude en commission parlementaire est décevant car il n’apporte pas les correctifs attendus.

Le ministre envisage notamment de mettre fin à la politique de non augmentation du prix des médicaments, et il refuse d’abolir la règle des 15 ans de protection accordée aux médicaments brevetés.

La Coalition Solidarité Santé demande la mise en place de stratégies de contrôle des coûts, d’accorder la gratuité des médicaments aux personnes à faible revenu, de regarder sérieusement la faisabilité de créer un régime public universel d’assurance médicaments, et de revoir la proposition de Politique afin qu’elle fasse passer la santé de la population avant les intérêts de l’industrie pharmaceutique.

Lors de la conférence de presse, la Coalition lance sa campagne de sensibilisation en dévoilant son dépliant sur les médicaments.

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Communiqués

À la veille de la présentation de son mémoire sur la Politique du médicament devant la Commission des affaires sociales, la Coalition Solidarité Santé se dit déçue du document gouvernemental en consultation.

Même si le projet de Politique évoque certaines avenues prometteuses visant les pratiques de prescription et d’utilisation des médicaments, le document du ministre Couillard évite d’aborder la perspective de la mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments, lequel pourrait s’avérer une meilleure façon d’assurer l’accessibilité aux médicaments et maîtriser la croissance des coûts.

Dans son mémoire, la Coalition demande l’accès gratuit aux médicaments prescrits pour l’ensemble des personnes sous le seuil de faible revenu.

Le Québec, trop généreux envers l’industrie pharmaceutique
Le récent rapport de l’Institut Canadien d’Information sur la Santé indique que le Québec fait piètre figure en se plaçant au premier rang des provinces les plus dépensières avec des coûts de 625 dollars par personne en médicaments prescrits, loin devant la moyenne canadienne de 562 dollars. Si nos coûts étaient égaux à la moyenne canadienne, c’est un montant de près de plus de 470 millions que le Québec économiserait. Relativement au problème des coûts, «le document du ministre déçoit et ne répond pas aux demandes de la population quant aux mesures de contrôle des coûts et à l’encadrement très strict des pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique», estime la Coalition.

Pour la Coalition Solidarité Santé, le gouvernement doit revoir sa politique et retirer du document le chapitre intitulé une industrie pharmaceutique dynamique. Ce chapitre, qui favorise une rentabilité accrue d’une industrie pharmaceutique déjà très profitable, n’a pas sa place dans une politique du médicament. Répondant aux pressions de l’industrie, le gouvernement envisage notamment de mettre fin à la politique de non augmentation du prix des médicaments et il refuse d’abolir la règle des 15 ans de protection accordée aux médicaments brevetés.

Forte de l’appui de plus de 234 organismes, la Coalition déposera demain auprès des membres de la Commission, une déclaration commune demandant que la politique du médicament mette en priorité la santé de la population et non pas celle de l’industrie pharmaceutique.

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Communiqués

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a déjà estimé qu’il avait besoin de
1,3 milliard de plus par an, soit un milliard pour la croissance des coûts et 300 millions pour le développement. Il obtient moins des deux tiers avec 826 millions. Dans l’ensemble, c’est un budget désastreux, qui fragilisera encore plus nos services de santé et nos services sociaux, estime la Coalition Solidarité Santé.
   
Avec ce budget, le Québec s’enlise davantage au dernier rang des provinces augmentant ses dépenses de santé à un rythme inférieur à la moyenne canadienne. Le Québec continuera d’être la province où les dépenses publiques de santé par habitant sont les moins élevées et où la proportion du budget provincial consacré à la santé est la plus faible.

Dans le budget, il n’y a pas de répit pour les services à la jeunesse, pour les services de réadaptation aux personnes handicapées et pour les soins de longue durée malgré leur sous financement chronique et les besoins criants.

Le néant dans les services à domicile

S’il y a unanimité au Québec sur les priorités en santé, tant chez les intervenants sur le terrain, chez les experts que parmi la population, c’est bien au chapitre de la nécessité d’investir massivement dans les services de
soutien à domicile. Le Québec garde toujours la triste palme de la province canadienne qui accorde le plus faible budget à ces services. Le Québec devrait hausser ses dépenses de 386 millions pour atteindre le niveau canadien.

Le budget démontre que le gouvernement Charest n’a pas l’intention de tenir sa promesse d’assurer un financement adéquat aux services à domicile. Plus d’un million de Québécois et Québécoises ont des incapacités et une bonne partie d’entre eux, quel que soit leur âge, doivent avoir accès à des services de soutien pour participer pleinement à la vie de leur communauté. Leur refuser des services à domicile publics, accessibles et gratuits, est une négation de leur droit à la santé.

Médicaments

Les dépenses gouvernementales en médicaments augmenteront de 9% pour atteindre 1 milliard 856 millions. Le gouvernement refilera encore une fois une facture aux personnes couvertes par le régime public d’assurance médicaments, en augmentant leur contribution en primes et franchises de 618 millions à 680 millions, soit une augmentation de 10 %.

Le parti libéral s’était engagé, en campagne électorale, à assurer la gratuité des médicaments aux 712 000 personnes qui sont prestataires de la sécurité du revenu et aux aîné-es qui reçoivent le supplément de revenu. Le
budget n’accorde la gratuité qu’aux 46 000 aîné-es qui reçoivent la prestation maximale du supplément de revenu garanti. C’est une très grande déception pour la coalition. Les aîné-es à faible revenu, les personnes assistées sociales, mais aussi
les travailleuses et travailleurs à faible salaire ne devraient pas avoir à payer pour l’achat d’un bien aussi indispensable que les médicaments. On les place présentement devant des choix impossibles : choisir entre les médicaments, la nourriture, le loyer et autres dépenses essentielles et s’exposer à des impacts néfastes sur leur santé et à une utilisation accrue
des services de santé.

Le problème du coût des médicaments demeure toujours très sérieux. Le Québec fait triste figure en se plaçant au premier rang des provinces les plus dépensières avec des coûts de 625 $ par personne en médicaments prescrits, loin devant la moyenne canadienne de 562 $. Si nos coûts étaient égaux à la moyenne canadienne, c’est un montant de près de plus de 470 millions que le Québec économiserait.

La coalition attend toujours l’adoption d’une politique du médicament destinée avant tout à répondre aux besoins de la population. C’est pourquoi la Coalition presse à nouveau le gouvernement d’abandonner les protections et
privilèges qu’il accorde à l’industrie pharmaceutique et d’adopter des mesures très strictes de contrôle et d’encadrement des pratiques commerciales et de mise en marché des médicaments. L’augmentation constante des dépenses en médicaments a pour effet direct de réduire les marges de manoeuvres dans les autres dépenses de santé. L’inaction gouvernementale sur cette question est inacceptable.
 

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Communiqués Financement

La Coalition Solidarité Santé tient aujourd’hui une journée d’actions pour dénoncer l’inertie du gouvernement québécois et le peu d’investissements dans les services à domicile. Les membres de la Coalition vont alerter les députés de différentes façons et leur remettre un dépliant mentionnant leur impatience d’attendre que le Parti libéral remplisse ses promesses.

Les services à domicile sont une composante essentielle du système de santé et représentent une solution à long terme pour assurer la viabilité du système public. Selon le rapport du Vérificateur général du Québec en 2001, la contribution des familles était estimée à 4 milliards $. En effet, près de 80% des services sont présentement rendus par des proches aidantes et aidants. Le déséquilibre est important, seulement 7,4% des services sont rendus par les CLSC. Une situation inacceptable et intenable pour les proches aidantes qui n’en peuvent plus.

Après deux ans au pouvoir, la situation est toujours dramatique et aucune action gouvernementale significative n’est venue. Le programme en santé du Parti libéral en 2003 mentionnait que « le soutien à domicile représente la solution la mieux adaptée aux valeurs de la population et la plus efficiente pour la collectivité », mais les montants dédiés aux services à domicile ne représentent toujours qu’une part minime du budget du ministère de la Santé et des Services sociaux.

En refusant de soutenir les services à domicile, le gouvernement Charest se désengage de plus en plus, et ouvre la porte à la privatisation, à la sous-traitance et ampute sérieusement le droit d’accès à des services à domicile publics et gratuits.

La Coalition demande au gouvernement d’investir 386 millions $ dans les services à domicile et ce dès le budget 2005-06, pour atteindre au moins la moyenne canadienne. Selon l’ICIS, le Québec investit 94 $ par année per capita pour les services à domicile alors que la moyenne canadienne est de 145 $ par année. En 1999, l’écart était de 18 $, il est maintenant de 51 $ par personnes par année.

Aujourd’hui quelques bureaux de comté de députés seront visités par des citoyennes et citoyens, mais cette action pré-budgétaire pourrait prendre de l’ampleur si aucune somme significative n’est prévue dans le budget pour les services à domicile.

La Coalition Solidarité Santé dénonce vigoureusement cette absence de vision et poursuivra son travail de revendications pour le droit à la santé des citoyens et citoyennes du Québec.

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Communiqués